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La dysphasie correspond à un trouble développemental grave du langage se manifestant
par une structuration déviante, lente et disharmonieuse du langage, ainsi que des
difficultés de manipulation du code entraînant des altérations durables dans l’organisation
du langage à différents niveaux : phonologique, lexical, syntaxique, sémantique et
pragmatique, sans qu’il semble exister à l’origine de causes apparentes. Il s’agit d’un
trouble grave mettant l’enfant dysphasique en difficulté à la fois sur le plan familial,
scolaire et social bien avant l’âge de 6 ans.
Des enfants dysphasiques présentent des différences par rapport à la normalité dans leur
vocabulaire, la grammaire et la syntaxe, mais on ne s'en rend pas compte dans la vie
sociale. Certains enfants dysphasiques ont l'usage de la parole et leur langage est
suffisant , socialement, mais insuffisant pour les apprentissages. Ces enfants parlent mais
leurs mots, bien que compréhensibles, n’expriment pas leur pensée. C’est une dysphasie
de réception.
D'autres enfants, comme C., n’ont pas le langage suffisant pour s’exprimer socialement.
C. est considéré comme un enfant atteint de dysphasie « sévère », dite expressive.On dit
que sa dysphasie est sévère car il a commencé à parler très tard, avec un vocabulaire très
basique. Il a du mal à se faire comprendre et à exprimer ses sentiments. D’un autre côté, C
comprend tout ce qu’on lui dit, a une mémoire excellente, et une capacité de nous
remémorer, avec ses mots, une situation vécue il y a plusieurs années.
C. a une excellente mémoire visuelle, il est capable de dire qu’une personne est à la
maison car il a vu dans la rue sa voiture ! Il ne se trompe jamais !
Après une recherche sur la dysphasie, nous avons trouvé ceci concernant l’évolution d’un
enfant dysphasique.
« Les progrès sont lents. Dès le jardin d'enfants, il est indispensable de développer des modes
non verbaux de communication et de stimuler le développement du langage, d'où la nécessité
impérieuse d'une réadaptation fonctionnelle logopédique et d'une pédagogie tout à fait
spécialisée.
Un enseignement spécial leur est souvent nécessaire dès le plus jeune âge.
La sévérité de ces diverses formes de dysphasie est variable en nature et en intensité selon les
sujets. Bien qu'il y ait des caractéristiques similaires possibles, les dysphasies de l'enfant sont
aussi uniques et personnelles que leurs empreintes digitales.
Leurs compétences cognitives (vont-ils apprendre et comment?) et leur personnalité (seront-
ils motivés pour grandir ?, armés affectivement ?) ne doivent pas être négligées. De telles
variables ont une influence sur leur avenir et sont tout aussi importantes que la localisation et
la sévérité de la pathologie.
http://www.hcsp.ensp.fr/hcspi/docspdf/adsp/adsp-26/ad264444.pdf