Urbanisation et changement social
La seconde moitié du XXe siècle a bouleversé l'agriculture et avec elle les paysages et les villes
français. Les agriculteurs représentent aujourd'hui moins de 5% de la population
active, les champs ont subi le remembrement transformant les petites unités cernées par de
hautes haies en grandes parcelles agricoles, de nouvelles cultures sont apparues. Ces
transformations du monde rural ont eu des conséquences sur le monde urbain, les villes se
sont éparpillées, les lotissements pavillonnaires, l'implantation de centres commerciaux en
périphérie sont autant de signes d'une « rurbanisation ».
La France est désormais urbaine. L'urbain impose ses valeurs, ses rythmes et ses formes à
l'ensemble des territoires. Cela passe par les réseaux autoroutier, ferroviaire, informationnel.
1. Une urbanisation croissante
a. Plus de citadins ...
L'urbanisation de la France se poursuit. En 1999, 75,5 % des Français habitaient en ville,
contre 74 % en 1990 et 63 % au début des années 60. Au total, la population urbaine compte
2,3 millions d'individus supplémentaires. Cette augmentation recoupe une double réalité,
d'abord la population continue d'augmenter dans les zones déjà urbanisées. Ainsi en
1999, le nombre d'habitants dans le périmètre urbain de 1990 s'est accru de 1,2 millions
d'habitants. Mais ce phénomène s'accompagne d'une autre réalité : l'extension des zones
dites urbaines.
b. ...mais aussi plus de « villes »
Les zones comptabilisées comme urbaines s'étendent entre 1990 et 1999, l'espace urbain est
passé de 90 000 à 100 000 km2, accroissant la population urbaine d'encore 1,1 million
d'habitants. Parmi ces derniers, certains sont désormais comptabilisés comme urbains sans
avoir changé de lieu d'habitation, parce que l'habitat s'est densifié autour d'eux.
2. L'avènement de « valeurs urbaines »
a. Un mode de vie « urbain »