II. Fiscalité des investissements
1. Sans enveloppe fiscale
Si un épargnant ne choisit aucune enveloppe fiscale particulière, ses actions,
sicav et FCP sont placés sur un compte titres ordinaire. Il a en général intérêt à
déclarer ses dividendes à l’impôt sur le revenu, car ils bénéficient alors de
nombreux abattements et sont de ce fait très peu fiscalisés. Les plus-values
échappent, elles, totalement à l’impôt si le détenteur des titres ne vend pas plus
de 25 000 € de valeurs mobilières dans l’année. Si ce seuil est franchi, les gains
réalisés lors de la revente des titres sont taxés, au premier euro, à 30,1 % (18 %
+ 12,1 % de contributions sociales en 2009).
2. Le PEA
Les détenteurs d’un portefeuille important qui risquent de vite franchir le seuil
de 25 000 € ont intérêt à ouvrir un plan d’épargne en actions (PEA) pour gérer
leurs placements boursiers.
Sur un PEA, tous les gains (plus-values et dividendes) échappent à l’impôt si l’on
attend au moins cinq ans à compter de l’ouverture du plan pour y effectuer un
retrait.
À l’intérieur du PEA, le portefeuille se gère hors de toute préoccupation fiscale,
en vase clos. Le plan se compose en effet d’un compte espèces et d’un compte
titres. Sur le premier, l’épargnant verse de l’argent pour acheter actions et autres
sicav… qui seront logées sur le compte titres. Le jour où elles seront revendues,
elles ne sortiront pas du PEA : l’argent retournera sur le compte espèces, en
attendant d’être réinvesti. Seule restriction : dans le volet compte titres du PEA,
l’épargnant ne peut détenir que des actions européennes ou des sicav et FCP qui
investissent sur ces titres 75 % minimum de leur portefeuille. De plus, les
versements cumulés sur un PEA sont plafonnés à 132 000€.
3. L’assurance-vie
Une autre solution consiste à souscrire un contrat d’assurance-vie multi support,
qui met à la disposition du souscripteur des sicav et FCP actions. Ce placement
jouit d’un cadre fiscal un peu moins idyllique que celui du PEA, car les gains
réalisés ne sont exonérés d’impôt que huit ans après l’ouverture du contrat, et à
condition de limiter les retraits. Chacun d’eux compte en effet une partie du
capital initialement placé et une fraction des gains acquis. Ces derniers
échappent à l’impôt dans la limite de 4 600 € par an pour une personne seule (le