III. Les incitations fiscales

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Gestion de patrimoine
Incitations fiscales à investir dans les entreprises
Michel CLARET – Visna NHIM – Pierre Alexandre VRAY
MS Techniques Financières
Avril 2009
Incitations fiscales à investir dans les entreprises
Table des matières
I.
II.
Introduction ................................................................................................................. 3
1.
2.
3.
4.
Fiscalité des investissements ................................................................................ 4
Sans enveloppe fiscale...................................................................................................... 4
Le PEA ..................................................................................................................................... 4
L’assurance-vie ................................................................................................................... 4
Le seuil de cession ............................................................................................................. 5
III. Les incitations fiscales ............................................................................................. 6
1.
2.
3.
IV.
1.
2.
V.
1.
2.
3.
4.
Réduction d’impôt pour le non-côté............................................................................ 6
L’aide familiale .................................................................................................................... 6
Réduction d'impôt pour souscription au capital de PME .................................... 7
Le pacte Dutreil ...................................................................................................... 8
La défiscalisation................................................................................................................ 8
Autre avantage : la réduction des droits de succession ....................................... 9
La loi TEPA................................................................................................................. 10
Principe général ...............................................................................................................10
L’investissement dans les PME ....................................................................................10
Souscription de parts de FIP ........................................................................................11
Exemples .............................................................................................................................12
4.1) Exemple 1 : montant de l’avantage fiscal dans l’hypothèse de libérations
échelonnées. .......................................................................................................................................... 12
4.2) Exemple 2 : souscriptions et versements multiples .................................................... 12
4.3) Exemple 3 : investissement indirect par l’intermédiaire d’une société holding
..................................................................................................................................................................... 13
VI.
Conclusion ............................................................................................................. 14
VII.
Bibliographie ....................................................................................................... 15
I. Introduction
Lorsqu'une société a décidé faire entrer des investisseurs, elle doit choisir entre
deux voies :
- l'appel public à l'épargne : c'est la voie utilisée par les sociétés lorsqu'elles sont
introduites en Bourse : elles doivent au préalable réaliser un prospectus
d'information visé par l' A.M.F. La recherche d'actionnaires fait alors l'objet de
publicités dans les médias, les entreprises ont recours à des intermédiaires pour
le placement des titres. L'appel public à l'épargne est également accessible aux
PME souhaitant collecter des sommes à partir de 2.500.000 €.
- l'appel privé à l'épargne : c'est la voie utilisée par les entreprises recherchant
des fonds uniquement dans leur entourage direct (relations personnelles du
dirigeants, salariés, investisseurs avertis), ou auprès d'investisseurs
professionnels (investisseurs qualifiés, fonds de capital risque). L'investissement
doit être direct (sans intermédiaire financier), réalisé pour le compte propre des
souscripteurs, et sans démarchage ou publicité dans les médias.
Afin d’inciter à l’investissement dans les entreprises, différents dispositifs ont été
mis en place. Commençons tout d’abord par aborder les différentes enveloppes
fiscales qui permettent de favoriser l’investissement dans le cadre d’un appel à
l’épargne public.
II. Fiscalité des investissements
1. Sans enveloppe fiscale
Si un épargnant ne choisit aucune enveloppe fiscale particulière, ses actions,
sicav et FCP sont placés sur un compte titres ordinaire. Il a en général intérêt à
déclarer ses dividendes à l’impôt sur le revenu, car ils bénéficient alors de
nombreux abattements et sont de ce fait très peu fiscalisés. Les plus-values
échappent, elles, totalement à l’impôt si le détenteur des titres ne vend pas plus
de 25 000 € de valeurs mobilières dans l’année. Si ce seuil est franchi, les gains
réalisés lors de la revente des titres sont taxés, au premier euro, à 30,1 % (18 %
+ 12,1 % de contributions sociales en 2009).
2. Le PEA
Les détenteurs d’un portefeuille important qui risquent de vite franchir le seuil
de 25 000 € ont intérêt à ouvrir un plan d’épargne en actions (PEA) pour gérer
leurs placements boursiers.
Sur un PEA, tous les gains (plus-values et dividendes) échappent à l’impôt si l’on
attend au moins cinq ans à compter de l’ouverture du plan pour y effectuer un
retrait.
À l’intérieur du PEA, le portefeuille se gère hors de toute préoccupation fiscale,
en vase clos. Le plan se compose en effet d’un compte espèces et d’un compte
titres. Sur le premier, l’épargnant verse de l’argent pour acheter actions et autres
sicav… qui seront logées sur le compte titres. Le jour où elles seront revendues,
elles ne sortiront pas du PEA : l’argent retournera sur le compte espèces, en
attendant d’être réinvesti. Seule restriction : dans le volet compte titres du PEA,
l’épargnant ne peut détenir que des actions européennes ou des sicav et FCP qui
investissent sur ces titres 75 % minimum de leur portefeuille. De plus, les
versements cumulés sur un PEA sont plafonnés à 132 000€.
3. L’assurance-vie
Une autre solution consiste à souscrire un contrat d’assurance-vie multi support,
qui met à la disposition du souscripteur des sicav et FCP actions. Ce placement
jouit d’un cadre fiscal un peu moins idyllique que celui du PEA, car les gains
réalisés ne sont exonérés d’impôt que huit ans après l’ouverture du contrat, et à
condition de limiter les retraits. Chacun d’eux compte en effet une partie du
capital initialement placé et une fraction des gains acquis. Ces derniers
échappent à l’impôt dans la limite de 4 600 € par an pour une personne seule (le
double pour un couple). Au-delà, ils sont soumis à un prélèvement forfaitaire de
7,5 % et aux contributions sociales (12,1 % en 2009).
En contrepartie, l’assurance-vie offre une gestion plus souple. Le contrat
comporte aussi des supports sécuritaires (notamment un support en euros qui
garantit le capital investi), sur lesquels l’épargnant peut transférer son épargne
le jour où il juge la Bourse trop risquée.
4. Le seuil de cession
Le seuil de 25 000 € au-dessous duquel les plus-values échappent à l’impôt est
calculé en tenant compte de toutes les ventes imposables de valeurs mobilières
(actions, obligations, parts de sicav et FCP…) du foyer fiscal dans l’année. Les
opérations réalisées dans un PEA ne sont pas comptabilisées, sauf s’il est fermé
moins de cinq ans après son ouverture. Dans les cas exceptionnels (licenciement,
départ en retraite, décès de l’un des époux, divorce…), si le montant annuel des
cessions dépasse le seuil, il reste possible d’obtenir une exonération des plusvalues. Ce sera le cas si la moyenne des ventes de l’année en cours et des deux
précédentes ne dépasse pas les 25 000 €.
III. Les incitations fiscales
1. Réduction d’impôt pour le non-côté
Toutes les entreprises ne sont pas cotées en Bourse. Or celles qui n’y sont pas
inscrites ont tout autant besoin de capitaux pour se développer. Une réalité qui a
amené les pouvoirs publics à inviter les particuliers à souscrire des parts de
fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) ou de fonds
d’investissement de proximité (FIP). À la clé : une réduction d’impôt.
Ces fonds sont initiés par des établissements financiers qui prennent des
participations dans le capital de PME européennes, innovantes (pour les FCPI)
ou situées dans des régions limitrophes (pour les FIP), à hauteur de 60 % au
moins de leur portefeuille. La souscription de parts de FCPI ou de FIP donne
droit à une réduction d’impôt égale à 25 % du montant de l’investissement,
retenu dans la limite de 12 000 € pour une personne seule ou 24 000 € pour un
couple, soit une économie fiscale de 3 000 ou 6 000.
Pour bénéficier de cet avantage fiscal, les parts doivent être conservées cinq ans
minimum. Mais en pratique il faut en général patienter plus longtemps, jusqu’à
dix ans, le temps que le fonds puisse céder ses participations et rembourser les
souscripteurs. L’importance de l’avantage fiscal est proportionnelle au risque
industriel pris. Car, au bout du compte, le placement se soldera par un gain ou
une perte, selon les performances du fonds.
2. L’aide familiale
Toujours avec l’objectif de soutenir la création d’entreprise, les pouvoirs publics
accompagnent cette entraide d’une réduction d’impôt : 25 % de la somme
investie, retenue dans la limite de 20 000 € par an pour une personne seule ou
40 000 € pour un couple, soit une économie d’impôt de 5 000 ou 10 000 €
maximum par an.
Si le capital placé dépasse ce plafond, il ouvrira droit au même avantage fiscal la
ou les années (quatre maximum) suivantes : un célibataire qui investirait 30 000
€ dans la société de son frère bénéficierait d’une réduction d’impôt de 5 000 €
l’année de l’opération, puis de 2 500 € la suivante. L’avantage fiscal est soumis à
une condition : il faut souscrire des actions nouvelles, au capital initial de
l’entreprise soumise à l’impôt sur les sociétés ou lors d’une augmentation de
capital, et les conserver au moins jusqu’au 31 décembre de la cinquième année
qui suit celle de la souscription.
3. Réduction d'impôt pour souscription au capital de PME
Dans le cadre de la loi Dutreil pour l’initiative économique, les particuliers qui
souscrivent en numérique au capital initial ou à une augmentation de capital de
certaines sociétés soumises à l'impôt sur les sociétés peuvent bénéficier d'une
réduction d'impôt de 25% de leurs versements.
Nous venons de voir différents dispositifs permettant une réduction d’impôt.
Dans le même contexte, le pacte Dutreil permet des économies substantielles. Il
fait l’objet de la prochaine partie.
IV. Le pacte Dutreil
1. La défiscalisation
Le pacte Dutreil permet d'exonérer, à hauteur de 75 % de leur valeur, les parts
ou actions de certaines sociétés ayant fait l'objet d'un engagement collectif de
conservation. Certaines conditions doivent être remplie : l'engagement doit
porter sur au moins 34 % des droits financiers et droits de vote lorsqu'il s'agit
d'une société non cotée et couvrir au moins 20 % lorsque celle-ci est cotée. La
durée de l'engagement collectif est de deux ans au minimum. Cet engagement
collectif doit être suivi le cas échéant par une obligation individuelle de
conservation afin de répondre à l'exigence de six ans de durée minimale de
conservation. Par ailleurs, un dirigeant de l'entreprise doit être partie prenante
au pacte pendant les cinq ans qui suivent sa conclusion. Le dispositif, très rigide à
son origine et peu adapté aux nécessités et évolutions économiques, a fait l'objet
de divers aménagements. La durée de six ans de conservation reste toutefois une
contrainte lourde, même si le législateur a pu prévoir que certaines opérations
de restructuration, au cours de la période, pouvaient ne pas remettre en cause
l'exonération initialement consentie.
Non-respect de l’engagement collectif
Si l’un des signataires cède ses titres au cours de la période initiale de deux ans,
l’engagement peut être remis en cause. Il existe, toutefois, de nombreux
allègements à cette sanction. Ainsi, si malgré la sortie de l’un des engagés, les
20% ou les 34 % sont maintenus entre les personnes restantes, le bénéfice de
l’engagement perdure. En dessous du seuil, il existe toujours une possibilité de
conclure à nouveau, dans le délai d’un an, un pacte. Dans ce cas, il faut noter que
l’antériorité dont les engagés pouvaient se prévaloir tombe.
Si l’engagement collectif est d’une durée supérieure à deux ans, le non-respect du
caractère collectif et du seuil minimal n’entraîne pas la remise en cause de
l’exonération partielle pour les redevables qui conservent leurs titres.
L’exonération sera remise en cause à l’égard des cédants depuis l’origine. Audelà de la sixième année, seule l’exonération de l’année est susceptible d’être
remise en cause.
Non-respect de l’engagement individuel
L’exonération n’étant acquise qu’à l’expiration d’un délai global de six ans, la
cession des titres par le redevable pendant cette période entraîne la remise en
cause de l’ensemble des exonérations partielles dont il a bénéficié depuis
l’origine.
Au-delà de six ans, seule l’exonération de l’année est remise en cause.
Sont neutralisées toutes les opérations intercalaires en cas d’opérations de haut
de bilan.
Obligations déclaratives
A l’expiration de l’engagement collectif de conservation, la déclaration d’ISF doit
être accompagnée d’une attestation du redevable certifiant que les parts ou
actions sont bien restées sa propriété au titre de l’année précédente.
L’engagement de six ans ne commence à courir qu’à compter de l’enregistrement
du pacte.
Présence d’un dirigeant
La présence d’un dirigeant était requise pendant toute la durée de l’engagement.
Cette durée est ramenée à cinq ans, sachant que ce délai court à compter de la
conclusion de l’engagement collectif. Ce dirigeant peut tout à fait changer dès
lors qu’il fait partie des signataires du pacte.
Les signataires ont le droit de procéder à des donations ou à des cessions de
titres dès que ces opérations interviennent entre les signataires. Il n’était,
toutefois, pas possible de procéder à ces opérations en cas d’interposition de
sociétés. La loi de finances rectificatives pour 2007 l’autorise dorénavant.
2. Autre avantage : la réduction des droits de succession
Le pacte Dutreil permet, s’il est respecté, d’exonérer, à concurrence de 75% de
leur valeur, les parts ou actions de société concernées.
Exemple : Un père, âgé de 62 ans, marié en séparation de biens, possède, à titre
personnel, des parts ou actions pour une valeur totale de 900.000 € qu’il
souhaite transmettre pour moitié à chacun de ses deux enfants. Il est fait
abstraction des autres biens qu’il souhaiterait transmettre. Dans ces conditions,
s’il donne ses titres en pleine propriété à défaut de pacte Dutreil, il y aura lieu de
payer au total 58.278 € au titre des droits de donation, après bénéfice d’une
réduction spéciale de 50% pour donation en fonction de l’âge du donateur. En
l’absence de cette réduction, les droits d’enregistrement s’élèveraient à
116.556€.
En revanche, si la donation avait été précédée d’un pacte Dutreil, les droits
sociaux à transmettre bénéficieraient d’une exonération des trois quarts de leur
valeur et seraient considérés « fiscalement » comme ne valant plus que 225.000
€. En conséquence, la transmission se fera sans aucun droit de donation ou à
moindre coût s’il y a d’autres biens à transmettre.
V. La loi TEPA
Nous allons dans cette partie parler de l’article 16 de la loi Tepa du 21 août 2007.
1. Principe général
Dans cette partie nous allons expliciter les grands principes de la loi Tepa de
2007 permettant aux contribuables d’investir dans des PME ou des FIP tout en
leur permettant de déduire une partie des sommes investies de leur ISF. Voici le
cadre de cette loi :
A compter de l’ISF 2008, les redevables pourront imputer sur le montant de
l’impôt dû un certain nombre d’investissements réalisés dans différents types de
structures :
- 75 % des souscriptions, directes ou indirectes, au capital de PME ;
- 50 % du montant des souscriptions de parts de certains fonds d’investissement
de proximité (FIP) ;
- 75 % du montant des dons effectués au profit de certains organismes d’intérêt
général.
Le montant total de ces réductions d’ISF est plafonné à 50 000 euros, la
réduction opérée au titre des souscriptions de parts de FIP, de FCPI et de FCPR
ne pouvant elle-même excéder 20 000 euros, contre 10 000 euros
précédemment.
Nous allons maintenant décrire plus en détail les différents types
d’investissements décrits ci-dessus, c'est-à-dire ceux qui sont éligibles à la
réduction d’ISF.
2. L’investissement dans les PME
La réduction est réservée aux redevables qui souscrivent en qualité de personne
physique au capital d’une société non cotée dans le cadre de la gestion d’un
patrimoine privé. Le taux d’imputation est fixé à 75 %. La loi de finances pour
2008 étend, par ailleurs, le bénéfice de la réduction aux dirigeants de PME qui
entendent investir dans leur propre société. Ce point constitue une véritable
avancée.
Il s’agit d’apports en numéraire ou en nature sauf dans le cas interposé ou dans
le cas des FIP pour lesquels il s’agit forcément d’apports en numéraire. Sont
exclus les apports d’actifs immobiliers ou de valeurs mobilières.
Autre nouveauté, le bénéfice de la réduction d’ISF pour investissements dans les
PME est subordonné à la conservation des titres reçus en contrepartie de la
souscription au capital de la société jusqu'au 31 décembre de la cinquième année
suivant celle de la souscription.
La loi de finances rectificative pour 2007 a apporté un nouvel assouplissement
pour les cessions de titres rendues obligatoires par un pacte d’associés.
L’exonération n’est pas remise en cause à condition que les fonds soient
réinvestis dans un délai de six mois et que le délai initial de six ans soit poursuivi.
Le réinvestissement du produit de la cession n’ouvre, bien entendu, pas droit à
une nouvelle réduction d’ISF. Ce dispositif s’applique aux cessions à compter du
29 décembre 2007.
Ces dispositions concernent: les sociétés exerçant une activité exclusivement
commerciale, industrielle, agricole, libérale, financière ou artisanale. La loi de
finances pour 2008 les étend aux entreprises solidaires.
La société doit être soumise à l’impôt sur les bénéfices dans les conditions de
droit commun. Si l’investissement est réalisé au travers d’une holding, cette
dernière doit répondre à la définition de PME et avoir pour objet exclusif la
détention de participations dans des sociétés ayant une activité commerciale,
industrielle, agricole, libérale, financière ou artisanale. Dans ces conditions, se
pose la question de la holding animatrice, ce d’autant plus que l’exonération
d’ISF est possible pour les biens déjà qualifiés de professionnels. Il serait donc
logique que l’exonération puisse également s’appliquer.
La loi de finances rectificative pour 2007 introduit trois nouvelles conditions
liées à la réglementation communautaire :
- la société doit être en phase d’amorçage, de démarrage ou d’expansion ;
- elle ne doit pas être qualifiable d’entreprise en difficulté ;
- le montant des versements ne doit pas excéder 1,5 million d’euros par période
de douze mois.
L’exonération d’ISF est alors acquise pour l’entreprise et le contribuable. Si ces
conditions ne sont pas réunies, le plafond classique de 200 000 euros pour trois
exercices s’applique. L’entreprise peut donc être conduite à reverser les aides
d’État excédentaires. En revanche, pour les personnes physiques, ce dispositif n’a
pas de conséquence.
Par ailleurs, que les versements pris en compte pour la détermination de
l’avantage fiscal sont ceux effectués entre la date limite de dépôt de la
déclaration de l’année précédant celle de l’imposition et la date limite de dépôt
de la déclaration de l’année d’imposition.
L’octroi définitif de la réduction d’ISF est subordonné à la conservation des titres
souscrits jusqu'au 31 décembre de la cinquième année suivant celle au cours de
laquelle la souscription a été réalisée par le redevable.
3. Souscription de parts de FIP
Une réduction d’ISF est accordée aux redevables qui souscrivent des parts de FIP
dont l’actif est constitué à hauteur de 20 % au moins de titres reçus en
contrepartie de souscriptions au capital de PME qui existent depuis moins de
cinq ans.
Voici maintenant plusieurs exemples illustrant la loi Tepa.
4. Exemples
4.1) Exemple 1 : montant de l’avantage fiscal dans l’hypothèse de
libérations échelonnées.
Un contribuable qui effectue en 2007 une souscription de 100 000 € au capital
initial d’une PME, libérée pour 60 000 € en 2007 et pour 40 000 € en 2008,
bénéficie d'un avantage fiscal égal à :
– 60 000 € * 75 % = 45 000 € au titre de 2008.
– 40 000 € * 75 % = 30 000 € au titre de 2009.
4.2) Exemple 2 : souscriptions et versements multiples
En N, un contribuable souscrit 50 000 € au capital initial d’une PME non cotée.
Au cours de cette même année, il verse au titre de cette souscription 30 000 €, le
solde (20 000 €) n’étant appelé qu’en N+2.
En N+2, le contribuable participe à une augmentation du capital de la PME en
souscrivant 30 000 € qu’il verse immédiatement.
En N, un contribuable souscrit pour un montant de 100 000 € à une
augmentation de capital d’une société holding qui lève à cette occasion 1 M €. La
souscription est intégralement appelée dès N.
Au 31 décembre N, avec les capitaux reçus lors de l’augmentation de capital (1 M
€), la société holding a investi 600 000 € en souscriptions en numéraire au
capital initial ou aux augmentations de capital de PME éligibles.
La proportion de souscriptions par la société holding au capital initial ou aux
augmentations de capital de PME éligibles est de 60 % (= 600 000 € / 1 000 000
€). Le pourcentage du versement pris en compte dans la base de calcul de
l’avantage fiscal au titre de N + 1 est donc de : (100 000 € x 60 %) = 60 000 €.
L’avantage fiscal dont bénéficie le redevable s’élève en conséquence à :
60 000 € * 75 % = 45 000 €
L’avantage fiscal est donc égal à :
– 30 000 € * 75 % = 22 500 € au titre de l’année N+ 1
– 50 000 € (20 000 € + 30 000 €) * 75 % = 37 500 € au titre de N+3.
4.3) Exemple 3 : investissement indirect par l’intermédiaire d’une société
holding
En N, un contribuable souscrit pour un montant de 100 000 € à une
augmentation de capital d’une société holding qui lève à cette occasion 1 M €. La
souscription est intégralement appelée dès N.
Au 31 décembre N, avec les capitaux reçus lors de l’augmentation de capital (1 M
€), la société holding a investi 600 000 € en souscriptions en numéraire au
capital initial ou aux augmentations de capital de PME éligibles.
La proportion de souscriptions par la société holding au capital initial ou aux
augmentations de capital de PME éligibles est de 60 % (= 600 000 € / 1 000 000
€). Le pourcentage du versement pris en compte dans la base de calcul de
l’avantage fiscal au titre de N + 1 est donc de : (100 000 € x 60 %) = 60 000 €.
L’avantage fiscal dont bénéficie le redevable s’élève en conséquence à :
60 000 € * 75 % = 45 000 €
VI. Conclusion
La loi Tepa comme nous venons de le voir permet à des particuliers d’investir
directement dans de PME ou bien indirectement via des FIP par exemple et de
déduire une partie de leur investissement de leur ISF. Cette mesure a pour but
d’inciter les contribuables les plus aisés à investir dans les PME à moindre frais.
Le pacte Dutreil permet un abattement fiscal très intéressant pour celui qui
souhaite investir. Cependant les contraintes sont lourdes notamment concernant
les 6 ans de détention individuelle des parts de participation. Il peut être malgré
tout intéressant de réaliser ce pacte dans un contexte de succession.
VII. Bibliographie
Sites Internet :






http://www.toobusiness.com/portail/conseil/finance/reduction-ISF.htm
http://www.lexposia.com/pages/dossiers/lex04_dossiers_loidutreil.htm
http://www.journaldunet.com/management/dossiers/040225creation/
dutreil.shtml
http://www.vernimmen.net/html/glossaire/definition_pactes_dutreil.ht
ml
http://www.lesechos.fr/patrimoine/impots/300270715.htm
http://www.love-money.org/lmcorps/invest.htm
Revues:
 “Nouveautés fiscales 2008: Lois de finances et autres actualités” – Chambre
du commerce et de l’industrie de Paris
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