- l'organisation de convois,
- l'armement des navires marchands,
- les croisières à la sortie du Détroit de Gibraltar en particulier, parvinrent
à préserver des pirates les plus riches cargaisons.
— La flotte d'Alger, qui comptait 24 vaisseaux en 1724, tomba à « 8
chébecs et deux demi-galères en 1788 ». Les renégats disparurent des
équipages devant les Turcs et les Albanais.
— Pendant cette période, Alger fut cependant assez puissante, pour
rejeter à la mer une expédition espagnole débarquée près de l'Harrach
en 1775, et imposer à l'Espagne une « paix onéreuse après les
bombardements de 1783-1784 par Angelo Barcelo.
— La cession volontaire d'Oran en 1791 aux autorités d'Alger, mit un
point final à la politique espagnole en Afrique du Nord. Oran devint alors
la capitale du Beylik de l'ouest.
— La Période révolutionnaire et les guerres de l'Empire, contribuèrent à
donner un nouveau départ à 1a course. D'après le consul de Kercy
(1791), les corsaires « enlevaient même les navires au mouillage dans
les rades, contrairement, dit-il, aux engagements pris, selon lesquels ils
ne pouvaient faire des prises en deçà de la portée de canon des côtes
de France ».
— En 1815, avec le Raïs Hamidou, la flotte d'Alger compta jusqu'à 30
navires.
— Quant aux puissances européennes, et aux États-Unis, ils jugeaient
plus expédient de payer tribut dans l'espoir d'acheter la paix.
— Après les guerres de l'Empire, les puissances européennes n'ayant
pu se mettre d'accord sur une attitude commune à l'égard des corsaires
d'Alger, agirent chacune pour son compte :
- 1815 : les États-Unis obtiennent un traité après saisie d'un navire
algérien en Méditerranée.
- 1816 : Lord Exmouth et Van Cappelen écrasent la ville sous 34.000
projectiles et Alger signe un nouveau traité avec l'Angleterre.
- La même année, la France refuse son adhésion à un projet de
suppression de la piraterie, élaboré à Londres, et qu'elle jugeait trop
favorable à l'Angleterre. La guerre de course survivait grâce aux rivalités
européennes.
- En 1830, le port d'Alger n'abritait qu'une dizaine de navires et 32
chaloupes canonnières.
L'ESCLAVAGE.
— Les esclaves ne ramaient plus à bord des navires : la voile avait
remplacé l'aviron et on hésitait à risquer une marchandise qui se
raréfiait.