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Les X-color chez le Norvégiens : hypothèses et conjectures
1. Rappel historique : les différents enregistrement d’Imer et Iros
Le premier NFO enregistré comme X-color fut Wilwood’s Imer. En réalité, ce chat n’a pas été
immédiatement reconnu comme d’une couleur anormale, puisqu’à sa naissance, il fut déclaré
comme blue mackerel tabby. Force cependant fut de constater qu’il n’était en aucun cas
bleu… et ses éleveurs imaginèrent alors qu’il pourrait être lilac. Son frère de portée,
Wilwood’s Iros, eut un chemin similaire, et fut enregistré d’abord comme black blottched
tabby, puis comme golden tabby, et enfin, comme chocolat. C’était au début des années 90.
En 1998, une étude comparative des NFO X avec des chats chocolat, lilac, cinnamon et fawn
d’autres races apporta la preuve définitive que le X n’était en aucun cas du chocolat ou du
lilac, mais plus vraisemblablement du cinnamon ou du fawn.
2. Génétique de la série B
Avant de détailler quelques données génétiques, je vais expliciter certains des termes
employés ci-après. Par gène, on entend l’unité génétique fonctionnelle qui gouverne un
caractère physique. Par allèle, on entend l’une des formes du gène : un gène peut avoir un,
deux, ou plusieurs allèles.
Le gène Black gouverne la qualité du pigment noir (eumélanine) dans le poil. Trois allèles
(formes) sont connus pour ce gène : B, b, et bl.
 B donne les chats à base noir (noir, brown tabby, black silver tabby, etc…)
 b donne les chats à base chocolat
 bl donne les chats à base cinnamon
B est dominant sur b et bl (un seule copie de B suffit pour avoir un chat noir) ; b est récessif
sur B, mais dominant sur bl ; et bl enfin, est récessif sur les deux autres allèles b et B. On peut
résumer ainsi : B>b>bl. La génétique du cinnamon était donc compatible avec les données
expérimentales de l’époque, à savoir que le X serait du à un allèle récessif.
3. Génétique de la dilution
Les couleurs diluées sont dues à une modification de la répartition du pigment dans le poil : le
noir devient bleu, le chocolat devient lilas, et le cinnamon devient fawn. La dilution est due à
l’action du gène de la dilution ; ce gène possède deux allèles : D qui donne les couleurs non
diluées (black, chocolat, cinnamon, red), et d qui donne les couleurs diluées. D est dominant
sur d. L’allèle récessif d cause une irrégularité de dépôt du pigment dans les poils, leur
donnant l’aspect dilué (respectivement bleu, lilas, fawn, crème). Un chat de couleur diluée
sera donc génétiquement dd.
Les éleveurs de NFO X expliquaient par la dilution, et donc qualifiaient de fawn, les chats
d’aspect plus clair ou plus rosé qu’ils obtenaient.
4. Apparence des X-color
Lorsque pour la première fois j’entendis parler de X-color en Norvégien, on m’affirma qu’il
s’agissait de cinnamon. Etant moi-même éleveuse d’orientaux cinnamon, mon intérêt fut
immédiatement éveillé. J’avais beau essayer d’imaginer, je n’arrivais pas à me rendre compte
de ce que pouvait donner le cinnamon sur un Norvégien… J’entrepris donc une recherche de
photos sur internet. Pour quelqu’un qui travaille le cinnamon, certains NFO X présentaient
une teinte véritablement curieuse, et j’eus à partir de ce moment un doute prononcé quand à la
possibilité qu’il puisse réellement s’agir de cinnamon. En fait, si certains chats présentent
véritablement l’aspect de cinnamon tabby (c’est le cas par exemple de Wilwood’s Imer),
d’autres en revanche ont des marques tabby beaucoup trop noires pour être dues à l’allèle bl,
responsable du cinnamon chez l’oriental. A dire vrai, ces chats présentent plus l’apparence de
black golden tabby que de cinnamon tabby ; et de fait, ils ont dans leur ascendance, des
golden tabby.
5. Démenti expérimental : les mariages tests
Deux mariages tests ont été réalisés dans le but de déterminer si oui ou non, le X était du à
l’allèle bl. Le premier mariage fut effectué entre un NFO X et un abyssin fawn. Ce mariage
donna deux chatons : un blue ticked tabby et un black ticked tabby. Compte tenu de la
génétique de l’allèle bl – du cinnamon donc – un tel résultat est incompatible avec
l’hypothèse selon laquelle les X-colors seraient des cinnamon ou des fawn tabby. Un second
mariage a été effectué avec un birman chocolat point, donnant là encore, uniquement des
chatons à base bleu ou noir (réf 1). D’autres mariages ont également été effectués avec des
orientaux cinnamon ou fawn, et à chaque fois, les chatons s’avérèrent bleu ou black tabby. A
l’heure actuelle, les éleveurs sérieux de X-color sont persuadés que le X n’est pas du
cinnamon !
6. Une nouvelle théorie : le caramel et l’abricot
A la suite de cette déconvenue, certains ont alors proposé qu’il pourrait s’agir de toutes
nouvelles couleurs, qui ont le vent en poupe ces dernières années : le caramel et l’abricot. Le
caramel et l’abricot sont en fait des modifications des couleurs diluées :
 Le bleu devient du caramel
 Le lilas devient du taupe
 Le fawn devient du caramel fawn base
 Le crème devient de l’abricot
Ces couleurs se caractérisent par une teinte plus rosée, mais surtout, plus métallique que les
couleurs diluées. Un oriental caramel présente des reflets rappelant l’inox dans sa fourrure.
L’abricot, lui, est une couleur franchement chaude, tout en restant claire… l’abricot décrit
parfaitement cette couleur. Ajoutons que la différence entre caramel, taupe, et caramel fawn
base, est des plus subtile, ce qui fait que les trois couleurs sont fréquemment enregistrées sous
la même appellation de caramel.
7. Génétique du caramel et de l’abricot
Génétiquement parlant, ces couleurs sont dues à l’action d’un gène appelé « modificateur de
dilution », dont l’allèle dominant Dm est responsable de la transformation des couleurs
diluées en caramel ou abricot. Un chat caramel ou abricot sera donc Dm* (l’étoile est mise
pour dire que le deuxième allèle peut être soit Dm, soit dm, l’allèle récessif). Il est important
de noter ici que si l’allèle Dm est dominant, sa présence seule ne suffit pas à l’obtention du
caramel ou de l’abricot. En effet, il faut aussi que le chat soit génétiquement « dilué ». Cette
obligation d’être avant tout dilué pourrait expliquer l’impression que le X est du à un gène
récessif, un chat caramel et abricot étant génétiquement dd Dm*.
Ce qui est étrange, avec cette théorie, c’est que le X ne soit pas sorti plus tôt. En effet, si le X
était réellement du à l’allèle Dm, tout descendant de Babuschka – supposée être à l’origine
des X-color – marié à un chat dilué, ou porteur de dilution, aurait potentiellement pu donner
naissance à des chatons X. Or, ce n’est pas ce qu’on observe : il faut que Babuscka soit
présente côté paternel ET maternel pour qu’un chaton X naisse. C’est pourquoi je réfute cette
théorie selon laquelle le X pourrait être du caramel ou de l’abricot. J’ajoute par ailleurs que
les photos que j’ai vu des NFO X ne me rappellent en aucune façon ces couleurs.
8. La possibilité qu’il s’agisse de golden extrême
En fait, à bien regarder ces photos de NFO X, je ne peux m’empêcher de penser qu’il s’agit en
fait de golden tabby… mais particulièrement extrêmes. Cela expliquerait les marques tabby si
noires de certains d’entre eux. Mais d’un autre côté, le golden tabby ne peut pas expliquer
l’existence des NFO X dont les marques tabby sont si proches du cinnamon. Génétiquement
parlant, le golden s’explique par la présence de polygènes, appelés Widebanding, qui
augmentent la taille de la bande racinaire claire (voir figure 1). On pourrait imaginer qu’un
taux très élevé de ces polygènes augmente tellement la taille de cette bande racinaire que les
marques tabby noires finiraient par apparaître plus claires, voir carrément rousses. Etant
donné qu’il existe des NFO silver tabby, couleur mettant en jeu également ces fameux
polygènes Wide Banding, il est logique qu’ils se soient répandues à travers la race.
Par ailleurs, la description qui est faite de l’évolution des chatons X correspond étrangement à
celles des chatons persans golden shaded : ils naissent plutôt gris avec un fort marquage, et la
couleur devient de plus en plus dorée avec l’âge. La seule différence étant que chez les
persans golden shaded, les marques s’estompent, alors qu’elles persistent chez le NFO.
Toutefois, certains prétendent avoir obtenu des chats à la fois X et silver, ce qui rendrait la
possibilité qu’il s’agisse de golden tout à fait impossible (réf 1).
Figure 1 : schéma d’un poil félin
Bande colorée, pouvant être homogène
(couleurs solides) ou agouti (couleurs tabby)
Bande racinaire
9. Observation microscopique des poils
La clé du mystère viendra probablement de l’analyse microscopique des poils des NFO X. Ce
travail a été amorcé par Heather Lorimer, assistante de Carol Jonhson, éleveuse d’American
Shorthair et Docteur en Médecine Vétérinaire. Sur son site web (réf 2), elle rapporte une
partie de son travail. Il apparaît que les poils de NFO X ne ressemblent à rien de connu
jusqu’à présent ! En fait, on y distingue :
 Une bande racinaire claire
 Une gradation de plus en plus rouge
 Une bande noire (prouvant que génétiquement, ces chats sont B*)
 Un tip (extrémité distale du poil) transparent !!!
L’existence de ce tip transparent interpelle. Seules deux autres races présentent de tels tips : le
bleu russe (c’est ce qui donne cette couleur si particulière à la race) et plus récemment, le
chausie. L’origine des tips transparents chez le bleu russe n’est pas connue. Chez le chausie,
en revanche, ils sont supposés avoir été apportés par l’ancêtre sauvage, felis chaus (réf 3).
Mais un croisement entre un chausie et un NFO est fort peu probable, les éleveurs qui
développent cette toute nouvelle race ne souhaitant en aucun cas y apporter le poil long. En
revanche, il n’est pas impossible qu’un bleu russe se soit malencontreusement retrouvé dans
l’ascendance d’un des fondateurs, et ce d’autant plus que l’équivalent à poils longs du bleu
russe, le Nebelung, date des années 80.
L’autre particularité de ces poils est la longueur de la zone claire, qui pourrait correspondre
soit à une bande racinaire anormalement grande, due à une quantité très élevée de polygènes
Widebanding, soit, selon l’hypothèse de Lorimer, par une nouvelle mutation du gène Agouti.
A noter toutefois qu’il serait né, d’après un article très récent du Dr Langewishe (réf 1), des
NFO X solides, ce qui invaliderait l’hypothèse de la mutation du gène Agouti.
10. Alors, finalement, c’est quoi le X ?
A l’heure actuelle, nous n’en sommes encore qu’aux hypothèses concernant la nature exacte
de ces couleurs X. De nouveaux croisements tests sont nécessaires pour confirmer ou infirmer
les différentes suggestions. Je n’ai ici développé que les théories les plus simples et les plus
avancées, en essayant de rester prudente dans mon interprétation des faits, n’ayant pas eu le
temps d’étudier suffisamment en détail les pedigrees des chats concernés.
Il ressort toutefois deux points essentiels :
 NON, les X-colors ne sont ni du chocolat, ni du cinnamon, pas plus que du caramel.
 OUI, les X-colors présentent des poils particuliers.
Quant à savoir si cette couleur est due à une nouvelle mutation (probabilité faible mais non
nulle, loin de là), ou de l’association d’allèles déjà connus, mais jusqu’alors jamais réunis
(comme le transparent tips du bleu russe et le golden tabby), seul l’avenir nous éclairera. La
question qui, je le sais, vous turlupine à présent : oui, mais alors, quels sont les risques pour
nos Norvégiens au niveau santé ?
11. Y’a t’il un risque sanitaire pour nos Norvégiens ?
La psychose lié au risque d’introduction de nouvelles maladies dans une race en même temps
que l’introduction d’une nouvelle couleur, a souvent pour origine l’existence d’une maladie
génétique appelée « amyloïdose » chez l’abyssin et chez le siamois, chez qui la couleur
cinnamon à été introduite via l’abyssin : nombre d’éleveurs de siamois et d’orientaux
accusent en effet ceux qui ont introduit le cinnamon dans ces races d’avoir par la même
occasion introduit l’amyloïdose. Or, c’est méconnaître profondément les mécanismes sous
jacents de cette maladie dans les deux races. L’amyloïdose se caractérise en fait par un dépôt
amyloïde, c’est-à-dire d’une couche de protéines anormales, sur les tissus de différents
organes, les plus fréquemment touchés étant les reins, le foie, et le cerveau. Il convient
néanmoins d’être conscient qu’il n’existe pas UNE mais DES amyloïdoses. En effet, outre le
fait qu’il semble que l’organe le plus touché par la maladie ne soit pas le même dans les deux
races (les reins chez l’abyssin contre le foie chez le siamois), une étude menée aux Pays-Bas
fait état de deux précurseurs des dépôts amyloïdes différents pour ces deux races (réf 4). Il y a
donc fort à parier que l’amyloïdose était déjà présente chez le siamois bien avant
l’introduction du cinnamon, mais diagnostiquée, compte tenu des symptômes qu’elle
provoque chez cette race, à tord, comme une banale hépatite foudroyante.
Si j’ai pris la peine de vous raconter ceci, c’est pour que vous soyez bien conscients que
l’origine d’une tare génétique n’est pas nécessairement là où le pense, et que trouver des
boucs émissaires ne sert à rien, sinon à diviser la communauté des éleveurs, qui n’a, il me
semble, pas besoin de ce prétexte supplémentaire pour se déchirer. Donc, avant d’accuser les
X-colors d’être à l’origine de certains soucis de santé que pourraient rencontrer vos
Norvégiens, via l’utilisation de certaines races pour introduire ces X, je vous conseille en
premier lieu de déterminer avec certitude l’affection dont il s’agit, et pas seulement
superficiellement, mais véritablement en profondeur, ce qui implique des examens médicaux
répétés et poussés, ou, dans le pire des cas, des autopsies systématiques.
12. Les maladies les plus fréquentes chez les races pouvant expliquer le X.
La première invoquée est bien entendue, l’amyloïdose, en provenance soit de l’Oriental, soit
de l’Abyssin. Toutefois, il serait falacieux d’accuser les couleurs X de cette introduction. En
effet, l’un des fondateurs des NFO, et reconnu officiellement comme tel, Raggen, était ticked
tabby, donc avec une probabilité non négligeable d’avoir de l’Oriental ou de l’Abyssin parmis
ses ancêtres, même si on sait maintenant, que quelques chats ticked tabby existaient déjà en
Europe AVANT l’apparition de l’Abyssin.
La seconde possibilité est l’utilisation de persans, avec le risque bien connu de PKD à
déterminisme autosomal dominant. Il est important de préciser de quel type de PKD on parle,
car ce sigle n’est rien de plus que la description d’un symptôme, à savoir la présence de kystes
rénaux, symptôme pouvant avoir une origine aussi bien génétique que non génétique, bien
que dans le cas précis de l’origine non génétique n’ait encore pas été reportée à ma
connaissance, et l’origine génétique pouvant différer d’un individu à l’autre. Là encore, il me
paraît aisé d’accuser les X color d’être responsables de l’apport de sang persan. Le NFO étant
par essence un chat à poil long, et le persan existant dans une multitude de couleurs,
n’importe lequel des fondateurs pourraient avoir du sang persan dans son ascendance.
Enfin, reste le Bleu Russe. N’étant absolument pas spécialiste de cette race, je n’ai pas
connaissance des problèmes génétiques pouvant la toucher, mais je vous invite à vous pencher
sur la question, car cette dernière possibilité me paraît non négligeable.
En fait, le problème essentiel du NFO, au-delà des X colors, est la jeunesse de la race, et le
nombre relativement élevé, comparé à d’autres, de fondateurs. Savoir ce qui se cache derrière
un fondateur est impossible, simplement parce que par définition, un fondateur est un
gouttière qui a été reconnu conforme au standard de la race, et donc, dont l’ascendance est
inconnue.
13. La consanguinité
A ce problème crucial s’en ajoute un second : la répugnance de beaucoup d’éleveurs de NFO
à travailler en consanguinité. En effet, les mariages consanguins permettent d’identifier
rapidement l’existence d’un problème génétique dans une race ou plus spécifiquement une
lignée, comme certains d’entre vous l’auront peut-être remarqué. La consanguinité en ellemême n’est pas nocive : elle ne fait que révéler des tares préexistantes dans une lignée, mais
ne les crée pas.
On accuse beaucoup les éleveurs de X-color d’affaiblir la race en utilisant la consanguinité.
C’est méconnaître les effets de la consanguinité. Scientifiquement parlant, les seuls effets
prouvés sont observés sur la répétition sur plusieurs générations de croisement consanguins
sans jamais aucun apport de sang neuf. Dans ce schéma très précis, on observe une
diminution de la taille des individus, et une résistance diminuée aux agressions extérieures,
c’est-à-dire aux maladies. Cependant j’insiste sur le fait que ces effets ne sont observables
qu’à force de répétitions de la consanguinité sur plusieurs générations. Enfin, il convient de
rappeler que le taux de consanguinité des chatons est de zéro si on marie deux individus
n’ayant aucun ancêtre en commun, et ce même si chacun des deux présente un taux de
consanguinité très élevé.
14. Faut-il ou non accepter les X-colors ?
A cette question, il ne m’appartient pas de répondre. D’un point de vue purement génétique
ou scientifique, je n’y vois personnellement pas d’inconvénient. Mais il est évident que ce
sont les éleveurs d’une race qui font cette race, et que c’est à eux de définir ce qu’elle doit
être. Il me semble donc que c’est à vous de savoir si vous estimez qu’un NFO X représente ou
non l’essence du NFO. Je crois sincèrement que c’est à ce niveau qu’aura lieu le débat
principal.
La FIFe a récemment tranché et enregistre désormais ces couleurs en amber. L’avenir dira si
c’était ou non une bonne idée.
Myriam Gullaud
Docteur en Biologie
Spécialiste en Génétique
Références :
1. Langewishe FW. Proposal to Organize a Show for the Recognition of
the Norwegian Forest Cat in the New Colors. Article en Allemand (traduction anglaise par
Paula Swepston).
2. Lorimer HE. http://cc.ysu.edu/~helorime/NFCX.html
3. http://www.chausiecats.info/chausievision_breeders_network009.htm
4. Niewold TA, van der Linde-Sipman JS, Murphy C, Tooten PC, Gruys E. 1999.
Familial amyloidosis in cats: Siamese and Abyssinian AA proteins differ in primary sequence
and pattern of deposition. Amyloid. 6(3):205-9.
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