présentation

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Supernovae de type Ia:
Allumage
P. Lesaffre, C.A. Tout, Ph. Podsiadlowski, Z.Han
Communauté Européenne des supernovae Ia
●
Motivation
●
Histoire d'une supernova Ia
●
Conditions à l'allumage
●
Le processus Urca
●
Conclusions
Motivation:
Diversité des supernovae Ia
●
●
●
Plage de luminosité
étendue
Mais corrélation
luminosité-déclin
(Pskovskii-Phillips)
Cependant: légère
dispersion de 0.2
mag
Motivation:
Cosmologie
●
●
La mesure de la
constante
cosmologique repose
sur une déviation de
0.2 mag
Il faut donc maîtriser
l'évolution des effets
systématiques
Histoire d'une SNIa
I. La rencontre
●
t=0
M1
●
a
●
●
M2
Masse de l'étoile
primaire: M1
Masse de la
secondaire: M2
Séparation: a
Métallicité: Z
(éléments C,N,O)
Histoire d'une SNIa
II. Formation naine blanche
●
t=âge(M1)
MWD
●
a'
M2
●
L'évolution de l'étoile primaire
laisse un coeur de 12C, 16O, 22Ne
de masse MWD : la naine blanche
Le 22Ne vient des éléments
C,N,O lors du brûlage de H puis
He
La naine blanche va refroidir
pendant le temps âge(M2), qui
détermine sa température T
Histoire d'une SNIa
III. Accrétion
t=âge(M2)
●
●
MWD
●
M2
●
A son tour, l'étoile secondaire remplit
son lobe de Roche
L'ajout de matière à la surface de la
naine blanche n'est stable que pour
une gamme restreinte de taux
d'accrétion (10-7 à 10-6 Msun/an)
Un vent évacue l'excès de masse: le
taux de croissance de la naine
blanche dépend uniquement de sa
masse.
La naine blanche chauffe et se
densifie sous l'effet de l'accrétion:
l'histoire thermodynamique dépend
uniquement de T et de MWD
Histoire d'une SNIa
IV. Flash du Carbone
●
Naine blanche
dégénérée
●
●
Convection
Fusion
●
La fusion du Carbone
commence
Lorsque les pertes de neutrinos
sont insuffisantes un coeur
convectif s'installe
Dans la matière dégénérée,
l'expansion qui contrôle le
brûlage n'a pas lieu
En revanche, le coeur convectif
croît rapidement pour contrôler la
forte dépendence du brûlage en
température : il se produit un
flash thermonucléaire
Histoire d'une SNIa
V. Allumage
●
Höflich & Stein (2002)
●
●
●
Temps fusion < temps convectif
Quelques bulles ne parviennent
pas à évacuer l'énergie de fusion
et les réactions thermonucléaires
s'emballent
Compétition entre
–
le brûlage
–
les pertes conductives
–
la déformation des bulles
L'histoire thermodynamique fixe
les conditions à l'allumage
Histoire d'une SNIa
VI. Déflagration
●
Röpke & Hillebrandt (2005)
●
●
●
●
Temps fusion < temps
dynamique d'une bulle : un front
de flamme se forme
Propagation laminaire très
subsonique (diffusion)
Puis des déformations du front
de flamme accroissent la vitesse
effective de brûlage
–
Instabilité Landau-Darrieu
–
Instabilité Rayleigh-Taylor
–
Turbulence
Détonation ?
La levée de la dégénérescence
amorce l'expansion
Histoire d'une SNIa
VII. Nucléosynthèse explosive
L'excès de neutrons fixe le rapport M(56Ni)/M(Pic du Fe)
La physique de la flamme détermine M(Pic du Fe)
Histoire d'une SNIa
VIII. Expansion
●
●
●
●
A mesure que le cocon s'étend,
on sonde des couches de plus
en plus profondes =>
tomographie spectrale
L'élargissement des raies
renseigne sur l'énergie cinétique
d'expansion
La luminosité vient de la
désintégration du 56Ni
L'opacité est causée par les
éléments lourds proches du Fe
Histoire d'une SNIa
Conclusions
●
●
●
Beaucoup d'incertitudes:
–
évolution des étoiles binaires
–
accrétion
–
physique de flamme
La chaîne de calcul vient tout juste
d'être bouclée
Les principaux ingrédients physiques
sont probablement tous connus
Conditions à l'allumage
Effet de masse initiale
Lesaffre et al (2006), code FLASH
●
●
0.7
1.2
MWD= 0.7 à 1.2 MJ pour un âge de 0.4 Man.
●
Les masses plus élevées ont
une plus forte densité centrale
et explosent plus dense.
Petites masses: temps de
diffusion thermique < temps
d'accrétion. La température
centrale reflète l'équilibre
thermique global
accrétion/pertes de neutrinos
=> tous ont la même évolution
centrale
A haute densité, la courbe
d'ignition est presque verticale
et tout le monde finit sur la
même courbe.
Conditions à l'allumage
Effet de l'âge
●
●
0.1 Gyr
0.8 Gyr
Les plus « jeunes » ont une
plus haute température et
finissent moins denses
Aux âges élevés et forte
masse initiale, la courbe
d'ignition est presque
verticale (effet dû à
l'écrantage électronique des
barrières Coulombiennes) et
tout le monde finit sur la
même courbe.
MWD= 1 MJ pour des âges de 0.1, 0.2, 0.4 et 0.8 Man.
Conditions à l'allumage
Densité centrale
●
0.8 Gyr
●
0.1 Gyr
●
Losanges, triangles, carrés et croix codent
les âges de 0.1, 0.2, 0.4 et 0.8 Man.
La densité minimale
correspond à l'équilibre
thermique global
La densité maximale
correspond à l'effet
d'écrantage électronique sur
la courbe d'ignition
NB: ces fortes densités
requièrent un traitement des
captures électroniques
(non encore incluses)
Conditions à l'allumage
Corrélations
●
fdfg
●
●
●
Rouge: t(fusion)=t(convection)*22
Vert: t(fusion)=t(convection)*4
Bleu: t(fusion)=t(convection)
Histoire thermique oubliée
(hormis la densité centrale)
Température, vitesses
convectives, masse du coeur
convectif, quantité de C brûlée
sont corrélées avec la
densité centrale
C/O corrèle avec MWD, mais
peu de variation
=> les modèles initiaux pour
l'explosion forment une
famille à un paramètre
Conditions à l'allumage
Distributions
●
[0.4,0.8] Gyr
●
●
<0.4 Gyr
>0.8 Gyr
Trait plein: âge > 0.8 Man
Pointillé: 0.4 Man < âge < 0.8 Man
Tirets: âge < 0.4 Man
Synthèse de populations
stellaires par Z.Han
Distribution bimodale
Les âges jeunes sont
plus denses en moyenne
Conditions à l'allumage
Distributions Observées
●
●
Suggère que la
densité accroît la
luminosité ?
Mais quantitativement
incorrect:
–
âges incorrects
–
rapport numérique
inversé
–
la distribution
bimodale subsiste
pour les âges
intermédiaires
Enrico Cappellaro
Conditions à l'allumage
Résumé
●
●
●
●
Deux paramètres indépendants:
–
la densité centrale ρ à l'allumage (1er ?)
–
la métallicité Z de l'étoile progénitrice (2ème ?)
Âge et masse de la naine blanche
déterminent ρ
Tous les paramètres à l'allumage (sauf
Z, C/O) sont corrélés à ρ
Distribution de ρ <=> fonction de
luminosité des SNIa ?
Le processus Urca convectif
●
●
●
Le brûlage du carbone produit des
paires Urca
Par émission et capture d'électrons,
celles-ci émettent des neutrinos et
changent le rapport
neutrons/protons dans la matière
stellaire
⇒ Le processus Urca est une clef
déterminante pour la relation
luminosité-déclin
Le processus Urca
à travers les âges
Convection
Modèle à deux flots
(Lesaffre, Podsiadlowski, Tout, 2005)
Inputs:
- équations RHD sphérique
- pas de viscosité
- un modèle pour les échanges
horizontaux.
Outputs:
●
Conservation de l'énergie
●
Réactivité différentielle
●
●
●
●
Critère de Ledoux et vitesses
convectives dépendant de la chimie
Modèle dépendant du temps
Décrit l'asymétrie des vitesses
convectives, donc overshooting
potentiel
Interaction avec le flot moyen
Processus Urca
Feedback chimique
●
●
●
La poussée d'Archimède
est dominée par les effets
électroniques car la matière
est très dégénérée
Une fraction de masse de
10-8 de matière Urca suffit
pour baisser les vitesses
convectives
Confirmation 2D tout
récemment (Stein &
Wheeler 2006)
Processus Urca
Captures électroniques
●
●
●
●
Bilan des captures électroniques au cours de l'histoire d'une SNIa:
–
brûlage H: le cycle CNO convertit C,N et O en 14N via (β+)
–
brûlage He: 14N(α,γ)18F(β+)18O(α,γ)22Ne
–
brûlage C: 22Ne(p,γ)23Na(p,γ)24Mg(p,γ)25Al(β+)25Mg(p,γ)26Al(β+)26Mg
–
au total: entre 3 et 4 captures suivant l'efficacité convective Urca
On en déduit l'excès de neutrons à l'allumage=f(Z)
En supposant une combustion rapide, on déduit de la nucléosynthèse
explosive X(56Ni)=f(Z)
Enfin, avec un modèle simple de courbe de lumières (Mazzali &
Podsiadlowski 2006 submitted), on déduit la dérive des relations
luminosité-déclin en fonction de Z.
Relation luminosité-déclin:
Résidus=f(Z)
Observations: Gallagher et al (2005)
●
●
●
La corrélation observée
semble à l'encontre de la
théorie... (Mais: échantillon
de spirales, forte dispersion
de Z dans chaque galaxie,
manque de statistiques)
La dispersion des résidus
donne un indice sur la
métallicité moyenne
Impact cosmologique: la
mesure de Λ, Ω dépend de
l'évolution chimique des
galaxies
Processus Urca
Résumé
●
●
●
Interaction complexe chimie-convection
Un modèle simple prédit la dérive en Z
de la relation luminosité-déclin
Il illustre la sensibilité des paramètres
cosmologiques
●
Le processus Urca doit être modélisé
●
Futur: implémenter le modèle complet...
Conclusions
●
●
●
La théorie des SNIa peut enfin aller des
progéniteurs jusqu'aux observations
Le flash du C donne deux paramètres
principaux pour les conditions
d'allumage: ρ et Z
Les captures électroniques sont
essentielles pour comprendre la dérive
de la relation luminosité-déclin
Futur
●
●
Modèles FLASH avec captures
électroniques et processus Urca
convectif
Explosions 2D-3D à partir des modèles
d'allumage (L. Iapichino, F. Röpke)
●
Nucléosynthèse (C. Travaglio)
●
Courbes de lumières (S. Blinnikov)
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