Série : Le quotidien.
Conférence : 6 - L'esprit du monde face à l'Esprit de Dieu.
L'éloignement du monde éclairé par la proximité de Dieu.
La phrase de Jésus : «On ne peut servir deux mtres, Dieu et mammon», (mammon
représentant la puissance temporelle) éclaire le problème que nous allons traiter ce soir. Il
faut partir de ceci : il est très difficile de parler de l'esprit du monde, car cette expression
est très mélangée de réalités saines et de réalités malsaines, de situations parfaitement
légitimes et d'utilisations parfaitement illégitimes de ces situations. Cette compénétration
de l'esprit du monde qui est au fond l'esprit du péché originel, avec la Mentalité du Christ
qui a toujours maudit l'esprit du monde, nous oblige à prendre conscience qu'il nous faut
faire notre propre examen de conscience avant de faire celui des autres, afin de situer la
fécondité de nos activités et suivant un critère qui ne trompe jamais sur la sincérité de la
Foi, sur son assainissement par rapport à l'esprit du monde, sur son efficacité sociale, soit
directement par l'apostolat, soit indirectement par la mise en valeur de nos qualités
naturelles surnaturalisées, un critère qui sera le résultat de la sincérité de nos vies intimes
avec la grâce, à savoir une disposition spontanée et instinctive à s'éloigner en tout de la
mentalité que l'on sent appauvrie de la Mentalité du Christ. Ce critère est nuancé, mais a
pour base un principe absolu : la conscience que la grâce entretient en chacun d'entre nous
d'une ébauche de mise en mouvement habituelle à découvrir dans la journée le besoin, le
devoir, la joie de dépasser le naturel. Il est bien évident que des âmes comme les vôtres qui
ont l'habitude de la sincérité surnaturelle ne peuvent pas faire autrement que de sentir en
elles, au cours de la journée, cette espèce d'obligation spirituelle de ne pas tricher avec les
échanges secrets qu'elles ont avec Dieu. Que ce soit dans une réunion apostolique, dans
une réunion mondaine, il y a toujours moyen d'être humain, il y a toujours moyen de
tricher d'être humain au lieu d'être surhumain. Quand vous avez ce critère absolu d'avoir
accordé à la grâce le gouvernement de vous-même, vous êtes prémunis contre l'esprit du
monde. Cela ne veut pas dire que vous n'en sentirez pas les sollicitations, cela veut dire
que c'est l'esprit du monde qui ne prendra pas le dessus.
En quoi consiste l'esprit du monde ? Le vrai chrétien, c'est-à-dire celui qui pense ce qu'il
fait avec des pensées de grâce, des pensées d'évangile, sent très bien que sa vie temporelle
n'a pas le droit d'en rester au programme mondain d'organisation confortable, agréable,
facile de la journée. Ce programme est précisément ce que Jésus a condamné d'une façon
impitoyable, non pas que vous ne soyez tenus, par situation sociale, de vous trouver à
certains jours, au milieu de ces obligations mondaines, mais où le Christ vous attend, c'est
au comportement que vous aurez si vous avez un peu l'Esprit du Christ. Vous ne
supprimerez pas l'obligation mondaine, mais vous supprimerez l'esprit du monde dans
l'obligation à laquelle vous vous soumettrez. Et j'estime que nous ne sommes pas assez
exigeants au point de vue spiritualité dans ce domaine et c'est ce qui crée cette stérilité
spirituelle et apostolique malgré d'immenses efforts. Nous ne gardons pas jalousement la
santé intégrale de nos intentions dans le tohu-bohu des circonstances mondaines dans
lesquelles nous vivons. Nous rejoignons là cette inévitable nécessité d'être contemplatif
sans le savoir dans nos activités intimes avec Dieu. Alors vous comprenez la Réflexion de
Jésus à Ses apôtres : ces chers hommes lui ont manifesté plus d'une fois l'esprit du monde
en matière d'argent, en matière de situation, voyez l'audace de la maman d'André et
Jacques qui vient dire à Jésus : "Est-ce que Tu peux les mettre au Parlement Divin. Là-
haut ?"... "Est-ce que mes fils pourront être à Ta droite et à Ta gauche dans Ton Royaume
? et quand saint Jean, que Jésus appelait «le Fils du Tonnerre», a voulu régler la
question d'un village qui résistait à l'action apostolique, et déclare au Christ : «C'est très
simple, faites donc tomber le tonnerre sur eux», Jésus a répondu : «Vous ne savez pas de
quel esprit vous êtes». Voilà la clef du raisonnement. Tant que nous avons perdu le sens de
l'esprit surnaturel, nous ne savons plus de quel esprit nous sommes dans nos activités.
En quoi consiste donc l'esprit du monde ? J'en donne ici une définition globale car il prend
toutes les formes et on ne peut pas entrer dans le détail. J'estime que l'esprit du monde
consiste à enfermer hermétiquement ses préoccupations dans des questions strictement
temporelles ou matérielles, sans leur imposer d'autorité l'éclairage surnaturel que Dieu en
attend. Cet éclairage surnaturel, vous en aurez conscience quand vous sentirez le devoir de
cesser ces activités confortables, agréables, amusantes, sociales, faciles, mondaines,
brillantes.... quand vous sentirez en vous le devoir de les cesser au profit d'activités
supérieures qui vous sollicitent ou dans le secret de votre coeur ou à l'extérieur de votre
vie, parce que vous savez que vous êtes appelés à plus haut service.
Un chrétien, des chrétiens, sont toujours appelés à plus haut service que les autres, même
en pleine réunion mondaine. Ils sont appelés à plus haut service que les autres même dans
une activité apostolique. Et c'est ce plus haut service que j'ambitionne pour chacun d'entre
vous, de par la santé intérieure d'une vie spirituelle qui trouve tout à fait normal de stopper
les seules raisons temporelles et matérielles de vivre quand l'Esprit du Christ appelle
d'autres intentions. Des chrétiens doivent trouver tout naturel, sans aucune surprise, d'avoir
à prélever une part de vie terrestre au profit, je dirais d'une prolongation de la joie
surnaturelle d'appartenir à Dieu, même sous la forme méritoire de la fatigue apostolique,
de l'oubli de ses affaires personnelles, du sacrifice de son temps... nous avons tellement
décoloré la vie surnaturelle ! Dès que le mouvement d'amour cesse habituellement dans
une conscience chrétienne, elle rentre dans l'esprit du monde sans le savoir, mais aussi
sans discussion. Elle ne pense qu'à la terre, et malgré ses formules religieuses, car les
formules religieuses font partie de l'esprit du monde.
Alors qu'est-ce que c'est que la grâce ? C'est un secours qui sollicite la décision de notre
liberté de se fixer vers ce qu'elle fait entrevoir de divin dans le temporel, ne serait-ce que
dans la tenue, ne serait-ce que dans l'organisation matérielle d'une fête même humaine et
mondaine; j'ai ainsi remarqué, ces dernières années, combien sont nombreuses les
chrétiennes qui n'hésitent pas à donner des surprises-parties pendant le carême... On est
très sincèrement croyant, mais on est cependant tout à fait guidé par l'esprit du monde.
Aimer, c'est choisir, or nous ne savons plus ce que c'est que de devoir choisir. Choisir c'est
évidemment se séparer. Eh ! bien, on peut dire que lorsque la grâce habite d'une façon
vivante habituellement une âme, toujours, tout le temps, partout, si peu que ce soit ou si
grand que ce soit, elle ébauche toujours un mouvement de sortie de l'esprit du monde dans
n'importe quelle circonstance. Une sortie de soi, une sortie de son programme amusant,
une sortie de ses facilités, une sortie de ses fringales de paraître, de jouir, de s'affirmer plus
que les autres, mieux que les autres, parce qu'elle sait que tous ces comportements, choisis
comme raison première d'exister, sont le signe d'un enracinement fatal dans le temporel
matérialiste. Il faut avoir le courage de convaincre des âmes saines comme les vôtres que
la rupture volontaire avec la mentalité du monde est le premier symptôme de l'amour, et
sans illusion. Je sais très bien que vous allez me dire : "Alors, mon Père, dans ce cas-là, on
ne peut plus rien faire, il faudra s'habiller en carmélite ". Non, il faudra continuer à
donner des réunions, mais il faudra les donner avec un tel luxe de vie spirituelle qu'elles
fassent passer le Christ chez les autres. Regardez sainte Elisabeth de Hongrie, elle était
reine, Dieu sait si elle était obligée de briller dans les réunions officielles personne ne se
doutait de sa vie personnelle et cachée de pénitence et de prière, c'était le secret de son
prestige, même auprès de son mari incroyant. C'est pour elle que Dieu a permis ce joli
miracle, changeant en roses le pain qu'elle comptait secrètement porter aux pauvres, au
moment son mari, certain de la prendre sur le fait d'un geste de charité qu'il voulait
punir, lui demandait de lui découvrir ce qu'elle cachait dans son tablier. Je vous donne cet
exemple pour vous montrer cette supériorité que je voudrais réveiller en vous, trouvant
tout à fait normal de vous savoir destinés je ne dis pas à changer le pain en roses mais à
changer le milieu qui vous entoure en christianisme authentiquement vécu. Vous avez peur
de vos qualités spirituelles, en famille ou dans le monde, ou, alors sans vous en douter,
vous les utilisez au rebours d'un épanouissement total. Et elles deviennent pour vous une
espèce d'anxiété intérieure qui vient de ce que vous ne faites pas la liaison entre votre vie
sociale et votre vie spirituelle, votre communion et vos obligations familiales. Et pourtant
tout est un et UN est dans TOUT quand on sait se laisser faire par la grâce.
Si j'insiste là-dessus, c'est pour vous montrer que le drame de l'esprit mondain, c'est de
provoquer en nous un enracinement dans un état d'inertie, d'inertie à répandre l'esprit, à
communiquer la Foi, à lutter pour l'amour. On laisse cela à côté de la porte quand on est
entré dans la réunion, et on reprend cela en sortant... et c'est justement pendant la réunion
qu'il aurait fallu ne pas rester inerte... Avoir l'Esprit de Dieu, c'est sortir complètement de
soi au profit du Sens de Dieu, là l'on est. Cela n'a rien à voir avec la prière mécanique,
la "pratique" scrupuleuse mais sans esprit de ses devoirs religieux, avec les sacrements
reçus automatiquement. Quand je pense à cette somme considérable de chrétiens passifs
ou de chrétiens vacanciers avant tout le reste... les chrétiens de salon, les chrétiens
blasonnés des souvenirs de la Foi de leurs ancêtres... les chrétiens rendus si perméables
aux accents du monde qu'ils ne voient même plus que c'est le monde qui leur parle du fond
de certains écrans, de certaines réunions dites catholiques et même de certaines chaires. Ils
ne distinguent plus : «En vérité Je vous le dis, vous ne savez pas de quel esprit vous êtes».
La Grâce a été reçue, oui, et elle est reçue, remarquez, mais elle n'a pas pu remplir son rôle
: «J'ai vaincu le monde». Le rôle de la grâce est identique au rôle de la Divinité de sus
quand Il était sur terre : c'est de vaincre l'esprit du monde, donc c'est d'affirmer l'Esprit De
Dieu. Si vous voulez, c'est comme une épée : elle ne triomphera pas de l'adversaire si vous
la pendez au mur et si vous la laissez dans son fourreau, ou si vous l'installez sur une
panoplie Le catholicisme serait-il devenu un musée de panoplies ? C'est qu'il est très
délicat d'analyser l'esprit du monde dont Jésus s'est détourné avec un véritable goût,
avec un refus formel de s'y intéresser; c'est très délicat d'en parler parce qu'on risque de
sabrer maladroitement des comportements qui ne sont nullement mondains, mais humains,
comme une exquise éducation, comme une culture étendue, comme une passion sportive,
qui font partie de l'aventure de la vie et ne sont pas "l'esprit du monde"; ils sont
obligatoirement inscrits dans la marche du monde. Je pense que "l'esprit du monde" est
infiniment plus subtil : il est, dans les tout premiers mouvements de l'âme, même les
mouvements religieux, la recherche des intérêts raffinés, comme l'ont prouvé les grands
prêtres de la Loi qui étaient toujours à objecter à Jésus ce qu'ils pensaient de l'application
de tel ou tel passage de la Loi et Jésus savait très bien qu'ils tenaient à ce passage dans un
sens de cupidité et d'intérêt. Car l'esprit du monde est partout. De me le sectarisme, le
sectarisme sacré, dans les groupes et les mouvements catholiques, mais c'est tout
simplement l'esprit du monde. Pourquoi ? Parce que, bien que suréleet sublimé, c'est
toujours cette volonté d'imposer son "moi" alors que les saints étaient d'une espèce
d'indifférence sacrée : ils prenaient, ils agissaient, ils renonçaient, ils étaient menés par
l'Esprit Saint. Voyez comme c'est caractéristique chez saint Paul, quand il nous dit
constamment : «L'Esprit m'a poussé en Macédoine», ou «Il m'a interdit de partir», «Il m'a
obligé à retourner à Athènes», il ne savait pas où il allait, mais il savait que partout où il
allait il trouvait Dieu. Voilà l'esprit surnaturel : l'esprit dégagé de toute théorie formaliste;
c'est devenu très difficile à notre époque qui est toute scientifique, qui est toute
rationalisée, toute rationnelle et qui croit toujours qu'il faut le rationnel pour aboutir. Il faut
le rationnel ? Non, il faut le raisonnable, mais le raisonnable n'est pas du sectarisme, c'est
une forte disposition de la raison à utiliser une situation en étant aussi prêt à la quitter qu'à
l'utiliser. C'est ce qui caractérise les grands caractères que nous avons encore connus à
notre époque et qui étaient d'ailleurs souvent des soldats. Prenez le Maréchal Lyautey.
prenez le Général Weygand, ils étaient d'une totale liberté d'adaptation à la situation.
Pourquoi ? Parce qu'ils se conformaient à l'honneur. Voilà l'esprit chrétien : cette espèce
d'indépendance qui est le résultat d'une force d'âme continuellement adaptée à l'application
surnaturelle de la situation, sans aucun sectarisme. Comme nous serions forts si nous
étions indépendants, soudés tous ensemble par l'indépendance. Si personne ne veut
reprendre, dans l'humilité, le problème de l'Autorité de l'Esprit de Dieu sur l'esprit du
monde, rien ne peut aboutir et on sent très bien que Dieu cherche à nous le faire
comprendre.
Je pense que la note initiale qui annonce l'esprit du monde, et l'esprit du mondain, c'est un
souci d'intérêt étouffant tout autre disposition spontanée et meilleure, même dans
l'apostolat. Encore est-il que là aussi il faut nuancer le mot "intérêt".
En bloc, qu'est-ce que cela veut dire l'intérêt ? L'intérêt évoque le souci de l'utile
nécessaire, indispensable, le souci de la nourriture, de la subsistance de la famille, de la
santé, du métier; cela évoque le souci de l'existence, de conserver l'existence, de la
consolider dans l'épanouissement. Il n'y a qu'à prendre le premier geste de Jésus, geste
délicieux et admirable, à Cana, Son premier geste qui a été de servir l'intérêt matériel d'une
fête de famille. Cela, ce n'est certes pas l'esprit du monde, il n'y a pas là opposition rigide
et absurde à un autre genre d'intérêt, car ce genre d'intérêt-là est dans la ligne de
l'existence. Gardez cela comme ligne de conduite. Quand vos intérêts sont dans la ligne de
l'existence chrétienne, morale, vertueuse, sainement naturelle, alors là vous n'êtes pas dans
l'esprit du monde, vous êtes dans l'Esprit Créateur de Dieu. On peut dire que Jésus a passé
Son temps à restaurer, à sauver, à guérir, à ressusciter l'existence des autres. Alors que,
précisément, l'esprit mondain aboutit toujours à la falsification de l'existence : c'est le culte
des apparences, apparences qui falsifient la véritable raison de se comporter, la raison
chrétienne, et qui, en ayant l'air de servir l'existence, la dessert et dessert les autres.
L'intérêt du mondain a le souci d'augmenter son volume d'apparences, et cela se termine
toujours par des conflits, car à force de vouloir "avoir l'air", on s'aperçoit qu'on n'a rien du
tout, et, au lieu de provoquer le respect, on provoque la colère.
Voilà l'esprit mondain : les apparences. Et moi je vous dis : vous ne serez jamais autant
bardé d'autorité que quand vous resterez vous-mêmes, brillants ou pas brillants, avec la
splendeur de la vérité, sans fard, sans éclat... On pourra dire de vous : «Enfin, j'ai vu
quelqu'un qui donne l'impression qu'il est avec Quelqu'un». On pourra dire de vous : «Oui
il a vaincu le monde». Aujourd'hui, nous avons trop de participation superficielle aux
crises sociales ou religieuses, par des protestations solennelles et répétées. Oh ! les
protestations, cela ne coûte pas mais cela ne détermine aucun examen de conscience ni
aucune ébauche de l'activité bienfaisante qui réagirait. C'est un peu comme au théâtre : le
héros arrive sur scène et s'écrie : "Courons ! Allons ! Volons !", puis il reste en place, il est
dans une immobilité agitée.
L'intérêt de l'esprit mondain calcule l'air qu'il doit avoir, qu'il est bon de se donner, pour
présenter son volume d'apparences, mais, au lieu d'apparaître, c'est sa valeur d'existence
qui disparaît. Ainsi l'esprit mondain tue la qualité des relations sociales à coups d'artifices
qui blessent, qui forcent, qui suscitent l'étonnement, qui éloignent la confiance et l'amitié.
L'esprit mondain, c'est l'intérêt des défauts inavoués qui sont soucieux d'essayer
d'apparaître comme des qualités. On rejoint la réflexion de la Sainte Écriture : «Le serpent
était le plus rusé des animaux». Dans tout esprit mondain, il y a la ruse de jouer un jeu qui
ne débouche pas sur le divin : on utilise les apparences pour ne pas être décelé. C'est
l'intérêt de la pauvre misère humaine qui est anxieuse du facile et qui dissimule ses
haillons sous des broderies d'or et des verroteries. Je crois qu'il faut que nous en arrivions à
une confiance, une simplicité et une force d'échanges qui fassent vraiment de nous tous un
bloc irrésistible. Qu'il n'y ait pas de séparations. Que chacun garde ses activités très
bien, avec infiniment de respect, mais que ce ne soit pas des activités emprisonnantes et
emprisonnées. Ah ! Si vous vouliez vous y mettre dans le secret de votre cœur, avec la
grâce, quel éveil nous pourrions faire dans la société, avec ce que vous êtes, car il faut être
honnête, il n'y a pas que ces dispositions mondaines en nous tous, il y a toutes les qualités
de votre baptême, il y a toute la sincérité de vos coeurs, il y a toutes les aspirations au
mieux qui sont indiscutables Tout cela, il faut le laisser devenir une réalité; c'est que
tout acte humain laisse des traces appelées "habitudes" quand sa répétition se prolonge, et
quand les attitudes mondaines de valeur frelatée, de fausse monnaie fabriquée avec le soin
qu'y apportent les faux-monnayeurs, sont devenues une habitude, elles déterminent
l'extinction de la vie spirituelle. On en garde l'écorce, les manifestations extérieures et c'est
cela qui amène les désastres extérieurs. On peut dire que l'Église, actuellement, souffle de
spiritualités frelatées, comme elle rayonne avec des spiritualités sanctifiées qu'on sent
monter de tous les côtés. Si les premières ont transposé dans leur comportement religieux
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