Classe de terminale Chapitre 1 : Croissance et développement
Chapitre 1 - Sources et limites de la croissance économique
Notions de Terminale
Notions de Seconde et Première
Seconde
Première
Mode de vie, Niveau de vie, Pouvoir d’achat, Production,
Travail, Capital
Etat, Marché, dépense de consommation, Productivité,
Profit,
I/ Une notion centrale : la croissance économique
1°) La variation du PIB à court terme :
a- finitions : Rappels de première, les moteurs de la croissance.
b- Description :
En France : La croissance du PIB et les moteurs de la croissance française. Voir « Les comptes de
la Nation 2008 » dans la rubrique Croissance-Circuit économique, colonne Stats
Dans le Monde : Voir le bilan de l’année 2008 dans Les Echos (colonne Liens, rubrique Circuit)
2°) La croissance économique :
a- Un phénomène irrégulier :
définition des cycles
b- Mais qui a des conséquences durables
La croissance économique est un phénomène de long terme qui augmente le niveau de vie et le
pouvoir d’achat, mais aussi bouleverse les modes de vie (-> évolution des coefficients bugétaires,
des taux d’équipement)
TD1 : Les trente glorieuses (partie 1)
3°) Le développement :
a- Le développement est un phénomène multidimensionnel
-> schéma d’implications mettant en évidence les relations entre les phénomènes caractérisant le
développement.
TD 2 : Les trente glorieuses (partie 2)
b-…qui reste globalement lié à la croissance économique :
IDH + Cf doc sur croissance et bien-être sur socio.eco.exo
II/ Les facteurs de la croissance économique :
1°) Le rôle du travail et du capital
A. Description
a-Les ressources humaines ou le capital humain :
Amélioration quantitative du facteur travail : la croissance démographique.
EX 2 dans la partie « population » sur http://socio.eco.exo.free.fr
Amélioration qualitative du facteur travail : Etude du 21p64.
b- Le capital technique
Amélioration quantitative : Définitions (15p38)
Amélioration qualitative : grâce à la technologie et au progrès technique
B. Analyse de la contribution des facteurs de production à la croissance :
a-EX 3 Liens entre productivité et croissance (schéma d’implications-)
b-La fonction de production (16-17-18p38) : -> croissance potentielle
Classe de terminale Chapitre 1 : Croissance et développement
2°) Les facteurs environnementaux
A. Les ressources naturelles : Dossier 1
a- Des ressources abondantes (doc 1) mais non renouvelables (docs2-3-4)
b- dont le prix ne reflète pas la rareté (doc5-6)
c dont la consommation reste indispensable et difficile à limiter (doc 7+ TD taxe carbone)
B. L’environnement socioculturel
a- L’évolution des valeurs (24-25pp.44-45):
*Rappel de 1°ES : le passage à la société de marché (voir Histoire du capitalisme, colonne textes)
* Rappel de 1°ES La bourse ou la vie (J. Le Goff) Voir sur socio.eco.exo., (cf. thème sur la monnaie)
comment la religion chrétienne a peu à peu accepté le prêt à intérêts.
* La thèse de Weber sur l’éthique protestante (26p45), + texte de Weber sur socio.eco.exo
b-Le rôle de l’Etat :
* Les valeurs démocratiques (Voir Amartya Sen, Démocratie et Marché -> Questions Dossier 2)
* Constat : L’Etat améliore les conditions de production (en classe -> rôle des services non
marchands)
*Analyse : Théorie de la croissance endogène
III/ La croissance en question :
1°) Des indicateurs de croissance imparfaits :
Mesurer la croissance de la richesse créée pose des problèmes de mesure :
A. Le problème de la fiabilité de l’étalon monétaire
a- Remises en cause de la fiabilité des indicateurs (Alternatives Eco)
b- Dans le temps : PIB nominal et réel : EX 4
c- Dans l’espace : Les parités de pouvoir d’achat.
Etude des inégalités de salaires en UE sur http://www.inegalites.fr/article.php3?id_article=358
B. La croissance cachée (dossiers 3 et 4)
a- L’économie informelle
b- L’économie domestique
2°) Les coûts de la croissance : (dossier 5)
A. Constats :
a- La diversité des formes de pollution (à retrouver)
b- Le réchauffement climatique
c- Comment évaluer les coûts de la dégradation de l’environnement ?
B. Des coûts inévitables ?
a- La décroissance (dossier 6
)
?
b- …ou le développement durable … ?
c-…ou le développement soutenable ?
3°) Existe-t-il un modèle de croissance idéal ?
A. Chacun son rythme : Classification de la banque mondiale (Dico Nathan : Tiers Monde)
Le rattrapage (Solow), un processus de très long terme.
B. Les inégalités face aux effets pervers de la croissance :
a- Les pauvres polluent moins…
b- …mais souffrent plus de la pollution…
c- comme de la lutte contre la pollution !!
CONCLUSION Chronologie des remises en cause de la croissance (dossier 7). Lien croissance/développement
Classe de terminale Chapitre 1 : Croissance et développement
DOSSIER 1 LES MATIERES PREMIERES
Des facteurs de productions rares donc chers ?
Doc 1 : Réserves mondiales d’énergie primaire en 2003
En Mds de tep*
Pétrole
Gaz
Charbon
Amérique du
Nord
7,5
6,6
130,1
Amérique
Latine
13,0
6,5
10,5
Afrique
12,7
10,9
34,2
Europe
4,0
5,3
61,0
Extrême-Orient
et Océanie
5,1
11,3
159,0
ex-URSS
6,9
50,8
114,0
Moyen-Orient
90,8
51,5
1,1
Total (792,8)
140,0
143,0
509,8
Doc 2 : Consommation mondiale d’énergie
Document 3 : Des facteurs de production (très) rares
Certaines ressources naturelles sont en quantité importante, au moins localement ou bien se renouvellent rapidement
sans intervention humaine. Elles ne cessitent pas une gestion particulière, c'est le cas de l'eau de mer, de la lumière
du soleil. D'autres ressources naturelles sont irréversiblement extraites, telles le minerai ou bien ont une vitesse de
renouvellement très lente, ce qui complique leur gestion. Lorsque cette gestion est en propriété privée des inefficacités
peuvent apparaître.
De nombreuses ressources naturelles sont exploitées de façon privative. C'est le cas général des ressources minérales,
des forêts privées, des sols utilisés pour l'agriculture, de nombreuses sources d'eau, des réserves ou territoires de
chasse privés. Ces ressources peuvent ne pas être à une seule personne, mais à une communauté réduite qui la gère
collectivement.
La caractéristique principale de ces ressources c'est l'impossibilité de les régénérer artificiellement. Elles peuvent être
strictement non renouvelables, c'est le cas du minerai ou de caractéristiques de certains sols, ou se renouveler
lentement sans qu'il soit possible d'accélérer leur renouvellement (c'est le cas des stocks halieutiques, des forêts ou
d'autres types de sols).
Document 4 : Des facteurs de production gaspillés
Un producteur disposant de ces ressources devrait être capable de les gérer de façon convenable en prenant en compte
leur épuisabilité. Dans la pratique ce n'est pas forcément le cas :
- Les agents peuvent valoriser le présent de façon excessive et utiliser leur ressource trop intensivement. En économie
on parle de préférence pour le présent. Si elle est très élevée, l'agent va vouloir du revenu immédiatement. La
préférence pour le présent, peut être artificiellement importante si l'agent dispose de revenus si faibles qu'utiliser sa
ressource est une question de survie.
- L'information sur l'irréversibilité des actions ou la vitesse de renouvellement des ressources peut ne pas être
disponible. C'est en particulier le cas pour les sols ou pour les énergies fossiles pour lesquelles les gisements sont
connus par exploration.
- L'État peut intervenir en subventionnant certaines activités qui requièrent des ressources naturelles. Par exemple il
est fréquent que l'État subventionne l'agriculture, favorise la surproduction ce qui a pour conséquence un usage trop
intensif des sols. C'était le cas avec la politique agricole commune fondée sur des prix garantis élevés servant à
soutenir le revenu des agriculteurs.
Au niveau de la demande il est également possible qu'il y ait des inefficacités du même type que celles que l'on vient
de décrire au niveau de l'offre, et qui conduisent à une surconsommation des biens produits à partir de ressources non
renouvelables. (…) Par exemple les habitants des États-Unis utilisent beaucoup plus d'énergie que les Européens pour
des usages identiques en raison d'une inefficacité importante (de l'isolation des maisons, des engins à moteurs).
Classe de terminale Chapitre 1 : Croissance et développement
Document 5 : La tragédie des biens communs
Un bien commun est un bien qui satisfait
au principe de non-exclusion. Cela signifie
qu’il n’est pas possible d’exclure un agent
de la jouissance d’un bien. La pollution de
la mer Noire est un exemple de cette
défaillance car on ne peut pas interdire son
accès aux pollueurs qui la bordent.
Dans le cas d'un bien commun qui se
régénère lentement le problème de
l'épuisement de la ressource se pose avec
acuité. C'est ce que l'on appelle « la
tragédie des biens communs » (G.
Harding). Par exemple si l'abattage du
bois dans une forêt est en accès libre un
agent ne va prendre en compte que le coût
de l'abattage et pas celui de la régénération
de la forêt. Ceci va avoir pour conséquence
que l'agent va accepter un prix relativement
faible pour le bois puisqu'il sous-estime les
coûts, que l'offre de bois va être trop
importante, baissant encore les prix et que
la forêt va être surexploitée, jusqu'à ce
qu'elle ne soit plus productive. En
conséquence, la communauté des agents
qui pouvaient abattre les arbres a tout
perdu. Nous sommes dans le cas d'un bien
non excludable, mais rival ou en tout cas
soumis à encombrement, épuisable.
On pourrait multiplier les exemples : qualité de l’air, surexploitation des
pêches dans les eaux internationales, l’éleveur qui fait paître son bétail
dans un champ commun aux autres villageois, autant de situations où un
individu ne considère que ses coûts par rapport à son bénéfice privé,
avec l’hypothèse que son action n’a pas de conséquences sur les
ressources globales.
Source : Ibid.
Document 6 : Le cours des matières premières
Document 7 : La Chine dévore les matières premières.
Dans ce pays au territoire immense, peuplé de 1,3 md d’habitants, tout prend des proportions vertigineuses. Que la Chine lance un
programme d’infrastructures autoroutières et ce sont « plus de 500 000 kilomètres de routes nouvelles et 20 000 kilomètres
d’autoroutes, soit le double du réseau autoroutier français, qui se construisent entre 1997 et 2002 », rappelle E. Hache. On
imagine les quantités de béton et de glissières de sécurité en aluminium nécessaires… Et tout est à l’avenant : pour se moderniser,
le pays se couvre de voies ferrées, de centrales électriques, thermiques et bientôt nucléaires, d’oléoducs, de gazoducs, etc. On
comprend que la consommation de métaux progresse de 20 % par an. A cela s’ajoute le boom de l’immobilier (le bâtiment est lui
aussi un très gros consommateur de matières) et la diffusion des standards de consommation occidentaux auprès de la classe
moyenne urbaine : réfrigérateur, téléviseur et voiture débarquent massivement dans les foyers chinois. L’industrie automobile
chinoise est ainsi devenue une des premières du monde (désormais la quatrième, devant la France). Entre 2002 et 2003, la
production de voitures particulières a doublé, passant de 1 à 2 milliards de véhicules. Or, chacune de ces voitures absorbe environ
700 kg d’acier, 12 kg de matières plastiques, 5 kg de caoutchouc et divers autres métaux non ferreux : du plomb dans les batteries,
du cuivre dans les circuits électriques, etc.
« Ses importations de pétrole ont doublé en deux ans et ses importations de minerai de fer ont triplé en quatre ans »,
rappelle Philippe Chalmin, directeur du Cyclope. La flambée du prix des matières premières a agi comme un
révélateur du rôle de la Chine pour les pays occidentaux. Ils découvrent aujourd’hui, ahuris, que ce pays est devenu le
premier consommateur de minerai de fer, de zinc, de cuivre, de charbon, mais aussi de blé, de soja, de coton, de
caoutchouc ; et le deuxième consommateur d’aluminium, de plomb, de pétrole…
La Chine a beau être aussi un très gros producteur de produits de base, cela ne suffit pas. Elle est ainsi devenue le
premier producteur mondial d’acier, avec une production passée de 120 à 270 millions de tonnes en cinq ans. Ce qui
ne l’empêche pas de devoir encore en importer. Pour un nombre croissant de produits, ses besoins excèdent déjà ses
capacités de production, qui ne sont pas indéfiniment extensibles. Et ce n’est qu’un début. Sa dépendance alimentaire,
notamment, devrait très fortement augmenter à l’avenir. Source : Alternatives économiques, n°236, mai 2005
Classe de terminale Chapitre 1 : Croissance et développement
DOSSIER 2 La démocratie des autres
La démocratie comme valeur universelle (1999)
Par Amartya SEN
1/ On entend souvent dire que les systèmes non
démocratiques sont les plus performants pour aboutir
au développement économique. Cette théorie est
parfois définie comme « l’hypothèse de Lee », du nom
de celui qui fut le champion, Lee Kuan Yew, leader
politique et ancien président de Singapour. Il a sans
doute raison en affirmant que certains États
autoritaires (comme la Corée du Sud, Singapour et la
Chine d'après le lancement des réformes) ont maintenu
des taux de croissance économique plus élevés que
ceux de nombreux États moins autoritaires (comme
l'Inde, la Jamaïque ou le Costa Rica). L'« hypothèse de
Lee » toutefois est fondée sur un empirisme
sporadique qui tire ses conclusions d'informations
sélectives et limitées, plutôt que de l'évaluation
générale et statistique d'un large échantillonnage des
données disponibles. Une relation de causalité de cet
ordre ne peut être définie sur la base de preuves
sélectives et partielles. Par exemple, nous ne pouvons
pas réellement considérer la forte croissance
économique de Singapour ou de la Chine comme «
preuve définitive » de la supériorité d'un régime
autoritaire à promouvoir la croissance économique,
pas plus que nous ne devons tirer la conclusion inverse
du fait que le Botswana - État qui possède le meilleur
taux de croissance économique des pays africains - ait
été pendant des décennies une oasis de démocratie en
Afrique. Il nous faut davantage d'études empiriques et
systématiques sur la question pour faire le tri entre les
revendications et les contre-revendications et pour les
évaluer. En réalité, il n'existe aucune preuve valable,
sur un plan général, qui soit suffisamment
convaincante pour démontrer qu'un gouvernement
autoritaire, ainsi que la suppression des droits civiques
et politiques, sont favorables au développement
économique. Le tableau statistique global ne permet
aucune déduction de ce type. Des études de caractère
systématique (celles de Robert Barro ou d'Adam
Przeworski, par exemple), n'apportent aucune caution
à la thèse de l'existence d'une contradiction
fondamentale entre droits politiques et performance
économique. Le caractère du développement semble
dépendre de bien d'autres circonstances, et tandis que
certaines investigations statistiques indiquent un lien
de causalité légèrement négatif, d'autres en trouvent un
fortement positif. Si toutes les études comparatives
sont confrontées les unes aux autres, 1 'hypothèse
selon laquelle il n'y a pas de relation claire entre
croissance économique et démocratie dans l'une ou
l'autre direction reste extrêmement plausible. (…)
2/ La question soulevée concerne aussi le problème
fondamental des méthodes qu'utilise la recherche
économique. Nous devons considérer non seulement
les rapports statistiques, mais également étudier de
près et examiner les causes du processus impliqué
dans le développement de l'économie et la croissance.
À 1 'heure actuelle, les circonstances et les politiques
qui ont conduit au succès économique des pays de
l'Asie de l'Est sont relativement bien comprises.
Aujourd'hui, alors que diverses recherches ont mis
l'accent sur tel ou tel aspect et souligné quelques
légères différences, il existe une attitude largement
consensuelle quant à la liste des « politiques utiles »:
c'est-à-dire l'ouverture à la concurrence, l'utilisation
des marchés internationaux, une stratégie d'incitations
à l'investissement et à l'exportation, un niveau élevé
d'alphabétisation et d'enseignement, des réformes
agraires réussies, ainsi que d'autres avancées sociales
qui élargissent la participation au processus
d'expansion économique. Il n'y a aucune raison de
supposer que l'une ou l'autre de ces politiques ne peut
se concilier avec plus de démocratie et doive
forcément être soutenue par des composantes
autoritaires telles que celles qui existent en Corée du
Sud, à Singapour ou en Chine. En vérité, il existe des
preuves accablantes démontrant que ce qui est
nécessaire pour générer une croissance économique
plus rapide n'est pas un système politique plus dur,
mais bien un climat économique plus humain.
3/ Pour compléter cette analyse, il nous faut aller au-
delà des limites étroites de la croissance économique
et regarder de près les exigences plus vastes du
développement qui comprennent aussi le besoin de
sécurité, tant sur le plan économique que social. Dans
ce contexte, nous devons considérer le lien entre les
droits civiques et politiques d'une part, et la prévention
des catastrophes économiques majeures d'autre part.
Les droits civiques et politiques donnent aux gens la
possibilité d'attirer fortement l'attention de ceux qui
gouvernent sur les besoins de tous et d'exiger une
action politique appropriée. La réponse du
gouvernement à la souffrance aiguë du peuple dépend
souvent de la pression à laquelle il est soumis.
L'exercice des droits politiques (tels que le droit de
vote, le droit à la critique, à la remise en question et
autres ... ) peut faire une réelle différence et influencer
profondément le mode d'action du gouvernement en
place.
4/ J'ai, ailleurs, démontré le fait notoire que dans la
terrible histoire des famines dans le monde, aucune
famine ne s'est jamais produite dans un pays
indépendant et démocratique, jouissant d'une relative
liberté de la presse. On ne peut trouver d'exception à
cette règle, que nous regardions: les récentes
famines en Éthiopie, en Somalie, ou dans d'autres pays
soumis à des régimes dictatoriaux; les famines en
Union soviétique dans les années trente; en Chine la
famine de 1958-61 avec l'échec du Grand Bond en
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