savoir pourquoi on le leur retient : « Il faut qu’il y ait là une apparence, une duperie qui fait que nous ne
pouvons pas percevoir l’être : où est l’imposteur ? » 'Ns le tenons, s'écrient-ils, ravis, ce st ls sens!... Cs
sens qui, par ailleurs, sont si immoraux, ils ns trompent sur le mde vrai. Moralité : il faut se libérer de
l'illusion des sens, du devenir, de l'histoire, du mensonge! L'histoire n'est que la foi accordée aux sens, la
foi accordée au mensonge. Moralité : dire non à ts ceux qui prêtent foi aux sens, à tt le reste de
l'humanité : ce n'est que "plèbe"! Donc, être un philosophe, être une momie, figurer le
"monotono-théisme" par une mimique de croque-mort! Et surtout, que l'on ne vienne pas ns parler du
corps -cette pitoyable idée fixe des sens! -, entaché de ttes ls fautes logiques, imaginables, récusé, et
même impossible, malgré l'impertinence qu'il a de se comporter comme s'il était réel!...' "
2. Les sens ne mentent pas : "C'est ce que ns faisons de leur témoignage qui y introduit le mensonge, le
mensonge de l'unité, le mensonge de l'objectivité, de la substance, de la durée... C'est la "raison" qui est
cause de ce que ns falsifionsle témoignage des sens. Tant que les sens montrent le devenir,
l'impermanence, le changement, ils ne mentent pas... Ms Héraclite gardera éternellement raison en
affirmant que l'Etre est une fiction vide de sens. Le monde "apparent" est le seul. Le monde "vrai" n'est
qu'un mensonge qu'on y rajoute..."
3. "Et nos sens, quels délicats instruments d'observation ns possédons! Ce nez, par ex, dont aucun
philosophe n'a encore parlé ac respect et gratitude, est même pr l'instant, l'instrument le pls fin dont ns
disposions : il est capable de discerner ds différences minimales de mouv que le spectrosope ne
constate ps. Ns ne possédons dà l'heure actuelle de sc que ds la mesure exacte où nos sens -où ns ls
aiguisons encore, ls armons, où ns avons appris à aller jusqu'au bout de leur savoir. Tt le reste est
avorté, ou encore pré-scientifique : je veux dire métaphysique, théologie, psychologie, épistémologie -
ou alors une science purement formelle, une théorie des signes : comme la logique, et cette logique
appliquée que st ls mathématiques [cf Platon La République : moyen d'éducation]. En elles la réalité
n'est jms présente, ps même en tant que pb, ps pls que la question de savoir quelle valeur a une
convention sémiologique telle que la logique..."
4. [la métaphysique met au commencement ce qui vient à la fin, marche la tête en bas : au lieu de
reconnaître ses principes et ses catégories pr ce qu'elles sont, "les dernières vapeurs de la réalité
voltilisée", elle en fait ls causes suprêmes de tt. La métaphysique se rend ainsi coupable d'une
universelle simplification du mde. Elle l'éternise, le soustrait au devenir, cf1. Les objets fondamentaux
de la pensée métaphysique : st dc absolus, soustraits au devenir et à l'évènement : ce sont l'"unité,
l'identité, la durée, la substance, la cause, la réalité, l'être". A leur tour, ls rapports où ils st prendront
l'allure d'oppositions absolues et sans vie : être et devenir, haut et bas, là bas et ici, en soi et
phénomène, mde vrai et mde apparent, bien et mal : "La croyance fondamentale ds métaphysiciens,
c'est la croyance à l'antinomie des valeurs." (Par delà le bien et le mal) La pensée métaphysique néglige
tt ce qui est processus, genèse, degré, passage : exaspère tte différence en une contradiction absolue,
universalise le jugement disjonctif (cf Hegel). Méthode généalogique : défait concepts et oppositions qui
ns rendent aveugles aux devenirs et aux évènements qui trament le mde. Concept de cause : manière de
manquer le devenir. C'est parce qu'on tient à la notion de moi, de volonté agissante qu'on forme ls
notions équivalentes de chses et de causes, qu'on dérive l'être. "Ms il n'y a point de substrat de ce
genre, il n'y a point d'"être" derrière l'action, l'effet et le devenir ; l'"agent" n'a été qu'ajouté à l'action -