Selon les dernières données épidémiologiques, le cancer est une
pathologie répandue et présentant une mortalité importante avec 355 000
nouveaux cas chaque année et 148000 décès annuel. Des disparités
régionales existent plaçant la région Champagne Ardenne dans les
régions à plus forte prévalence. Exemple, chez l'homme, où les taux
régionaux d'incidence standardisés à la population mondiale estimés en
2008-2010 varient entre 42,7 (Limousin) et 63,5 (Nord-Pas-de-Calais)
pour 100 000. Les taux d'incidence les plus élevés sont observés dans
les régions Nord-Est, dans le Nord-Pas-de-Calais (63,5/100 000), en
Lorraine (59,0/100 000), en Haute-Normandie (58,8/100 000), en
Picardie (58,4/100 000) et en Champagne-Ardenne (58,0/100 000).
De plus, Il existe d'importantes disparités géographiques de la mortalité
par cancer en France avec une situation globalement plus favorable dans
le Sud du pays par rapport aux régions du Nord. Le recours au dépistage
est lui aussi très inégalitaire selon le territoire.
Ainsi, les actions de prévention et de promotion de la santé doivent être
soutenues sur ces départements.
De plus, Le cancer constitue une pathologie qui a de lourdes
conséquences sur le quotidien des personnes mêmes 2 ans après le
diagnostic.
En effet, 3 personnes sur 5 déclarent avoir conservé des séquelles deux
ans après un diagnostic de cancer, 9 % des personnes interrogées
disent que, dans leur entourage, il leur est déjà arrivé d'être l'objet
d'attitudes de rejet ou de discrimination liées directement à leur maladie,
la proportion des personnes atteintes de cancer considérées comme
vivant en dessous du seuil de pauvreté est passée de 20,9 % au moment
du diagnostic en 2010 à 25,1 % deux ans après le diagnostic, la situation
professionnelle des personnes avec un cancer s'est dégradée
considérablement deux ans après le diagnostic : le taux d'emploi est
passé de 82 % à 61,3 % et le taux de chômage de 7 % à 11 %.