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ENGAGEMENTS SOCIALISTES
Contribution présentée par Nouvelle Gauche
dans le cadre du congrès du Parti Socialiste.
Militants socialistes se reconnaissant dans l’action de Lionel Jospin, jeunes pour la plupart, nous avons
souhaiter aborder à travers la contribution Engagements socialistes trois grandes questions qui
seront au cœur des débats du congrès de Grenoble et du projet de la gauche pour la décennie à venir
: celle de l’identité socialiste, celle de l’internationalisme et celle du contrat social.
Partout dans le monde, la gauche formatrice bat des fondements théoriques d’un socialisme
adapté à notre temps et aux attentes de nos concitoyens. Nous devons y prendre toute notre part en
sachant lutter avec courage contre les airs du temps et les modes conformistes de cette fin de
siècle dont la douce musique ne masque souvent que les profondes capitulations.
Plus que jamais, nous pensons que la définition su socialisme se confond avec la volonté de aliser
une démocratie la plus complète possible, exercée par tous dans tous les domaines de l’activité
sociale. Aussi, la cohérence nous demande de dénoncer inlassablement les inégalités qui empêchent
cet idéal d’aboutir, et surtout d’y remédier concrètement. Quoi qu’il en coûte, nous devons donc rester
fidèles à Jean Jaurès selon lequel être socialiste, c’est d’abord chercher la vérité et la dire ”.
I/ AUX SOURCES DE NOS ENGAGEMENTS
A chaque transformation importante de l’économie capitaliste, de nombreux porte-voix de
l’idéologie dominante annoncent la fin des vieilles idées ”. Comme par hasard, le terme de
socialisme est alors le premier à être vilipendé, considéré comme archaïque, ne correspondant plus
aux nouvelles réalités sociales. Ce fut le cas dans les années vingt, trente, soixante, et bien sûr, lors
des deux dernières décennies, à la lumière desquelles certains voudraient consacrer le libéralisme
comme le seul corpus idéologique viable.
Pour notre part, nous revendiquons toujours l’appellation de socialistes. D’abord parce qu’en un peu
plus d’un siècle, le socialisme a démontré qu’il n’est pas qu’une idée fixe, mais d’abord une attitude
politique, une méthode d’analyse, et au final une pensée libre, capable de se renouveler. Face aux
nouveaux défis qui se présentent, il nous appartient de réaffirmer, dans la fidélité à nos principes, la
primauté des valeurs collectives, de la solidarité sociale et de l’émancipation démocratique. Ces trois
grandes questions politiques, qui ont animé le mouvement socialiste selon des modalités et des
rythmes différents en Europe et dans le monde, restent d’une actualité brûlante dans un contexte
les aspirations individualistes supplantent souvent les comportements citoyens, la puissance des
politiques redistributives ne suffit plus à répondre aux inégalités sociales, la sphère politique est
parfois conduite à abdiquer d’elle-même son pouvoir démocratique.
La lutte contre les phénomènes de domination politique, économique ou sociale, demeurent à la
source de nos engagements. Avec la montée en puissance de la mondialisation, nous croyons plus que
jamais que l’explication des injustices du monde se trouve dans l’analyse des divers processus de
domination, au premier rang desquels se situe la domination économique.
A/ Un regard critique sur l’histoire et l’actualité de la gauche
1) Contre les tentations autoritaires
Il est devenu admis que le 20ème siècle s’est achevé avec la chute du Mur de Berlin, la fin de
l’autocratie soviétique marquant ainsi le début d’une nouvelle ère politique et historique. Socialistes,
nous ne devons jamais oublier comment un enfer totalitaire a pu naître au nom d’idéaux qui ont les
mêmes racines que les nôtres, ni l’aveuglement qui l’a souvent conforté. Il nous faut ainsi toujours
rester vigilants pour que les mes causes ne produisent pas les mêmes effets, que l’analyse ne
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devienne jamais un dogme, le Parti, une Eglise, et les responsables politiques des prêtres sacrés, car
alors, la liberté disparaît, l’esprit du socialisme n’est plus, et la dictature s’installe inévitablement.
De même, nous refusons de voir dans le repli nationaliste, fût-il habillé d’oripeaux républicains, la
solution aux défis du moment. Ce raidissement national-républicain nous paraît aussi dangereux
qu’il peut sembler séduisant par ses rappels à un prétendu âge d’or publicain ”. Les conséquences
pratiques de cette pensée nostalgique vont à l’évidence à l’inverse de notre conception du progrès, qui
n’oppose pas l’Europe à la France, l’Etat à la société, ou l’ordre à la justice, et qui surtout ne renonce
pas au clivage droite/gauche.
2) Contre les tentations incantatoires
En faisant échouer, il y a peu de temps, une proposition symbolique de mise à l’étude d’une taxe sur
les mouvements de capitaux au niveau européen, quelques députés européens d’extrème-gauche ont
fait la démonstration par l’absurde de l’impuissance et de l’inutilité en politique. Contre la tentation du
nihilisme et l’impuissance, notre choix est fait : insensibles au romantisme révolutionnaire, nous avons
choisi la voie de la réforme permanente et des avancées concrètes.
De même, dans notre propre camp, un autre travers caricatural menace constamment le mouvement
socialiste : celui du gauchisme de congrès ”. Devant la recherche de sens de nombreux militants
politiques, certains s’imaginent que le fait de posséder le discours le plus à gauche ”, par l’utilisation
approximative de termes idéologiques mal maîtrisés, est le plus sûr moyen de gagner des
adhérents à leur cause. Souvent connectée de la réalité, toujours opportuniste, cette attitude
néo-molletiste n’est pas nouvelle dans l’histoire du socialisme français, mais elle s’est toujours
traduite par la trahison des espérances, les désillusions, le cynisme, et enfin la débâcle politique.
3) Contre les tentations libérales
L’arrivée de Tony Blair à la tête de la Grande-Bretagne en mai 1997 était un vrai motif de joie et de
soulagement pour tous ceux qui attendaient la défaite du “ thatcherisme ”, sans doute la pire
incarnation de l’idéologie libérale des années quatre-vingt. D’ailleurs, à certains égards, la politique
menée depuis bientôt trois ans a incontestablement apporté un peu plus de justice dans quelques
domaines, même si elle ne s’attaque pas frontalement aux ravages de l’ultra-libéralisme, notamment
dans les services publics et les politiques sociales. Au-delà des contraintes qui peuvent peser sur son
action nationale, Tony Blair prétend cependant théoriser sa vision particulière de la social-démocratie
comme une troisième voie entre socialisme et libéralisme, applicable à tout le camp progressiste.
Cette fuite en avant dans un soit-disant modernisme idéologique nous inquiète, car elle semble, par
l’abdication de tout volontarisme politique et de toute velléité de régulation de la puissance publique,
constituer un abandon de la base même du socialisme.
Comment peut-on en effet se prétendre moderne quand on tient pour secondaires, dans ses
propres fondements politiques, l’accroissement fulgurant des inégalités, l’existence d’intérêts sociaux
parfaitement contradictoires, et l’appropriation croissante du pouvoir réel par les intérêts financiers ?
Comment peut-on se prétendre de gauche ”, voire même seulement progressiste ”, lorsque l’on ne
tient pas pour prioritaires la redistribution des richesses et le soutien aux plus faibles par des
mécanismes de solidarité collective ? Pour nous, le socialisme démocratique constitue déjà en soi une
troisième voie, un modèle de société à part entière entre un collectivisme autoritaire et un libéralisme
débridé aux conséquences tout aussi anti-démocratiques à nos yeux.
B/ Une fidélité aux fondements du socialisme français
1) Une critique radicale du capitalisme
Il fut une époque (pas si lointaine) ou toute critique faite au système économique actuel était
considéré comme une posture nostalgique de vieux léniniste. Et pourtant… livré à sa toute puissance
depuis la chute du stalinisme, le capitalisme exacerbe des comportements que l’on pensait oubliés
depuis le but du 20ème siècle : dérégulation forcenée, accroissement des inégalités, pris du
politique… le vieux discours libéral a su se donner une nouvelle jeunesse. Il ne s’agit pas pour nous de
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refuser toute évolution des structures économiques, et encore moins de nier les incontestables progrès
du niveau de vie dans de larges parties du monde, mais nous refusons d’être dupes des discours
simplificateurs glorifiant l’économie de marché. Si celle-ci est aujourd’hui un mode d’allocation des
ressources que nous reconnaissons et acceptons parce qu’elle a prouvé son efficacité, nous continuons
de trouver le sens de notre combat dans la lutte contre toutes les dominations qu’entraîne le
capitalisme. Plus que jamais, l’intérêt des détenteurs de capitaux semble être la logique dominante du
système ; plus que jamais nous voulons, contre lui, transformer la société vers plus de démocratie et
d’égalité réelles ; plus que jamais, nous voulons lui opposer un autre système de valeurs politiques,
culturelles et sociales.
2) Un ancrage militant dans le mouvement social
Pour nous, l’action politique ne se résume pas à l’engagement politique. Le champ institutionnel est
capital pour traduire nos aspirations en actes, mais nous savons que s’il n’est plus alimenté par la
confrontation à la réalité de la vie sociale, la gestion technocratique à court terme devient son seul
horizon. Aussi, nous attachons une importance tout aussi déterminante à l’écoute du mouvement
social qu’à notre action en son sein. A travers les syndicats, les associations, les mutuelles, nous
savons que souvent, l’engagement dans la société contribue à faire évoluer les mentalités, à en
faciliter l’expression, à produire du lien social, et à modifier les rapports de force qui permettent
ensuite les victoires politiques de la gauche. Moteur de l’action collective, irrigué par les débats
intellectuels, le mouvement social est également souvent porteur d’idées novatrices (taxe Tobin,
Pacs…). Lorsqu’il repose sur des formes d’organisation originales, il attire aussi de nouveaux
engagements. Toute tentative d’instrumentaliser le mouvement social serait vaine et compromettrait
son utilité, mais il est temps de dépasser les frontières anachroniques et les méfiances centenaires
entre la gauche sociale et la gauche politique, qui ont fondé une exception française dont nous ne
pouvons pas nous satisfaire.
3) Une adhésion socialiste aux valeurs républicaines
Il y a bientôt un siècle, le véritable fondateur du socialisme démocratique français, Jean Jaurès,
théorisait la synthèse entre Socialisme et République. Pour lui, la mocratie doit, bien sûr, s’exercer
dans le domaine politique, mais également dans le domaine économique. L’égalité ne doit pas se
résumer à quelques droits formels mais être recherchée constamment dans son aspect concret, réel,
dans une pratique riche et exigeante de la citoyenneté. Finalement, le socialisme devient pour lui la
démocratie jusqu’au bout, la République accomplie ”. Loin d’être consensuelle, cette conception de la
République sociale ” reste un héritage à faire vivre, et nous en tirons trois conséquences :
- Nous ne devons jamais refuser une avancée formelle des droits, de la
démocratie ; nous savons bien que la reconnaissance légale des droits ne suffit pas à les
rendre concrètement existants, mais qu’elle en est souvent la condition nécessaire : c’est
tout le sens de notre combat contre les discriminations.
- Nous avons à promouvoir une pratique active de la citoyenneté, fondée sur une
conception laïque et mocratique de la société, et encourageant l’engagement individuel
de chaque citoyen au service de sa collectivité.
- Nous devons réaffirmer le rôle de la puissance publique (Etat ou autre), non pas
par culture étatiste (l’action étatique ne doit rester qu’un moyen), mais parce que la
recherche de l’intérêt général et la réduction des inégalités trouvent en lui un instrument
privilégié du progrès.
4) Une action résolument internationale
Notre engagement de socialistes ne saurait être réductible à la sphère nationale. D’abord parce que la
solidarité internationale pour les causes démocratiques est un moteur essentiel de l’action socialiste.
Nous n’oublions pas la dure leçon qu’a été pour nous l’abandon par la gauche au pouvoir dans les
années quatre-vingt et quatre-vingt dix d’une conception réellement progressiste de sa politique
internationale, pour sombrer dans le cynisme le plus complet, notamment en Afrique. Pour nous,
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l’internationalisme constitue aussi une bonne garantie de renouvellement de la pensée socialiste,
grâce aux confrontations d’expériences qu’il suggère ; nous continuons de croire que l’Internationale
Socialiste peut être ce creuset l’on forge une pensée globale pour le monde du XXIème siècle,
plutôt qu’une improbable et fumeuse Internationale du Centre Gauche ”.
* * *
II/ POUR UN NOUVEL INTERNATIONALISME
A/Les ravages du libéralisme mondialisé
1) L’explosion des inégalités
Aujourd’hui, la répartition de la richesse est de plus en plus inégalitaire au niveau de la planète, les
cent plus grosses fortunes personnelles étant égales à la somme des PNB des vingt pays les plus
pauvres. Les écarts entre le Nord et le Sud ne cessent de s’accentuer. Un milliard d’hommes, de
femmes et d’enfants souffrent encore de malnutrition. Un tiers de la population du Tiers-Monde n’a
toujours pas accès à l’eau potable. Les maladies tropicales sont la première cause de mortalité dans le
monde avec 17 millions de décès chaque année.
A côté de ce déséquilibre mondial grandissant, les inégalités tendent à se creuser au sein de chaque
société. Dans les pays du Sud, chaque pays supporte une élite ”, souvent totalement inféodée à des
intérêts économiques occidentaux, vivant dans l’aisance, voire dans la richesse. Dans les pays
développés, l’écart se creuse imperturbablement entre ceux à qui on promet de hauts revenus, une
forte valorisation sociale et un travail qui se mesure d’autant moins en temps qu’il est librement
organisé, et ceux qui sont relégués à des ches répétitives, souvent difficiles, et à qui ne sont promis
que des sous-statuts, voire pire, l’exclusion de toute activité. Sans tomber dans la caricature des
deux cent familles ”, la richesse semble bien se concentrer toujours de plus en plus entre quelques
mains, et avec elle, le pouvoir réel.
2) La démocratie menacée ?
Voter a-t-il encore une utilité ? Au vu de la baisse tendancielle du nombre de votants dans les pays
démocratiques (pour atteindre le record de moins de 50% du corps électoral aux Etats-Unis), les
citoyens semblent de plus en plus répondre par la négative. Cette attitude se comprend. A quoi sert-il
de s’investir politiquement quand ceux qui semblent diriger la planète ne sont plus les représentants
légitimes des peuples ? A quoi sert-il de s’intéresser à la conduite des affaires publiques quand une
décision d’investisseurs financiers pèse plus lourd que la volonté générale ? Par concessions
idéologiques successives, les Etats cèdent de plus en plus de leurs prérogatives, abdiquent leur
pouvoir régulateur, pour les transférer implicitement aux marchés ou à des organismes prétendument
indépendants ”, en fait aux ordres des élites libérales. Inévitablement, cette situation veloppe des
schémas mentaux individualistes et une culture de renoncement à tout espoir collectif.
3) Le triomphe de l’idéologie libérale ?
Beaucoup semblent s’étonner de la recrudescence de la violence dans les secteurs les plus en difficulté
de notre société. On pourrait surtout s’étonner qu’il n’y en ait pas plus ! Car en effet, les ravages du
libéralisme conditionnent également une certaine culture dominante qui standardise les
comportements. Quand les valeurs à la mode dans notre société, complaisamment véhiculées par les
médias de masse, semblent être la compétition entre les individus, la loi du plus fort, le rejet des
règles collectives, la marchandisation sans limite des rapports sociaux et la domination du plus riche
(qu’importe les moyens d’accéder à ces richesses), quand la solidarité est méprisée comme un concept
ringard et l’égalité considérée comme une idée de premier communiant, il ne faut plus s’étonner
que ceux qui sont les plus fragiles socialement appliquent à la lettre et sans scrupules l’exemple venu
du haut ”. Ainsi, le repli sur la sphère privée, sur l’individu, le refus des règles sociales, tendent à
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devenir des comportements généralisés, qui parfois dégénèrent dans le recours à la violence, et qui
renoncent surtout à mettre en question les dysfonctionnements structurels de la société.
B/ Pour des régulations à l’échelle planétaire
En cherchant à contrer les logiques à l’œuvre dans la mondialisation, l’erreur serait de vouloir se
replier derrière des vertus nationales et protectionnistes. Illusoire, cette stratégie serait également
contre-productive par rapport à d’autres enjeux de solidarité mondiale, et condamnerait toute
construction politique européenne.
1) Pour une mondialisation contrôlée et orientée
La mondialisation est une réalité objective, qui n’est pas le résultat des seules logiques économiques.
A plus d’un titre, le progrès humain (technique, culturel) en est le responsable et souvent le
bénéficiaire. C’est pourquoi le repli sur soi, dans une logique protectionniste, n’est ni possible (en tout
cas pas sans conséquences sérieuses sur notre niveau de vie) ni souhaitable (car la mondialisation est
aussi un puissant facteur de croissance). Comme pour l’Europe, qui constitue à la fois un niveau
concurrentiel, régulateur, et protecteur pour nos intérêts, nous devons favoriser la constitution
d’ensembles économiques régionaux qui permettent d’encadrer la croissance, de veiller aux aspects
sociaux, et de préserver un climat de coopération pacifique.
Compte tenu des réalités de la mondialisation, il serait tout aussi injuste qu’inefficace de confier la
régulation économique internationale aux seuls G8, G20 ou à tout autre club de pays riches ou
diplomatiquement puissants. Celle-ci doit revenir au contraire à une instance globale, garante du
respect des droits et de la souveraineté de chacun des pays du monde.
Un Conseil de Sécurité Economique est nécessaire. Il serait rattaché à l’ONU pour que sa légitimité soit
incontestable, fonctionnant selon des règles mocratiques, composé de responsables politiques,
ayant pour mission d’orienter les institutions ou les groupes multinationaux intervenant dans le
domaine économique (FMI, Banque Mondiale, OMC, CNUCED…). Sa mission principale serait de
satisfaire les besoins fondamentaux des populations (accès à l’eau, auto-suffisance alimentaire, santé
publique, éducation, infrastructures…). A lui de fixer des règles à moyen et long terme, d’intervenir
dans les crises financières, de promouvoir des logiques de développement grâce à certaines agences
spécialisées de l’ONU et autres organisations agissant selon des règles fixées par des organes
politiques.
2) Pour la régulation de l’économie au service de la croissance et du développement
Cette régulation est nécessaire pour les pays du Sud, qui sont pour la plupart figés dans une situation
de non-développement, tant du fait des recettes économiques ultra-libérales infligées par certaines
organisations internationales, que par l’incapacité ou la corruption de leurs classes dirigeantes.
L’égalité dans les rapports commerciaux internationaux n’est peut-être qu’un vœux pieux, mais il
appartient à des instances internationales de rendre compatibles les règles du commerce international
avec les impératifs du développement, en accordant des moyens spécifiques aux PVD : à moyen
terme, les intérêts des unes comme des autres doivent se rencontrer naturellement. C’est le rôle d’une
OMC rénovée dans son fonctionnement que d’y veiller.
Cette régulation doit permettre un équilibre plus juste entre l’économique et le social : certains biens
ou services ne peuvent être considérés comme économiques (c’est le cas de ceux des secteurs de la
culture, de l’éducation, de la santé…) et doivent faire l’objet d’une exception dans les règles de
libre-échange ; d’autres ne peuvent être abordés dans une négociation internationale sans la prise en
compte de normes sociales élémentaires qui permettent autant de moraliser la production que de
lutter contre le dumping ; surtout, la transparence doit être totale sur les transactions, en excluant
tout paradis fiscal. La négociation n’en sera que plus aisée si elle intervient entre des ensembles
régionaux.
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