- La stase urinaire par obstruction doit être systématiquement
recherchée car elle nécessite un drainage en urgence. En effet, la
rétention d’urines infectées dans les cavités rénales représente un risque
majeur de septicémie avec un risque vital qui est engagé par choc septique.
1 – Epidémiologie- physiopathologie
Plus fréquente chez la femme, elle touche essentiellement l'adulte jeune et
l'enfant.
L'infection du parenchyme rénal richement vascularisé favorise le passage des
germes dans le sang, responsable soit d'une simple bactériémie soit d'une
septicémie pouvant aller jusqu'au choc toxi-infectieux à Gram -.
2 – Diagnostic
- Le diagnostic de pyélonéphrite est clinique et le plus souvent simple à porter. Il
associe :
- une fièvre > 38,5°C, avec frissons
- une bactériurie significative ou une infection urinaire réelle
- un syndrome inflammatoire (VS accélérée, CRP augmentée)
- des douleurs lombaires le plus souvent unilatérales mais qui peuvent être
également bilatérales, et qui peuvent être remplacées enfin par des
douleurs abdominales peu spécifiques.
- Le début peut être brutal, précédé de troubles mictionnels associant des
brûlures, une pollakiurie et une dysurie.
- L'ensemble de ces symptômes fait poser le diagnostic ;l’examen radiologique
a pour but initial d’éliminer une obstruction de la voie excrétrice, justifiant un
geste de dérivation en urgence
le scanner abdomino-pelvien permet un diagnostic de certitude ; celui-ci
doit comporter un temps injecté afin de reconnaître le signe
pathognomonique : hypo-perfusion segmentaire visualisé par des images
hypo-denses triangulaires à base externe. Il élimine un obstacle et une
pathologie des organes adjacents .
3 – Examens complémentaires
- Les examens biologiques montrent un syndrome inflammatoire
(Hyperleucocytose, VS accélérée, CRP élevée).
- La bandelette urinaire est positive (leucocyte et nitrite), elle doit être
confirmée par un ECBU.
- L’ECBU est positif :
- germes : plus de 105 UFC (Unité Formant Colonie )/ml
- associés à une hyperleucocytose (>105/ml).
- Un ECBU négatif n’élimine pas une PNA. En effet en cas de PNA
obstructive il peut ne pas y avoir de passage de germe en aval de
l’obstruction (ECBU est donc négatif) alors qu’il existe une rétention purulente
en amont de l’obstacle.