La monnaie est-elle un bien comme un autre?
S'affichant comme l'un des sujets les plus traités dans les théories économiques et les plus
controversé quant à son sens, nous pouvons ici définir la monnaie au sens le plus étroit comme un bien
circulant entre les agents, et un moyen d'échange à l'intérieur de l'économie. Un des clivages théorique
concerne en autre la spécificité ou non de la monnaie en tant que bien économique, ou du moins, la
place qu'elle occupe face aux autres variables économique. Un bien économique est un objet matériel
produit par intervention de l'Homme, ou disponible spontanément dans la nature, capable de satisfaire
un besoin et disponible en quantité limité. La compléxité économique fait que le phénomène peut
s'envisager sous différents angles de vue créant un débat regroupant principalement des économistes
classiques, monétaristes et Keynésien. La débat ici s'articulera autour de la question: la monnaie est-elle
un bien comme les autres?
Dans une première partie nous étudirons ainsi les fondements de la monnaie en tant que bien
économique et dans une seconde partie les éléments qui font de cet instrument un bien spécifique.
I/ La monnaie est un bien comme les autres
A première vue, le monnaie est définit par une offre et une demande comme n'importe quel
bien. Le besoin de monnaie apparait uniquement dans une économie d'échange ou elle est une
contrepartie obligatoire aux offres et demandes de biens dans une économie décentralisée. Cette
contrepartie à toutefois connue de nombreuses transformations au fil du temps prenant des formes
diverses et variées, bien différente de la monnaie telles qu'on la connait aujourd'hui.
1. Les différentes formes de moyen d'échange
Ces moyens d'échanges sont à l'origine de la monnaie à proprement parlé. L'organisation la plus
simple à été celle du troc ou le fonctionnement reposait sur l'échange de biens contre d'autres biens. On
parlait aussi de "monnaie marchandise" qui était des biens permettant l'échanges et parallélement des
biens pouvant être utilisés et désirés pour les autres fonctions que ces biens pouvaient rendre. Ces
moyens d'échanges on pris la forme de bien apparentière à l'exemple du sel, du bétail, de produits
agricoles etc...Avec le temps ces méthodes se sont affinées, il apparait par conséquent des qualités
propres aux instruments d'échanges quant à leurs durabilité, leurs divisibilité et leurs valeur élevée,
nécessitant ainsi une valeur stable de ces biens afin que les termes de l'échange n'affectent en rien le
pouvoir d'achat des agents. Cette monnaie à été en quelque sorte la passerelle menant à la monnaie
que l'on connait, car ces moyens montrent que les biens échangés ne sont plus désirés pour leurs utilités
propres mais pour l'utilité que représente leurs fonctions. La monnaie métallique va alors s'imposer
comme moyen le plus adapté.
2. La monnaie comme bien économique
Si l'on s'attarde sur la définition de bien économique nous pouvons en tirer trois termes clés:
objet matériel/ disponible en quantité limité/ capable de satisfaire un besoin.
La monnaie à pris différente formes matérielles selon les périodes pour en arrivée a une monnaie
métallique. Selon Ricardo l'or et l'argent sont des supports monétaitres dont la valeure est déterminée
par les quantités de travail nécessaire pour la production. Cette valeur monétaire est fixée dans la
sphère productive où le prix des marchandises détermine la quantité monétaire nécessaire. En effet
selon la loi des débouchées, l'offre globale de produit correspond une quantité équivalente de demande
globale de monnaie et inversement.
La monnaie est un bien disponible mais en quantité limitée puisque les agents n'ont pas accès à la
quantité de monnaie qu'ils souhaitent forcément. En effet la quantité de monnaie mise en circulation
sur le marché est décidée par les autorités monétaires selon la conjoncture.
La monnaie est capable de satisfaire un besoin dans le sens ou pour les classiques la monnaie est un
voile véhiculant des transactions réelle qui s'opèrent entre biens. La monnaie va indirectment satisfaire
le besoin d'acquérir un bien ou un services pour son utilité propre. Walras introduit le concept de
service d'approvisionnement propre à la monnaie qui pallie à l'abscence de synchronisation entre
dépenses et recettes. Cette vision va être prolongée par Patinkin et montre que les encaisses
monétaires détenues offrent une sécurité qui en ce sens confère une utilité à l'agent. Patinkin introduit
en fait dans la fonction d'utilité le niveau d'encaisse monétaire au côté du niveau général des prix et de
la consonmmation où le demande nettes de biens s'explique désormais par le niveau des prix ainsi que
celui des encaisses. La thèse de Patinkin montre qu'a un moment donné, si les prix et le niveau
d'encaisse sont multiplié en même temps par une même constante alors dans ce cas la monnaie est
neutre et leur décision restera inchangée. Dans cette situation le demande de monnaie est homogène
de degrès zéro comme tout les autres biens.
3. La neutralité de la monnaie selon les classiques
L'analyse classique considère qu'il existe une dichotomie entre le marché monétaire et le
marché réel, aucun comportement à l'intérieur de ces sphères n'a d'effet sur l'autre. Cette dichotomie
signifie que le stock de monnaie n'a aucune influence sur le PIB réel.Ce constat découle de la théorie
quantitative. Dans ce cadre la monnaie sert de numéraire et d'équivalent général des échanges,
autrement dit il n'est reconnue à la monnaie que sa fonction d'unité de compte et de transaction.
La loi des débouchés de Say est l'une des idées centrales de la pensée classique qui traduit le principe
que "c'est la production qui ouvre ses débouchés aux produits". La monnaie est le simple résultat d'une
vente de produits équivalents (impossibilité d'une crise de surproduction). La monnaie ne peut donc
être détenue pour elle même. Ainsi la thèorie quantitative nous dit qu'en l'abscence de thésaurisation la
DG de produit est égale à l'offre globale de monnaie et inversement. Par conséquent "la monnaie
dépensée est égal en valeure aux marchandises qu'elle achète, la monnaie n'est donc qu'un voile". La
monnaie est donc neutre puisque toute variation de quantité de monnaie en circulation entraine des
modifications proportionnelles dans les prix, et ainsi les comportements des agents ne changent pas.
II/ La monnaie présente est un bien économique mais à des caractéristiques bien spécifiques.
Cette partie se consacre en particulier à la vision Keynésienne qui s'oppose radicalement à la
vision des classiques, et en particuliers à la théorie quantitative de la monnaie.
1. Une fonction particulière
En plus de la fonction de transaction et d'unité de compte, Keynes accorde à la monnaie une fonction de
réserve de valeur qui rend possible l'utilisation différée dans le temps de la valeur d'échange qu'elle
représente. C'est avec ce point que Keynes rompt définitivement avec l'école classique, puisque qu'il
admet que la monnaie peut être détenue pour elle même, elle peut donc être thésaurisée et ainsi sortir
du circuit économique, ce que n'envisage en aucun cas les classiques. Cette réserve de valeur permet de
bénéficier au mieux des fluctuations de marché vis à vis des taux d'intérêts et est choisit par préférence
pour la liquidité car elle est accéptée par tous comme moyen de paiement du fait de la confiance en la
monnaie ce qui la définit comme l'actif le plus liquide qu'il existe. Elle permet de faire face aux risques
financiers, elle est détenue pour motif de précaution afin de faire face aux imprévues et pour motif de
spéculation pour se prémunir des risques de taux et ainsi de moin value. La vitesse de la monnaie n'est
donc plus constante puisque elle dépend d'une variable instable qui est le taux d'intérêt.
De part la préférence pour la liquidité la monnaie procure donc une utilité et est un bien tout à fait
particuliers car c'est le seul bien dont l'utilité marginale est croissante.
2. La monnaie instrument à caractère unique
Dans le théorie générale Keynes définit trois propriétés propres à la monnaie lui donnant ainsi un
caractère tout à fait unique:
L'élasticité de l'offre de monnaie est égale à zéro, car son processus de production n'est pas
directement lié aux variables réelles de l'économie. La monnaie est un bien rare, une variable
exogène ennoncée par la Currency School. Cette offre dépend avant tout du stock d'or détenue
qui peut être accrue soit par de nouvelles conquêtes, soit en dégageant un éxédent commercial
vis à vis d'autres nations ou bien encore en opérant une meilleure répartition du stock d'or dans
le monde.
L'élasticité de substitution de la monnaie est nulle, car il n'existe aucun autre bien capable
d'assurer les mêmes qualités propres à la monnaie à savoir sa stabilité, sa divisibilité, sa quantité
et sa durabilité. La monnaie est ainsi un bien très rare et son taux marginal de substitution est
quasiment égal à zéro.
Si le volume de monnaie est insuffisant l'ajustement se fera par une variation des quantités
échangés et non par une variation des prix.
Ces trois principes sont à l'origine de la stabilité de la monnaie qui n'est par conséquent pas un bien
ordinaire puisque c'est le moins risqué face aux incertitudes dans le temps.
Basée sur des théories stricte comme la rationnalité des agents et la dichotomies des marchés,
la monnaie apparait comme un bien économique apparentière aux yeux des classiques. La monnaie n'a
aucune utilité propre et ne peut être détenue pour elle même. Toutefois en tenant compte de la réalité
économique Keynes définit des points propres à la monnaie qui en font un bien tout à fait particuliers. Il
apparait vrai qu'aujourd'hui la monnaie présente des aspects trés spécifiques que l'on ne retrouve dans
aucun autre bien. La monnaie est un instrument de l'ordre social, politique et économique et ne se
limite donc pas qu'a sa fonction de transaction.
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