exemple, alors que l'élève présentateur avait lui-même décidé de l'ordre dans lequel
passeraient les groupes, je lui ai dit qu'il n'y avait pas de problème. J'étais étonnée, car je
n'étais absolument pas intervenue dans ce choix et tout semblait convenir à tout le
monde. Mais cependant, un problème survint. Le premier groupe ne voulait pas passer en
premier... et aucun autre ne le désirait. Que faire? Laisser les élèves se débrouiller entre
eux ou m'en mêler et trancher? Comme je n'étais pas intervenue à ce niveau jusque là,
j'ai opté pour la première solution. Après la répétition générale, tout s'est arrangé.
Rassuré, le tout s'étant bien passé, le premier groupe voulut bien passer en premier. Au
moment de choisir le groupe qui allait s'occuper des invitations, plusieurs se proposèrent
et nous avons fini, avec mon formateur de terrain, par choisir ceux qui étaient capables de
finir vite le travail à effectuer à l'ordinateur. Bon choix? Le but d'une activité comme celle-
ci ne serait-elle pas plutôt de faire progresser les élèves dans toutes les disciplines qu'elle
traverse? Et ce que nous avons fait permet aux élèves se débrouillant déjà avec les outils
informatiques de se perfectionner mais en aucun cas d'initier des débutants en la matière.
Cette décision, nous l'avons prise par manque de temps: les élèves devaient avoir fini
cette invitation en un laps de temps très court... dommage.
b) La répartition des tâches: qui profite du projet?
En voyant ma classe de stage évoluer dans l'activité les deux premiers jours, je
me suis demandé si chaque élève entrait dans la tâche. En effet, le premier jour par
exemple, alors qu'ils cherchaient des idées de thèmes, j'ai remarqué que certains ont
proposé des thèmes qui n'ont plu à personne, et qui se sont donc faits éliminer tout de
suite. Quelques élèves sont ainsi partis, pour commencer l'invention de leur pièce, sur une
idée qui n'était pas du tout la leur. Je me suis alors demandé s'ils allaient s'approprier ce
projet ou non par la suite, car au début, ce n'était pas le cas. Peut-être auraient-ils eu plus
de plaisir dans l'activité, s'y seraient-ils plus impliqués, si leurs choix avaient pu être
maintenus? Au fur et à mesure de son avancement, et ce jusqu'aux représentations,de
plus en plus d'enfants se sont appropriés ce projet.
Second volet: l'intégration d'un savoir
Ce fut pour moi la première fois que je menais un tel projet en classe. Se
déroulant sur deux semaines, de nombreux contretemps s'y immiscèrent. Ce stage m'a
donc permis de me rendre compte par moi-même des difficultés rencontrées lors d'un
projet comme celui-là quant aux imprévus et à la gestion du temps en général. En effet,
j'en avais très souvent entendu parler lors de discussions avec différents enseignants
mais je n'avais jamais eu l'occasion de le vivre personnellement. Pour citer un exemple,
j'ai trouvé la gestion des différents rythmes des élèves particulièrement délicate. En effet,
alors que certains groupes avaient, à la fin de la première semaine, terminé l'invention de
leur sketche et s'étaient déjà passablement entraînés à le jouer (ceci tout en ayant
commencé la confection de leurs accessoires), d'autres n'avaient pas encore terminé
l'écriture de leur pièce... Je me suis demandé à plusieurs reprises si ceux-ci allaient
pouvoir être prêts pour les représentations. J'ai donc pu me rendre compte du stress
engendré par l'imposition d'un délai.