Mode primitif d'extraction. La récolte étant faite par le mari, c'est à la femme
qu'incombe la préparation de l'huile. (Chez les Alladian, c'est le mari qui fait bouillir les noix).
Après cette ébullition, les noix sont mises à fermenter pendant 3 ou 4 jours, puis la femme les
pile et sépare la fibre de la graine.
Elle place la fibre dans des calebasses de bois, y jette quatre morceaux de fer
préalablement chauffés et …/…
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remue le tout avec ses mains. Puis elle enlève les fers, brasse la fibre et la jette dans une
calebasse pleine d'eau froide, l'huile surnage, elle la recueille et la fait bouillir.
En 2 jours, une femme courageuse prépare une tine d'huile qui a valu :
En 1932 ......... 6 Frs
En 1933 ......... 2 Frs
En 1936 ......... 24 Frs
En 1937 ......... 30 Frs
En 1938 ......... 25 Frs.
Dans la valeur de l'huile il faut bien entendu tenir compte de la cueillette (2 jours), des
soins donnés à l'arbre, de l'extraction des noix, du portage. Au moment des cours les plus bas, le
bénéfice n'allait pas à 0.50 Fr par jour. Il serait actuellement de 6 Frs environ. L'extraction
mécanique pourrait donner davantage, mais les indigènes n'ont pas voulu se servir de la presse à
grand rendement acquise par la Société de Prévoyance. Ils ont peur d'être volés et préfèrent le
pressoir de famille. Il donne autant d'huile que la grande presse (5% de plus que l'extraction