En Suisse, le pouvoir exécutif est à nouveau attribué à la Diète, au sein de
laquelle chaque canton a un député chargé de veiller aux intérêts de son État.
Les cantons d’une population de plus de cent mille habitants possédaient deux
voix au moment du vote. Six cantons, à savoir Fribourg, Berne, Soleure, Bâle,
Zurich et Lucerne occupent, à tour de rôle par période d’une année et dans
l’ordre cité précédemment, la fonction de canton directeur dont le représentant
devient, pour une année, le « Landaman de la Suisse ». Chaque canton retrouve
son autonomie et sa souveraineté. Chacun possède son propre contingent
militaire.
La Suisse s'unifie cependant avec la suppression des douanes intérieures et
l’adoption d’une monnaie unique, le franc. De plus, la nouvelle Constitution hérite
de quelques mesures instaurées par la République helvétique comme, par
exemple, les libertés fondamentales de l’individu.
L’Acte de médiation est, en général, bien accepté par les cantons suisses et
Bonaparte parvient à rétablir la paix mais la Suisse perd en même temps une
bonne partie de son indépendance et devient un Etat-vassal de la France.
La Suisse profite pour reprendre son indépendance à la chute de l'empire de
Napoléon, miné par la crise économique intérieure et les attaques répétées de
ses adversaires alliés. Cependant, la domination de Napoléon était le ciment qui
permettait au régime de la Médiation d’exister et la chute du régime permet à de
nouveaux courants politiques de s’affronter pour le pouvoir. La Suisse trouve un
nouveau visage, tout comme le reste de l’Europe, avec le Congrès de Vienne de
1815 qui avait pour but de redéfinir les frontières européennes après la fin de
l'Empire.
Genève, le Valais et les derniers cantons rejoignent la Suisse, ce qui permet à
Dufour de rejoindre les troupes fédérales.
Source texte : Wikipedia – cartes 1 et 2 La Suisse – les chronologies de Maurice
Griffe, Editions Tableaux Synoptiques de l'Histoire, Le Cannet (F)
Remarque : les projets de découpages de la Suisse ont été nombreux de 1798 à
1802. Pour en avoir un aperçu : http://www.patrigest.ch/Dufour-13a1.pdf.
Arrivée des Suisse dans le Canton de Genève, le 1er juin 1814
L'occupant français avait quitté les lieux le 30 décembre 1813 et les Autrichiens,
arrivés le même jour, étaient repartis le 17 mars 1814. Le Conseil provisoire
demanda à alors à la Diète l'occupation de Genève par une garnison suisse, ce
qui fut décidé le 21 mars. Ainsi des contingents de Fribourg et de Soleure,
commandés par le lieutenant-colonel Girard, furent reçus au Port-Noir dans