LA NOUVELLE ECOLE DE L’EXPLOITANT AGRICOLE
Depuis quelques années, le conseil de gestion se développe au Bénin. Son
objectif est d'aider l'exploitant agricole à prendre des décisions et à
mettre en œuvre les solutions retenues aux fins de meilleures
performances. Un nouveau souffle pour l'agriculture béninoise.
Tout a commencé au début de l'année 1995, à la faculté des sciences
agronomiques (FSA) par un Programme d'appui à la formation
professionnelle des agronomes (PAFPA) à l’université d’Abomey-Calavi du
Bénin. Ce programme, soutenu par la Coopération française, a développé un
volet dont l'objectif était de réaliser du conseil de gestion auprès d’exploitants
agricoles afin qu'ils puissent améliorer leurs résultats en termes techniques et
économiques avec, en perspective, la création de Centres de gestion des
exploitations agricoles (CGEA) Il s’agissait aussi de permettre à des étudiants
de compléter leur formation en gestion des exploitations agricoles. Dans ce
cadre, quelques dizaines d’exploitants agricoles ont été suivis dans les
départements de l'Atlantique, du Zou et du Mono. Jusqu’au milieu de l'année
1997, les travaux étaient conduits par une équipe d'animation et des ONG
locales
.
En 1997, suite à une évaluation externe, l’approche adoptée a été jugée trop
universitaire et ne facilitant pas une diffusion des méthodes et des résultats à
un grand nombre d’agriculteurs béninois. Dans une logique plus marquée
d'appui au secteur privé, les activités du CGEA ont alors été transférées au
sein du Centre de promotion et d'encadrement des petites et moyennes
entreprises (Cepepe), devenant, en janvier 1998, la Cellule d'appui à la
gestion des exploitations agricoles (Cagea).
La Cagea s’est alors donnée comme objectifs de renforcer la compétitivité des
exploitations agricoles béninoises et nourrir, par la base, l’approche
professionnelle des filières de productions agricoles et enfin de favoriser
l'émergence d'entrepreneurs et de centres de gestion autonomes sur le terrain.
Pour cela, l’option a été prise de stimuler le développement d’un réseau
d’opérateurs privés (bureaux d'étude et ONG). Il s’agissait aussi de renforcer
les compétences du Cepepe en ingénierie de gestion dans les domaines
agricoles et agroalimentaires.
Groupe d'expertise et d'ingénierie rurales pour l'auto promotion du monde paysan (Geram ) pour les
producteurs du Zou-Nord, le Mouvement rural de la jeunesse chrétienne (MRJC) pour les producteurs du
Mono et du Zou-Sud et le groupe Minonkpo pour les producteurs de l'Atlantique.