février à avril en rtf

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Actualité des livres de février, mars et avril 2004
— AEIS, Actualité de l'humanisme. Actes du colloque de l'Académie Européenne Interdisciplinaire des
Sciences, Nice-Côte d'Azur, Editeur: AEIS, 2004, ISBN: 2-9519104-1-X
— Alferi Pierre, Des enfants et des monstres, P. O. L. , 2004, ISBN:. À l’ère téléphage, le câble fait valser
les films en boucle et le satellite les met en orbite en attendant les self-serveurs. Le cinéma peut tout
partager avec la télé, il lui résistera par un trait bien plus que technique: la projection vient de derrière, nous
met en garde. Le caisson lumineux, lui, nous plonge dans son tube. Les films y sont des souvenirs, déchets,
carlingues de vieux vaisseaux encombrant le ciel cathodique. Souvenir d’une séance, mais sans son
sex-appeal. Souvenir qu’on n’a pas, et désir d’une séance. Occasion d’un retour critique? Plutôt: comme on
enfourche un cheval de manège, en saisir un au vol et jouer la curiosité contre la nostalgie. Cette suite
d’articles, pour la plupart publiés en ligne sur le site des Cahiers du cinéma, certains dans la revue
Vacarme, s’organisent autour de quelques faits ou éléments constitutifs, pour Pierre Alferi, du pouvoir
qu’exerce le cinéma sur nous. D’abord le fantastique et l’immaturité qui sont d’ailleurs, hors même le
genre dit fantastique qui fait ici l’objet de beaux développements, au cœur du cinéma qui produit des
fantômes animés. Pierre Alferi s’attache à l’évocation et à la critique aussi bien des films à effets
(science-fiction, monstres, vampires, etc. ) que d’œuvres plus discrètes, elliptiques, mais pas moins
efficaces (ainsi du cinéma de Jacques Tourneur). Ensuite la mélancolie filmée à travers cette manière
qu’ont certains héros non pas de regagner le monde qui leur a été refusé, mais d’en faire leur deuil. Ensuite
encore, bien sûr, les acteurs, ce qui les fait, peut-être, des êtres d’un genre unique dont les personnages
endossés seraient les espèces. Quelques portraits pour cerner une singularité qui ne s’affiche pas,
hyperphysique, qui se laisse entrevoir de rôle en rôle, entre les avatars. Enfin, quelques articles imaginent
des cinéastes à partir de leurs films. Certains s’appuyèrent sur un modèle déjà classique du beau, dans le
théâtre et la peinture, pour maintenir farouchement une volonté d’art dans l’usine à films (Lang, Murnau,
Ulmer, Preminger). D’autres, arrivés un peu tard, ont mimé cette volonté (Minnelli, Corman, Lynch,
Kitano). http://www.pol-editeur.fr/catalogue/fichelivre. asp?Clef=5770 – Notule de l’éditeur.
— Alphant Marianne dir., La vocation philosophique, Bayard Centurion, 2004, ISBN: 2-227-47227-8
— André Motte, Christian Rutten, Pierre Somville, avec la collaboration de Laurence Bauloye, Aikaterini
Lefka eEt Annick Stevens, Philosophie de la forme. Eidos, idea, morphè dans la philosophie grecque, des
origines à Aristote. Travaux du centre d’études aristotéliciennes de l’Université de Liège, édités par, Coll.
“Aristote. Traduction et études”, Peeters, Louvain-la- Neuve – Paris – Dudley MA, 2003, 684 p. Toutes les
occurrences des trois termes présentes dans les fragments des philosophes présocratiques ainsi que dans les
œuvres de Platon et d'Aristote ont été examinées, dans leur contexte, d'un point de vue grammatical et d'un
point de vue sémantique. Grâce à ces analyses approfondies, l’ouvrage apporte certaines vues nouvelles
relativement à la thématique, toujours controversée, autour des notions de la “forme” et de l’”idée”. Les
résultats de l'enquête ont d'abord été présentés et discutés au cours d'un colloque qui s'est tenu à Liège en
mars 2001. Les auteurs, au nombre d'une vingtaine, sont des professeurs et des chercheurs issus des
Universités de Liège, de Bruxelles, de Louvain-la-Neuve, de Leuven, de Luxembourg, de Padoue et de
Montréal. Dans le volume, chacun des trois corpus donne lieu en outre à un tableau récapitulatif des
occurrences et à des conclusions propres. Un quatrième chapitre comprend une étude sur Proclus ainsi que
des investigations relatives aux traductions arabes et latines du vocabulaire concerné. Pour finir, Enrico
BERTI dégage les principaux résultats du travail et montre aussi certains enjeux de cette “philosophie de la
forme” inaugurée par les penseurs grecs. L'ouvrage comprend une bibliographie de quelque deux cents
quarante titres ainsi qu'un index des mots sémantiquement apparentés aux trois termes étudiés et des autres
mots qui apparaissent fréquemment dans leur voisinage. http://www.peeters-leuven.be – Notule de
l’éditeur.
— Anonyme 1770, Lettres à Sophie. Lettres sur la religion, sur l’âme humaine et sur l’existence de Dieu,
Édition critique par Olivier BLOCH. Paris, Libre pensée et littérature clandestine (dir. Antony McKenna),
Éditions Honoré Champion.
— Ansaldi Jean, Lire Lacan: Le discours de Rome suivi de L'angoisse, Le Séminaire X, Champ Social,
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2004, ISBN: 2-913376-38-X
— Antoine Agnès, L'impensé de la démocratie. Tocqueville, la citoyenneté et la religion, Fayard,
septembre 2003, ISBN: 2-213-61568-3 – “Le présent livre s'attache à dégager la réflexion de Tocqueville
sur la nécessité d'une éducation à la démocratie et, tout particulièrement, sur le rôle que peut jouer la
religion en matière de citoyenneté. Ce faisant, il s'intéresse, plus qu'au Tocqueville disciple de
Montesquieu, qui a inspiré et continuera d'inspirer sociologues et politologues, à un Tocqueville moraliste
et métaphysicien, proche alors de Pascal et de Rousseau, et porteur d'un humanisme exigeant. Au coeur de
la pensée du philosophe, figure le paradoxe que la démocratie, bien qu'elle constitue le régime de
l'émancipation politique, n'engendre pas nécessairement la liberté humaine. Laissée à ses propres penchants
naturels, elle peut créer de nouvelles formes d'esclavage, produisant ainsi, en quelque sorte, son propre
contraire. Aussi la première partie de ce livre rassemble-t-il les analyses de Tocqueville sur la condition
démocratique, en mettant l'accent, avec lui, sur les facteurs de risque liés à cette forme d'existence
socio-historique, fondée sur le principe d'égalité. En forgeant des êtres individualistes, rationalistes et
matérialistes, c'est-à-dire d'abord préoccupés d'eux-mêmes et de leur confort matériel, la société
démocratique a tendance, en effet, à isoler les hommes les uns des autres et à fragiliser ainsi le lien social.
Repliés sur leur sphère privée, les individus perdent le sens du collectif et la préoccupation des affaires
communes, tout en peinant à donner sens à leur vie. La démocratie, à son tour, prend une orientation
unilatéralement scientifique, industrielle et commerciale, au détriment de la dimension politique qui la
constitue fondamentalement. La deuxième et la troisième partie du livre présentent les remèdes que
Tocqueville a préconisés pour éviter ces maux potentiels de la démocratie. Dans sa perspective, celle-ci
souffre avant tout d'un déficit d'altérité. Il est donc nécessaire de mettre en place, à l'intérieur de son propre
espace, des dispositifs de transcendance, qui aideront l'individu à sortir de lui-même et à retrouver le sens
de la vie commune et de l'aventure collective. Or, il y a deux voies possibles et complémentaires pour
atteindre ce but: la citoyenneté d'une part, et la religion, d'autre part, qui constituent les piliers de la
"science politique nouvelle" que le philosophe cherche à bâtir. Tocqueville tente d'abord de réconcilier le
liberté des Anciens et des Modernes, c'est-à-dire de réinterpréter la vertu antique, si vantée par l'humanisme
civique, à l'aune des nouvelles exigences de l'individualité moderne et du rationalisme utilitariste qui
l'anime. Il s'attache, en particulier, à revaloriser l'idée de participation, et surtout, instruit par l'exemple
américain, il développe une théorie de l'association, comme "science-mère" de la démocratie. Plus encore,
il refuse l'idéologie française selon laquelle religion et modernité seraient incompatibles et s'attache à
définir les conditions qui permettraient à la religion de jouer un rôle positif dans l'espace public
démocratique, une fois la séparation institutionnelle du politique et du religieux clairement établie.
Critiquant la tradition politique qui a voulu s'appuyer sur une religion civile, il appelle plutôt les religions à
devenir civiques, et contribue par sa vision de l'interaction des deux sphères spirituelle et temporelle à
définir une forme de "laïcité", qui implique un certain degré de perméabilité entre la sphère privée et la
sphère publique. Le christianisme, qui a donné son essor à l'idée d'égalité et a donc des affinités culturelles
avec le principe d'organisation démocratique, et, plus encore, un catholicisme réformé, doivent, à ses yeux,
pouvoir donner l'exemple de ce que devrait être une religion démocratique. La dernière partie du livre
dégage les conséquences anthropologiques de cette "science nouvelle" et, tout particulièrement, la manière
dont elle tente de dépasser les apories de la philosophie des Lumières. S'y trouve ainsi développée la
philosophie de l'histoire de Tocqueville. Loin que la démocratie représente pour lui une fin de l'histoire,
elle ouvre, au contraire une nouvelle époque, dans laquelle la responsabilité des individus se trouve accrue,
du fait de l'élargissement du champ de la liberté humaine, et dans laquelle l'humanité, en conséquence,
demeure plus que jamais confrontée au défi du choix entre civilisation et barbarie” A.A. – Notule de
l’auteur.
— Aristote, Éthique à Nicomaque, Garnier-Flammarion, traduction présentation, notes et bibliographie par
Richard Bodéüs, 2004, ISBN: 2-08-070947-X. - L'Éthique à Nicomaque n'est pas seulement l'une des
oeuvres les plus célèbres d'Aristote, l'une de celles qui témoignent le mieux aujourd'hui de sa philosophie.
C'est aussi, plus généralement, un des grands textes de l'histoire de la pensée. Quelle est l'activité qui, en
dernière instance, donne sens à la vie humaine? Telle est l'interrogation qu'Aristote commence par
soulever, sachant que l'être humain est un être rationnel, susceptible d'élaborer de multiples projets. On ne
peut lire - ou relire - l'Éthique à Nicomaque sans éprouver combien la réponse à cette question entraîne le
philosophe à la découverte de l'homme lui-même, en qui, selon Aristote, s'unissent mystérieusement la bête
et le dieu. Cette nouvelle traduction dégage clairement la structure et l'articulation du texte d'Aristote. Elle
s'accompagne d'un appareil de notes fourni qui tient compte des analyses et des interrogations principales
dont le texte a récemment fait l'objet. – Notule de l’éditeur.
— Aristote, Traité du ciel, Traduit par Catherine Dalimier & Pierre Pellegrin, Flammarion, 2004, ISBN:
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2-08-071036-2. Le Traité du ciel peut paraître issu de la plume d'un “autre” Aristote. En effet, on y trouve
des notions presque ignorées du reste du corpus aristotélicien, comme celle de la “quintessence”, des
doctrines bien connues exposées sous une forme inhabituelle, comme celle des éléments, une écriture
parfois enthousiaste et poétique qui tranche avec la sécheresse habituelle du Stagirite. Peut-être le Traité du
ciel est-il une oeuvre de jeunesse, comme beaucoup l'ont pensé. À moins que tous ces décalages tiennent au
point de vue spécifique à cet ouvrage, qui est un traité de cosmologie. Cette nouvelle traduction s'attache à
cerner les caractéristiques d'un texte étonnant, et surtout à déterminer la forme des argumentations et des
raisonnements qu'il met en oeuvre. Ce qui conduit finalement à une question capitale: comment un traité
plus ouvert que dogmatique, plus hypothétique qu'affirmatif, a-t-il pu contribuer aussi puissamment, après
sa redécouverte au Moyen Âge, à figer l'image occidentale du cosmos jusqu'aux temps modernes? – Notule
de l’éditeur.
— Aron Raymond, Le marxisme de Marx, L. G. F. , 2004, ISBN: 2-253-10800-6. Édition: Bachelier
Christian, Casanova Jean-Claude; première édition: 2002. Ouvrage sans cesse repoussé par Aron
(1902-1983), Le Marxisme de Marx sort enfin sous la forme originale d'un cours donné pour le concours
de l'agrégation en 1962 et 1963 à la Sorbonne. Grâce au travail de Jean-Claude Casanova et de Christian
Bachelier, ce cours – parfois amendé à la lumière d'un autre cours donné au Collège de France en 1977 –
devient un véritable ouvrage, structuré, précis, fort de plus de 800 pages, annoté avec précision. Il n'est pas
seulement une trace de l'histoire intellectuelle de la seconde moitié du XXe siècle, mais est peut-être aussi
l'un des livres le plus intéressants sur Marx dans les productions actuelles. – Notule de l’éditeur.
— Aron Raymond, Le spectateur engagé, éd. Wolton Dominique, Missika Jean-Louis, Fallois, 2004,
ISBN: 2-87706-500-6. Réédition. Première édition: Julliard 1981; Presses / Pocket (n° 2152).
— Audier Serge, Raymond Aron. La démocratie conflictuelle, Michalon, 2004, ISBN: 2-84186-223-2
— Audier Serge, Tocqueville retrouvé. Genèse et enjeux du renouveau tocquevillien français, Vrin, 2004,
ISBN: 2-7116-1630-4. Après une longue éclipse, l’œuvre de Tocqueville s’est imposée ces dernières
décennies comme une référence centrale dans la pensée française contemporaine. Tout se passe comme si,
après l’hégémonie du marxisme, la pensée de Tocqueville était devenue le nouvel “horizon indépassable”
de notre temps. Cependant, les raisons de ce retour de Tocqueville demeurent obscures: quant il n’est pas
réduit à un discours idéologique, le renouveau tocquevillien français est souvent assimilé à une simple
entreprise de “restauration” du libéralisme classique. Contre ces simplifications, ce livre fait ressortir les
étapes qui ont conduit à la redécouverte de Tocqueville et explore les enjeux philosophiques de ces
déplacements. Tous en montrant le rôle capital joué par R. Aron, on examine comment, dès la première
moitié du XXe siècle, la problématique tocquevillienne a été mobilisée dans le cadre d’une critique de la
modernité ou, au contraire, dans la perspective d’une légitimation des idéaux démocratiques, centrée sur la
dynamique égalitaire. Enfin les présupposés du courant “néo-tocquevillien”, accordant une place capitale à
la thématiqure de l’individu, sont portés au jour et discutés en prenant pour fil conducteur d’autres lectures
de Tocqueville, issues notamment de la phénoménologie. – Notule de l’éditeur.
— Bachelier Louis, Aux origines de la finance mathématique, Préface de I. Ekeland. Sous la direction de J.
M. Courtault et Y. Kabanov, Presses Universitaires de Franche-Comté, 2004, ISBN: 2-84627-064-3. - Les
articles rassemblés dans ce volume pour le centenaire de la soutenance de la thèse de Louis Bachelier
"Théorie de la spéculation" sont consacrés à l'exposé de la vie et de l'oeuvre de ce savant peu connu
considéré aujourd'hui comme le précurseur de la finance mathématique. – Notule de l’éditeur.
— Badiou Alain, Circonstances, 2. Irak, foulard, Allemagne/France, Léo Scheer, 2004, ISBN:
2-84938-010-5
— Bailie Gil, Girard René, Chastagner Claude, La violence révélée. L'humanité à l'heure du choix,
Climats, 2004, ISBN: 2-84158-254-X
— Balmes Marc, Boi Luciano, Lambert Dominique, L'énigme des mathématiques. La mathématisation du
réel et la Métaphysique, livres I (391 p., paru en mars 2003, ISBN: 390677077X) et II (environ 400p. , à
paraître courant 2004), collection "Philosophia Naturalis et Geometricalis", Peter Lang, Bern - Berlin Bruxelles - Frankfurt am Main - New York - Oxford - Wien. "Une énigme: comment se fait-il que la
mathématique, qui est un produit de la pensée humaine et indépendante de toute expérience, s’adapte d’une
si admirable manière aux objets de la réalité?". Dans toute sa force, c’est une question proprement
métaphysique que soulevait Albert Einstein: la mathématisation du réel, telle qu’inaugurée par Galilée, y
atteint, par delà le mathématisable immédiat des quantités discrète et continue, le mathématisable profond
de lois et de structures. Or celles-ci sont bien quelque chose de ce réel, mais quelque chose qui, du fait de
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la séparation du réel sensible grâce à laquelle la mathématique acquiert son autonomie, demande à y être
situé. Mais si les succès de la mathématisation ont contribué de manière décisive à faire adopter, à la
philosophie moderne, un primat de l’interrogation critique et, à la philosophie contemporaine, un primat de
la considération du dire rationnel, ils leur en ont par là-même rendu l’entreprise, et la métaphysique
elle-même, impensables. Mais, lue ligne à ligne et avec ces questions, la Métaphysique - non pas
l’essentialisme de l’aristotélisme scolaire - s'avère utiliser une telle considération et développer une telle
interrogation au service d’une analyse causale de ce qui est pris en tant qu’être. Celle-ci, convenablement
actualisée, doit permettre de situer dans le réel, au niveau de son intelligibilité première, les quantités
discrète et continue (livre I) et, au niveau de sa structure métaphysique, ses lois et structures
mathématiquement exprimables (livre II). Du même coup, "l’énigme" s’avère un catalyseur très puissant
pour la redécouverte de cette analyse et, par suite, pour une renaissance de la métaphysique. J'ajoute que
ces deux livres, qui tentent de situer le mathématisable profond des lois et structures à la lumière de la
saisie par Zêta et Êta des causes immanentes de l'exister par soi, séparé et un qui est celui des substances
sensibles, devraient se prolonger dans un troisième, en cours de rédaction, qui tentera de situer le
mathématisable relativement au divin (et, par là, de s'essayer à une vision de sagesse sur l'activité
mathématicienne de l'homme), ce qui l'engagera en particulier dans une lecture ligne à ligne de
Métaphysique Thêta et Lambda, ainsi que dans un essai d'en prolonger la démarche jusqu'à une philosophie
de la création. – Notule de l’éditeur.
— Balmes Marc, Pour un plein accès à l'acte d'être avec Thomas d'Aquin et Aristote. Réenraciner le De
ente et essentia, prolonger la Métaphysique, collection "Ouverture philosophique", 191 p. , L'Harmattan,
Paris, 2003, ISBN: 2-7475-3980-6. Nul doute que l'accès à l'acte d'être des réalités que nous classons dans
la catégorie de la substance ne soit, dans la recherche métaphysique des principes et causes propres de ce
qui est pris en tant qu'être, une étape décisive. Mais cet accès, le devons-nous au seul saint Thomas, comme
cela est couramment tenu, ou bien le devons-nous d'abord à Aristote, et comment alors se comparent les
voies par lesquelles l'un et l'autre nous y conduisent? Prenant appui sur une lecture entièrement renouvelée
de la démarche des livres Z et H de la Métaphysique, ici présentée de manière relativement synthétique,
l'on y confronte celle du De ente et essentia. L'on montre alors que si l'apport du théologien, partant du
donné de foi de la création ex nihilo, peut et doit être repris dans un prolongement philosophique à l'apport
de la Métaphysique, il demande aussi, par delà l'écran néoplatonicien et le reproche erroné d'essentialisme
fait à Aristote, à être réenraciné dans l'accès ouvert par celui-ci aux causes immanentes de l'exister par soi,
séparé et un qui est celui des substances, à savoir: selon la forme, ces substances elles-mêmes et, selon la
fin, leur acte d'être. – Notule de l’éditeur.
— Bauchard Pierre-Yves, Le bonheur, Quintette, 2004, ISBN: 2-86850-126-5
— Baudrillard Jean, Le Pacte de lucidité ou l'intelligence du Mal, Galilée, 2004, ISBN: 2-7186-0649-5
— Benasayag Miguel, La fragilité, Éditions La Découverte, 2004, Collection “Armillaire”, Un essai
philosophique important pour aider à faire face à la crise du “monde moderne” par l’un des penseurs
majeurs qui marquent la “nouvelle radicalité” au cœur du mouvement “altermondialiste”. – Notule de
l’éditeur.
— Benmakhlouf Ali, Russell, Les Belles Lettres, 2004, ISBN: 2-251-76051-2. Coll. Figures du savoir, vol.
35. Parution: avril 2004. - Bertrand Russell (1872-1970), mathématicien et philosophe, a durablement
marqué le XXe siècle en donnant une impulsion nouvelle à la logique mathématique et la théorie de la
connaissance. Il est considéré comme l’un des pères de la philosophie analytique. En logique, il a produit le
paradoxe qui porte son nom et ouvert la voie à une théorie axiomatique des ensembles. Il a également
défendu aussi loin qu’il était possible le logicisme, l’idée que les mathématiques peuvent être réduites à la
logique. En philosophie, il a renouvelé la compréhension du langage, avec sa théorie des descriptions
définies, et montré qu’on pouvait rendre compte de la réalité à l’aide d’une grammaire philosophique,
c’est-à-dire d’une syntaxe reposant sur un vocabulaire minimum et des constructions logiques. Dans le
domaine pratique, Russell n’a pas donné de philosophie à part entière mais s’est engagé: militant pour le
vote des femmes dès 1907, pacifiste pendant la première guerre mondiale, neutraliste à la veille de la
seconde, il a oeuvré pour rapprocher l’Est et l’Ouest au temps de la guerre froide, lutté contre le
surarmement et fondé (avec J.-P. Sartre) un Tribunal International pour juger la guerre menée par les
États-Unis au Viet-Nam dans les années 60-70. Bertrand Russell a reçu le prix Nobel de Littérature en
1950. On examine ici les thèmes et concepts majeurs de ce penseur singulier qui a, entre autres, influencé
Ramsey, Wittgenstein, Popper et Quine, en traversant notamment On Denoting, Prinicipia Mathematica,
Mysticism and Logic, Human Knowledge, its Scope and its Limits, mais aussi Pourquoi je ne suis pas
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chrétien. On espère ainsi faire sentir la grandeur d’une oeuvre dont l’actualité ne se dément pas. Ali
Benmakhlouf, professeur des universités, enseigne la philosophie à l’université de Nice-Sophia Antipolis;
il a notamment publié Averroès, Frege, le nécessaire et le superflu et Russell, philosophie de l’atomisme
logique. – Notule de l’éditeur.
— Bensaid Daniel, Une lente impatience, Stock, 2004, ISBN: 2-234-05659-4
— Berg Alban, Lonitz Henri, Adorno Theodor-W, Correspondance 1925-1935, Gallimard, 2004, ISBN:
2-07-075559-2. Theodor W. Adorno n'a que vingt-deux ans lorsqu'il part pour Vienne, en 1925, y suivre
l'enseignement d'Alban Berg. Élève du compositeur pendant quelque six mois, il en devient presque
aussitôt l'ami, puis le correspondant fidèle, au cours d'échanges épistolaires qui se poursuivront jusqu'à la
mort, en décembre 1935, de celui qu'il n'a cessé d'appeler son “maître”. Leur correspondance, que leurs
rencontres interrompent seulement à deux reprises, noue le récit de leur vie et celui de la vie musicale d'une
époque. Aux menus événements du quotidien qui sont, pour Adorno, ses démêlés avec l'Université, ses
voyages en Italie, son activité de plus en plus engagée dans la presse musicale en faveur de l'avant-garde,
malgré son désir constant de composer, et, pour Berg, ses problèmes de santé, son succès inattendu et
grandissant, la découverte de la voiture et de la radio, se mêlent comptes rendus de concerts, annonces
d'articles, descriptions de compositions en cours, récits de lectures et propos théoriques sur l'atonalité et la
technique dodécaphonique. Témoignage vivant d'une amitié nourrie de lectures, de dialogues incessants et
d'entraide, toujours plus étroite en dépit de l'exil d'Adorno en Angleterre et la mise au ban de l'œuvre
musicale de Berg, ces quelque cent quarante lettres retracent en même temps un chapitre essentiel de
l'histoire de la musique et de l'école de Vienne. – Notule de l’éditeur.
— Bodéüs Richard, Le véritable politique et ses vertus selon Aristote. Recueil d'etudes, Peeters, 2004,
ISBN: 90-429-1435-1. (publication du Centre Dewulf-Mansion de l'Université catholique de Louvain)
http://www.peeters-leuven.be, diffusion Vrin.
— Bossy Jean-François, La philosophie à l'épreuve d'Auschwitz. Les camps nazis, entre Mémoire et
Histoire, Ellipses Marketing, 2004, ISBN: 2-7298-1835-9
— Bouhsira Jacques, Durieux Marie-Claire dir., Winnicott insolite, PUF, 2004, ISBN: 2-13-054163-1
— Bouveresse Jacques, Bourdieu, savant & politique, Collection "Bancs d'essai", 192 p. , Agone, 2004,
ISBN: 2-7489-0020-0. En librairie le 15 fevrier 2004. http://www.agone.org/bourdieusavantpolitique. –
"Bourdieu aurait sûrement dérangé un peu moins son époque, s'il s'était contenté d'assumer le rôle qui est
prévu pour les gens comme lui, celui de l'homme de science, détenteur d'un savoir qui était, dans son cas,
énorme et parfois écrasant, que la position d'exception qu'il occupe protège contre le contact avec les
réalités et les modes de pensée "vulgaires". Mais il ne l'a justement pas voulu et il est curieux qu'on lui ait
reproche, parce qu'il était un des intellectuels les plus prestigieux et, du point de vue social, les plus
privilégies de notre temps, d'avoir réussi a rester en même temps aussi proche des gens les plus ordinaires.
C'est justement, en grande partie, a cause de l'identité de nos réactions sur la façon dont la raison savante
devrait traiter le "sens commun" et les "gens du commun" que nous avons, lui et moi, sympathise
spontanément depuis le début. Bourdieu a dit qu'il ne s'était "jamais vraiment senti justifié d'exister en tant
qu'intellectuel". Et, a la différence de beaucoup d'autres, il n'a pas seulement essayé, mais également réussi
a exister autrement. Quand il parle de ce qui le rapproche de Pascal, il mentionne la sollicitude, dénuée de
toute naïveté populiste, de celui-ci pour le "commun des hommes" et les "opinions du peuple saines". C'est
donc a Pascal que je laissera le dernier mot sur ce en quoi consiste la grandeur des hommes comme
Bourdieu et celle de l'exemple qu'ils nous donnent: "On tient a eux par le bout par lequel ils tiennent au
peuple; car quelque élèves qu'ils soient, si sont-ils unis au moindre des hommes par quelque endroit. Ils ne
sont pas suspendus en l'air, tout abstraits de notre société. Non, non; s'ils sont plus grands que nous, c'est
qu'ils ont la tête plus élevée; mais ils ont les pieds aussi bas que les nôtres. Ils y sont tous a même niveau, et
s'appuient sur la même terre; et, par cette extrémité, ils sont aussi abaisses que nous, que les plus petits, que
les bêtes. "' Ce livre réunit deux penseurs hétérodoxes, l'un philosophe, l'autre sociologue, également
professeurs au Collège de France. Celui qui reste parle de l'ami qui n'est plus, de ce qu'il a appris de lui, du
rapport a la science, aux pouvoirs et a la société, de leurs désaccords aussi, et de leurs colères communes.
Sommaire Préface (2004) -I- L'esprit du grimpeur -II- La philosophie reconnaissante -III- Conformismes &
résistance -IV- Les médias, les intellectuels & le sociologue -V- Le savant & le politique -VI- Règles,
dispositions & habitus -VII- La connaissance de soi et la science. – Notule de l’éditeur.
— Britton Ronald, Diatkine Gilbert, Hacker Anne-Lise, Perelberg Rosine, Violence et suicide, PUF, 2004,
ISBN: 2-13-051975-X
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— Browne Thomas, Goffaux Catherine, Hoepffner Bernard, Pseudodoxia Epidemica ou Examen de
nombreuses idées reçues et de vérités généralement admises, Corti, 2004, ISBN: 2-7143-0849-X
— Canivet Guy, Ewald François dir., Naissance du Code civil. La raison du législateur, Travaux
préparatoires du Code civil, Flammarion, 2004, ISBN: 2-08-210360-9. Travaux préparatoires du Code
civil. En dépit des efforts de la royauté, une infinité de lois diverses régissaient la France avant 1789.
Aussi, en 1790, la Constituante décrétait que “les lois civiles seraient revues et réformées par les
législateurs et qu'il serait fait un code général de lois simples, claires et appropriées à la Constitution”.
Tâche immense que les Assemblées successives vont s'efforcer de mener à bien, mais qui ne prendra
vraiment son essor et n'aboutira qu'avec le Consulat, sous l'impulsion de Bonaparte (le Code civil sera
promulgué en 1804). Les travaux furent menés au sein du Conseil d'état et en liaison avec les autres
assemblées, particulièrement le Tribunat. De grands juristes (Portalis, Cambacérès, entre autres) eurent
l'occasion d'exposer leur philosophie de la Loi, où se rassemblaient l'héritage des Lumières et l'esprit de la
Révolution. Au début du XIXe siècle, Pierre-Antoine Fenet entreprit de réunir et de publier tous les travaux
préparatoires précédant la rédaction finale du Code civil. Ce recueil comporte des textes et des discussions
du plus haut intérêt - parfois très célèbres, comme le Discours préliminaire de Portalis -, qui reflètent des
préoccupations contemporaines (le problème de la nationalité, par exemple). Préface de Guy Canivet
Présentation de François Ewald). – Notule de l’éditeur.
— Canivez Patrice, Qu'est-ce que la nation?, Vrin, 2004, ISBN: 2-7116-1672-X. Cet essai tente une
clarification du concept de nation, avant de traiter deux questions controversées: la nation est-elle une
construction des hommes de lettres, des politiciens et des idéologues, ou bien une véritable communauté
caractérisée par une éthique collective? La nation est-elle le cadre par excellence de l'action démocratique,
ou bien un frein au développement de l'action politique par la libre discussion, une source permanente de
violence nationaliste? Patrice Canivez, Professeur de philosophie à l'Université Charles de Gaulle-Lille 3,
est directeur du Centre Eric Weil. – Notule de l’éditeur.
— Capelle Philippe, Hebert Geneviève, Popelard Marie-Dominique dir., Le souci du passage. Mélanges
offerts à Jean Greisch, Le Cerf, 2004, ISBN: 2-204-07462-4. - Jean Greisch a soixante ans. À l'occasion de
cet anniversaire, trente de ses collègues et amis de divers continents ont souhaité unir leurs réflexions à ce
que son œuvre, désormais considérable, inspire sur les différentes scènes de la pensée. La thématique
générale, qui constitue l'intitulé du présent volume, est emblématique d'une production singulière: passage
entre les deux langues de son Luxembourg natal, entre la phénoménologie et la philosophie de la religion,
entre la métaphysique et la théologie, entre les sciences humaines et l'herméneutique, entre la poésie et
l'éthique. Enseignant, traducteur, conférencier international et auteur, il continue de frayer différents types
de passages: dresser des ponts, ouvrir des brèches, risquer des percées, souffrir des traversées, ménager des
transitions, inventer des tracés. – Notule de l’éditeur.
— Caratini Sophie, Les non-dits de l'anthropologie, PUF, 2004, ISBN: 2-13-054076-7
— Carraud Vincent, Marion Jean-Luc, Montaigne: scepticisme, métaphysique, théologie, PUF, 2004,
ISBN: 2-13-052976-3
— Cassou-Nogues Pierre, Gödel, Les Belles lettres, 2004. 2004, ISBN 2-251-76040-7. Kurt Gödel
(1906-1978), mathématicien, logicien et philosophe, est incontestablement l’un des plus grands esprits de
notre temps. Ses réponses aux questions radicales posées par le XXe siècle au langage, aux mathématiques
et à la pensée rationnelle ont modifié de façon décisive l’assise du savoir contemporain: Existe-t-il une
langue qui permette d’isoler les phrases vraies dans tout monde possible? Pouvons-nous ou prouver ou
réfuter chacune des phrases que nous pouvons y énoncer? Ou bien, dans une langue donnée, existe-t-il des
phrases indécidables? Plus largement, existe-t-il des phrases absolument indécidables, qui, dans aucune
langue plausible, ne seront ni prouvées ni réfutées? Sommes-nous des machines? Si nous pensons
correctement, notre pensée doit pouvoir s’énoncer dans une langue univoque mais, en utilisant une langue
définie, nous écrivons comme une machine. Existe-t-il des machines capables d’écrire tout ce que nous
pouvons penser? Existe-t-il des objets qui ne sont ni dans l’espace ni dans le temps et que nous ne pouvons
percevoir qu’avec nos esprits? Les nombres sont-ils de tels objets? Les mathématiques apparaissent comme
le modèle de l’activité rationnelle et l’arithmétique donne le modèle de la certitude mathématique. Mais
pouvons-nous donner un fondement à l’arithmétique élémentaire? On présente ici les réponses de Gödel,
en suivant son œuvre logique et philosophique, depuis sa démonstration de la complétude sémantique du
calcul des prédicats (1929) à sa réflexion sur le continu chez Cantor (1947), en passant par son théorème
dit d’incomplétude (1931) – théorème qui a rendu Gödel fameux au-delà de son domaine et influencé
jusqu’au psychanalyste Jacques Lacan. Pierre Cassou-Noguès, agrégé de mathématiques et docteur en
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philosophie, est chercheur au CNRS; il a notamment publié Hilbert et De l’expérience mathématique. –
Notule de l’éditeur.
— Celis Raphaël, Madou Jean-Pol, Lanteri-Laura G, Van Eynde Laurent, Phénoménologie(s) et
imaginaire, Kimé, 2004, ISBN: 2-84174-337-3. Le colloque Phénoménologie(s) et imaginaire s'inscrivait
ainsi dans le champ très général d'une recherche sur le croisement de préoccupations anthropologiques et
esthétiques. Sa portée s'est néanmoins très naturellement restreinte aux sphères d'une anthropologie
phénoménologique et d'une philosophie de la littérature elle-même inspirée par la phénoménologie de
l'imagination, cette dernière en tant que l'un des modes canoniques de l'intentionnalité de la conscience que
décrit Husserl. La publication qui en résulte aujourd'hui révèle dès lors certains enjeux théoriques
dominants, qui assurent la cohérence de l'ensemble en même temps qu'ils en précisent l'enjeu
philosophique. – Notule de l’éditeur.
— Chabert George, Un nouveau pouvoir spirituel. Auguste Comte et la religion scientifique au XIXe siècle,
PU DE CAEN, 2004, ISBN: 2-84133-130-X
— Chagnollaud Dominique, Science politique. Eléments de sociologie politique, 5e édition, Dalloz-Sirey,
2004, ISBN: 2-247-05518-4
— Chambost Anne-Sophie, Dockes-Lallement Nicole, Proudhon et la norme. Pensée juridique d'un
anarchiste, PU Rennes, 2004, ISBN: 2-86847-925-1
— Chomard-Lexa Annette, Lucien Cuénot, l'intuition naturaliste, L'Harmattan, Paris, 2004, ISBN
2-7475-6153-4. www.editions-harmattan.fr . Préface Jean Gayon, Professeur à l'Université
Paris-1-Panthéon Sorbonne. Avant-propos André Rossinot Maire de Nancy Président de la Communauté
Urbaine du Grand Nancy. Cette étude, basée sur la découverte d'archives inédites, fait revivre un des
derniers grands naturalistes français du XXe siècle, Lucien Cuénot (1866-1951). L'analyse de l'oeuvre
scientifique, à la lumière des apports de la biologie contemporaine, offre un éclairage nouveau sur les
raisons complexes de son éclipse imméritée. Il fut le premier biologiste français à adopter d'emblée le
néo-darwinisme, dans une France lamarckiste, hostile au courant darwinien anglo-saxon. Forte
personnalité, libre penseur, grande figure de la vie scientifique et universitaire française, Lucien Cuénot fut
l'un des pionniers de la génétique à l'échelle internationale en participant à la redécouverte des lois de
Mendel chez la souris en 1902. Mais ce naturaliste refusa d'adhérer pleinement à la théorie synthétique de
l'évolution, telles qu'elle fut élaborée dans les pays anglo-saxons au cours des années 1940: taxé trop vite
de finaliste, il fut aussitôt occulté après sa mort. Cet ouvrage montre que pourtant la pensée évolutionniste
de Lucien Cuénot, fondée sur l'intuition naturaliste, prend désormais tout son sens. Reçu à l'Académie des
sciences en 1931, il créa en outre, en 1933, le musée de zoologie de Nancy. Annette Chomard-Lexa est
docteur ès sciences biologiques. Après plusieurs années consacrées à la recherche universitaire et à
l'enseignement, elle s'est passionnée pour l'histoire et l'épistémologie des sciences de la vie et de la terre,
particulièrement en Lorraine, sa terre natale. Cette étude est, à l'origine, une commande du
Muséum-Aquarium et de la Communauté Urbaine du Grand-Nancy réalisée en 2001. – Notule de l’éditeur.
— Cioran, Solitude et destin, Gallimard, 2004, ISBN: 2-07-072974-5.“Cioran avait vingt ans. Vingt ans
quand il publiait dans les journaux roumains, en 1931, les premiers articles qu'on trouvera dans ce recueil.
Grand dévoreur de philosophes allemands, il jargonnait un peu à leur manière, mais, quels que soient les
sujets abordés, il s'interrogeait - avec quelle maturité pour son âge ! - sur la condition humaine et il en
reculait les frontières. Déjà, le Cioran que l'on connaîtra par la suite en France commençait à s'annoncer là:
considérations paradoxales, éclairage inattendu des questions traitées, jeu de massacre avec les idées
reçues. Amertume et dérision... Déjà, son pessimisme foncier étouffait les rares élans porteurs d'espoir, car
"y a-t-il sur cette terre quelque chose qui ne puisse pas être remis en question? Vraiment, Dieu est trop
loin." Cioran d'avant, pour mieux comprendre Cioran d'après.” Alain Paruit. – Notule de l’éditeur.
— Clavier Paul, Qu'est-ce que la théologie naturelle?, Vrin, 2004, ISBN: 2-7116-1669-X. - La raison
humaine est-elle compétente sur Dieu? Les preuves de l'existence de Dieu sont-elles caduques? Dieu est-il
l'explication ultime de la nature et de ses lois? Qu'est-ce que l'arguement ontologique? L'argument
consmologique? Les arguments physico-théologiques? L'expérience religieuse peut-elle se passer de
préambules rationnels? Enquête de la raison sur l'existence et les attributs de Dieu, la théologie naturelle est
confrontée à des résistances et des échecs provoqués par diverses formes de scepticisme. L'argument
ontologique occupe néanmoins une place cruciale dans l'histoire de la philosophie du Moyen Age au
XVIIIe siècle. Paul Clavier est maître de conférences en philosophie à l'École Normale Supérieure de Paris.
– Notule de l’éditeur.
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— Clero Jean-Pierre, Locke, , Ellipses Marketing, 2004, ISBN: 2-7298-1635-6
— Collectif, Politiques de Caïn. En dialogue avec René Girard, Collection Essais, Editions Desclée de
Brouwer, 2004, ISBN: . Le présent ouvrage rassemble des essais de philosophes, d’anthropologues et de
biblistes, qui tous se réclament à des degrés divers de la pensée de René Girard. Ils nous reconduisent à l'un
des paradigmes les plus significatifs de la politique: la lutte entre frères. Fortement enraciné dans la
tradition hébraïque, ce conflit a été occulté par celui du père et du fils, propre à la tradition grecque. Or
celle-ci a dominé depuis des siècles les théories politiques, élargissant aux institutions le schéma
père-souverain, fils-sujet. Les auteurs mettent donc en évidence la thèse selon laquelle celui qui détient le
pouvoir ne représente pas le père mais le frère, qui a usurpé cette place. Ce pouvoir arbitraire révèle le
geste politique du premier assassin de l'humanité. Une réflexion sur une cohabitation pacifique entre les
hommes ne peut se passer de la référence à Caïn et Abel. Avec eux commence l'histoire de l'humanité. En
outre, suivant la thèse de René Girard, les auteurs du pr! ésent recueil reconnaissent dans le religieux la
première répo! nse proprement humaine aux problèmes posés par le déchaînement de la violence. Pour y
répondre et pour assurer leur survie, dès les temps plus reculés, les hommes ont établi des institutions religieuses d’abord, politiques ensuite. Essais de René Girard, G. M. Chiodi, F. Siracusano, D. La Torre, D.
Mazzù, R. Escobar, G. Fornari, L. Alfieri, M. S. Barberi et C. Bonvecchio. Ces auteurs ont fondé il y a
vingt ans le groupe de recherche “Mythes, Symboles et Politique”, qui étudie les fondements
anthropologiques et religieux de la politique et organise, dans ce but, des colloques et des séminaires à
l’université de Messine. – Notule de l’éditeur.
— Collin Denis, La matière et l’esprit. Science, philosophie, matérialisme, éditions Armand Colin –
collection L’inspiration philosophique, 2004, ISBN: . - “La science ne pense pas” disent les uns, qui
répètent sentencieusement les paroles inspirées du Maître. “Les questions métaphysiques sont dénuées de
sens”, répondent les autres. Guerre absurde que reproduit notre système d’enseignement, qui voue la
philosophie aux séries littéraires et réduit à la portion congrue la réflexion critique proposée aux
scientifiques. La philosophie n’existerait pas si elle n’avait dès l’origine fait couple avec l’interrogation
scientifique du réel; elle ne saurait, sous peine de virer au pur “supplément d’âme” à destination des
autruches qui ignorent tout ce qui se découvre et de la manière dont on le découvre, délaisser par exemple
les questions fondamentales soulevées par la physique quantique ou les théories de l’hérédité. Il s’agit de
bien plus que d’intégrer ou de réintégrer à la philosophie l’élucidation des énoncés de la science: il y va de
l’accomplissement même du programme de pensée ouvert depuis la Grèce antique. Point d’avenir sans
reprise du dialogue de la philosophie et des sciences, et sans redécouverte de la pertinence de la position
matérialiste, qui s’enracine chez Démocrite, n’a cessé depuis de constituer aussi, par delà ses
manifestations propres, le contrepoint critique et l’aboutissement sensé des efforts idéalistes pour penser le
monde, et représente désormais la seule option ouverte à une pensée effective. – Notule de l’éditeur.
— Colson Daniel, Trois essais de philosophie anarchiste. Islam, Histoire, Monadologie, Léo Scheer, 2004,
ISBN: 2-84938-014-8
— Cometti Jean-Pierre dir. , L'éthique de la philosophie, Kimé, 2004, ISBN: 2-84174-326-8. - Jean-Pierre
COMETTI: avant-propos. Claudine TIERCELIN: Les philosophes et la vie morale Alonso.
TORDESILLAS: Synonymique, éthique, philosophie (Notes sur Prodicos de Ceos). Roger POUIVET:
Philosophie et vertus intellectuelles. Pierre LIVET: L'éthique de l'argumentation. Max MARCUZZI:
L'éthique d'une philosophie après la métaphysique. Elisabeth COREAU-SCAVARDA: Wittgenstein: une
conception éthique de la philosophie. Jean-Pierre COMETTI: La philosophie dans tous ses états. – Notule
de l’éditeur.
— Comte-Sponville André, Le capitalisme est-il moral? Sur quelques ridicules et tyrannies de notre
temps, Albin Michel, 2004, ISBN: 2-226-14220-7
— Constant Benjamin, Commentaire sur l'ouvrage de Filangieri, Préface d'A. Laurent. Les Belles Lettres.
2004. Parution: mars 2004. 2004, ISBN 2-251-39035-9. “Pour la pensée, pour l’éducation, pour l’industrie,
la devise des gouvernements doit être laissez faire et laissez passer”: cette sentence finale du Commentaire
sur l’ouvrage de Filangieri résume on ne peut mieux l’esprit de radicalité libérale qui en imprègne tout le
propos. Paru en 1822-24 et curieusement jamais republié depuis en France, ce texte fondamental et
néanmoins trop méconnu de Benjamin Constant prend prétexte d’une lecture critique du livre du juriste
italien Gaëtano Filangieri, La Science de la législation (1780), pour procéder, comme l’a pertinemment
noté l’un de ses meilleurs biographes, à “l’exposé le plus hardi et le plus complet de sa doctrine”, au sujet
de l’économie, de la justice sociale, du droit pénal, de l’esclavage, de l’éducation ou de la religion. La force
et la remarquable originalité de ses développements théoriques pointant de manière prémonitoire les
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dangers d’une montée croissante du “despotisme législatif” font de ce Commentaire un ouvrage majeur de
Constant, indispensable à la meilleure connaissance – non édulcorée – d’une pensée dont la place éminente
dans l’histoire des idées ne cesse de se confirmer. – Notule de l’éditeur.
— Corcuff Philippe, Prises de tete pour un autre monde. Chroniques, Dessins originaux de Charb. Paris,
Editions Textuel, collection " La Discorde " (animée par Daniel Bensaïd) 2004, ISBN: 2-84597-105-2 diffusion Seuil. - Une sélection des chroniques transfrontalières (entre philosophie, sociologie, journalisme
et politique) qui paraissent dans Charlie Hebdo depuis avril 2001 sous l’intitulé "Prise de tête", complétée
par un choix de diverses interventions dans la presse entre 1996 et 2003 (dans Libération, Le Monde, Les
Inrockuptibles, Lyon Capitale, Rouge et Ras l’front) – Notule de l’éditeur.
— Cornaz Laurent, Marchaisse Thierry, L'indifférence à la psychanalyse. Sagesse du lettré chinois, désir
du psychanalyste, Rencontres avec François Jullien, PUF, 2004, ISBN: 2-13-054264-6.
— Couturier Maurice, Nabokov ou la cruauté du désir. Lecture psychanalytique, Champ Vallon, 2004,
ISBN: 2-87673-391-9
— Crignon-De Oliveira & Gaille-Nikodimov, À qui appartient le corps humain? Médecine, politique et
droit. Les belles lettres. Bibliographie. Index. Parution: février 2004. 2004, ISBN 2-251-43010-5. C’est
souvent à partir des situations exceptionnelles et dramatiques que la question de la propriété du corps
humain se trouve posée dans nos sociétés, que l’on songe aux débats relatifs à l’euthanasie. Dans ce
contexte, les juristes mais aussi les philosophes et les hommes politiques se voient reprocher d’être
toujours en retard par rapport aux avancées des pratiques médicales. Les outils manqueraient aux citoyens
pour comprendre et mesurer l’importance de ce qui se joue dans les décisions qu’ils ont à prendre tout au
long de leur vie, au sujet de leur corps ou des corps de ceux qui leur sont proches. L’histoire des pratiques
médicales, celle de nos traditions religieuses, politiques, et philosophiques, l’examen des doctrines
juridiques et des concepts qu’elles proposent pour définir le statut du corps humain, la prise en compte
enfin des théories de la justice permettent pourtant de constater que nous sommes loin d’être démunis pour
penser le statut du corps dans nos sociétés. Cette voie rend possible une véritable confrontation entre les
différentes positions et revendications exprimées à propos de la propriété du corps, en lieu et place du
dialogue de sourds auquel nous assistons trop souvent. Marie Gaille-Nikodimov, Docteur en philosophie et
chercheuse au CNRS, mène ses recherches sur la pensée politique de la Renaissance et sur les rapports
entre politique, médecine et anthropologie. Claire Crignon-De Oliveira, Docteur en philosophie, enseigne à
l’ENS Lettres et Sciences Humaines de Lyon, travaille sur la pensée anglaise classique et sur les rapports
entre médecine, politique et religion. – Notule de l’éditeur.
— Cuche Denys, La notion de culture dans les sciences sociales, nouvelle édition, Éditions La Découverte,
2004, Collection “Repères”, 2004, ISBN: . - Depuis son apparition au XVIIIe siècle, l'idée de culture a
suscité de vifs débats. Ses enjeux sont considérables puisque la notion de culture permet aux sciences
sociales de penser l'unité de l'humanité dans sa diversité. Ce livre présente ces débats et les usages qui ont
pu être faits de la notion de culture dans les sciences sociales, en privilégiant la sociologie et
l'anthropologie. – Notule de l’éditeur.
— Dagognet François, Muracciole Jean-Luc, Entretiens sur l'enseignement de la philosophie, Little Big
Man, 2004, ISBN: 2-915557-00-4
— David Alain, Brezis David, Kierkegaard ou la subjectivité en miroir, Kimé, 2004, ISBN: 2-84174-335-7
(Collection Collège en acte du Collège International de Philosophie). - Dans le fragment " le Tranquille
Désespoir ", Kierkegaard dépeint son face-à-face avec le père comme un vertigineux rapport
d'identification mimétique à l'Autre. A partir de là, se laisse analyser à divers niveaux la constitution en
miroir de la subjectivité kierkegaardienne: d'abord, dans la pensée même du danois, dont elle éclaire en
profondeur les présupposés; ensuite, dans la relation complexe qui l'unit à deux penseurs clés de la
modernité, Hegel et Heidegger. Si la scène spéculaire entre père et fils reproduit en quelque manière le
paradigme spéculatif d'un sujet structuré comme puissance de réflexion ou de retour sur soi, elle ne manque
pas en même temps de s'en écarter, de briser, brouiller, obscurcir le pur miroir en lequel prétend se réfléchir
l'Esprit hégélien. – Notule de l’éditeur.
— Debray Régis, Chroniques de l'idiotie triomphante. Terrorisme, guerres, diplomatie 1990-2003, Fayard,
2004, ISBN: 2-213-61926-3. - “Le recueil qui suit est centré sur le terrorisme, les deux guerres d’Irak, la
France et le droit international. Il se compose de tout ce que j’ai publié à ce propos, bref ou long – journal,
magazine, colloque ou radio – entre 1990 et 2003. Cette séquence de dix ans, riche en événements, comme
on dit – avec, en point culminant, l’énorme fait divers du 11 septembre –, offre à ces coups d’épée dans
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l’eau une certaine unité de lieu, de temps et d’action.” Régis Debray est philosophe. Il est président de
l’Institut européen en sciences des religions et a récemment publié chez Fayard Le Feu sacré, fonctions du
religieux. – Notule de l’éditeur.
— Dekens Olivier, Lexique des repères philosophiques, Ellipses Marketing, 2004, ISBN: 2-7298-1610-0
— Delannoy Benjamin, Burke et Kant interprètes de la Révolution française, L’Harmattan, 2004, ISBN:
2-7475-6069-4
— Delruelle Edouard, Métamorphoses du sujet. L'éthique philosophique de Socrate à Foucault, De Boeck,
2004, ISBN: 2-8041-4341-4. Quelles sont les formes par lesquelles un individu se pense et se reconnaît
comme sujet? A travers quelles modalités part-il à la recherche de soi-même? Quelles expériences
opère-t-il sur lui-même pour donner sens à son existence? Telles sont les questions soulevées par l'éthique
philosophique, auquel cet ouvrage propose d'introduire le lecteur. Métamorphoses du sujet: ce titre doit
donc s'entendre au double sens où chaque philosophie est l'expérience d'une métamorphose intérieure du
sujet, et où l'histoire de la philosophie est l'histoire des différentes métamorphoses du sujet dans notre
culture, de Socrate et Platon à Nietzsche et Sartre. Cette histoire est celle du passage de notre culture de
l'hétéronomie à l'autonomie. Avec l'invention de la philosophie, le sens de l'existence ne provient plus
d'une source radicale d'altérité (Dieu ou les dieux), mais s'alimente à une libre recherche fondée sur le
dialogue et la critique. Mais est-il vraiment possible, sans garantie transcendante, de donner sens à notre
vie? Ne sommes-nous pas alors condamnés à une existence médiocre, limitée à la satisfaction des intérêts
de notre ego? L'éthique philosophique fait le pari qu'il est possible de s'arracher à la médiocrité de la vie de
tous les jours, sans céder à la tentation de faire de ce travail la quête d'une transcendance illusoire. Ni
platitude ni transcendance, tel est l'enjeu de la philosophie. Cet ouvrage qui embrasse toute l'histoire de la
philosophie intéressera particulièrement les étudiants des 1er et 2e cycles universitaires ainsi que les élèves
du secondaire supérieur. – Notule de l’éditeur.
— Deniau Guy, Gadamer, Ellipses Marketing, 2004, ISBN: 2-7298-1945-2
— Desbons David, Ruby Christian, La responsabilité, Quintette, 2004, ISBN: 2-86850-127-3
— Desclos Marie-Laurence, Structure des traités d'Aristote, Ellipses Marketing, 2004, ISBN:
2-7298-1893-6
— Descombes Vincent, L'inconscient malgré lui, Gallimard, 2004, ISBN: 2-07-031266-6. - Le XXe siècle
philosophique a été traversé, en Europe, par la querelle du sujet. On en connaît les grandes étapes: le
tournant idéaliste de la phénoménologie et la réaffirmation d'une orientation cartésienne de toute la
philosophie (Husserl); l'essai d'une radicalisation existentielle de l'idée du rapport à soi (Heidegger et
Sartre); la démystification structuraliste qui fit du sujet une illusion d'optique ou un effet de langage; le
dépassement des philosophies classiques de la conscience dans un dialogisme (Habermas); les travaux de
restauration herméneutique d'un sujet rendu frugal par l'accent porté sur sa finitude, son historicité, sa dette
(Gadamer, Ricœur). La guerre est finie. Les adversaires du sujet lui font une place à la condition que, tirant
les leçons de l'expérience humaine, il soit divisé, fragmenté, souvent opaque à lui-même, voire impotent.
Les tenants du sujet en conviennent, à la condition que l'idée n'en soit pas tenue pour illusoire. Tous
concluent que le sujet avait été conçu, à tort, comme doté de deux attributs auxquels il n'avait pas droit: la
transparence et la souveraineté. Mais aussi que le sujet réformé peut et doit conserver sa place
architectonique dans notre conception générale du monde et notre propre statut cosmologique. Telle est la
grande illusion de la philosophie morale, politique ou de la cognition. Car il n'est pas certain qu'aujourd'hui
la philosophie puisse dire ce qu'elle entend par sujet. Sauf à revenir à la conception élémentaire de sujet
d'un agir soi-même. – Notule de l’éditeur.
— Douglas Mary, Comment pensent les institutions, Éditions La Découverte, 2004, . Cet ouvrage jette les
bases d'une théorie des institutions. Si on explique d'ordinaire le raisonnement humain par les propriétés de
la pensée individuelle, l'auteur, quant à elle, se focalise sur la culture et nous entraîne dans un parcours
provocateur et passionné, placé sous le double patronage de la sociologie d'Emile Durkheim et de la
philosophie des sciences de Ludwik Fleck. Parution le 22 avril 2004. – Notule de l’éditeur.
— Droit Roger-Pol, Le Culte du néant. Les philosophes et le Bouddha, Seuil, 2004, ISBN: 2-02-061165-1
— Drouin-Hans Anne-Marie, Éducation et utopies, Vrin, 2004, ISBN: 2-7116-1644-4. Préface de
Jacqueline Lagrée. - Parler d’utopie à propos d’éducation, c’est tantôt dénoncer des propos illusoires, tantôt
appeler le rêve ou l’invention. Or, avant d’être la source de tels jugements contradictoires, l’utopie fut
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d’abord une île et raconta le roman de la perfection, rendue possible en pensée. L’auteur propose tour à
tour une épistémologie de l’imaginaire utopique, une analyse des projets éducatifs portés par les grands
récits utopiques, enfin une éthique de l’imaginaire utopique. Des premières utopies du XVIe siècle aux
contre-utopies, sa réflexion embrasse un vaste corpus et réunit Thomas More, Campanella, Bacon, Foigny,
Veirasse, Fontenelle, Cabet, Morris, Skinner… étudiant ce que recèlent toutes ces constructions
rationnelles qui sont des rêves. Car la représentation même de la perfection a ses faiblesses; et, pour éviter
le pire par le meilleur, il faut encore espérer et toujours inventer. Anne-Marie Drouin-Hans est Maître de
conférences à l’Université de Bourgogne. – Notule de l’éditeur.
— Dupuy Jean-Pierre, Pour un catastrophisme éclairé. Quand l'impossible est certain, Le Seuil, 2004,
ISBN: 2-02-066046-6. Réédition en poche.
— Durin Corinne, Mayer Christiane, Plessix Gray Francine Du, Simone Weil, Fides, 2004, ISBN:
2-7621-2508-1
— Eiguer Alberto, L'inconscient de la maison, Dunod, 2004, ISBN: 2-10-008213-2
— Éliane Gubin, Catherine Jacques, Florence Rochefort, Brigitte Studer, Françoise Thébaud, Michelle
Zancarini-Fournel, Le siècle des féminismes, Préface de Michelle Perrot, Editions de l'atelier, paris,
Parution 4 mars 2004. – Présentation. Le féminisme a été un phénomène majeur du XXe siècle, véritable
mouvement social, politique et culturel, acteur des événements et facteur de changement. Cet ouvrage
propose dans sa complexité éloignée de toute vision hagiographique, une composante essentielle des
actuels bilans critiques du XXe siècle. Le féminisme apparaît aujourd’hui comme un événement majeur du
XXe siècle, même si on lui fait constamment grief de ne pas résoudre les nouveaux conflits de sexes qu’il
aurait lui-même engendrés. En ce début de XXIe siècle, le féminisme semble à un tournant: il a pris une
ampleur mondiale, il fait partie intégrante des grands débats de société et il resurgit là où on l’attendait le
moins, parmi les jeunes femmes de banlieue. A-t-il fait fausse route ou au contraire reste-t-il d’une
actualité brûlante, tout particulièrement pour une myriade de femmes dans le monde dépourvues de tous
leurs droits? Certes, l’histoire n’a pas pour vocation de résoudre les problèmes actuels, du moins peut-elle
contribuer à en éclairer le contenu et les formulations. Synthèse unique sur un siècle, cet ouvrage offre au
public le fruit des recherches internationales encore méconnues qui, depuis plus de vingt ans, ont défriché
un nouveau champ du savoir. La pluralité des combats féministes y est retracée sans complaisance: de la
lutte pour le droit de vote aux combats pour la dépénalisation de l’avortement et la libération sexuelle, en
passant par le droit à l’éducation et au travail. Fort de ses 27 auteurs, de plus de dix nationalités différentes
réparties sur trois continents, Le Siècle des féminismes interroge les différentes formes de mobilisation, les
liens avec le politique, la portée critique, et quelques-unes des trajectoires des féminismes hors d’Occident.
Proposer un livre d’histoire sur les féminismes, ce n’est pas seulement restaurer un passé mal connu et trop
souvent caricaturé, c’est surtout vouloir convaincre que ce véritable mouvement social, politique et culturel
est un incontestable acteur de l’histoire du XXe – Notule de l’éditeur.
— Evola Julius, Le fascisme vu de droite suivi de Notes sur le Troisième Reich. 3e édition revue et
corrigée, Pardes, 2004, ISBN: 2-86714-039-0
— Fleury Cynthia, Zarka Yves-Charles, Difficile tolérance, PUF, 2004, ISBN: 2-13-053977-7
— Fonbaustier Laurent, John Locke. Le droit avant l'État, Michalon, 2004, ISBN: 2-84186-224-0
— Foyer Jean, Cornu Gérard, Catala Pierre, Lequette Yves, Universite Pantheon-Assas, Le Code civil
1804-2004. Un passé, un présent, un avenir, Dalloz-Sirey, 2004, ISBN: 2-247-05733-0
— France-Lanord Hadrien, Paul Celan et Martin Heidegger. Le sens d'un dialogue, Fayard, 2004, ISBN:
2-213-61775-9. - La première rencontre entre Paul Celan et Martin Heidegger eut lieu en 1967, à
l’occasion d’une lecture publique de Celan en Allemagne. Dès le début des années 1950 pourtant, le poète
lit le philosophe et le philosophe lit le poète. Leur correspondance l’atteste, et aussi les notes de lecture que
chacun porta sur les écrits de l’autre: ces deux œuvres se sont fécondées. Ce livre est un travail de
restitution et de mise au point. Il est surtout une réflexion, presque quarante ans après, sur une rencontre
dont le sens doit aujourd’hui encore nous requérir. Le dialogue de la poésie et de la pensée prend une
résonance étrangement actuelle, en notre temps de deuil et de péril. Né en 1976, Hadrien France-Lanord est
agrégé de philosophie. Il est chargé de la traduction du tome 79 de l’édition intégrale de Heidegger:
Conférences de Brême et de Fribourg. – Notule de l’éditeur.
— Franck Didier, Heidegger et le christianisme. L'explication silencieuse, PUF, 2004, ISBN:
2-13-054229-8
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— Gentile Emilio, Qu'est-ce que le fascisme? Histoire et interprétation, traduction: Dauzat
Pierre-Emmanuel, Gallimard, 2004, ISBN: 2-07-030387-X. - Mussolini et le parti fasciste conquirent le
pouvoir le 28 octobre 1922. Depuis lors, les historiens n'ont cessé de disputer de questions concernant la
nature du fascisme et son sens dans l'histoire contemporaine: fut-il un mouvement autonome ou
l'instrument d'autres forces? Eut-il une idéologie et une culture? Fut-il moderne ou antimoderne,
révolutionnaire ou réactionnaire, autoritaire ou totalitaire? Fut-il spécifiquement italien ou international?
Faut-il parler de “fascisme”, c'est-à-dire d'un phénomène unique avec de nombreuses variantes, telles les
branches d'un même arbre, ou au contraire de “fascismes”, comme autant d'arbres différents partageant des
caractéristiques communes? À partir d'une réflexion - articulée notamment autour de l'idéologie, de
l'économie, de la culture de l'“homme nouveau”, du rôle du parti, de l'État et du mythe de Mussolini, ou
bien encore de la religion politique -, Emilio Gentile, spécialiste mondialement reconnu du fascisme, cette
“voie italienne du totalitarisme”, retrace ici les faits et interprétations indissolublement constitutifs d'un
phénomène international tel qu'il a été historiquement: politique, moderne, nationaliste, révolutionnaire,
totalitaire, raciste et impérialiste, décidé à détruire la civilisation démocratique et libérale et se posant en
alternative radicale aux principes de liberté et d'égalité réalisés par la révolution des droits de l'homme et
du citoyen. – Notule de l’éditeur.
— Giordano Bruno, Galland Sébastien, De la triade supérieure contraire. De opposita superna triade
(Bilingue), Comp’Act, 2004, ISBN: 2-87661-319-0
— Girard René, Formentelli Bee, la Voie méconnue du réel. Une théorie des mythes archaïques et
modernes, L.G.F., 2004, ISBN: 2-253-13069-9
— Girard René, Les origines de la culture, Desclée de Brouwer, . - Avec deux hypothèses, l’une sur le
désir mimétique, l’autre sur les victimes fondatrices, René Girard a bouleversé le champ des sciences
humaines. Sa théorie, qui a replacé le christianisme au cœur de l’anthropologie! , est aussi l’une des rares,
depuis Durkheim, à tenter d’expliquer les phénomènes culturels et sociaux en remontant à leur origine. Au
point que c’est de la ritualisation des premiers événements que seraient nés les groupes sociaux et les
mécanismes qui les protègent: tabous, normes, institutions. Mais seul le sacrifice du Christ, affirme René
Girard, dévoile ceux qui auraient eu lieu au départ des religions et des cultures archaïques. Répondant aux
questions de Pierpaolo Antonello et de João Cezar de Castro Rocha, l’auteur de La Violence et le Sacré
éclaire la nature de son entreprise. Il revient pour cela sur les grandes étapes de sa vie et de sa carrière,
évoque la réception de son œuvre en France et dans le monde, et ses chantiers en cours. Face aux critiques
qu’on n’a pas manqué de lui faire, mais aussi aux questions brûlantes de l’actualité, il formule
différemment ses thèses (un darwinisme revisité) et propose des analyses inédites: des pages sur l!’Inde
védique ou d’autres, plus polémiques, contre Régis Debray et ce qu’il est convenu d’appeler le “retour du
religieux”. Cette autobiographie intellectuelle apporte un éclairage singulier sur l’une des pensées les plus
stimulantes de notre époque. L’itinéraire de ce chercheur totalement indépendant apparaît, de fait,
exemplaire. En restant à l’écart des écoles de pensées, des modes académiques, voire des compromis
institutionnels, René Girard a su se ménager un surprenant espace de liberté. Le prouvent le nombre et la
qualité des recherches interdisciplinaires que cette œuvre suscite: autant de prismes nécessaires pour penser
l’origine. René Girard a enseigné à l’université de Stanford. Son œuvre, abondamment traduite et
commentée, compte des ouvrages devenus des classiques, parmi lesquels: Mensonge romantique et Vérité
romanesque (Grasset, 1961), La Violence et le Sacré (Grasset, 1972), Des choses cachées depuis la
fondation du monde (Grasset, 1978). Il a publié aux éditions Desclée de Brouwer, en 2001, Celui par qui le
scandale arrive. Pierpaolo Antonello est professeur à l’Université de Cambridge. João Cezar de Castro
Rocha est professeur à l’Université de Rio de Janeiro. – Notule de l’éditeur.
— Goody Jack, Au-delà des murs, Editons Parenthèses, collection “parcours méditerranéens”, 2004.
Traduit de l’anglais par Marianne Kennedy, photographies, bibliographie, 2004, suivi d’une postface et
d’un entretien réalisés par Dionigi Albera. 2004, ISBN: 2-86364-151-4. - L’histoire commence en
septembre 1943, dans un camp de prisonniers de guerre à Chieti, non loin de la côte Adriatique,
exactement à l’est de Rome, où étaient détenus de jeunes officiers britanniques. Jack Goody est d’abord
retenu dans ce camp puis, après une évasion de quelques mois, il est repris et transféré dans un camp en
Allemagne où il rédige ce récit. L’empreinte de Jack Goody est indéniable dans plusieurs champs des
sciences humaines. Pendant plus d’un demi-siècle, son œuvre a permis de renouveler les connaissances, de
bouleverser certaines idées reçues et d’ouvrir des pistes de réflexion nouvelles, comme en témoignent ses
travaux novateurs sur la parenté, l’écriture, la cuisine, la culture des fleurs, la représentation. Si la
formation littéraire de Goody se manifeste ici par la maîtrise de moyens expressifs d’une grande efficacité
et par le choix d’une écriture à la troisième personne, ce récit, qui reste inédit en anglais, constitue en
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quelque sorte l’amorce de sa carrière d’anthropologue. On y décèle une tendance à questionner la réalité
qui l’entoure, à la filtrer pour dégager les mécanismes sociaux à l’œuvre. La description de la vie du camp,
de cet assemblage hétéroclite de prisonniers d’horizons divers, relève déjà d’un registre sociologique. Cette
même attention aux détails de la vie quotidienne l’amène à s’intéresser aux paysans des Abruzzes et au
milieu cosmopolite de la haute société romaine. On voit déjà à l’œuvre cette capacité de construire la
connaissance à partir du vécu, par le biais d’une imbrication étroite entre subjectivité et objectivité, qui
caractérise la démarche ethnologique. Dans un certain sens on pourrait qualifier cette période italienne
d’expérience proto-ethnographique, effectuée avant même d’être formé à l’anthropologie: terrain avant la
lettre. Un entretien inédit avec Jack Goody éclaire le texte dans sa dimension autobiographique. – Notule
de l’éditeur.
— Gorlizki Ili, Sirat Colette, Bobichon Philippe, Maïmonide - Averroès. Une correspondance rêvée,
Maisonneuve et Larose, 2004, ISBN: 2-7068-1759-3
— Goyard-Fabre Simone, Philosophie critique et raison juridique, PUF, 2004, ISBN: 2-13-054310-3
— Granger Bernard, Widlocher Daniel, Miller Jacques-Alain, L'Avenir de la psychanalyse, Le Cavalier
bleu, 2004, ISBN: 2-84670-076-1
— Green André, Edde Dominique, La Lettre et la Mort. Promenade d'un psychanalyste à travers la
littérature: Proust, Shakespeare, Conrad, Borges. . . , Denoël, 2004, ISBN: 2-207-25434-8
— Grimaldi Nicolas, Bref traité du désenchantement, L.G.F., 2004, ISBN: 2-253-13070-2
— Groult Martine dir., Systématique et iconographie du Temps. Essais sur la notion de période, PU
Saint-Etienne, 2004, ISBN: 2-86272-312-6
— Guibal Francis, La gloire en exil. Le témoignage philosophique d'Emmanuel Levinas, Cerf, 2004, ISBN:
2-204-07376-8. - Emmanuel Levinas n'a jamais fait mystère de ses origines juives ni du fait qu'il y avait là
pour lui des ressources qui lui apparaissaient inépuisables de signification. Attelé à un travail d'écriture
proprement philosophique, il ne renie aucun horizon, n'écarte aucune source de pensée: les “écritures”,
reconnues comme saintes dans sa tradition religieuse d'origine, dialoguent en lui avec le Logos venu de la
sagesse des Grecs. Source de fécondité que ce dialogue ininterrompu: la tradition philosophique
occidentale garde aux yeux de Levinas son “droit au dernier mot” et “tout doit être exprimé dans sa
langue”. La raison se doit de reconnaître pourtant qu'à l'intérieur de cet espace “la première parole n'est
jamais de nous, ce qui nous interdit de prétendre à aucun dernier mot”. Ainsi ce philosophe singulier
honore-t-il l'exigence de se mouvoir et de demeurer dans l'espace d'intelligibilité commune qui nous a été
ouvert par les Grecs mais “en introduisant dans cette mesure de la raison commune la venue et l'excès,
l'au-delà et l'autrement, d'un Infini qui la provoque et la relance”. L'enjeu est bien de philosophie et même
de radicalité philosophique: comment porter cette raison au plus haut de sa vigilance interrogative,
comment l'éveiller ou la réveiller pour l'ouvrir ou la laisser s'ouvrir à ce qui l'appelle sans qu'elle puisse le
maîtriser? Francis Guibal écrit pour partager sa conviction “qu'il n'est guère possible de philosopher
aujourd'hui sans avoir au moins entendu, écouté et médité, ce qu'a avancé Levinas, sans avoir été "touché"
par le timbre et la résonance de cette voix et de cette écriture”. Son essai emporte l'adhésion, invite à la
rencontre et, par sa limpidité, en facilite grandement le déroulement. – Notule de l’éditeur.
— Guibal Francis, Martin Jean-Clet, Sens en tous sens. Autour des travaux de Jean-Luc Nancy, Galilée,
2004, ISBN: 2-7186-0612-6
— Gutmann Annie, Sullivan Pierre dir., Le visage et la voix. Colloque de Cerisy-La-Salle (juillet 2002), In
Press, 2004, ISBN: 2-84835-022-9
— Hadot Pierre, Le voile d'Isis. Essai sur l'histoire de l'idée de nature, Gallimard, 2004, ISBN:
2-07-073088-3. - Un aphorisme hante la philosophie occidentale: celui d'Héraclite, qui veut que “la Nature
aime à se voiler”. Près de vingt-cinq siècles durant, ces quelques petits mots ont successivement signifié:
que tout ce qui naît tend à mourir; que la Nature s'enveloppe dans des formes sensibles et dans des mythes;
qu'elle cache en elle des vertus occultes; mais également que l'Être est originellement dans un état de
contraction et de non-déploiement; ou bien encore qu'il se dévoile en se voilant. Ainsi cet aphorisme
aura-t-il servi à expliquer les difficultés de la science de la nature, à justifier l'exégèse allégorique des
textes bibliques ou à défendre le paganisme, à critiquer la violence faite à la nature par la technique et la
mécanisation du monde, à expliquer enfin l'angoisse qu'inspire à l'homme moderne son être-au-monde. La
même formule, illustrée par l'image du voile d'Isis et déployée par Pierre Hadot dans l'histoire de
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l'Occident, aura justifié, par suite de contresens créateurs, l'attitude prométhéenne - l'homme doit se rendre
maître et possesseur de la Nature - comme l'attitude orphique - nul ne peut soulever le voile des mystères
de la Nature, sinon le poète et l'artiste. Elle n'aura jamais cessé de tracer des perspectives nouvelles sur la
réalité et de révéler les attitudes les plus diverses à l'égard de la Nature. Par là, elle confirme le propos de
Nietzsche: “Une bonne sentence est trop dure à la dent du temps et tous les millénaires n'arrivent pas à la
consommer, bien qu'elle serve à tout moment de nourriture.” – Notule de l’éditeur.
— Hamad Nazir, Melman Charles, La langue et la frontière. La double appartenance et le polyglottisme,
Denoel, 2004, ISBN: 2-207-25530-1
— Hazebroucq Marie-France, Hippias Majeur, Platon, Ellipses Marketing, 2004, ISBN: 2-7298-1716-6
— Heidegger & Ludwig Von Ficker, Briefwechsel 1952 – 1967, Klett-Cotta Verlag, 2004,
— Heidegger, Les conférences de Cassel (1925), VRIN, 2004, ISBN: 2-7116-1589-9. Textes introduits et
traduits (texte allemand en vis-à-vis) par Jean-Claude Gens. - La correspondance de 1911 entre Dilthey et
Husserl et, en 1925, les Conférences prononcées par Heidegger à Cassel portent sur la question de
“l'historicité”. Elles permettent d'interroger la nature et les limites de l'inspiration diltheyenne de la
phénoménologie dans le premier quart du XXe siècle. Interrompue par le décès de Dilthey, la
correspondance de 1911 avec Husserl a pour arrière-plan leur rencontre de 1905. De leur côté, les
Conférences de Cassel constituent le point culminant d'une réception qui avait contribué à l'élaboration de
l'herméneutique de la vie facticielle. Première ébauche d’Être et temps}, elles invitent explicitement à
répéter la question diltheyenne relative à l'histoire sur le sol de la phénoménologie, et Heidegger ira jusqu'à
reconnaître à Dilthey le sens de la question de l'être. Cette réception de Dilthey par Husserl et Heidegger
permet en retour de penser la spécificité d'une séquence phénoménologique de la pensée herméneutique
allemande. Textes introduits et traduits (texte allemand en vis-à-vis) par Jean-Claude Gens, maître de
conférences à l'Université de Bourgogne. – Notule de l’éditeur.
— Hentsch Thierry, Mussi Sébastien, Tardif Francine, Lasvergnas Isabelle dir. , Le vivant et la rationalité
instrumentale, Liber, 2004, ISBN: 2-89578-037-4
— Hobbes, De Corpore (IV, 25, § 1-9), Hobbes. Sensation et expérience, analyse Milanese Arnaud,
Ellipses Marketing, 2004, ISBN: 2-7298-1717-4
— Hosle Vittorio, La crise du temps présent et la responsabilité de la philosophie. Pragmatisme
transcendantal, fondation ultime, éthique, traduction Geraud Marc, Théétète, 2004, ISBN: 2-912860-41-5
— Humboldt Wilhelm Von, Essai sur les limites de l'action de l'État, Traduction de l'allemand par H.
Chrétien (1867), révisée par K. Horn. Préface de A. Laurent et K. Horn. 2004. Parution: mars 2004. 2004,
ISBN 2-251-39036-7. Jamais réédité en France depuis sa traduction de l’allemand en 1867, l’Essai sur les
limites de l’action de l’Etat compte au nombre des très grands classiques de la philosophie politique.
Rédigé par Wilhelm von Humboldt en 1791/92, ce texte ne fut publié, à titre posthume, qu’en 1850.
Immédiatement alors salué comme pièce maîtresse de la philosophie libérale, l’Essai développe en effet
une implacable argumentation contre toute extension de l’intervention de l’État au-delà de la garantie de la
sûreté à tous – même et surtout si cette intervention est motivée par le soin du “bien positif” des citoyens,
que Humboldt juge liberticide. L’exceptionnelle richesse de l’Essai provient assurément de cette
affirmation d’une dimension existentielle et spirituelle de la liberté, elle-même facteur du perfectionnement
harmonieux de l’humanité. – Notule de l’éditeur.
— Jappe Anselm, L'avant-garde inacceptable. Réflexions sur Guy Debord, Léo Scheer, 2004, ISBN:
2-84938-011-3
— Jaquet Chantal dir., Les pensées métaphysiques de Spinoza, publications de la Sorbonne, 2004, ISBN: . Issu d’un colloque international organisé à l’Université de Paris I, en janvier 2003, dans le cadre du Centre
d’Histoire des Systèmes de Pensée Moderne, cet ouvrage consacré aux Pensées métaphysiques de Spinoza
vise à ouvrir les investigations au sujet d’un texte que, dans leur embarras, les commentateurs passent
généralement sous silence. Ni tout à fait cartésien, comme les Principes de la philosophie de Descartes dont
il est l’appendice, ni tout à fait spinoziste, si l’on en croit la mise en garde de Louis Meyer dans la préface,
cet écrit de jeunesse est particulièrement intéressant, malgré son apparence mineure, car il invite à réfléchir
sur la définition de ce qu'est un auteur et sur la question des stratégies d'écriture destinées à préparer la
réception d'un nouveau système. De l’examen de la conception de Dieu à celle de l’Ecriture, de l’histoire
de la vérité aux figures de la liberté et de la volonté, les différentes analyses rassemblées dans ce recueil
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partagent le souci de frayer des voies d’interprétation qui restituent aux Pensées métaphysiques toute leur
puissance spéculative et éclairent la lecture de ce texte déroutant. Ont collaboré à cet ouvrage: -Roberto
Bordoli: Université d’Urbino, (Italie) -Gunther Coppens: Université de Rotterdam (Hollande) -Chantal
Jaquet: Université de Paris I -Yannis Prelorentzos: Université de Ioannina (Grèce) -Ariel Suhamy: Paris. –
Notule de l’éditeur.
— Jaquet Chantal, L'unité du corps et de l'esprit. Affects, actions et passions chez Spinoza, PUF, 2004,
ISBN: 2-13-054204-2
— Jarczyk Gwendoline, La réflexion spéculative. Le retour et le perte dans la pensée de Hegel, Kimé,
2004, ISBN: 2-84174-333-0. - La "réflexion" désigne habituellement la faculté que possède l'esprit de se
replier sur lui-même pour examiner de façon attentive les tenants et les aboutissants de ses connaissances,
pour les ordonner, les rectifier s'il est besoin, sans se laisser dominer par la première impression. Pour le
philosophe Hegel (1770-1831), la réflexion n'a pas cette connotation psychologique, mais est à entendre
comme le mouvement logique par lequel la réalité se reprend elle-même dans son immédiateté première
pour se dire en vérité, comme unité d'une intériorité essentielle et d'une extériorité inhérente à sa position
dans le langage où elle trouve son effectivité. – Notule de l’éditeur.
— Jenson Jane, Gazibo Mamoudou, La politique comparée. Fondements, enjeux et approches théoriques,
PU Montréal, 2004, ISBN: 2-7606-1886-2
— Jullien François, La Chaîne et la trame. Du canonique, de l'imaginaire et de l'ordre du texte en Chine,
PUF, 2004, ISBN: 2-13-054241-7
— Kahn Laurence, Cures d'enfance, Gallimard, 2004, ISBN: 2-07-077081-8. - “"Toi, l'es nue des fois? Oui. - Toi, l'aimes, nue? - Et toi, tu aimes ça, être nue? - Moi l'aime." Elle s'est assise par terre et elle s'est
lentement rhabillée.” Comment l'enfant en traitement déroute-t-il nos conceptions de l'enfance? Comment
l'analyste parvient-il, dans ces cures particulières, à se déprendre de l'illusion d'une présence immédiate de
ce temps perdu de mémoire? Une illusion assurément, qui veut effacer le trouble désordonné que nous
avons autrefois connu, lorsque nous nous promettions que tout irait comme il faut quand nous serions
grands, que nous en saurions plus et que nous pourrions davantage. Au cœur du traitement d'un enfant - et
sans doute est-ce là que la psychanalyse se distingue radicalement de la psychologie et de ses observations
-, la réalité palpable de la croissance, de la maturation et de leurs transformations rencontre de plein fouet
le désir infantile, refoulé, déformé, remanié, de l'adulte. Et c'est sur le terrain de cette déformation qu'un
petit et un grand, celui qui ne sait pas encore et celui qui croyait savoir, se rencontrent. – Notule de
l’éditeur.
— Kahn Laurence, Enaudeau Michel, Fiction et vérité freudiennes, Balland, 2004, ISBN: 2-7158-1484-4
— Kojeve Alexandre, La notion de l'autorité, Gallimard, 2004, ISBN: 2-07-077044-3. - La notion de
l'autorité a été écrit en 1942, peu avant l'Esquisse d'une phénoménologie du droit, avec lequel il entretient
d'étroits rapports. “Chose curieuse, le problème et la notion de l'autorité ont été très peu étudiés”, note
Kojève en ouverture de ce qu'il appelle lui-même un “exposé sommaire”. “L'essence même de ce
phénomène a rarement attiré l'attention.” Soixante ans après le constat garde sa validité, en dépit de
quelques contributions notables. C'est ce qui fait le prix de cet essai d'élucidation philosophique. Kojève
procède à la décomposition du phénomène, en dégageant quatre types purs d'autorité humaine qu'il met
chacun en correspondance avec une théorie: le Père (la scolastique), le Maître (Hegel), le Chef (Aristote),
le Juge (Platon). Les formes concrètes de l'autorité représentent des combinaisons de ces types purs. Loin
des circonstances qui ont présidé à son élaboration, et que François Terré rappelle dans sa présentation, ce
petit livre arrive à point nommé dans le débat d'aujourd'hui autour de la disparition de l'autorité dont la
nature reste toujours aussi énigmatique. – Notule de l’éditeur.
— Laks André, Le vide et la haine. Eléments pour une histoire archaïque de la négativité, PUF
(Collection: LIBELLES), 2004. 2004, ISBN: 2130542719.
— Laks André, Le vide et la haine. Éléments pour une histoire archaïque de la négativité, PUF, 2004,
ISBN: 2-13-054271-9
— Laruelle François, La lutte et l'utopie à la fin des temps philosophiques, Kimé, 2004, ISBN:
2-84174-332-2. Le futur de la philosophie est problématique, mais une mutation de ses fonctions est
possible. Elle n'a été jusqu'à présent qu'une utopie du passé et ne rend de services que de conservation. Il
faut l'introduire à une pratique d'utopie en acte, rigoureuse ou non imaginaire, philo-fiction voisine de la
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science-fiction. De là le double sens du mot d'ordre, du futur faisons table rase. Cette nouvelle destination
est imposée par une messianité spécifiquement humaine, une eschatologie dans les limites de
l'Homme-en-personne comme ultimatum anti-humaniste ,adressé à l'Histoire et à la Philosophie. – Notule
de l’éditeur.
— Le Philosophe sur les planches. L’image du philosophe dans le théâtre des Lumières: 1680-1815,
Textes réunis par Pierre Hartmann, Presses Universitaires de Strasbourg, coll. du Celus (Centre d’Étude sur
les Lumières de l’Université de Strasbourg), 2004. 336 p. – 2004, ISBN: 2-86820-240-3. Table des
matières. Permanences et évolutions. François-Xavier CUCHE - Les pédants philosophes de Molière.
Sandrine BERREGARD - Le philosoph e fou dans deux comédies du XVIIe siècle: Les Illustres Fous de
Beys et Timon de Brécourt. Pierre HARTMANN - Figures de philosophes dans le théâtre de Marivaux.
Charlotte SIMONIN -Cléomène et Caton: deux figures de philosophe dans le théâtre de Ma dame de
Graffigny. Iona GALLERON-MARASESCU - La figure de Démocrite chez Regnard et Autreau. Michèle
BOKOBZA-KAHAN - Mutations culturelles et construction du personnage du philosophe chez
Destouches. La querelle des Philosophes et ses suites. Jean-Christophe VAYSSETTE - Une tentative de
mystification des philosophes en 1755: Le Cercle de Charles Palissot de Montenoy. Olivier FERRET Mises en scène satiriques des Encyclopédistes: autour de la querelle des Philosophes de Palis sot. Martine
de ROUGEMONT - Un ambigu-comique: le Théâtre satyrique et bouffon d’André-Charles Cailleau
(1769). Geneviève GOUBIER-ROBERT - Claude-Joseph Dorat, le philosophe malin. Florence LOTTERIE
- " Usurper un titre respectable " – Autour des adaptations du Philosophe soi-disant de Marmontel.
Mathilde CORTEY - La courtisane philosophe sur la scène érotique. Patrick WERLY - Aristote sur la
scène comique. Isabelle MARTIN - L’animal philosophe sur les planches de l’Ambigu-Comique. Horizons
étrangers. Ginette HERRY - Dramaturgie, philosophie et politique: Le Philosophe anglais de Carlo
Goldoni. Paola ROMAN - La querelle du Philosophe anglais. Lucie COMPARINI - Une philosophie en
situation dans: Le Philosophe vé nitien de Pietro Chiari. Wolfgang LUKAS - Les tentations de la raison:
transformations de la figure du philosophe dans le théâtre de l’Aufklärung. Alexandre STROEV - Les
masques des philosophes dans la comédie russe du XVIIIe siècle. Nouvelle donne. Jean GOLDZINK - Le
philosophe dans le drame bourgeois. Dominique LANNI - La mort de Socrate, de Voltaire à Bernardin de
Saint-Pierre. Marie-Emmanuelle PLAGNOL-DIEVAL - La bienfaisance de Montesquieu: une série
théâtrale. Pierre FRANTZ - Le philosophe dans le théâtre de la Révolution: la place du mort. Pascale
PELLERIN - Les philosophes des Lumières au théâtre, entre Révolution et Empire. Jean-Pierre
PERCHELLET - La philosophie en scène face à la critique, de Fréron au Groupe de Coppet. Pierre
HARTMANN
L’Empédocle
de
Friedrich
Hölderlin.
Source:
http://www.fabula.org/actualites/article8064.php. – Notule de l’éditeur.
— Lear Gabriel Richardson, Happy Lives and the Highest Good. An Essay on Aristotle's Nicomachean
Ethics, 2004, ISBN: 0-691-11466-8. 256 pages. Gabriel Richardson Lear presents a bold new approach to
one of the enduring debates about Aristotle's Nicomachean Ethics: the controversy about whether it
coherently argues that the best life for humans is one devoted to a single activity, namely philosophical
contemplation. Many scholars oppose this reading because the bulk of the Ethics is devoted to various
moral virtues--courage and generosity, for example--that are not in any obvious way either manifestations
of philosophical contemplation or subordinated to it. They argue that Aristotle was inconsistent, and that
we should not try to read the entire Ethics as an attempt to flesh out the notion that the best life aims at the
"monistic good" of contemplation. The entire book description: http://pup.princeton.edu/titles/7751.html;
Princeton University Press 41 William Street Princeton, NJ 08540 U. S. A. – Notule de l’éditeur.
— Lebensztejn Jean-Claude, Manières de table, Bayard Centurion, 2004, ISBN: 2-227-47365-7
— Lecourt Dominique & Axel Kahn, Bioéthique et liberté, PUF/Quadrige, 128 pages. - Cet entretien
croisé s'organise autour de quatre questions. L'humanisme peut-il et doit-il être dépassé? La biologie
contemporaine est-elle encore humaniste? Peut-on croire à l'existence d'une post-humanité? Quel est le
sens, le rôle et la fonction de la bioéthique? http: //www.puf.com/picts/auteurPUF/032004/PC1105.htm
— Leibniz, Discours de métaphysique suivi de Monadologie et autres textes, éd. Fichant M., Gallimard,
2004, ISBN: 2-07-032964-X. - Discours de métaphysique et Monadologie sont parmi les plus célèbres
opuscules de Leibniz. Le premier (fin 1685 - début 1686) marque le moment où le philosophe se déclare
“satisfait” sur les questions fondamentales; vingt-huit ans après, le second semble réunir les éléments d'un
ultime bilan. Entre les deux textes, demeurés inédits du vivant de l'auteur qui ne leur a pas même donné le
titre sous lequel la postérité les a retenus, il est d'usage commun d'identifier un seul et même système, tel
qu'en lui-même: l'architecture globale demeurant identique (Dieu est le créateur; corps, âmes et esprits sont
hiérarchiquement ordonnés; nulle interaction causale physique entre les êtres), seuls différaient le
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vocabulaire et les points de vue. Or, montre Michel Fichant, s'il n'y a pas équivalence dans la terminologie,
c'est qu'il n'y en a pas non plus dans la signification des concepts fondamentaux: la “substance
individuelle” du Discours n'est pas la monade. C'est donc la genèse et l'élaboration de la métaphysique
leibnizienne qu'il nous donne à voir dans cette édition inédite, où d'autres textes et des lettres mettent en
perspective les deux opuscules majeurs. – Notule de l’éditeur.
— Liebeault Auguste A., Du sommeil et des états analogues considérés surtout au point de vue de l'action
du moral sur le physique. I. Partie psychologique, L’Harmattan, 2004, ISBN: 2-7475-6167-4. texte
présenté par Serge Nicolas. A la fin du XIXe siècle, un médecin hypnotiseur de Nancy, A A Liébeault,
utilise la technique de l'hypnose comme procédé thérapeutique des maladies. L'ouvrage qui le fit connaître
fut publié en 1866 et fit figure de texte fondateur à la nouvelle Ecole de Nancy, à laquelle appartenait aussi
Bernheim. On doit aussi à Liébeault d'avoir établi l'analogie du sommeil artificiel avec le sommeil
ordinaire et d'avoir exposé les signes caractéristiques des divers états hypnotiques. C'est la partie
psychologique de cet ouvrage majeur dans l'histoire de la psychologie et de la psychothérapie, qui est
reproduite ici. – Notule de l’éditeur.
— Loupan Galia, Hertzberg Arthur, Les origines de l'antisémitisme moderne, Presses de la Renaissance,
2004, ISBN: 2-85616-899-X
— Luglio Davide, Perigot Béatrice, Vico Giambattista, Vici Vindiciae, Allia, 2004, ISBN: 2-84485-148-7
— Maier Corinne, L'obscène. La mort à l'œuvre, Encre Marine, 2004, ISBN: 2-909422-79-8
— Marc Aurèle, Pensées pour moi-même, Arléa, 2004, ISBN: 2-86959-254-X
— Marinoff Lou, Faure Frédéric, La philosophie, c'est la vie. A ceux qui osent poser des questions et tout
spécialement les poser au philosophe, La Table ronde, 2004, ISBN: 2-7103-2647-7
— Marion Mathieu, Ludwig Wittgenstein. Introduction au "Tractatus logico-philosophicus, PUF, 2004,
ISBN: 2-13-053334-5
— Marmasse Gilles, Kervegan Jean-François, Hegel penseur du droit, CNRS, 2004, ISBN:
2-271-06195-4. - Les Principes de la philosophie du droit sont l’un des textes les plus lus et les
plus controversés de Hegel . Il s’agit à la fois d’un bilan de l’histoire de la philosophie morale,
juridique et politique et d’une analyse audacieuse et “engagée” de la modernité
post-révolutionnaire. Pourtant, malgré sa destination pédagogique et sa rédaction soignée, le
précis de 1820 est d’un abord malaisé, dans la mesure où il ne se soustrait à aucune des
exigences de ce qui, pour Hegel, garantit la “scientificité” d’un traité de philosophie. Il n’y a rien
d’étonnant, par conséquent, au fait que les querelles d’interprétation les plus violentes aient eu
lieu à son propos et que la pensée hégélienne du droit ait, tour à tour, servi de caution ou de
repoussoir aux prises de position politiques les plus diverses. La difficulté du texte mais aussi le
caractère stratégique des thèmes abordés font en effet des Principes de la philosophie du droit
un idéal miroir à fantasmes. La “fin des idéologies” a ouvert la voie à une lecture plus sereine
(mais peut-être plus exigeante)de la conceptualisation hégélienne du droit et pas seulement de
ce que Hegel nomme abstrait”), centré sur la question de la propriété, et du droit qu’a l’individu
de voir honorée sa qualité de sujet moral agissant. Ce recueil d’études, qui illustre les tendances
actuelles de la recherche, propose une lecture à la fois synthétique et détaillée de l’ouvrage de
Hegel en insistant non seulement sur sa dimension “systématique” et spéculative, Il ne s’agit pas
de prétendre que Hegel soit avant tout un philosophe du droit, encore moins de mettre entre
parenthèses le puissant soubassement métaphysique ou spéculatif de sa doctrine de l’esprit
objectif, mais de réévaluer ce moment du système et de tirer parti des appuis qu’il peut offrir à la
philosophie contemporaine. Jean-François KERVÉGAN est professeur à l’Université
Panthéon-Sorbonne (Paris I). Ses travaux portent sur la philosophie allemande, en particulier sur
Hegel, dont il a traduit les Principes de la philosophie du droit , et sur la philosophie juridique et
politique. Gille MARMASSE enseigne la philosophie à l’Université Jean-Moulin (Lyon III). Il est
l’auteur d’un ensemble de publications sur Hegel, dont il a édité des cours inédits sur la
philosophie de la nature. Voir le sommaire sur http://nosophi.univ-paris1.fr/docs/HPD.pdf – Notule
de l’éditeur.
— Masson Céline dir., Psychisme et création. Le lieu du créer - Topique et "crise", L’Esprit du temps,
2004, ISBN: 2-84795-025-7
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— Masson Céline, Fonction de l'image dans l'appareil psychique. Construction d'un appareil optique,
ERES, 2004, ISBN: 2-7492-0256-6. L’image donne chair à une absence dans un écart référentiel qui est
celui de la symbolisation. L’image fait voir, donne formes, articule des scènes et des corps; en somme elle
constitue un langage. Elle est le visage de l’infigurable, la pellicule sensible sur laquelle sont inscrites les
formations psychiques. Comment naissent les images et qu’en faisons-nous? En quoi les images, œuvres
d’art, sont-elles des prolongements de l’appareil psychique, des représentations de notre dedans psychique
dont parle Freud? Comment les images se transmettent-elles dans la culture? Quelle est la fonction des
images et des représentations fabriquées par le sujet et projetées dans l’espace culturel? Est-elle différente
de celles qui restent intérieures au sujet mais qui pourtant circulent comme monnaie d’échange entre les
générations? Ce livre explore le champ de l'image, considérée comme étant au cœur même de la vie
psychique, dans une approche anthropologique et psychanalytique. Sont ici analysés son lien avec la
mémoire et l'imagination, mais encore les rêves, la psychopathologie, notamment les hallucinations
visuelles, et surtout ses rapports au mode même du créer. Céline Masson est psychanalyste, maître de
conférences à l’université Paris 7 Denis-Diderot. – Notule de l’éditeur.
— Mcdougall Joyce, Théâtres du Je, Gallimard, 2004, ISBN: 2-07-031429-4. Paru d’abord dans la
collection “Connaissance de l’inconscient”, réédité aujourd’hui dans la “Folio essais”. - Toute psyché est
théâtre, tout “Je” est répertoire secret de personnages oubliés, méconnus, en quête d'auteur et de drame,
toute psychanalyse une scène où se répètent, se déploient et se transforment les scénarios inconscients. Des
scénarios que Joyce McDougall découvre dans ce qu'elle nomme le Théâtre de l'Interdit, qui reste marqué
par Œdipe, et le Théâtre de l'Impossible, modelé par Narcisse. Ces deux modalités se conjuguent sans
cesse, comme le montrent les nombreux cas ici analysés avec une acuité peu commune. Quand les mots
manquent, l'inconscient est le plus demandeur; quand le plateau paraît désert, la représentation, bouffonne
ou tragique, est le plus traversée de bruit et de fureur. – Notule de l’éditeur.
— Melenotte George-Henri, Substances de l'imaginaire, EPEL, 2004, ISBN: 2-908855-78-X
— Michelet Jules, Vico Giambattista, Vie de Giambattista Vico écrite par lui-même, Allia, 2004, ISBN:
2-84485-111-8
— Moreau Denis, Malebranche. Une philosophie de l'expérience, Vrin, 2004, ISBN: 2-7116-1612-6.
Nicolas Malebranche (1638-1715) fut le principal représentant du cartésianisme en France. Sa pensée se
présente comme une audacieuse tentative de synthèse entre la philosophie “moderne” de Descartes et
certains thèmes fondamentaux de l’augustinisme. Malebranche est donc un représentant majeur de ce qu’il
est convenu d’appeler le “rationalisme chrétien”. Ce livre expose et analyse une série de thèmes qui
fournissent des axes directeurs pour la lecture de l’abondante œuvre de Malebranche. Il fait apparaître
l’intérêt philosophique des principales problématiques malebranchistes: la théorie de la connaissance et de
l’idée; la question de la connaissance de soi; les rapports entre philosophie et religion; la théorie de la
causalité appelée “occasionalisme”; la théodicée. Il tente aussi de suggérer les multiples postérités du
malebranchisme, qui exerça une influence considérable sur l’ensemble des penseurs européens du XVIIIe
siècle. Denis Moreau est Maître de conférences à l’Université de Nantes. – Notule de l’éditeur.
— Mosès Stéphane, Au-delà de la guerre. Trois études sur Levinas, Lyber-éclat, 2004, ISBN
2-84162-083-2. Levinas et la guerre: sujet à première vue incongru, si l’on en croit l’image convenue du
philosophe en “penseur de l’éthique et de l’altérité”. et si ces thèmes ont bien entendu une importance
centrale chez Levinas, réduire sa pensée à cette doctrine bien-pensante, c’est ignorer ce qui en constitue le
point de départ, et qui ne cesse de sous-tendre toutes ses analyses: un redoutable réalisme, une conscience
suraiguë de la nature tragique de l’histoire. La lucidité que Levinas oppose à la naïveté des bons sentiments
provient de la constatation amère que “l’évidence de la guerre se maintient dans une civilisation
essentiellement hypocrite”. Les trois études réunies ici se proposent de retracer le chemin qui, chez
Levinas, mène d’une vision métaphysique de la guerre, jusqu’à l’idéal d’une “paix messianique”, rendue
possible par une autre vision de l’histoire. Ancien élève de l'École normale supérieure, Stéphane Mosès
s’installe à Jérusalem en 1969 où il devient professeur de littérature allemande et comparée à l'Université
Hébraïque de Jérusalem. Il a publié plusieurs articles ou ouvrages sur Franz Rosenzweig, Walter Benjamin,
ou Gershom Scholem et il a également traduit Paul Celan. Son livre classique, Système et Révélation. La
philosophie de Franz Rosenzweig, a été réédité récemment chez Bayard. Il a également publié: L'Ange de
l’histoire. Rosenzweig, Benjamin, Scholem (Seuil, 1992) et L’Éros et la Loi (Seuil, 1999).
http://www.lyber-eclat.net/nouveautes.html#moses1 – Notule de l’éditeur.
— Muller-Doohm Stefan, Adorno. Une biographie, Gallimard, 2004, ISBN: 2-07-076765-5. - Une
biographie d'Adorno s'expose à l'objection qu'il n'appréciait guère lui-même ce genre et émettait au
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contraire les plus expresses réserves sur le fait d'exploiter des œuvres littéraires ou philosophiques pour
parler de leurs auteurs. Assurément, Adorno a lu et utilisé des biographies, à commencer par celle de
Richard Wagner, mais, s'agissant de sa propre personne, il exprimait l'espoir qu'on ferait passer ses écrits
avant les accidents de son existence. Il n'eut de cesse de refuser, face à des compositions musicales ou à des
textes littéraires, qu'on y cherche du vécu, des intentions subjectives, ou des affects de l'auteur. Or, ses
propres textes contiennent, à de nombreux endroits, des propos autobiographiques, invitation à penser
l'interdépendance entre la teneur objective de l'œuvre et son lieu historique - ce qu'il appelait le champ de
forces entre la situation historique du sujet-auteur, sa vie et son œuvre. Cette maxime a guidé l'enquête
présente: reconstruire le contexte de vie d'Adorno dans son interaction avec d'autres - notamment Kracauer,
Benjamin, Mann, Horkheimer, Habermas... -, voilà ce qu'entreprend Stefan Müller-Doohm. Grâce à un
corpus de sources comprenant les écrits d'Adorno, ses lettres publiées ou conservées en archives, diverses
notes et transcriptions de ses cours et conférences, ainsi que ses entretiens avec des témoins contemporains.
trad. de l'allemand par Bernard Lortholary , 640 pages + 8 p. hors texte, 14 ill. – Notule de l’éditeur.
— Natali Carlo, L'action efficace. Études sur la philosophie de l'action d'Aristote, Peeters, 2004, ISBN:
90-429-1431-9. (publication du Centre Dewulf-Mansion de l'Université catholique de Louvain)
http://www.peeters-leuven.be, diffusion Vrin.
— Neill A.S., Libres enfants de Summerhill, Éditions La Découverte, 2004, ISBN: . - Le psychanalyste A.
S. Neill raconte comment il a fondé en 1921 une école autogérée, Summerhill, pour y appliquer ses
méthodes d'enseignement basées sur les découvertes psychanalytiques, et dont l'objectif est d'instruire les
élèves et non de les éduquer. Le combat d'un homme au service de l'éducation contre un système social
formant des individus “manipulés” et dociles. – Notule de l’éditeur.
— Onfray Michel, Esthétique du pôle Nord. Stèles hyperboréennes, L.G.F., 2004, ISBN: 2-253-13068-0
— Onfray Michel, La philosophie féroce. Exercices anarchistes, Galilée, 2004, ISBN: 2-7186-0613-4
— Orallo Sonia, Corato Nicolas, La laïcité en pratique, Prat, 2004, ISBN: 2-85890-770-6
— Ortega Morales José, Ferreras Juan-Ignacio, Lopez-Campillo Antonio, Tribord, Cours accéléré
d'athéisme, 2004, ISBN: 2-930390-04-2
— Pascal Georges dir., Les grands textes de la philosophie, Bordas, 2004, ISBN: 2-04-729872-5
— Paturet Jean-Bernard, La psychanalyse à coups de marteau, ERES, 2004, ISBN: 2-7492-0259-0. Dans
La naissance de la philosophie, Nietzsche écrit que les penseurs grecs de l'époque de la tragédie furent les
sondeurs de la vie, les psychologues de l'âme humaine, ceux qui “philosophaient à coups de marteau”. À
son tour, Jean-Bernard Paturet tente à coups de “marteau de la psychanalyse” de “sonder” quelques textes
de la culture grecque que le hasard de lectures, de rencontres et de conférences, l'a conduit à lire ou à relire.
La psychanalyse n’est pas ici utilisée comme l'aune à laquelle se mesurerait la vérité de leur contenu, mais
elle fait “résonner” pour les hommes du XXIe siècle ce que ces textes portent en eux de plus profond,
c'est-à-dire les grandes questions qui agitent la nature humaine: les passions et l'histoire, l'amour et la mort,
la justice et la politique, le destin et les dieux. Car, au cœur de la tragédie, de la philosophie et de la
mythologie comme de la littérature, s'expriment les sombres secrets qui animent l'inconscient des êtres
humains… Et Nietzsche nous a appris que pour approcher cette part énigmatique et mystérieuse, cette part
d'ombre et de secret, il fallait privilégier “l'écoute” et faire de “l'ouïe”, le sens fondamental de la
connaissance du vivant. Le “marteau de la psychanalyse” sera ainsi une sorte de “sonar” de l'insondable
énigme de l'éternel humain. Jean-Bernard Paturet est professeur des universités à Montpellier 3, codirecteur
de l’équipe de recherche “Esthétique et éducation en psychanalyse”. – Notule de l’éditeur.
— Paty Michel, La physique du XXe siècle, Collection "Sciences & Histoires", EDP-Sciences (BP 112 91944 Les Ulis Cedex A), . Table des matières. Avant-propos. 1. Introduction. Renouveaux conceptuels et
transformations des sciences physiques. 2. La théorie de la relativité. 3. La physique quantique. 4.
L'interprétation des concepts quantiques. 5. Atomes et états de la matière. 6. Matière subatomique, Dans le
noyau de l'atome. 7. Matière subatomique, 2: Les champs fondamentaux et leurs sources. 8. Systèmes
dynamiques et “physique des objets courants”. 9. Dynamique de la Terre. 10. Les objets du cosmos:
planètes, étoiles, galaxies, radiations . 11. La cosmologie contemporaine: déploiement et transformations
de l'Univers . 12. Remarques sur les recherches des origines. 13. Objets et méthodes. 14. Conclusion.
Quelques leçons de la physique du XXe siècle et un regard vers le XXIe. “En ce début du XXIè siècle, il
est possible de jeter un regard en arrière sur les accomplissements survenus dans nos connaissances au
cours des cent années écoulées. La physique, en particulier, a connu au cours du XXè siècle des
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renouvellements considérables, avec les révolutions relativiste et quantique et l'exploration de nouveaux
domaines de la structure de la matière qui n'étaient pas imaginables au siècle précédent: physique atomique
et constitution atomique de la matière condensée, chimie quantique, physique nucléaire et subnucléaire ou
des particules élémentaires (réunies sous le chapitre de la "physique subatomique" avec les théories
récentes d'unification), astrophysique et cosmologie. D'autres descriptions ont été renouvelées, comme
celle de la physique des objets courants et les phénomènes dynamiques non linéaires (dits "chaotiques"). La
géophysique s'est développée entre la géologie, la physique et la géographie physique, en ouvrant une
nouvelle perspective sur l'histoire de la Terre, de l'hypothèse de la dérive des continents à la tectonique des
plaques. Cette histoire remarquable n'est qu'un exemple parmi de nombreux autres des interactions de la
physique avec les autres sciences, qui vont parfois jusqu'à déterminer la formation de disciplines nouvelles
à la jonction des anciennes, plus traditionnelles, mais qui ne cessent pas, pour autant, d'exister et de fournir
la base sur laquelle les nouvelles s'appuient. Tous ces développements sont décrits dans ce livre, sur onze
chapitres, dans leurs traits essentiels et en mettant en évidence les rapports interdisciplinaires qu'ils
impliquent, leurs racines historiques, les nouveautés conceptuelles, ainsi que les interrogations que ces
dernières suscitent du point de vue épistémologique. Bien entendu, il ne s'agira pas d'être exhaustifs. Nous
voudrions surtout donner une idée de la dynamique de la connaissance qui a non seulement apporté de
nouvelles données et révèle de nouveaux phénomènes, mais qui a puissamment contribué à renouveler sur
bien des points notre conception de la nature, et nos moyens d'approche de celle-ci. Le thème du chapitre
suivant (chapitre 12), inhabituel dans un livre sur la physique, se tient à l'interface de cette science et
d'autres disciplines, comme prolongement dans une autre direction d'un thème abordé au chapitre 11 avec
la cosmologie: celui des origines de la vie, à la frontière de la physico-chimie et de la biologie. Quelques
aspects de la question des origines dans son ensemble sont abordés à ce propos. On s'attend à ce que cette
question, naguère suspecte à l'esprit scientifique, se présente de manière bien différente selon la nature de
ce dont on considère l'origine, ou les origines. On peut d'ailleurs commencer avec l'apparition de la pensée,
et notamment de la pensée réflexive qui est celle de la connaissance et se manifeste avec l'homme (peut-on
dire comment, et à quel moment?): question qui n'est pas malvenue dans un ouvrage sur les sciences
physiques, s'il nous importe de mesurer la place originaire de l'homme dans la nature physique. La question
des origines se pose de la manière la plus concrète à partir de l'établissement de l'évolution des formes,
formes du vivant en biologie, formes des objets cosmiques et de l'Univers en cosmologie. Mais nous
verrons que la question des origines de la vie se pose, dans sa localisation spatio-temporelle, d'une manière
très différente de celle de l'Univers, en raison, en particulier, de l'unicité et de la totalité de ce dernier (qui
définit avec lui-même l'espace et le temps). Le chapitre 13 est consacré à des éléments d'information et de
réflexion sur certains changements caractéristiques survenus dans les méthodes et la nature des sciences
physiques. D'une part, les méthodes théoriques, caractérisées par une abstraction accrue dans le recours à
des théories mathématiques, semblent de plus en plus éloignées des notions communes et des intuitions
familières. D'autre part, les méthodes expérimentales évoluent vers la réalisation de grands appareillages à
l'aide d'importants moyens financiers, matériels et humains. Par ailleurs, l'organisation des expériences
s'effectue sur un mode qui se rapproche du mode industriel avec ses stratégies, ses spécialisations, ses
concurrences, ses justifications et ses rapports au succès, liés à la capacité des prédictions théoriques (ce
qui constitue les caractères de la "big science"). Mais c'est aussi, et en partie par cela même, la nature des
sciences physiques qui se voit questionnée d'une manière plus forte en apparence que par le passé. Cette
interrogation concerne tout d'abord leur objet, le statut de leur "formalisation" mathématique et du rapport
de celle-ci à ce qui peut être dit "physique" (pensé à travers les phénomènes donnés dans l'expérience). Ces
changements ont contribué à multiplier les applications de la physique et de ses techniques à d'autres
sciences (Š). Le quatorzième et dernier chapitre reprend quelques leçons du parcours effectué, et esquisse
brièvement quelques interrogations sur ce que seront peut-être, ou non, les sciences et la physique au XXIè
siècle. Si certaines directions peuvent être esquissées, la connaissance scientifique, par définition, réserve
les nouveautés de l'inconnu. A la fin du XIXè siècle, à la veille des révolutions relativiste et quantique qu'il
était loin d'imaginer, le physicien Lord Rayleigh considérait que la physique était une science presque
achevée avec deux ombres seulement: la non détection du “vent d'éther”, et le comportement du
“rayonnement noir”. Or, ces deux phénomènes, inexpliqués par la physique classique d'alors, étaient gros
des révolutions relativiste et quantique qui ont ensuite bouleversé cette science. Mais, en même temps, ces
deux révolutions ne surgirent pas de rien: les connaissances de l'époque les portaient (au moins en partie),
pour ainsi dire, dans leur sein. S'il est donc présomptueux de prétendre prédire ce que sera la physique de
demain, le regard sur celle du siècle qui vient de se terminer nous permet de risquer quelques réflexions
épistémologiques pour mieux comprendre ce qui s'est réellement passé, en profondeur, dans les
renouvellements de nos connaissances, en tentant d'en saisir le mouvement dans l'ordre des significations.
Cette perspective constitue, en fait, l'axe du présent ouvrage. Le texte est parfois ponctué, lorsque la
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nécessité s'en fait sentir, notamment pour des détails biographiques, de notes de bas de page. Chaque
chapitre est accompagné d'encadrés explicatifs et d'illustrations. Une bibliographie de textes sources et de
lectures complémentaires, relativement détaillée sans être, bien entendu, exhaustive, est donnée en fin de
volume, séparément pour chaque chapitre. En rédigeant ce livre, je me suis efforcé de le rendre lisible au
plus grand nombre, sans jargon spécialisé ni appareil mathématique, en développant de la manière la plus
claire possible les notions même difficiles, dans l'intention d'en donner à comprendre les enjeux, du point
de vue de la nature telle que nous la concevons et de la connaissance, sans les brouiller par des images
faciles et trompeuses. Le lecteur pourra ainsi se donner une représentation à son propre usage de ce qu'est
cette matière dont il est fait et dont est constitué l'Univers où il se trouve plongé. Le récit de ces
connaissances et de leur établissement est celui d'une aventure de l'esprit, somme toute assez
extraordinaire, qui le concerne aujourd'hui tout autant que les héros qui en ont tissé l'histoire au long du
siècle écoulé, à la suite de ceux qui les ont précédés. Puisse le lecteur partager un peu de la passion
intellectuelle qui les a menés. Communiquer cette passion, et ses raisons, telle est la motivation qui me l'a
fait écrire.” – Notule de l’éditeur.
— Peces-Barba Martinez G. , Théorie générale des droits fondamentaux, L. G. D. J. , Collection: Droit et
société, 2004, ISBN: 2. 275. 02471. 9, 504 pages. Gregorio Peces-Barba Martínez est professeur de
Philosophie du Droit à l’Université Carlos III de Madrid dont il est en outre le Président. Après avoir
exercé la profession d’avocat et celle de député, il a été l’un des “sept pères” de la Constitution espagnole
de 1978 chargés d’élaborer et d’octroyer à l’Espagne un nouveau texte fondamental. Il présida par la suite
le Parlement espagnol sous la première législature socialiste. Il est par ailleurs membre de l’Institut
international des Droits de l’Homme de Strasbourg, docteur honoris causa de la Saint-Louis University, de
l’Université de Vigo, de l’UNED, du Middlebury College et académicien de l’Académie royale des
Sciences morales et politiques. La philosophie du droit, les droits de l’homme, les institutions politiques, la
théorie de l’État et du Droit sont les principaux sujets de ses œuvres telles que Teoria dei diritti
fondamentali (1993, édition italienne de la première partie du présent ouvrage), Etica, poder y Derechos
fundamentales ante el fin de siglo (2e éd. , 2000), Historia de los derechos fundamentales (v. 1: 1998; v. 2:
2001), Curso de Teoria del Derecho (2e éd. , 2000), Sur la dignité humaine (à paraître en 2004). La
question des droits de l’homme a trop longtemps été présentée en fonction uniquement de la protection et
de la garantie qu’ils procurent. Loin de déconsidérer une telle perspective, le présent ouvrage préfère
l’intégrer dans une approche plus large visant à comprendre intégralement un phénomène au travers de
l’étude de sa portée et de sa substance. Une telle approche permet de définir le thème des droits de
l’homme en tenant compte non seulement de son importance juridique et morale, mais encore des critiques
qui lui ont été adressées. L’analyse historique permet de saisir les influences philosophiques, idéologiques,
politiques et sociales des droits fondamentaux et les divers processus de leur évolution. En analysant le
fondement même des droits, ces derniers apparaissent comme les porteurs de certaines valeurs essentielles
qui, combinées les unes aux autres, permettent de mieux saisir leurs objectifs et leur dynamique. La théorie
juridique, en outre, offre les outils opportuns pour définir les droits sous la forme d’un système juridique de
Droit positif d’où découlent fonctions, classification et limites. L’étude porte, enfin, sur les domaines
d’application de ces droits, sans les borner dans les limites traditionnelles du pouvoir étatique, mais en
soulevant la question de leur universalité et de leur rôle dans les relations entre particuliers. – Notule de
l’éditeur.
— Pena-Ruiz Henri, Le roman du monde. Légendes philosophiques, Flammarion, 2004, ISBN:
2-08-080054-X. Réédition en poche dans la collection “Champs”; première édition: août 2001. Le roman
du monde, c'est l'aventure même des hommes. Il se compose d'images et de symboles, de personnages
mythiques et d'exemples familiers, d'allégories et de métaphores désormais proverbiales: le feu de
Prométhée, la tour de Babel, le nez de Cléopâtre, les ailes de l'âme, la chouette de Minerve, Œdipe aveugle,
la peau de chagrin, le roseau pensant, Thalès tombant dans un puits. . . Autant de légendes fortes dans
lesquelles la pensée trouve son incarnation sensible. Tirées des mythologies et des religions, de la
littérature et de la philosophie, elles composent ici le récit de l'humanité aux prises avec les tourments de
l'action et le spectacle des choses. Dans cet itinéraire où se raconte la culture, un peu de notre imaginaire
ouvre tout grand le chemin à l'émotion de la pensée. – Notule de l’éditeur.
— Pena-Ruiz Henri, Leçons sur le bonheur, Flammarion, 2004, ISBN: 2-08-210116-9. Treize leçons pour
explorer les chemins du bonheur. Comment assumer ses désirs? Comment faire face à l'adversité?
Comment exercer et fortifier sa volonté? Comment vivre au mieux son rapport à soi-même et aux autres?
Comment multiplier les jouissances qui rendent l'existence heureuse? Avec Épicure et Montaigne,
Descartes et Spinoza, Nietzsche et Camus, comme avec bien d'autres penseurs, il s'agit de chercher des
réponses à ces questions qui concernent le bien-être de chacun. Henri Pena-Ruiz a revisité les sagesses qui
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fondent l'art de vivre. Il montre la fécondité de leurs préceptes et conseils pour ouvrir la voie du bonheur.
L'itinéraire proposé ici est accessible à tous. Il conjugue récits et analyses, moments poétiques et
méditations philosophiques. Il nous invite à prendre soin de nos pensées, pour cultiver au mieux le goût de
vivre, le goût du monde et le goût de l'autre. Un livre à lire pour ne laisser passer aucune occasion de
bonheur. – Notule de l’éditeur.
— Peretz Henri, Les méthodes en sociologie, nouvelle édition, Éditions La Découverte, 2004, Collection
“Repères”, 128 p. L'observation directe des comportements sociaux est une des méthodes de recueil de
données. Elle a ses racines dans l'anthropologie et l'étude des milieux urbains des grandes villes anglaises
et nord-américaines.. Ce livre montre d'abord l'apport irremplaçable de l'observation à côté de l'entretien ou
du questionnaire, notamment lorsque certains comportements sont inavouables ou inconscients. – Notule
de l’éditeur.
— Perru Olivier, De Platon à Maritain. L'idéal associatif, Le Cerf, 2004, ISBN: 2-204-07329-6. - Il serait
sans doute imprudent de prétendre situer en un lieu unique et encore moins de vouloir dater précisément le
moment où est apparue la philosophie au cours de l'évolution déjà accomplie par l'humanité. D'une
civilisation à une autre, l'interrogation philosophique a déjà connu des allures tellement diversifiées, plus
encore en philosophie morale. C'est ainsi que l'ethos vient à être pensé ici, avant tout au cœur d'une ritualité
et là, de plus en plus délibérément, selon une méthode qui se veut systématique. Olivier Perru, l'auteur de
ce livre, commence par Platon pour entamer le parcours des auteurs qu'il entend évoquer à propos de
l'éthique du vivre ensemble: une relecture historiographique depuis Platon jusqu'à Maritain est une
entreprise qui prend un tour singulier, lorsque l'approche de ces œuvres interroge à propos de l'idéal
associatif. Ainsi, depuis plus de vingt-trois siècles et sous les formes les plus diverses, l'auteur sait montrer
avec pédagogie que la philosophie cherche à explorer et à comprendre les expériences humaines d'un vivre
ensemble. On peut repérer deux extrêmes dans cette histoire: l'individualisme exacerbé et l'assimilation de
la société à une grande association. Entre ces deux pôles, les philosophes ont proposé une variété de
modèles. Les corps intermédiaires, les collectivités territoriales, les associations y jouent un rôle
irremplaçable en relayant ou en restaurant l'engagement des individus et des familles dans l'espace public,
ainsi que l'exercice de responsabilités locales ou sectorielles. L'histoire de la philosophie politique ne se
limite pas à une description, mettant en valeur les pensées qui font place notamment aux structures
intermédiaires dans la société. Elle a pour but d'analyser le rôle de l'associatif aujourd'hui, sous un angle
éthique et politique, et de proposer des points d'évolution possible. – Notule de l’éditeur.
— Plon Michel, Rey-Flaud Henri dir., La pulsion de mort entre psychanalyse et philosophie, ERES, 2004,
ISBN: 2-7492-0266-3. - “Un siècle après L’interprétation des rêves, la découverte de l’inconscient s’est
imposée à l’ensemble de la culture. Aujourd’hui, les concepts de la psychanalyse sont devenus biens
communs pour toutes les sciences humaines, au risque de perdre la fraîcheur et le tranchant du premier
jour. C’est pourquoi il nous est apparu opportun d’interroger certaines références fondamentales du champ
freudien en confrontant des philosophes et des psychanalystes sur le thème de la pulsion de mort. Cette
notion, devenue d’un usage ordinaire, conserve en fait un caractère énigmatique. La rabattre sur un obscur
instinct d’agression serait assurément perdre le vif de l’invention originelle, en oubliant que Freud ne la
conçoit pas dissociée de la pulsion antinomique de vie, la désintrication des deux marquant tout à la fois la
catastrophe spirituelle de la psychose et les désastres de la civilisation. Dans cet ouvrage, sont mis à la
question les différents visages de la pulsion de mort: destinée fatale du patient en cure qui accomplit sa
destruction programmée, déchaînements barbares de bandes de jeunes habités par une haine brute quand la
fonction de “berger de l’être” dévolue au langage s’est complètement dissoute, mais aussi affirmation de la
souveraineté des puissances létales, sublimées dans le théâtre de Racine. C’est l’esprit des moments de
surprise issus de ces confrontations que nous souhaitons partager avec nos lecteurs.” M. P. et H. R-F. –
Notule de l’éditeur.
— Plotin, Traités 22-26, éd. critique par Brisson Luc, Lavaud Laurent, Pradeau Jean-François,
Flammarion, 2004, ISBN: 2-08-071198-9. Né en Égypte au début du IIIe siècle apr. J. -C. , Plotin s'installe
à Rome en 246, en terre stoïcienne, pour y enseigner les principes d'une philosophie platonicienne et y
inaugurer la tradition qu'on dit aujourd'hui “néoplatonicienne”. De 254 jusqu'à la veille de sa mort, en 270,
Plotin rédige un ensemble de textes que son disciple Porphyre éditera vers l'année 300 en les distribuant en
cinquante-quatre traités, regroupés en six “neuvaines”: les Ennéades. Dans ces traités, Plotin se propose de
guider l'âme de son lecteur sur le chemin d'une ascèse qui doit la conduire vers son principe, “l'Intellect” et
lui permettre alors de percevoir, pour s'y unir, le principe de toutes choses qu'est “l'Un”. La présente
collection regroupera, en neuf volumes, les cinquante-quatre traités de Plotin, traduits et présentés dans
l'ordre chronologique qui fut celui de leur rédaction. Ce volume contient les Traités: 22 et 23. Sur la raison
22
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pour laquelle l'être, un et identique, est partout tout entier; 24. Sur le fait que ce qui est au-delà de l'être
n'intellige pas, et sur ce que sont les principes premier et second d'intellection; 25. Sur le sens de “en
puissance” et “en acte”; 26. Sur l'impassibilité des incorporels. Traductions sous la direction de Luc
Brisson et Jean-François Pradeau. – Notule de l’éditeur.
— Poche Fred, Une politique de la fragilité. Éthique, dignité et luttes sociales, Cerf, 2004, ISBN:
2-204-07336-9. - Où trouver des ressources fécondes pour continuer à lutter contre l’injustice et
l’oppression après la fin des philosophies de l’histoire? Dans quel sens mener le combat pour la dignité de
la personne à l’heure des grandes incertitudes idéologiques? Que convient-il de valoriser pour avancer vers
une société réellement démocratique qui laisse pleinement sa place au plus grand nombre, avec une
attention particulière aux plus défavorisés? Faut-il prolonger ou rompre le geste conceptuel de la pensée
occidentale? Certains philosophes contemporains opèrent une rupture avec la tradition métaphysique qui
s’interrogeait sur l’être, ainsi qu’avec les modernes centrés sur la conscience, afin de repartir du langage,
du paradigme communicationnel. Le présent ouvrage s’ouvre avec la valorisation de ce détour langagier de
la philosophie. Cependant, même lorsqu’il se trouve radicalisé sous la forme d’une “dialogique
transcendantale”, ce courant de pensée semble continuer un geste théorique qui le rattache au libéralisme
politique. Or, il s’agit ici, de se séparer radicalement de cette tradition philosophique. L’auteur s’efforce
ainsi de penser l’aventure démocratie en maintenant comme référence première la concrétude existentielle
du sujet avec son arrimage contextuel. Une “anthropologie de contextualité”, réhabilitant l’”espace” et le
“social-historique”, se dessine, laissant la place à une certaine forme d’”hétéronomie subversive”. La
réflexion éthique développée dans ce livre prépare la voie à une pensée du politique qui s’efforce de
réfléchir non plus “pour”, mais “à partir de” et “avec” les oubliés de la mondialisation néo-libérale. Se
déploient alors les prémisses d’une “politique de la fragilité”. – Notule de l’éditeur.
— Quinodoz Jean-Michel, Lire Freud. Découverte chronologique de l'oeuvre de Freud, PUF, 2004, ISBN:
2-13-053423-6
— Raffoul François, A chaque fois mien. Heidegger et la question du sujet, Galilée, 2004, ISBN:
2-7186-0611-8 – Notule de l’éditeur.
— Renouvier Charles, La nouvelle monadologie, Fayard, 2004, ISBN: 2-213-61906-9; coll. Philosophie Corpus des œuvres de philosophie en langue française. - Né à Montpellier, Charles Renouvier entre en
1834 à l’École polytechnique, y rencontre Auguste Comte, alors répétiteur; Jules Lequier son condisciple
l’initie au problème métaphysique du libre arbitre, qui sera la clef de voûte de sa doctrine. Renonçant à la
carrière militaire, il choisit la philosophie; penseur républicain en 1848, il s’engage dans la pensée
spéculative, après le coup d’Etat de 1851, pour élaborer une doctrine qu’il nommera “nouveau criticisme”
(tentative de prolonger Kant dans une voie opposée à l’idealisme allemand), et qui connaîtra un succès
tardif mais non négligeable auprès des professeurs de la troisième République. A partir de 1872, il fonde
avec la collaboration de François Pillon une revue, La Critique philosophique (1872 1889), dans laquelle il
tire de ses principes philosophiques des applications institutionnelles. En 1897, il s’installe à Perpignan
puis à Prades (1901) avec son disciple Louis Prat, professeur de lettres au collège, qu’il a rencontré dans
les années 1880 (cf. leur correspondance inédite, fonds Renouvier de la Bibliothèque universitaire de
l’université Paul-Valery de Montpellier). C’est à l’âge de 83 ans que le philosophe entreprend La Nouvelle
Monadologie avec la collaboration de Prat, lequel par la suite accomplira un utile travail de mémoire, en
publiant les cents posthumes et en rédigeant la biographie du maître (Charles Renouvier sa doctrine, va vie,
1937); après la mort de Renouvier, il s’orientera vers une doctrine inspirée du “catharisme” et liée à ses
origines ariégeoises (La Religion de l’Harmonie, 1922; L’Harmonisme, 1927). – Notule de l’éditeur.
— Revue Française de Psychanalyse Tome 68 N° 1 Janvier-Mars 2004: Jeu, PUF, 2004, ISBN:
2-13-054349-9
— Revue française de science politique Volume 54 N° 1 Février 2004, Presses De Sciences Po, 2004,
ISBN: 2-7246-2983-3
— Revue Le Coq-Héron N° 175 Décembre 2003: Subjectivité et appartenances. Dynamiques inconscientes
des cultures, avec Major René, Daubigny Corinne, Letondal Jacques, Goldschmidt Georges-Arthur, ERES,
2004, ISBN: 2-7492-0151-9
— Revue Le Coq-Héron N° 176 Mars 2004: Entre pratique et théorie, ERES, 2004, ISBN: 2-7492-0271-X
— Revue L'herne N° 81: Paul Ricœur, Ricoeur Paul, Azouvi François, Revault D'allonnes Myriam,
L’Herne, 2004, ISBN: 2-85197-097-6
23
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— Revue Savoirs et clinique N° 4 Février 2004: L'enfant devant la loi, ERES, 2004, ISBN: 2-7492-0301-5
— Revue. Apeiron, volume n° 36 fascicule n° 2 année 2003. Sommaire. Anaxagoras' Parmenidean
cosmology: Worlds within worlds within the one; John E. SISKO. Socrates; in the Crito; Paul NEUFELD.
Making time Aristotle's way; Jon MCGINNIS. Plato on Appetitive desires in the Republic; Paul
HOFFMAN.
— Revue. Cahiers Philosophiques de Strasbourg, n°15 (Printemps 2003): "L'épicurisme antique". Études
réunies par Thomas Bénatouil, Valéry Laurand et Arnaud Macé. Sommaire: Textes inédits. T. Bénatouil,
"La méthode épicurienne des explications multiples". A. Gigandet, "Providence et causes finales: une
polémique épicurienne". J. Giovacchini, "Le refus épicurien de la définition". V. Laurand, "Le traitement
épicurien de la douleur". A. Macé, "La vitesse de la pensée. Sur la pensée épicurienne de la co-affection".
P. -M. Morel, "Epicure et la "fin de la nature"". Traductions. P. De Lacy, "Limite et variation dans la
philosophie épicurienne". M. Erler, "Philologia medicans. Comment les épicuriens lisaient les textes de
leur maître". G. B. Kerferd, "La doctrine de l'âme chez Epicure". J. Mau, "Epicure, Lettre à Hérodote §
54-62. D. Sedley, "L'anti-réductionnisme épicurien". Publication: Les Cahiers Phlosophiques de
Strasbourg, Université Marc Bloch, Le Portique, 14, rue René Descartes, F-67000 Strasbourg. Diffusion:
Librairie Philosophique J. Vrin, 6 place de la Sorbonne, 75005 Paris, http://www.vrin.fr – Notule de
l’éditeur.
— Revue. Groupal N° 15: Périnatalité psychique et renaissance du familial; avec Carel André, Ciccone
Albert, Duparc François, Missonnier Sylvain, CPGF, 2004, ISBN: 2-911474-21-X
— Revue. Kairos, n° 22, 2003, De Kant à la phénoménologie. Sommaire. Jean-Jacques Delfour, L’espace
et la spatialité chez Kant (Esthétique transcendantale, § 2 et 3). Jean-François Lavigne, Husserl lecteur
d’Avenarius: une contribution à la genèse de la réduction phénoménologique? François Dion, Eugen Fink
et Emmanuel Kant: la place de la philosophie dans la cosmologie. Olivier Dekens, Le minimum subjectif:
de Kant à Dieter Henrich. Claude Piché, La phénoménologie de l’expérience morale chez Kant. Marc
Richir, Lebenswelt et époché philosophique transcendantale. Nicolas de Warren, Husserl et la question du
monde. Anthony Steinbock, Facticité et intuition dans la problématique du monde de la vie. Régis Thomas,
Mathématisation indirecte et monde de la vie. Un commentaire de la section 9c de la Krisis. Hommage à
Gérard Granel. Jean-Marie Vaysse, Granel et les grecs. Françoise Fournié, quelques notes pour rejouer
Marx. Soren Gosvig Olesen, La pathologie de Kant. Etudes critiques. Eliane Martin-Haag, A propos des
passions rêvées par la raison. Franck Pierobon, L’architectonique kantienne existe-t-elle comme méthode?
Chronique de la vie philosophique. – Notule de l’éditeur.
— Revue. La clinique lacanienne N° 7: L'adoption, Hamad Nazir, Aguerre Jean-Claude dir. , ERES, 2004,
ISBN: 2-7492-0239-6
— Revue. Plato 4. Issue Four presents an article-length contribution, by Marlis Colloud-Streit, on the
absence of a myth in the Sophist. This contribution is followed by a collection of six shorter papers that
reflect on the theme’Platonic Knowledge: Is it an Illusion?' These papers, by Luc Brisson, Michael Erler,
Christopher Gill, Lloyd Gerson, Noburu Notomi, and Samual Scolnicov, were presented together at the
World Congress of Philosophy at Istanbul, in August 2003. They provide a synoptic view of many key
epistemological questions, and, in some cases, give access to recently published scholarly analyses. The
issue closes with three reviews, by Luc Brisson, Eduardo Mombello and Mario Vegetti. All future
contributions should be sent to: Gretchen. J. Reydams-Schils. 1@nd. edu To access the Journal, for more
information and Notes to Contributors, see: http://www.nd.edu/~plato – Notule de l’éditeur.
— Revue. Res Publica n° 36 vient de paraître L'écologie est-elle anticapitaliste? Sommaire. - "L'écosophie,
avenir de l'écologie politique?", entretien avec Valérie Marange - "Economie et environnement: le marché
inefficace", par Jean-Paul Maréchal - "Marx écologiste?", par Jacques Bidet - "Ecologisme: quelles
contradictions? Les Verts en Belgique", par Patrice Deramaix - "L'eau: entre défis et stratégies", par
Martine Le Bec-Cabon. Hors dossier: - "Pour une Europe cosmopolite", entretien avec Ulrich Beck "Haine de la vieillesse", par Agnès Echène - "Et la démocratie devint un jeu... (autour de Voyous de
Jacques Derrida)", par Jean-Marc Gaté - "Soranos d'Ephèse ou la première gynécologie sélective", par
François-Xavier Ajavon http://www.revuerespublica.com – Notule de l’éditeur.
— Revue. Studia Phaenomenologica: vol. III (2003) no. 3-4: Maurice Merleau-Ponty: Chiasm and logos
http://www.culture.ro/srf/studia2.php?stid=80
— Revue. Topique N° 85 Décembre 2003: Les spiritualités, Vallet Odon, Rosolato Guy, Mijolla-Mellor
Sophie De, Maltese-Milcent Marie-Thérèse, L’esprit du temps, 2004, ISBN: 2-84795-018-4
24
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— Ricoeur Paul, A l'école de la phénoménologie, Vrin, 2004, ISBN: 2-7116-1674-6. Le lecteur trouvera ici
rassemblés quelques textes qui appartiennent aux années d’apprentissage de leur auteur. La plupart sont
consacrés exclusivement à celui qui fut un de ses peu nombreux éducateurs à la pensée: Edmund Husserl.
Ils justifient pleinement le titre donné à la collection d’articles: A l’école de la phénoménologie, étant
entendu que le titre de phénoménologie s’identifie ici au nom de son second fondateur, après Hegel. Si
l’introduction aux Idées directrices, tome I, ainsi que le commentaire accompagnant la traduction de 1950,
ne figurent pas dans ce recueil, les Idées directrices, tome II, et surtout les Méditations Cartésiennes, sans
oublier la Krisis, sont largement commentées. On a joint deux ou trois essais dans lesquels l’auteur se livre
à quelques exercices de caractère plus personnel. Mais ils ont tous été composés à l’école de la
phénoménologie husserlienne. – Notule de l’éditeur.
— Rosenkranz Karl, Vie de Hegel suivi de Apologie de Hegel contre le docteur Haym, éd. Osmo Pierre,
Gallimard, 2004, ISBN: 2-07-074977-0. - Voici enfin mise à la disposition du public français la Vie de
Hegel par Karl Rosenkranz. Publiée en 1844, treize ans après la mort de Hegel, citée dans d'innombrables
commentaires de l'œuvre hégélienne, cette première biographie du philosophe par un de ses disciples est un
classique de la biographie philosophique, soucieuse de restituer le sens des œuvres autant que celui d'une
vie, en les reliant en outre au contexte historique. Au-delà des éclairages qu'elle apporte, à la faveur d'une
irremplaçable proximité chronologique et spirituelle, sur la genèse de la pensée hégélienne, elle fournit un
précieux tableau de la vie universitaire dans l'Allemagne du premier tiers du XIXe siècle, mais surtout du
bouillonnement intellectuel qui a marqué cette époque. L'Apologie de Hegel contre le docteur Haym, qui
lui fait suite, permet de faire le point, quatorze ans après, sur la réception contrastée de l'hégélianisme en
Allemagne, au moment où la montée du nationalisme modifie la perception des aspects les plus marquants
de la philosophie de Hegel. Réponse à Rudolf Haym, l'auteur de Hegel et son temps, la deuxième grande
biographie consacrée à Hegel (parue en 1857), ce texte de combat prend place dans les vicissitudes du
post-hégélianisme qui parvient au terme de sa décomposition. À quelque distance l'une de l'autre, la Vie et
l'Apologie forment un tout, instructif par ce qu'il montre de la puissance d'une pensée aux prises avec le
temps qui s'en nourrit et qui l'attaque. – Notule de l’éditeur.
— Rouchy Jean-Claude, Soula Desroche Monique, Institution et changement. Processus psychique et
organisation, ERES, 2004, ISBN: 2-7492-0258-2. Cet ouvrage a été conçu dans un rapport étroit entre le
travail clinique sur le terrain et l'élaboration de concepts utiles à l'analyse, en dialogue avec différentes
théories de la psychanalyse et des sciences humaines portant sur l'institution et le changement. L'approche
que proposent les auteurs est centrée sur la personne, sur ses constructions, sur les difficultés, les conflits,
les souffrances éprouvées dans le cadre professionnel. Traiter de l'évolution des structures, de changements
individuels et collectifs, concerne le vécu des personnes dans des équipes, des services, des établissements
dont elles font partie, mais qui font aussi partie d'elles-mêmes. Pour les auteurs, l'analyse d’institution est
un travail d'élaboration au sens psychanalytique du terme, qui demande du temps, un cadre complexe et
rigoureux, et concerne à la fois l'évolution des processus psychiques au plan individuel et collectif, et des
changements du système d'organisation en rapport à de nouvelles valeurs instituantes. Les exemples
cliniques qu’ils développent ici permettent au lecteur d’en comprendre les étapes et d’en mesurer les effets
et les implications. Dans les secteurs du soin et du travail social, cette analyse des processus inconscients –
actifs dans les rapports individu, groupe, organisation, institution et valeurs sociales – conduit à envisager
des changements et la restauration d'un cadre de travail cohérent où circule à nouveau la vie, où la qualité
des soins et des prises en charge fait écho à la satisfaction des équipes de réaliser enfin leurs aspirations
professionnelles. – Notule de l’éditeur.
— Sacks Jonathan, Rozenbaumas Isabelle, La dignité de la différence. Pour éviter le choc des civilisations,
Bayard Centurion, 2004, ISBN: 2-227-47223-5
— Saint Thomas, Commentaire du Pery ermenias (Traité de l'Interprétation) d'Aristote, édition Couillaud
Bruno, Couillaud Maylis, Les Belles Lettres, 2004, ISBN: 2-251-18100-8
— Salmi Hamid, Pont-Humbert Catherine, Ethnopsychiatrie. Cultures et thérapies, Vuibert, 2004, ISBN:
2-7117-6180-0
— Sarkis Salloum, Les échelles de l'intelligence, L’Harmattan, 2004, ISBN: 2-7475-6171-2. Les échelles
de l'intelligence est une étude des maux et des espérances de la société dans laquelle nous vivons. Refusant
de souscrire à certaines croyances et idées reçues, l'auteur procède à une analyse de l'intelligence sous les
différents aspects scientifique, moral, politique, esthétique et religieux. A la question de savoir ce qu est
l'intelligence, il répond par une enquête qui aboutit à la conclusion qu'il y a deux genres d'intelligence, l'un
est instrumental, l'autre fondateur. La véritable intelligence est selon lui, "compréhension au sens le plus
25
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large et le plus noble du terme..." – Notule de l’éditeur.
— Savidan Patrick dir., La République ou l'Europe?, L.G.F., 2004, ISBN: 2-253-13058-3
— Schlegel Friedrich, Schleiermacher Friedrich-Daniel-Ernst, Introductions aux dialogues de Platon
(1804-1828) Leçons d'histoire de la philosophie (1819-1823). Suivies des textes de Friedrich Schlegel
relatifs, Cerf, 2004, ISBN: 2-204-07199-4. Traduction et introduction par Marie-Dominique Richard,
chargée de recherche au CNRS à Villejuif (Centre d'Études des Religions du Livre). - Cet ouvrage
constitue la première traduction en français des “Introductions” de F. D. E. Schleiermacher aux dialogues
de Platon ainsi que des textes de F. Schlegel relatifs à Platon. Cette traduction est précédée d'une
introduction où son auteur tente de montrer comment les enjeux philosophiques, des penseurs romantiques
les conduisirent à négliger la vérité historique dans leur exégèse de Platon. Ainsi, la conception
schlégélienne de la philosophie platonicienne et même de la philosophie tout court entrait totalement en
contradiction avec l'idée de l'existence d'une doctrine platonicienne non écrite à tendance systématisante.
Selon Schlegel, en effet, “la philosophie aspirant à prendre son envol vers l'Infini sans jamais parvenir à
l'atteindre ne saurait être confinée ni dans des écrits ni dans des lettres et des systèmes”. Seule la forme
dialectique était susceptible de refléter le va-et-vient incessant d'une pensée en quête de l'Infini. “La
philosophie de Platon se confondait avec la philosophie en soi car Platon avait réussi à faire coïncider le
fond et la forme de sa pensée dans ses écrits. Platon avait une philosophie, mais pas de système: sa pensée
n'était jamais parvenue à l'état d'achèvement.” Dans ses écrits, Platon avait choisi le genre le plus adéquat
pour traduire sa conception de la méthode et de la forme du discours philosophique, à savoir le dialogue.
Loin de crypter les doctrines de Platon, les dialogues embrassaient la quintessence de sa philosophie. Dans
ses Introductions aux dialogues de Platon, Schleiermacher reprit à son compte en les “absolutisant” les
présupposés philosophiques de Schlegel et substitua ce faisant une herméneutique “organiciste” à
l'herméneutique systématisante de W.G. Tennemann. Mais loin de s'imposer, le “paradigme romantique”
suscita dès cette époque des réactions critiques, notamment chez l'éminent philologue et disciple de
Schleiermacher, A. Boeckh, et chez K.F. Hermann. De nos jours, le débat se poursuit entre les
antiésotéristes et les tenants de l'ésotérisme platonicien, selon lesquels il s'agit non de combattre
Schleiermacher, mais de le dépasser dans la voie qu'il a lui-même tracée. L'ambition de l'ouvrage est de
mettre à la portée du lecteur éclairé les textes qui sont à la base de ce débat amorcé au début du XIXe siècle
afin qu'il puisse juger sur pièces. – Notule de l’éditeur.
— Schweitzer Albert, Les grands penseurs de l'Inde, Payot, 2004, ISBN: 2-228-89851-1
— Seguy-Duclot Alain, Penser la vie. Enquête philosophique, Ellipses Marketing, 2004, ISBN:
2-7298-1817-0
— Serfati Michel dir. , De la méthode, Recherches en histoire et philosophie des mathématiques. Autour
du séminaire de l'IREM de l'Université de Paris VII. Auteurs: M. Bitbol, A. Douady, I. Grattan-Guinness,
O. Hudry, R. Langevin, A. Michel, J. Mosconi, A. Revuz, M. Serfati, Presses Universitaires de
Franche-Comté, 2004, ISBN: 2-84867-000-2. – Notule de l’éditeur.
— Seve Lucien, Penser avec Marx aujourd'hui. I. Marx et nous, La Dispute, 2004, ISBN: 2-84303-100-1.
— Sichere Bernard, Le Moment lacanien, L. G. F. , 2004, ISBN: 2-253-13066-4
— Silesius Angelius, Le Voyageur chérubinique, éd. Renouard Maël, Rivages, 2004, ISBN: 2-7436-1274-6
— Sloterdijk Peter, Écumes, Pauvert (Fayard), 2004, ISBN:. Peter Sloterdijk s’est fait remarquer en France
depuis plusieurs années pour sa réflexion audacieuse et inédite ( Critique de la pensée cynique, Le temps
du crime et l’oeuvre d’art, Règles pour le parc humain, Bulles et Ni le soleil ni la mort). Après s’être
plongé dans le roman de la relation dyadique et trinitaire (Sphères I – Bulles, Pauvert, 2002), après avoir
étudié la constitutions des “globes” humains dans une impressionnante histoire de la mondialisation
philosophique (Sphères II – Globes, à paraître), Peter Sloterdijk part, dans ce dernier volume de sa trilogie,
Écumes, à la découverte de la structure alvéolaire qui permet aux êtres humains de coexister dans les
sociétés modernes. Il y souligne le rôle de l’élément aérien, aussi bien dans les nouvelles techniques de
destruction et d’extermination (avec, notamment, un impressionnant chapitre sur “l’atmoterrorisme” au XX
e siècle), développe une théorie des îles et de “l’insulation” humaine, se penche sur le phénomène de la
cohabitation d’êtres vivant seuls, en cellules juxtaposées, ou sur le phénomène de la “serre”. Peter
Sloterdijk entre avec ce volume dans une phase d’observation de la société contemporaine, dont il rattache
l’évolution aux premiers mythes de l’écume, entre autres la naissance d’Aphrodite. Écumes, écrit d’une
plume vive et claire, est sans doute le volume le plus actuel et le plus accessible de cette trilogie où l’on
26
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/philosophie/index.html
nous propose une histoire philosophique et esthétique de la coexistence entre les hommes. – Notule de
l’éditeur.
— Soulez Antonia, Wittgenstein et le tournant grammatical, PUF, 2004, ISBN: 2-13-053985-8
— Spector Céline, Montesquieu. Pouvoirs, richesses et sociétés, PUF, 2004, ISBN: 2-13-052935-6
— Stiegler Bernard, Philosopher par accident. Entretiens avec Elie During, Galilée, 2004, ISBN:
2-7186-0648-7
— Strauss Leo, Sedeyn Olivier, Nihilisme et politique, Rivages, 2004, ISBN: 2-7436-1237-1
— Strauss Leo, Voegelin Eric, Foi et philosophie politique. La correspondance Strauss-Voegelin
1934-1964, Vrin, 2004, ISBN: 2-7116-1678-9. Les époques d’instabilité et de désordre politique coïncident
généralement avec un développement de la science politique. En atteste une fois de plus la
Correspondance qu’entretiennent ces “deux géants de la science politique”, Léo Strauss et Eric Voegelin,
tous deux contraints par la révolution national-socialiste à s’exiler aux États-Unis. Dans la cinquantaine de
lettres échangées, dont le cœur se constitue au cous des années 1942-1953, le lecteur assiste à le gestation
des deux grands théoriciens politiques de ce début de siècle. Mais le désaccord irréductible entre les deux
penseurs porte bien évidemment sur le rôle de la foi et de la philosophie politique, ainsi qu’en témoigne le
sous-titre de cette Correspondance, désaccord dont le lecteur trouvera témoignage dans les quatre essais,
datant de la période de la maturité des deux auteurs, dont trois inédits, qui composent la seconde partie de
ce volume. La troisième partie rassemble huit esais d’éminents spécialistes de l’un ou l’autre penseur,
commentant les problèmes soulevés dans la Correspondance et, plus généralement, dans l’œuvre des deux
auteurs. Édité par P. Emberley et B. Cooper. Traduit par Sylvie Courtine-Denamy. – Notule de l’éditeur.
— Szczyglak Gisèle, Les fondements de l'identité humaine: politique d'une usurpation, L'Harmattan, 2003,
ISBN: 2-7475-5347-7. - Le débat scientifique autour de la question épineuse de la place de l'Homo sapiens
dans le monde vivant conduit à repenser la vision occidentale du genre humain. Dans ces conditions, les
trois dimensions - biologique, culturelle et politique - de la nature humaine figurent un incessant
va-et-vient entre la sphère biologique et extra-biologique dont le point de rencontre est l'humanité. En
reprenant l'importance que l'Occident a accordé à la culture et au politique, cet essai prend une ampleur
authentiquement humaniste. – Notule de l’éditeur.
— Taguieff Pierre-André, Le sens du progrès. Une approche historique et philosophique, Flammarion,
2004, ISBN: 2-08-210342-0. Dès ses premières conceptualisations, aux XVIIIe et XVIIIe siècles, l'idée de
progrès implique l'abolition des limites jusque-là imposées au savoir et au pouvoir de l'homme: l'humanité
est indéfiniment perfectible, l'avenir ouvert et constellé de promesses. Maître de la nature, sujet souverain,
l'homme dispose du réel qu'il imagine malléable et manipulable à l'infini. Pour la première fois, l'espérance
est donnée à l'homme par l'homme. C'est au cours du XXe siècle que les croyances progressistes vont être
ébranlées par la découverte d'une barbarie scientificisée et technicisée. La crise environnementale, le
constat des “dégâts du progrès” renforceront à leur tour la vision catastrophiste d'un progrès “meurtrier”.
La puissance dangereuse mais bénéfique de Prométhée s'est transformée en pouvoir de destruction. La mise
en cause radicale du progrès est ainsi devenue, depuis quelques décennies, un lieu commun du discours des
élites intellectuelles et des mouvements contestataires. Le camp des ennemis du Progrès est aujourd'hui au
moins aussi puissant que celui de ses amis. Situation culturelle inédite et dilemme paralysant: retour
impossible à l'optimisme progressiste ou fuite nihiliste dans la désespérance. La promesse d'une
amélioration de la condition humaine demeure cependant un horizon de sens pour l'humanité au seuil du
troisième millénaire. C'est pourquoi il importe de repenser le progrès. De distinguer, dans l'héritage
progressiste, ce qui est mort - la thèse nécessitariste du progrès “automatique” - de ce qui est vivant - la
conception mélioriste du progrès comme exigence morale et raison d'agir. Une telle entreprise suppose de
retracer quatre siècles d'histoire conceptuelle politique de l'idée de progrès et d'en analyser le principales
théorisations, de sa premières esquisse par Bacon, au début du XVIIe siècle, à son élaboration par Pascal,
Leibniz et Fontenelle, jusqu'à sa formulation canonique par Turgot, Condorcet et Saint-Simon, prélude à
son triomphe idéologique au XIXe siècle. Mais il s'agit aussi d'évaluer ses effets et de clarifier les raisons
des débats contemporains entre néo-et antiprogressistes. Un exercice de pensée qui se propose précisément
de rompre avec les évidences reçues. Car si le progrès a un avenir, c'est à la condition d'être “défatalisé” et
“désutopisé”. Cet ouvrage constitue l'aboutissement d'une réflexion sur le progrès, conduite par l'auteur
depuis plusieurs années. – Notule de l’éditeur.
— Testart Alain, La servitude volontaire. Tome 1, Les morts d'accompagnement, Errance, 2004, ISBN:
2-87772-274-0
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— Testart Alain, La servitude volontaire. Tome 2, L'origine de l'État, Errance, 2004, ISBN: 2-87772-277-5
— Tosel André, Bienenstock Myriam, La raison pratique au XXe siècle. Trajets et figures, L’Harmattan,
2004, ISBN: 2-7475-6003-1. - Comment penser la notion de raison pratique? La question est à l'ordre du
jour: depuis le milieu du XXe siècle, les tentatives de réhabilitation de la philosophie pratique se
multiplient. Nombreux sont ceux qui proclament le primat de la raison pratique, envers et contre la
primauté que l'on aurait trop longtemps accordée à la raison théorique et aussi, souvent, en remplacement
des philosophies de l'histoire, si populaires au XIXe et au début du XXe siècle. Plusieurs des contributions
rassemblées dans ce volume réexaminent les différentes approches, adoptées par les défenseurs dune raison
pratique. – Notule de l’éditeur.
— Vandekerckhove L. , La punition mise à nu. - Pénalisation et criminalisation du suicide dans l'Europe
médiévale et dans l'ancien Régime, Academia, Collection: Hors collection, 2004, ISBN: 2. 87209. 709. 0.
Date de parution: 02/2004, 182 pages. Pourquoi, par le passé, le suicide était-il considéré comme un crime?
Pourquoi le punissait-on? Comment la collectivité justifiait-elle cette attitude et cette réaction? Quelles
peines la justice médiévale et d'Ancien Régime prévoyait-elle lorsque quelqu'un se suicidait? Comment les
exécutait-on? A partir d'une étude passionnante sur la peine judiciaire du suicide et du comportement
suicidaire dans l'Europe médiévale et d'Ancien Régime, Lieven Vandekerckhove s'interroge sur le
phénomène de la punition en général. Sur base de son enquête, l'auteur avance l'hypothèse que toute
punition constitue un acte de représailles. Ni plus ni moins. Face à des actes contraires à son echelle de
valeurs, la collectivité éprouve un besoin de vengeance expliqué par le fait que ces actes portent atteinte au
fondement même de la cohésion sociale. C'est ce "coup" porté au consensus moral qui entraîne les
représailles et donc implique la punition. Et c'est encore lui qui amène la société à catégoriser ces actes
comme des infractions. En rendant le mal pour le mal par la punition, la société peut décharger son
indignation. Pour Lieven Vandekerckhove, utiliser l'argument d'efficacité pour expliquer la punition - de
quelque infraction que ce soit - fait preuve d'une mauvaise compréhension du phénomène. Et c'est
s'enfermer dans l'arsenal idéologique qui légitime la punition, au lieu de l'éclaircir. Docteur en sociologie et
bachelier en philosophie, Lieven Vandekerckhove est professeur à la Katholieke Universiteit Leuven
(Louvain et Courtrai, Belgique). Ses recherches portent principalement sur la sociologie criminologique, la
sociologie de la culture, et la sociologie de l'éducation. – Notule de l’éditeur.
— Vanni Michel, L'impatience des réponses. L'éthique d'Emmanuel Lévinas au risque de son inscription
pratique, CNRS, 2004, ISBN: 2-271-06201-2
— Varela Francisco, Quel savoir pour l'éthique?, Éditions La Découverte, 2004. En retraçant les analogies
entre le non-agir des taoïstes et l'action non intentionnelle des chercheurs en intelligence artificielle, entre
la non-réalité du moi bouddhiste et la virtualité du moi dans les processus cognitifs, l'auteur montre
comment les sagesses orientales convergent avec les recherches cognitivistes les plus récentes. – Notule de
l’éditeur.
— Vaysse Jean-Marie, Totalité et finitude. Spinoza et Heidegger, Vrin, 2004, ISBN: 2-7116-1660-6.
Spinoza est le penseur de la totalité qui, allant de l’être au connaître, fait, contre la tradition métaphysique,
de l’Absolu le principe d’affirmation d’une finitude essentielle et montre que l’homme, tout en n’étant pas
“comme un empire dans un empire”, peut cependant accéder au savoir de son appartenance à la totalité
comme cause prochaine, en une intuition intellectuelle que la tradition réservait à Dieu. Heidegger est le
penseur de la finitude ontologique, pour qui la pensée de l’Être est ancrée dans l’analytique du Dasein
comme cet étant dont la seule essence est l’existence finie. Là où Spinoza propose une éthique excédant la
logique de la métaphysique, Heidegger entreprend un travail de déconstruction de celle-ci, visant à sa
métamorphose en une autre pensée permettant de rejouer le logos, la mort, le divin. Heidegger parle peu de
Spinoza qui semble court-circuiter le fil historial de sa lecture de la métaphysique. Comment comprendre
ce quasi-silence, si ce n’est en admettant que l’éthique fait retour dans l’ontologie fondamentale? L’ethos
doit alors se penser comme un séjour, qui est tout à la fois un habiter et une manière d’exister ordonnés à
une vérité de l’Être. Celui-ci n’est le transcendant absolu qu’en tant qu’il n’est pas un transcendant ontique
mais l’immanence de ce fond abyssal auquel tout ek-sister doit s’arracher et à partir duquel il trouve sa
tenue. Joie active la béatitude est l’affect ontologique par excellence, et elle est aussi l’angoisse comme
sérénité. Le mutisme de Heidegger pourrrait ainsi signifier un accord impensé avec la seule pensée qui ne
se laisse pas intégrer dans une histoire de l’Être et qui demeure comme une “anomalie sauvage”.
Jean-Marie Vaysse est professeur de philosophie à l’Université de Toulouse II le Mirail. – Notule de
l’éditeur.
— Vignaux Paul, Philosophie au Moyen Age suivi de Histoire de la pensée médiévale et problèmes
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contemporains, Vrin, 2004, ISBN: 2-7116-1680-0. Ce volume réunit trois textes du célèbre historien
français de la philosophie médiévale Paul Vignaux (1904-1987), deux textes de nature plutôt
autobiographique qui retracent son itinéraire intellectuel et Philosophie au Moyen Âge, une introduction à
la philosophie médiévale qui compte toujours parmi les plus stimulantes présentations de la philosophie de
cette époque. Cet ensemble de textes est complété par d’amples notices bibliographiques et une
présentation de la figure intellectuelle de Paul Vignaux qui fut également une des personnalités marquantes
du syndicalisme français. Paul Vignaux fut le successeur d’Etienne Gilson à la Ve section de l’École
pratique des hautes études. – Notule de l’éditeur.
— Vincenza Celluprica e Cristina D’Ancona, Aristotele e i suoi esegeti neoplatonici. Logica e ontologia
nelle interpretazioni greche e arabe, Atti del colloquio internazionale (Roma, 19-20 ottobre 2001),
“Elenchos” XL, Bibliopolis, Napoli 2004, 282 pp., 2004, ISBN 88-7088-461-9. Sommaire. Vincenza
Celluprica: Prefazione. Cristina D’Ancona: Introduzione: Aristotele e i suoi esegeti neoplatonici: un ambito
di ricerca fra greco, siriano e arabo. Riccardo Chiaradonna: Plotino e la teoria degli universali. Enn. VI 3
(44), 9. Frans A.J. de Haas, Context and strategy of Plotinus’ treatise On the Genera of Being (Enn. VI 1-3
(42-44)). Henri Hugonnard-Roche: La constitution de la logique tardo-antique et l’élaboration d’une
logique “matérielle” en syriaque. Cleophea Ferrari: Der Duft des Apfels. Abü l-Farag Abdallah ibn
at-Tayyib und sein Kommentar zu den Kategorien des Aristoteles. Marwan Rashed: Ibn Adi et Avicenne:
sur les types d’existants. Amos Bertolacci: La ricezione del libro Gamma della Metafisica nell’Ilahiyyat del
Kitab al-Shifa’ di Avicenna. Cecilia Martini Bonadeo: Hôs erômenon: alcune interpretazioni di Metaph..
Lambda 7. – Notule de l’éditeur.
— Voegelin Eric, Launay Marc De, Science, politique et gnose, Bayard Centurion, 2004, ISBN:
2-227-47380-0
— Voegelin Eric, Réflexions autobiographiques, édition Courtine-Denamy Sylvie, Bayard Centurion,
2004, ISBN: 2-227-47347-9
— Vuarnet Jean-Noël, Le philosophe-artiste, Leo Scheer, 2004, ISBN: 2-84938-009-1
— Waterlot Ghislain, Rousseau. Religion et politique, PUF, 2004, ISBN: 2-13-053585-2
— Weber Dominique, Léviathan de Hobbes avec le texte intégral des chapitres 16 et 17, Bréal, 2004,
ISBN: 2-7495-0142-3
— Whitehead, Modes de pensée, Traduction de Henri Vaillant, Introduction de Guillaume Durand, Vrin,
2004, “Analyse et philosophie”. 2004, ISBN: 2-7116-1667-3. “Modes de pensée (1938) est le point final de
l'évolution de Whitehead vers la métaphysique. La philosophie de l'organisme élaborée d'abord dans
Science and the Modern World (1925) puis la cosmologie monumentale de Process and Reality (1929)
répondaient à la volonté de replacer la philosophie de la nature dans un système métaphysique où rien n'est
substance et tout est événement. Le présent ouvrag comprend, réparties en quatre parties, neuf conférences
données aux États-Unis devant un public étudiant. On y trouve les thèmes majeurs de Procès et réalité: la
critique de la logique aristotélicienne, de la substance première, du matérialisme scientifique, du dualisme
cartésien de l'esprit et de la matière; et aussi la pensée positive du procès, présentée comme une activité
unificatrice et individuante, appelée ici perspective et procès d'appropriation; la théorie de l'actualité et de
la potentialité; la recherche de formes mathématiques dynamiques et non plus statiques. – Notule de
l’éditeur.
— Winnicott Donald-W & Bost Brigitte, Conversations ordinaires, Gallimard, 2004, ISBN:
2-07-031448-0. Collection Folio essais; première édition: 1988.
— Winock Michel, Nationalisme, antisémitisme et fascisme en France, Le Seuil, 2004, ISBN:
2-02-065520-9
— Winter Jochen, Mannoni Olivier, La création de l'infini. Giordano Bruno et la pensée cosmique,
Calmann Levy, 2004, ISBN: 2-7021-3456-4
— Wolf Edith, Abensour Corinne et Sergent Bernard (sous la direction de), De la destruction du savoir en
temps de paix. Recherche, Université, École (1975-2003), Fayard, 2004, ISBN:. Le propos du livre est de
rendre compte de la destruction du savoir et de la culture entreprise en France depuis la fin des années 70.
Cette thèse apparemment radicale ne se soutient d’aucune théorie du complot. Elle s’appuie sur des faits,
des chiffres, des sources vérifiables et issus le plus souvent d’organismes officiels. Les auteurs:
universitaires, professeurs du second degré, chercheurs, bibliothécaires, archéologues, conservateurs de
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musées, membres d’associations, sont divers par leurs appartenances politiques et leurs formations. Mais
chacun a été témoin de faits précis, emblématiques d’une certaine tendance. Tous sont d’accord pour
définir cette tendance par quatre points essentiels: 1°Le remplacement des connaissances, définies selon
des critères scientifiques par des spécialistes, par des compétences adaptatives modelées selon les critères
des décideurs de la sphère économique; 2°Le désengagement de l’Etat dans la définition des normes et la
validation des connaissances comme dans le financement de la recherche et de l’enseignement; 3°La
dévalorisation de la culture comme transmission intergénérationnelle au profit d’une “culture jeune”
caractérisée par l’éphémère et le territorial, adaptée à une conception consumériste de la vie en société, et
rendant impossible une inscription dans l’histoire et l’esprit critique qui l’accompagne; 4°L’émergence
d’une “novlangue” dont les maîtres mots sont: compétence, professionnalisme, gestion, autonomie,
innovation, mobilité, transversalité; et dont la fonction principale semble être de mettre en place une
nouvelle idéologie, mais masquée, puisqu’elle prétend par principe rejeter toute idéologie. – Notule de
l’éditeur.
—Worms Frédéric dir., Le moment 1900 en philosophie, PU du Septentrion, 2004, ISBN: 2-85939-824-4. Y a-t-il un lien entre les oeuvres de Husserl, Freud, Bergson, Russell, Durkheim et bien d'autres, toutes
apparues autour de 1900? Y a-t-il un moment 1900 en philosophie? Telle est la question posée par ce livre
à travers une diversité d'études confiées aux meilleurs spécialistes et unifiées par des relations dont dépend,
au-delà de 1900, tout le XXe siècle philosophique, jusqu'à nous. Sommaire. INTRODUCTION de Frédéric
Worms Le moment 1900 en philosophie: une hypothèse et sa mise à l’épreuve PREMIÈRE PARTIE UN
MOMENT PHILOSOPHIQUE, ENTRE LOGIQUE ET MÉTAPHYSIQUE 1Un moment métaphysique?
FRÉDÉRIC WORMS -Lille 3 Bergson et ses contemporains: le problème philosophique de l’homme entre
vie et connaissance BERTRAND SAINT-SERNIN -Paris 4 L’idée de conversion intellectuelle selon Alain,
Brunschvicg et Blondel BERNARD BOURGEOIS -Paris 1 La société des philosophes en France en 1900
2Un moment logique et herméneutique? JOCELYN BENOIST -Paris 1 Le problème de la référence au
début du XX e siècle Essai de philosophie comparée ALI BENMAKHLOUF -Paris 10 Russell, Frege,
Whitehead, l’indétermination du langage FRANÇOIS DE GANDT -Lille 3 Göttingen 1901: Husserl et
Hilbert JEAN-MICHEL SALANSKIS -Paris 10 La figure du continu temporel DENIS THOUARD -CNRS
Dilthey et la naissance de l’herméneutique en 1900 DEUXIÈME PARTIE UN MOMENT
PHILOSOPHIQUE, ENTRE SCIENCES DE LA NATURE ET SCIENCES DE L’ESPRIT 1Un moment
philosophique à l’épreuve de la physique ANOUK BARBEROUSSE -CNRS Le nouveau visage du hasard
ROBERT LOCQUENEUX -Lille 1 Henri Bouasse: Ether, quanta &physique des principes
BERNADETTE BENSAUDE-VINCENT -Paris 10 L’énergétique d’Ostwald ANASTASIOS BRENNER
-Toulouse 2 Le conventionnalisme: crise de la physique et réflexion philosophique (Poincaré, Duhem, Le
Roy) 2Un moment philosophique à l’épreuve des sciences de la vie et de la pensée PIERRE HUM-UMR
8519 Ribot, l’oubli fait biologique ou fait psychologique? JEAN-CLAUDE DUPONT -Amiens Le tournant
1900 dans la pensée physiologique PIERRE HENRI CASTEL -CNRS La Traumdeutung offrait-elle en
1900, une solution aux problèmes de la psychopathologie? TROISIÈME PARTIE UN MOMENT
PHILOSOPHIQUE ENTRE ESTHÉTIQUE ET POLITIQUE 1Un moment philosophique pour
l’esthétique? CATHERINE KINTZLER -Lille 3 Bergson et Freud, théoriciens classiques du rire ANNE
SIMON -CNRS Le côté phénoménologique de Proust (Proust et Husserl) PHILIPPE SABOT -Lille 3 Gide
disciple de Nietzsche? L’Immoraliste en 1902 ISABELLE KALINOWSKI -CNRS La littérature comme
pathologie JOËLLE CAULLIER -Lille 3 Musiques pour la fin du temps ANTONIA SOULEZ -Paris 8 La
forme en philosophie et en musique: Wittgenstein et Schoenberg 2Un moment philosophique pour la
politique? LAURENT FEDI -CNRS Entre organicisme et individualisme, la concurrence des philosophies
sociales, en France, vers 1900 FRÉDÉRIC KECK -Lille 3 Le débat sur La Morale et la science des mœurs
de Lévy-Bruhl (1903)Le problème moral, entre philosophie et sociologie BRUNO ANTONINI -Nice
Méthode philosophique et politique ou les fondements métaphysiques du socialisme chez Jean Jaurès
MARC CRÉPON -CNRS Les promesses d’un mot: la grève générale (Sorel lecteur de Nietzsche) – Notule
de l’éditeur.
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