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Actualité des livres de février, mars et avril 2004
AEIS, Actualité de l'humanisme. Actes du colloque de l'Académie Européenne Interdisciplinaire des
Sciences, Nice-Côte d'Azur, Editeur: AEIS, 2004, ISBN: 2-9519104-1-X
Alferi Pierre, Des enfants et des monstres, P. O. L. , 2004, ISBN:. À l’ère téléphage, le câble fait valser
les films en boucle et le satellite les met en orbite en attendant les self-serveurs. Le cinéma peut tout
partager avec la télé, il lui résistera par un trait bien plus que technique: la projection vient de derrière, nous
met en garde. Le caisson lumineux, lui, nous plonge dans son tube. Les films y sont des souvenirs, déchets,
carlingues de vieux vaisseaux encombrant le ciel cathodique. Souvenir d’une séance, mais sans son
sex-appeal. Souvenir qu’on n’a pas, et désir d’une séance. Occasion d’un retour critique? Plutôt: comme on
enfourche un cheval de manège, en saisir un au vol et jouer la curiosité contre la nostalgie. Cette suite
d’articles, pour la plupart publiés en ligne sur le site des Cahiers du cinéma, certains dans la revue
Vacarme, s’organisent autour de quelques faits ou éléments constitutifs, pour Pierre Alferi, du pouvoir
qu’exerce le cinéma sur nous. D’abord le fantastique et l’immaturité qui sont d’ailleurs, hors même le
genre dit fantastique qui fait ici l’objet de beaux développements, au cœur du cinéma qui produit des
fantômes animés. Pierre Alferi s’attache à l’évocation et à la critique aussi bien des films à effets
(science-fiction, monstres, vampires, etc. ) que d’œuvres plus discrètes, elliptiques, mais pas moins
efficaces (ainsi du cinéma de Jacques Tourneur). Ensuite la mélancolie filmée à travers cette manière
qu’ont certains héros non pas de regagner le monde qui leur a été refusé, mais d’en faire leur deuil. Ensuite
encore, bien sûr, les acteurs, ce qui les fait, peut-être, des êtres d’un genre unique dont les personnages
endossés seraient les espèces. Quelques portraits pour cerner une singularité qui ne s’affiche pas,
hyperphysique, qui se laisse entrevoir de rôle en le, entre les avatars. Enfin, quelques articles imaginent
des cinéastes à partir de leurs films. Certains s’appuyèrent sur un modèle déjà classique du beau, dans le
théâtre et la peinture, pour maintenir farouchement une volonté d’art dans l’usine à films (Lang, Murnau,
Ulmer, Preminger). D’autres, arrivés un peu tard, ont mimé cette volonté (Minnelli, Corman, Lynch,
Kitano). http://www.pol-editeur.fr/catalogue/fichelivre. asp?Clef=5770 Notule de l’éditeur.
Alphant Marianne dir., La vocation philosophique, Bayard Centurion, 2004, ISBN: 2-227-47227-8
André Motte, Christian Rutten, Pierre Somville, avec la collaboration de Laurence Bauloye, Aikaterini
Lefka eEt Annick Stevens, Philosophie de la forme. Eidos, idea, morphè dans la philosophie grecque, des
origines à Aristote. Travaux du centre d’études aristotéliciennes de l’Université de Liège, édités par, Coll.
“Aristote. Traduction et études”, Peeters, Louvain-la- Neuve Paris Dudley MA, 2003, 684 p. Toutes les
occurrences des trois termes présentes dans les fragments des philosophes présocratiques ainsi que dans les
œuvres de Platon et d'Aristote ont été examinées, dans leur contexte, d'un point de vue grammatical et d'un
point de vue sémantique. Grâce à ces analyses approfondies, l’ouvrage apporte certaines vues nouvelles
relativement à la thématique, toujours controversée, autour des notions de la “forme” et de l’”idée”. Les
résultats de l'enquête ont d'abord été présentés et discutés au cours d'un colloque qui s'est tenu à Liège en
mars 2001. Les auteurs, au nombre d'une vingtaine, sont des professeurs et des chercheurs issus des
Universités de Liège, de Bruxelles, de Louvain-la-Neuve, de Leuven, de Luxembourg, de Padoue et de
Montréal. Dans le volume, chacun des trois corpus donne lieu en outre à un tableau récapitulatif des
occurrences et à des conclusions propres. Un quatrième chapitre comprend une étude sur Proclus ainsi que
des investigations relatives aux traductions arabes et latines du vocabulaire concerné. Pour finir, Enrico
BERTI dégage les principaux résultats du travail et montre aussi certains enjeux de cette “philosophie de la
forme” inaugurée par les penseurs grecs. L'ouvrage comprend une bibliographie de quelque deux cents
quarante titres ainsi qu'un index des mots sémantiquement apparentés aux trois termes étudiés et des autres
mots qui apparaissent fréquemment dans leur voisinage. http://www.peeters-leuven.be Notule de
l’éditeur.
Anonyme 1770, Lettres à Sophie. Lettres sur la religion, sur l’âme humaine et sur l’existence de Dieu,
Édition critique par Olivier BLOCH. Paris, Libre pensée et littérature clandestine (dir. Antony McKenna),
Éditions Honoré Champion.
Ansaldi Jean, Lire Lacan: Le discours de Rome suivi de L'angoisse, Le Séminaire X, Champ Social,
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/philosophie/index.html
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2004, ISBN: 2-913376-38-X
Antoine Agnès, L'impensé de la démocratie. Tocqueville, la citoyenneté et la religion, Fayard,
septembre 2003, ISBN: 2-213-61568-3 “Le présent livre s'attache à dégager la réflexion de Tocqueville
sur la nécessité d'une éducation à la démocratie et, tout particulièrement, sur le rôle que peut jouer la
religion en matière de citoyenneté. Ce faisant, il s'intéresse, plus qu'au Tocqueville disciple de
Montesquieu, qui a inspiré et continuera d'inspirer sociologues et politologues, à un Tocqueville moraliste
et métaphysicien, proche alors de Pascal et de Rousseau, et porteur d'un humanisme exigeant. Au coeur de
la pensée du philosophe, figure le paradoxe que la démocratie, bien qu'elle constitue le régime de
l'émancipation politique, n'engendre pas nécessairement la liberté humaine. Laissée à ses propres penchants
naturels, elle peut créer de nouvelles formes d'esclavage, produisant ainsi, en quelque sorte, son propre
contraire. Aussi la première partie de ce livre rassemble-t-il les analyses de Tocqueville sur la condition
démocratique, en mettant l'accent, avec lui, sur les facteurs de risque liés à cette forme d'existence
socio-historique, fondée sur le principe d'égalité. En forgeant des êtres individualistes, rationalistes et
matérialistes, c'est-à-dire d'abord préoccupés d'eux-mêmes et de leur confort matériel, la société
démocratique a tendance, en effet, à isoler les hommes les uns des autres et à fragiliser ainsi le lien social.
Repliés sur leur sphère privée, les individus perdent le sens du collectif et la préoccupation des affaires
communes, tout en peinant à donner sens à leur vie. La démocratie, à son tour, prend une orientation
unilatéralement scientifique, industrielle et commerciale, au détriment de la dimension politique qui la
constitue fondamentalement. La deuxième et la troisième partie du livre présentent les remèdes que
Tocqueville a préconisés pour éviter ces maux potentiels de la démocratie. Dans sa perspective, celle-ci
souffre avant tout d'un déficit d'altérité. Il est donc nécessaire de mettre en place, à l'intérieur de son propre
espace, des dispositifs de transcendance, qui aideront l'individu à sortir de lui-même et à retrouver le sens
de la vie commune et de l'aventure collective. Or, il y a deux voies possibles et complémentaires pour
atteindre ce but: la citoyenneté d'une part, et la religion, d'autre part, qui constituent les piliers de la
"science politique nouvelle" que le philosophe cherche à bâtir. Tocqueville tente d'abord de réconcilier le
liberté des Anciens et des Modernes, c'est-à-dire de réinterpréter la vertu antique, si vantée par l'humanisme
civique, à l'aune des nouvelles exigences de l'individualité moderne et du rationalisme utilitariste qui
l'anime. Il s'attache, en particulier, à revaloriser l'idée de participation, et surtout, instruit par l'exemple
américain, il développe une théorie de l'association, comme "science-mère" de la démocratie. Plus encore,
il refuse l'idéologie française selon laquelle religion et modernité seraient incompatibles et s'attache à
définir les conditions qui permettraient à la religion de jouer un rôle positif dans l'espace public
démocratique, une fois la séparation institutionnelle du politique et du religieux clairement établie.
Critiquant la tradition politique qui a voulu s'appuyer sur une religion civile, il appelle plutôt les religions à
devenir civiques, et contribue par sa vision de l'interaction des deux sphères spirituelle et temporelle à
définir une forme de "laïcité", qui implique un certain degde perméabilité entre la sphère privée et la
sphère publique. Le christianisme, qui a donné son essor à l'idée d'égalité et a donc des affinités culturelles
avec le principe d'organisation démocratique, et, plus encore, un catholicisme réformé, doivent, à ses yeux,
pouvoir donner l'exemple de ce que devrait être une religion mocratique. La dernière partie du livre
dégage les conséquences anthropologiques de cette "science nouvelle" et, tout particulièrement, la manière
dont elle tente de dépasser les apories de la philosophie des Lumières. S'y trouve ainsi développée la
philosophie de l'histoire de Tocqueville. Loin que la mocratie représente pour lui une fin de l'histoire,
elle ouvre, au contraire une nouvelle époque, dans laquelle la responsabilité des individus se trouve accrue,
du fait de l'élargissement du champ de la liberté humaine, et dans laquelle l'humanité, en conséquence,
demeure plus que jamais confrontée au défi du choix entre civilisation et barbarie” A.A. Notule de
l’auteur.
Aristote, Éthique à Nicomaque, Garnier-Flammarion, traduction présentation, notes et bibliographie par
Richard Bodéüs, 2004, ISBN: 2-08-070947-X. - L'Éthique à Nicomaque n'est pas seulement l'une des
oeuvres les plus célèbres d'Aristote, l'une de celles qui moignent le mieux aujourd'hui de sa philosophie.
C'est aussi, plus généralement, un des grands textes de l'histoire de la pensée. Quelle est l'activité qui, en
dernière instance, donne sens à la vie humaine? Telle est l'interrogation qu'Aristote commence par
soulever, sachant que l'être humain est un être rationnel, susceptible d'élaborer de multiples projets. On ne
peut lire - ou relire - l'Éthique à Nicomaque sans éprouver combien la réponse à cette question entraîne le
philosophe à la découverte de l'homme lui-même, en qui, selon Aristote, s'unissent mystérieusement la bête
et le dieu. Cette nouvelle traduction dégage clairement la structure et l'articulation du texte d'Aristote. Elle
s'accompagne d'un appareil de notes fourni qui tient compte des analyses et des interrogations principales
dont le texte a récemment fait l'objet. Notule de l’éditeur.
Aristote, Traité du ciel, Traduit par Catherine Dalimier & Pierre Pellegrin, Flammarion, 2004, ISBN:
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2-08-071036-2. Le Traité du ciel peut paraître issu de la plume d'un “autre” Aristote. En effet, on y trouve
des notions presque ignorées du reste du corpus aristotélicien, comme celle de la “quintessence”, des
doctrines bien connues exposées sous une forme inhabituelle, comme celle des éléments, une écriture
parfois enthousiaste et poétique qui tranche avec la sécheresse habituelle du Stagirite. Peut-être le Traité du
ciel est-il une oeuvre de jeunesse, comme beaucoup l'ont pensé. À moins que tous ces décalages tiennent au
point de vue spécifique à cet ouvrage, qui est un traité de cosmologie. Cette nouvelle traduction s'attache à
cerner les caractéristiques d'un texte étonnant, et surtout à déterminer la forme des argumentations et des
raisonnements qu'il met en oeuvre. Ce qui conduit finalement à une question capitale: comment un traité
plus ouvert que dogmatique, plus hypothétique qu'affirmatif, a-t-il pu contribuer aussi puissamment, après
sa redécouverte au Moyen Âge, à figer l'image occidentale du cosmos jusqu'aux temps modernes? Notule
de l’éditeur.
Aron Raymond, Le marxisme de Marx, L. G. F. , 2004, ISBN: 2-253-10800-6. Édition: Bachelier
Christian, Casanova Jean-Claude; première édition: 2002. Ouvrage sans cesse repoussé par Aron
(1902-1983), Le Marxisme de Marx sort enfin sous la forme originale d'un cours donné pour le concours
de l'agrégation en 1962 et 1963 à la Sorbonne. Grâce au travail de Jean-Claude Casanova et de Christian
Bachelier, ce cours parfois amendé à la lumière d'un autre cours donné au Collège de France en 1977
devient un véritable ouvrage, structuré, précis, fort de plus de 800 pages, annoté avec précision. Il n'est pas
seulement une trace de l'histoire intellectuelle de la seconde moitié du XXe siècle, mais est peut-être aussi
l'un des livres le plus intéressants sur Marx dans les productions actuelles. Notule de l’éditeur.
Aron Raymond, Le spectateur engagé, éd. Wolton Dominique, Missika Jean-Louis, Fallois, 2004,
ISBN: 2-87706-500-6. Réédition. Première édition: Julliard 1981; Presses / Pocket (n° 2152).
Audier Serge, Raymond Aron. La démocratie conflictuelle, Michalon, 2004, ISBN: 2-84186-223-2
Audier Serge, Tocqueville retrouvé. Genèse et enjeux du renouveau tocquevillien français, Vrin, 2004,
ISBN: 2-7116-1630-4. Après une longue éclipse, l’œuvre de Tocqueville s’est imposée ces dernières
décennies comme une référence centrale dans la pensée française contemporaine. Tout se passe comme si,
après l’hégémonie du marxisme, la pensée de Tocqueville était devenue le nouvel “horizon indépassable”
de notre temps. Cependant, les raisons de ce retour de Tocqueville demeurent obscures: quant il n’est pas
réduit à un discours idéologique, le renouveau tocquevillien français est souvent assimilé à une simple
entreprise de “restauration” du libéralisme classique. Contre ces simplifications, ce livre fait ressortir les
étapes qui ont conduit à la redécouverte de Tocqueville et explore les enjeux philosophiques de ces
déplacements. Tous en montrant le rôle capital joué par R. Aron, on examine comment, dès la première
moitié du XXe siècle, la problématique tocquevillienne a été mobilisée dans le cadre d’une critique de la
modernité ou, au contraire, dans la perspective d’une légitimation des idéaux mocratiques, centrée sur la
dynamique égalitaire. Enfin les présupposés du courant “néo-tocquevillien”, accordant une place capitale à
la thématiqure de l’individu, sont portés au jour et discutés en prenant pour fil conducteur d’autres lectures
de Tocqueville, issues notamment de la phénoménologie. Notule de l’éditeur.
Bachelier Louis, Aux origines de la finance mathématique, Préface de I. Ekeland. Sous la direction de J.
M. Courtault et Y. Kabanov, Presses Universitaires de Franche-Comté, 2004, ISBN: 2-84627-064-3. - Les
articles rassemblés dans ce volume pour le centenaire de la soutenance de la thèse de Louis Bachelier
"Théorie de la spéculation" sont consacrés à l'exposé de la vie et de l'oeuvre de ce savant peu connu
considéré aujourd'hui comme le précurseur de la finance mathématique. Notule de l’éditeur.
Badiou Alain, Circonstances, 2. Irak, foulard, Allemagne/France, Léo Scheer, 2004, ISBN:
2-84938-010-5
Bailie Gil, Girard René, Chastagner Claude, La violence révélée. L'humanité à l'heure du choix,
Climats, 2004, ISBN: 2-84158-254-X
Balmes Marc, Boi Luciano, Lambert Dominique, L'énigme des mathématiques. La mathématisation du
réel et la Métaphysique, livres I (391 p., paru en mars 2003, ISBN: 390677077X) et II (environ 400p. , à
paraître courant 2004), collection "Philosophia Naturalis et Geometricalis", Peter Lang, Bern - Berlin -
Bruxelles - Frankfurt am Main - New York - Oxford - Wien. "Une énigme: comment se fait-il que la
mathématique, qui est un produit de la pensée humaine et indépendante de toute expérience, s’adapte d’une
si admirable manière aux objets de la réalité?". Dans toute sa force, c’est une question proprement
métaphysique que soulevait Albert Einstein: la mathématisation du réel, telle qu’inaugurée par Galilée, y
atteint, par delà le mathématisable immédiat des quantités discrète et continue, le mathématisable profond
de lois et de structures. Or celles-ci sont bien quelque chose de ce réel, mais quelque chose qui, du fait de
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la séparation du réel sensible grâce à laquelle la mathématique acquiert son autonomie, demande à y être
situé. Mais si les succès de la mathématisation ont contribué de manière décisive à faire adopter, à la
philosophie moderne, un primat de l’interrogation critique et, à la philosophie contemporaine, un primat de
la considération du dire rationnel, ils leur en ont par -même rendu l’entreprise, et la métaphysique
elle-même, impensables. Mais, lue ligne à ligne et avec ces questions, la Métaphysique - non pas
l’essentialisme de l’aristotélisme scolaire - s'avère utiliser une telle considération et développer une telle
interrogation au service d’une analyse causale de ce qui est pris en tant qu’être. Celle-ci, convenablement
actualisée, doit permettre de situer dans le réel, au niveau de son intelligibilité première, les quantités
discrète et continue (livre I) et, au niveau de sa structure métaphysique, ses lois et structures
mathématiquement exprimables (livre II). Du même coup, "l’énigme" s’avère un catalyseur très puissant
pour la redécouverte de cette analyse et, par suite, pour une renaissance de la métaphysique. J'ajoute que
ces deux livres, qui tentent de situer le mathématisable profond des lois et structures à la lumière de la
saisie par Zêta et Êta des causes immanentes de l'exister par soi, séparé et un qui est celui des substances
sensibles, devraient se prolonger dans un troisième, en cours de rédaction, qui tentera de situer le
mathématisable relativement au divin (et, par là, de s'essayer à une vision de sagesse sur l'activité
mathématicienne de l'homme), ce qui l'engagera en particulier dans une lecture ligne à ligne de
Métaphysique Thêta et Lambda, ainsi que dans un essai d'en prolonger la démarche jusqu'à une philosophie
de la création. Notule de l’éditeur.
Balmes Marc, Pour un plein accès à l'acte d'être avec Thomas d'Aquin et Aristote. Réenraciner le De
ente et essentia, prolonger la Métaphysique, collection "Ouverture philosophique", 191 p. , L'Harmattan,
Paris, 2003, ISBN: 2-7475-3980-6. Nul doute que l'accès à l'acte d'être des réalités que nous classons dans
la catégorie de la substance ne soit, dans la recherche métaphysique des principes et causes propres de ce
qui est pris en tant qu'être, une étape décisive. Mais cet accès, le devons-nous au seul saint Thomas, comme
cela est couramment tenu, ou bien le devons-nous d'abord à Aristote, et comment alors se comparent les
voies par lesquelles l'un et l'autre nous y conduisent? Prenant appui sur une lecture entièrement renouvelée
de la démarche des livres Z et H de la Métaphysique, ici présentée de manière relativement synthétique,
l'on y confronte celle du De ente et essentia. L'on montre alors que si l'apport du théologien, partant du
donné de foi de la création ex nihilo, peut et doit être repris dans un prolongement philosophique à l'apport
de la Métaphysique, il demande aussi, par delà l'écran néoplatonicien et le reproche erroné d'essentialisme
fait à Aristote, à être réenraciné dans l'accès ouvert par celui-ci aux causes immanentes de l'exister par soi,
séparé et un qui est celui des substances, à savoir: selon la forme, ces substances elles-mêmes et, selon la
fin, leur acte d'être. Notule de l’éditeur.
Bauchard Pierre-Yves, Le bonheur, Quintette, 2004, ISBN: 2-86850-126-5
Baudrillard Jean, Le Pacte de lucidité ou l'intelligence du Mal, Galilée, 2004, ISBN: 2-7186-0649-5
Benasayag Miguel, La fragilité, Éditions La Découverte, 2004, Collection “Armillaire”, Un essai
philosophique important pour aider à faire face à la crise du “monde moderne” par l’un des penseurs
majeurs qui marquent la “nouvelle radicalité” au cœur du mouvement “altermondialiste”. – Notule de
l’éditeur.
Benmakhlouf Ali, Russell, Les Belles Lettres, 2004, ISBN: 2-251-76051-2. Coll. Figures du savoir, vol.
35. Parution: avril 2004. - Bertrand Russell (1872-1970), mathématicien et philosophe, a durablement
marqué le XXe siècle en donnant une impulsion nouvelle à la logique mathématique et la théorie de la
connaissance. Il est considéré comme l’un des pères de la philosophie analytique. En logique, il a produit le
paradoxe qui porte son nom et ouvert la voie à une théorie axiomatique des ensembles. Il a également
défendu aussi loin qu’il était possible le logicisme, l’idée que les mathématiques peuvent être réduites à la
logique. En philosophie, il a renouvelé la compréhension du langage, avec sa théorie des descriptions
définies, et montré qu’on pouvait rendre compte de la réalité à l’aide d’une grammaire philosophique,
c’est-à-dire d’une syntaxe reposant sur un vocabulaire minimum et des constructions logiques. Dans le
domaine pratique, Russell n’a pas donné de philosophie à part entière mais s’est engagé: militant pour le
vote des femmes s 1907, pacifiste pendant la première guerre mondiale, neutraliste à la veille de la
seconde, il a oeuvré pour rapprocher l’Est et l’Ouest au temps de la guerre froide, lutté contre le
surarmement et fondé (avec J.-P. Sartre) un Tribunal International pour juger la guerre menée par les
États-Unis au Viet-Nam dans les années 60-70. Bertrand Russell a reçu le prix Nobel de Littérature en
1950. On examine ici les thèmes et concepts majeurs de ce penseur singulier qui a, entre autres, influencé
Ramsey, Wittgenstein, Popper et Quine, en traversant notamment On Denoting, Prinicipia Mathematica,
Mysticism and Logic, Human Knowledge, its Scope and its Limits, mais aussi Pourquoi je ne suis pas
http://pedagogie.ac-toulouse.fr/philosophie/index.html
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chrétien. On espère ainsi faire sentir la grandeur d’une oeuvre dont l’actualité ne se dément pas. Ali
Benmakhlouf, professeur des universités, enseigne la philosophie à l’universide Nice-Sophia Antipolis;
il a notamment publié Averroès, Frege, le nécessaire et le superflu et Russell, philosophie de l’atomisme
logique. Notule de l’éditeur.
Bensaid Daniel, Une lente impatience, Stock, 2004, ISBN: 2-234-05659-4
Berg Alban, Lonitz Henri, Adorno Theodor-W, Correspondance 1925-1935, Gallimard, 2004, ISBN:
2-07-075559-2. Theodor W. Adorno n'a que vingt-deux ans lorsqu'il part pour Vienne, en 1925, y suivre
l'enseignement d'Alban Berg. Élève du compositeur pendant quelque six mois, il en devient presque
aussitôt l'ami, puis le correspondant fidèle, au cours d'échanges épistolaires qui se poursuivront jusqu'à la
mort, en décembre 1935, de celui qu'il n'a cessé d'appeler son “maître”. Leur correspondance, que leurs
rencontres interrompent seulement à deux reprises, noue le récit de leur vie et celui de la vie musicale d'une
époque. Aux menus événements du quotidien qui sont, pour Adorno, ses démêlés avec l'Université, ses
voyages en Italie, son activité de plus en plus engagée dans la presse musicale en faveur de l'avant-garde,
malgré son désir constant de composer, et, pour Berg, ses problèmes de santé, son succès inattendu et
grandissant, la découverte de la voiture et de la radio, se mêlent comptes rendus de concerts, annonces
d'articles, descriptions de compositions en cours, récits de lectures et propos théoriques sur l'atonalité et la
technique dodécaphonique. Témoignage vivant d'une amitié nourrie de lectures, de dialogues incessants et
d'entraide, toujours plus étroite en dépit de l'exil d'Adorno en Angleterre et la mise au ban de l'œuvre
musicale de Berg, ces quelque cent quarante lettres retracent en même temps un chapitre essentiel de
l'histoire de la musique et de l'école de Vienne. Notule de l’éditeur.
Bodéüs Richard, Le véritable politique et ses vertus selon Aristote. Recueil d'etudes, Peeters, 2004,
ISBN: 90-429-1435-1. (publication du Centre Dewulf-Mansion de l'Université catholique de Louvain)
http://www.peeters-leuven.be, diffusion Vrin.
Bossy Jean-François, La philosophie à l'épreuve d'Auschwitz. Les camps nazis, entre Mémoire et
Histoire, Ellipses Marketing, 2004, ISBN: 2-7298-1835-9
Bouhsira Jacques, Durieux Marie-Claire dir., Winnicott insolite, PUF, 2004, ISBN: 2-13-054163-1
Bouveresse Jacques, Bourdieu, savant & politique, Collection "Bancs d'essai", 192 p. , Agone, 2004,
ISBN: 2-7489-0020-0. En librairie le 15 fevrier 2004. http://www.agone.org/bourdieusavantpolitique.
"Bourdieu aurait sûrement dérangé un peu moins son époque, s'il s'était contenté d'assumer le le qui est
prévu pour les gens comme lui, celui de l'homme de science, détenteur d'un savoir qui était, dans son cas,
énorme et parfois écrasant, que la position d'exception qu'il occupe protège contre le contact avec les
réalités et les modes de pensée "vulgaires". Mais il ne l'a justement pas voulu et il est curieux qu'on lui ait
reproche, parce qu'il était un des intellectuels les plus prestigieux et, du point de vue social, les plus
privilégies de notre temps, d'avoir réussi a rester en même temps aussi proche des gens les plus ordinaires.
C'est justement, en grande partie, a cause de l'identité de nos réactions sur la façon dont la raison savante
devrait traiter le "sens commun" et les "gens du commun" que nous avons, lui et moi, sympathise
spontanément depuis le début. Bourdieu a dit qu'il ne s'était "jamais vraiment senti justifié d'exister en tant
qu'intellectuel". Et, a la différence de beaucoup d'autres, il n'a pas seulement essayé, mais également réussi
a exister autrement. Quand il parle de ce qui le rapproche de Pascal, il mentionne la sollicitude, dénuée de
toute naïveté populiste, de celui-ci pour le "commun des hommes" et les "opinions du peuple saines". C'est
donc a Pascal que je laissera le dernier mot sur ce en quoi consiste la grandeur des hommes comme
Bourdieu et celle de l'exemple qu'ils nous donnent: "On tient a eux par le bout par lequel ils tiennent au
peuple; car quelque élèves qu'ils soient, si sont-ils unis au moindre des hommes par quelque endroit. Ils ne
sont pas suspendus en l'air, tout abstraits de notre société. Non, non; s'ils sont plus grands que nous, c'est
qu'ils ont la tête plus élevée; mais ils ont les pieds aussi bas que les nôtres. Ils y sont tous a même niveau, et
s'appuient sur la même terre; et, par cette extrémité, ils sont aussi abaisses que nous, que les plus petits, que
les bêtes. "' Ce livre réunit deux penseurs hétérodoxes, l'un philosophe, l'autre sociologue, également
professeurs au Collège de France. Celui qui reste parle de l'ami qui n'est plus, de ce qu'il a appris de lui, du
rapport a la science, aux pouvoirs et a la société, de leurs désaccords aussi, et de leurs colères communes.
Sommaire Préface (2004) -I- L'esprit du grimpeur -II- La philosophie reconnaissante -III- Conformismes &
résistance -IV- Les médias, les intellectuels & le sociologue -V- Le savant & le politique -VI- Règles,
dispositions & habitus -VII- La connaissance de soi et la science. Notule de l’éditeur.
Britton Ronald, Diatkine Gilbert, Hacker Anne-Lise, Perelberg Rosine, Violence et suicide, PUF, 2004,
ISBN: 2-13-051975-X
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