Dans le cadre de la préparation des Etats généraux pour une information et des médias pluralistes Rencontres des médias associatifs et indépendants Presse indépendante – Radios libres – Télés libres – Sites internet alternatifs Marseille, les 6, 7 et 8 mai 2006 Friche La Belle de Mai 41, rue Jobin 13003 Marseille Jacques Soncin Corali 5, bd. Danson 13015 Marseille Julie Demuer Radio Grenouille 41, rue Jobin 13003 Marseille tél : 04 95 06 40 28 fax : 04 95 06 40 27 Port : 06 08 24 57 76 Mél : [email protected] Tél : 04 95 04 95 15 Fax : 04 95 04 95 00 Mél : [email protected] Note d’opportunité : rencontre des médias du tiers secteur Note d’opportunité L’association pour la Coopération des radios libres (Corali) a pris l’initiative d’organiser, en partenariat avec Radio Grenouille, Zalea TV et le site internet Marseille solidaire, les « Rencontres des médias associatifs et indépendants », dans le cadre de la préparation des Etats généraux pour une information et des médias pluralistes. Ces Rencontres se dérouleront les samedi 6, dimanche 7 et lundi 8 mai 2006, à la Friche la Belle de Mai, à Marseille. Les partenaires associeront à leurs travaux de préparation tous les signataires de l’Appel aux Etats généraux pour une information et des médias pluralistes qui souhaiteront se joindre à eux. Elles réuniront les représentants des radios associatives, des télévisions et projets de télévisions associatives, des journaux indépendants et des sites internet alternatifs. Sont aussi invités les associations de critique des médias, les syndicats de journalistes, les organisations de défense des droits de l’homme et les représentants du ministère de la Communication, du ministère de la Jeunesse et des Sports, de la Direction de la population et des migrations (Dpm), du Conseil supérieur de l’audiovisuel (Csa), de la commission du Fonds de soutien à l’expression radiophonique (Fser), de la Direction du développement des médias (Ddm) et d’autres institutions en lien avec la thématique des médias. Seront aussi présents des représentants des différents partis, en particulier celles et ceux qui, en leur sein, ont en charge la réflexion et l’action sur les questions de culture, d’information et de communication. L’un des buts de ces travaux sera d’alimenter la réflexion sur des propositions programmatiques permettant une véritable diversité dans l’offre médiatique. Dans les pages qui suivent, les noms des invités et intervenants sont donnés à titre indicatif. Ils le seront de manière définitive quand tous les partenaires de ce colloque l’auront décidé et que les invités pressentis auront manifesté leur accord. Page 2 / 12 Note d’opportunité : rencontre des médias du tiers secteur 1 – Le tiers secteur médiatique Il existe trois grandes catégories de médias, qui ont chacune leurs missions, leur mode de financement et leur système de valeurs. Dans cet univers complexe et agité, les médias associatifs sont les seuls à ne pas bénéficier de moyens leur assurant une existence pérenne et leur garantissant de pouvoir remplir leurs missions. Pourtant, la contribution de la population à ces médias est très importante, que ce soit par l’implication dans leur fonctionnement (bénévolat) ou dans le soutien financier. On ne connaît pas précisément le nombre de titres de la presse associative ou de journaux indépendants, qui ont certes une vie précaire, mais on estime qu’il demeure à peu près constant dans notre pays. Près de 600 radios associatives, réparties dans toutes les régions de France et d’Outre-Mer, animées par plus de 20.000 bénévoles, employant près de 2.000 personnes, dont plus de 400 journalistes, démontrent l’adhésion de la population aux médias audiovisuels libres. Ce sont ces radios libres, ces télévisions associatives, cette presse indépendante, ces sites internet alternatifs qui constituent ce qu’on appelle « le tiers secteur médiatique ». A – Les radios Les radios associatives existent en France depuis la libéralisation des ondes en 1981. Elles sont définies par deux articles de la loi du 30 septembre 1986 modifiée : le 14ème alinéa de l’article 29 Le Conseil supérieur de l'audiovisuel veille, sur l'ensemble du territoire, à ce qu'une part suffisante des ressources en fréquences soit attribuée aux services édités par une association et accomplissant une mission de communication sociale de proximité, entendue comme le fait de favoriser les échanges entre les groupes sociaux et culturels, l'expression des différents courants socioculturels, le soutien au développement local, la protection de l'environnement ou la lutte contre l'exclusion. et l’article 80 Les services de radio par voie hertzienne mentionnés au quatorzième alinéa de l'article 29, lorsque leurs ressources commerciales provenant de messages diffusés à l'antenne et présentant le caractère de publicité de marque ou de parrainage sont inférieures à 20 p. 100 de leur chiffre d'affaires total, bénéficient d'une aide selon des modalités fixées par décret en Conseil d'Etat. Le financement de cette aide est assuré par un prélèvement sur les ressources provenant de la publicité diffusée par voie de radio et de télévision. La rémunération perçue par les services de radio par voie hertzienne lors de la diffusion de messages destinés à soutenir des actions collectives ou d'intérêt général n'est pas prise en compte pour la détermination du seuil visé à l'alinéa premier du présent article. Après 25 ans d’existence, ces radios ont montré leur pertinence, mais aussi leurs limites. Elles sont des acteurs essentiels de la démocratie de proximité, de la création culturelle, de l’expression des associations et de la solidarité internationale avec les médias des pays de l’aire francophone. Mais, par leur mode de financement, elles ont été maintenues dans un état de sous-développement économique qui ne leur a pas permis de remplir toutes les missions qu’elles s’étaient fixées et de jouer le rôle majeur auquel elles aspiraient au service de leur auditorat. Depuis plusieurs années, elles se rencontrent régulièrement à l’occasion des « Rencontres radiophoniques de Valence ». En 2006, l’association pour la coopération des radios libres (Corali) choisit de les réunir à Marseille, dans un cadre élargi pour intégrer leurs préoccupations et leurs projets à une réflexion générale, dans le contexte de la critique des médias. B – Les télévisions Lorsque la loi de 1986 a permis l’ouverture de la télévision au privé, une seule catégorie d’opérateurs a été retenue : avec Bouygues, Berlusconi, Monod et Lagardère, ce sont les puissances d’argent liées à un parti politique de droite qui ont raflé la mise. Les télévisions associatives ne sont autorisées que depuis l’adoption de la loi Trautmann, le 1er août 2000. Page 3 / 12 Note d’opportunité : rencontre des médias du tiers secteur Mais si, désormais, il est possible pour une association de postuler un canal hertzien, force est de constater que le Csa, malgré ses promesses et les engagements du ministère de la Culture et de la Communication, n’a jamais donné suite aux candidatures associatives, sinon à une simple dose homéopathique. L’exemple marseillais est encore dans toutes les têtes. Zalea TV, qui tente de faire vivre une télévision différente, avec les moyens associatifs que sont les siens, n’a jamais pu obtenir une autorisation durable. Tous les autres projets associatifs ont connu des déboires comparables, que ce soit TV Bruits à Toulouse, TV Asso ou Gazelle TV à Marseille et toutes les autres, à Paris ou ailleurs, qui, dans le meilleur des cas, ont eu une existence éphémère et pleine de promesse mais à qui on n’a pas permis de continuer le chemin. La Fédération nationale des vidéos de pays et de quartiers (Fnvdpq), partie prenante de quelques projets, a eu aussi beaucoup de difficultés et n’a pu obtenir l’application de la loi Trautmann que très exceptionnellement. Les différentes associations qui envisagent de créer une télévision seront donc invitées à Marseille pour étudier ensemble comment donner toute sa place au tiers secteur dans ce domaine et participer à la réflexion sur ce que peut proposer une télé libre à partir de la critique des programmes actuellement offerts au public. Quelques extraits de la loi Trautmann… Art. 1 La communication audiovisuelle est libre. L'exercice de cette liberté ne peut être limité que dans la mesure requise, d'une part, par le respect de la dignité de la personne humaine, de la liberté et de la propriété d'autrui, du caractère pluraliste de l'expression des courants de pensée et d'opinion et, d'autre part, par la sauvegarde de l'ordre public, par les besoins de la défense nationale, par les exigences de service public, par les contraintes techniques inhérentes aux moyens de communication, ainsi que par la nécessité de développer une industrie nationale de production audiovisuelle. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel, autorité indépendante, garantit l'exercice de cette liberté dans les conditions définies par la présente loi. Il assure l'égalité de traitement ; il garantit l'indépendance et l'impartialité du secteur public de la radiodiffusion sonore et de la télévision ; il veille à favoriser la libre concurrence et l'établissement de relations non discriminatoires entre éditeurs et distributeurs de services ; il veille à la qualité et à la diversité des programmes, au développement de la production et de la création audiovisuelles nationales ainsi qu'à la défense et à l'illustration de la langue et de la culture françaises. Il peut formuler des propositions sur l'amélioration de la qualité des programmes. Il peut adresser aux éditeurs et distributeurs de services de communication audiovisuelle des recommandations relatives au respect des principes énoncés dans la présente loi. Ces recommandations sont publiées au Journal officiel de la République française. Art. 28-3 Le Conseil supérieur de l'audiovisuel peut, sans être tenu de procéder aux appels aux candidatures prévus par les articles 29, 30 ou 30-1, délivrer à toute société, fondation, association déclarée selon la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d'association, association à but non lucratif régie par la loi locale dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle, des autorisations relatives à un service de radiodiffusion sonore ou de télévision par voie hertzienne terrestre pour une durée n'excédant pas neuf mois. Art. 59 Le Gouvernement s'engage dans un délai d'un an à déposer devant le Parlement un rapport qui présentera les possibilités de développement de télévisions citoyennes de proximité. Ce rapport fera l'objet d'un débat au Parlement. C – La presse indépendante On compte un grand nombre de titres destinés à l’information du monde associatif et quelques journaux indépendants des grands trusts médiatiques. Ils subissent les effets pervers de la publicité qui assure le contrôle de l’ensemble de la presse écrite. A de rares exceptions près, celle-ci a autant besoin d’annonceurs que de lecteurs, ce qui met la presse indépendante en permanence à la merci d’un dépôt de bilan. Quelle aide à la presse ? Comment faire en sorte que la publicité ne soit pas toujours l’élément décisif de la vie ou de la mort de ces journaux ? A quoi sert cette presse ? A-t-elle un avenir ? Ces questions doivent prendre toute leur dimension dans le contexte de la critique des grands médias et de ce que ces « petits » journaux peuvent apporter au public. Page 4 / 12 Note d’opportunité : rencontre des médias du tiers secteur D) – Les sites internet alternatifs L’internet est devenu un moyen privilégié de communication, que ce soit par le courriel ou par les Sites. On s’est rendu compte, lors du débat sur le projet de traité constitutionnel européen, à quel point le web pouvait permettre de contourner les médias traditionnels et l’importance qu’il prenait à une échelle de masse. 2 – Critique des médias Depuis quelques années, la dégradation des médias, dans leurs différentes missions (information, éducation et divertissement) a provoqué un mécontentement et une opposition dans l’opinion, qui s’est de plus en plus organisée. Dans les années 1970 à 1980, les radios pirates ont apporté une réponse au monopole du gouvernement sur l’audiovisuel. Dans les années 1990 à 2005, sont mis en place des observatoires et des groupes de réflexion. En 1995, après les grandes grèves de novembre-décembre et la manière dont les télévisions en ont rendu compte, s’est constituée l’association Action Critique Médias (Acrimed). En janvier 2002, au Forum Social de Porto Alegre, a été lancée l’idée d’un observatoire en France. Le 23 janvier 2003, se constitue à Paris, sous la présidence d’Armand Mattelart, l’Observatoire français des médias (Ofm). Pendant la campagne sur le projet de traité constitutionnel européen, un grand malaise s’est développé jusque parmi les professionnels du service public. A l’initiative de journalistes de l’audiovisuel public, plusieurs milliers de personnes, dont de nombreux salariés des différentes chaînes de radios et de télévisions, ont signé un Appel pour une information impartiale. Dans la continuité de ces démarches, médias associatifs, journalistes, syndicats, associations ont décidé de préparer des Etats généraux pour une information et des médias pluralistes. Le texte de l’Appel publié à cette occasion et la liste de ses signataires se trouvent en annexe de cette note. 3 –Région Paca et Culture Le but des « Rencontres des médias associatifs et indépendants », qui s’appuieront sur les médias associatifs de la région Paca, consiste à réunir largement les divers acteurs du tiers secteur, leur permettre d’organiser leurs relations, leurs synergies et d’imaginer les moyens de leur existence et de leur développement. Cette initiative est pensée dans le contexte général de la critique des médias, une question en passe de devenir un sujet politique primordial. Dans tous les domaines de l’existence, les médias se sont imposés comme un acteur inévitable, et si on ne réfléchit pas aux moyens d’assurer la diversité des secteurs, le pluralisme des sensibilités et la pluralité des opérateurs, on risque de voir se restreindre dramatiquement l’exercice de la démocratie dans notre pays. Assurer l’existence des trois dimensions publique, commerciale et associative - est un élément essentiel pour le pluralisme des médias. Est-il besoin d’insister sur l’importance des radios associatives dans la création culturelle ? Que ce soient Radio Grenouille, Radio Galère ou Radio Gazelle à Marseille, Radio Zinzine dans les Alpes de Haute-Provence ou dans le pays d’Aix, ou Radio Agora dans les Alpes Maritimes, ces stations ont joué et jouent un rôle essentiel dans l’apparition, l’expression et le dynamisme des nouveaux talents. Elles sont l’instrument indispensable de la vie culturelle de notre région. C’est donc pour favoriser la synergie entre toutes ces identités que vont se dérouler ces journées de travail, au cœur de la région Paca. Page 5 / 12 Note d’opportunité : rencontre des médias du tiers secteur Déroulement des Rencontres des médias associatifs et indépendants Les noms donnés dans la déclinaison qui suit, le sont à titre indicatif (voir page 2). Chacun des ateliers comprendra un animateur, un président de séance et un rapporteur. L’ensemble des intervenants seront décidés après concertation entre les différents partenaires. Vendredi 5 mai A partir de 14 heures, accueil des participants. 19h30 – Repas. 21h – Soirée festive avec Africa Fête, animée par Cécile Rata. Samedi 6 mai 10 h – Séance d’ouverture sous la haute autorité de Michel Vauzelle, président de la région Paca et en présence d’Alain Hayot, vice-président délégué à la Culture, d’un représentant du Conseil général, des représentants des organisateurs, des représentants de chacun des secteurs des médias associatifs et indépendants, des organismes de critiques des médias, des Etats généraux pour une information et médias pluralistes. Au cours de cette séance, on présentera le contexte de ces rencontres et la dynamique qui doit mener aux Etats généraux. 12h30 – Repas. 14h – Ateliers « Tiers secteur des médias et proximité ». a – Médias locaux et démocratie locale. b – Les médias associatifs et l’information locale. c – Apport des radios locales dans les domaines de la création artistiques. d – Médias locaux et collectivités locales. 18h – Rapport des ateliers en séance plénière et débat. 19h30 – Repas. 21 h – Sous forme d’une émission radio (enregistrée et diffusée en direct sur une centaine de radios libres par le truchement d’internet), débat sur le financement des médias du tiers secteur avec : Isabelle Lemesle (présidente du Fser), Un représentant du ministère de la Communication (Ddm), un représentant du Csa, Alain Hayot (Conseil régional), Nicole Alix, Michel Fiszbin et, Jacques Soncin, animé par Julie Demuer. Page 6 / 12 Note d’opportunité : rencontre des médias du tiers secteur Dimanche 7 mai 9h30 – Ateliers « Tiers secteur, opérateur des médias » a – Synergie entre service public et médias associatifs (Epra, Sophia, Rfi, etc.). b – Les associations de critique des médias et le tiers secteur. c – La Télévision citoyenne, en France et dans le monde. d – Le tiers secteur échappe-t-il à la critique des médias ? 12h30 – Repas. 14h – Ateliers « Les différentes facettes d’internet » a – Tiers secteur et internet (radio et télé sur le Web, journaux déclinés sur Internet…). b – Irruption de l’internet dans les débats publics (exemple du référendum TCE). c – L’internet peut-il contourner la mainmise des puissances d’argent sur les médias. d – Internet et critique des médias. 18h – Rapport des ateliers en séance plénière et débat. 19h30 – Repas. 21h – Diffusion du film « Signal d’alarme », qui retrace l’emballement médiatique à partir d’un faux fait divers non survenu dans le RER D, suivi d’un débat avec Aline Pailler (France Culture), Serge Halimi (Monde diplomatique), Henri Maler (Acrimed), Christian Digne (La Marseillaise), Guy Pineau (Fndvpq), animé par Jelloul Ben Hamida. Lundi 8 mai 2006 9h30 – Ateliers « Un univers impitoyable ». a – Après 25 ans de radios libres, quel bilan ? b – Pourquoi est-il si difficile de créer des télés libres ? c – La publicité est-elle innocente ? d – Sondage et démocratie. 12h30 – Repas 14h – Rapport des ateliers. 16h – Séance plénière : comment continuer les Etats généraux des médias ? Que retenir de ces travaux sur le tiers secteur ? 19h30 – Repas. 20h30 – Débat sur le rôle et la place des médias associatifs en Afrique : exemples du Maghreb, du Burkina Faso et de la Rdc avec Mina Zerrouk (Femmes en communication – Alger), Pascal Berqué (Institut Panos Paris), Diana Senghor (Institut Panos Afrique de l’Ouest - Dakar), André-Eugène Ilboudo (Union des radios communautaires de l’aire francophone, Urcaf – Ouagadougou), et Freddy Mulongo (Association des radios communautaires du Congo – Kinshasa). Débat animé par Jean Bénetière. Page 7 / 12 Note d’opportunité : rencontre des médias du tiers secteur Compte rendu des travaux Tous les membres des Etats-généraux qui souhaiteront rendre compte des travaux pourront utiliser tout ce qui aura été écrit et enregistré pendant les Rencontres par les organisateurs. Ils pourront soit produire leur propre travail (publication, émission audio ou filmée) soit relayer le travail des organisateurs. 1 – Le magazine Fréquences libres : un dossier sera écrit et publié dans le magazine « Fréquences libres ». 2 – Les sites http://www.frequenceslibres.org et http://marseille.naros.info/ : le dossier, publié dans Fréquences libres, sera revu pour être adapté à une mise en ligne sur ces deux sites. 3 – Une émission radio : une émission sera réalisée, incluant le débat du samedi soir. Elle sera montée sur cd et elle sera aussi téléchargeable sur le site. Elle sera diffusée sur les cents radios qui travaillent habituellement avec Corali et sur toutes les radios qui souhaiteront la reprendre. 4 – Un dvd : en partenariat avec « Images et paroles engagées », un film sera réalisé et monté sur dvd. Il sera remis à toutes les télévisions qui souhaiteront le diffuser et offert à tous les participants et partenaires de ces Rencontres. Dessin paru dans le quotidien algérien « Liberté ». Page 8 / 12 Note d’opportunité : rencontre des médias du tiers secteur Budget prévisionnel des Rencontres Charges Rubriques Nbre Prix unit. Pers. Repas Hôtel Transports Salles et sonor. Documents cart. Emission radio cd Film DVD Fréquences libres Secrét. organisation Communication Divers, imprévus 7 repas 4 nuits 1 aller retour 10,00 € 40,00 € 100,00 € 200 200 200 Somme 14 000,00 € 32 000,00 € 20 000,00 € 1 000,00 € 1 000,00 € 5 000,00 € 10 000,00 € 6 000,00 € 7 000,00 € 2 500,00 € 1 500,00 € 100 000,00 € Total Produits Rubriques Conseil Régional Conseil Général Jeunesse et Sports Participants Nbre Prix unit. 100,00 € Pers. 200 Somme 50 000,00 € 20 000,00 € 10 000,00 € 20 000,00 € 100 000,00 € Total Page 9 / 12 Note d’opportunité : rencontre des médias du tiers secteur ANNEXES Page 10 / 12 Note d’opportunité : rencontre des médias du tiers secteur Pour une information et des médias pluralistes Appel à des États généraux Nous en appelons à tous les citoyens attachés à une information indépendante et pluraliste, aux journalistes, créateurs et salariés des médias, aux acteurs des médias associatifs, aux intermittents et précaires de tous les métiers de l’information et de la culture, aux militants et responsables des mouvements syndicaux, associatifs et politiques, aux mouvements d’éducation populaire, à toutes celles et à toux ceux qui entendent résister à l’information et à la culture mercantiles Pour que se tiennent, localement et nationalement, des ÉTATS GENERAUX POUR UNE INFORMATION ET DES MÉDIAS PLURALISTES Des États Généraux, pourquoi ? 1. Pour remplir leur fonction démocratique, les médias devraient être soustraits à l'emprise directe des pouvoirs économiques et politiques. Or ce n’est manifestement le cas ni des médias privés, ni des médias publics. Les logiques financières qui prévalent dans les premiers ont désormais gagné les seconds, au point que le secteur public ne semble devoir son maintien qu'à la perpétuation de sa dépendance politique. La concentration des médias, livrés à des groupes liés à des empires industriels, à des fonds de pension et au secteur bancaire dont le principal objectif est de répondre aux attentes de leurs actionnaires, compromet gravement la qualité et la diversité de l’information, du divertissement et de la culture. Elle incite les groupes de presse qui ne dépendent pas directement des groupes les plus puissants à se battre contre eux avec les mêmes armes sur le même terrain. Elle entraîne une course à la rentabilisation qui se traduit par une précarisation vertigineuse des métiers de l’information et de la culture, par la subordination croissante des journalistes à leur hiérarchie, par l’assujettissement de plus en plus étroit des programmes et de tous les producteurs d’information et de culture aux impératifs imposés par les diffuseurs et par les publicitaires. Acteurs de la mondialisation libérale et de la dérive ultralibérale de l’Europe, la plupart de grands médias en sont, par éditorialistes et chroniqueurs interposés, les propagandistes. Au mépris de la diversité des opinions et des aspirations de leurs lecteurs, auditeurs et téléspectateurs. Mais quand le pluralisme est mutilé, c’est la démocratie qui dépérit. Le secteur public de l’audiovisuel ne fait pas exception, bien au contraire. Assujetti à la publicité, parce que son financement public est insuffisant, il se condamne, face aux chaînes et stations privées, à les concurrencer avec les armes commerciales de la course à l’audience instantanée. Placé sous la tutelle de la majorité politique du moment, il en subit directement les pressions et les reprises en main périodiques. Comment, dans ces conditions, pourrait-il remplir son rôle de service public ? 2. Les pouvoirs publics, loin de garantir l’égalité du droit d’accès aux médias, le pluralisme de l’information et l’indépendance des journalistes : - Favorisent les concentrations guidées par la recherche obsédante du profit maximal dans le délai le plus court, qui est la règle du marché ; - Livrent l’audiovisuel et de larges secteurs de la presse écrite aux appétits des groupes adossés à des conglomérats industriels bénéficiant des marchés publics ; - Maintiennent leur encadrement politique d’un audiovisuel public, privé des moyens financiers de son indépendance ; - Pérennisent un système d’aide à la presse qui favorise les médias financièrement les plus puissants et les plus mercantiles ; - Participent à la fragilisation des médias indépendants des grands groupes en s’attaquant aux services publics, comme celui de la Poste qui réserve ses tarifs préférentiels aux médias les plus lucratifs ; - Se refusent à doter les médias sans but lucratif et, plus particulièrement, les médias associatifs, du statut juridique et de l’aide financière sans lesquels leur existence est compromise. Des États Généraux, dans quel but ? Par ces Etat généraux, nous entendons dresser un état des lieux des problèmes à résoudre, proposer des solutions, les soumettre à toutes les forces politiques et aux parlementaires. Sans préjuger du résultat, nous entendons mettre en discussion les questions suivantes : - L’information est un bien commun. Comment garantir les droits d’informer et les droits à l’information contre toutes les tentatives politiques et économiques de les confisquer ? - Ces droits doivent être protégés par une législation et des moyens à la hauteur des enjeux : lesquels ? Comment préserver et refonder le service public de l’audiovisuel ? Page 11 / 12 Note d’opportunité : rencontre des médias du tiers secteur - Comment garantir l’essor des médias associatifs, sauvegarder le potentiel non-marchand d'Internet, doter les médias à but non lucratif du statut et des moyens dont ils sont besoin ? - Le droit à l’information est d’abord le droit à une information diversifiée dans tous les domaines : comment la garantir, et favoriser en particulier la qualité et la pluralité des informations économique, sociale et internationale ? - Le droit à l’information suppose de nouveaux droits pour les journalistes et, plus généralement, pour les producteurs d’information indépendants : lesquels et comment les garantir ? Des États généraux, comment ? 1. Nous appelons à des États généraux ouverts, décentralisés, pluralistes. - Ouverts - La question du droit à l’information est une question trop sérieuse pour être abandonnée aux seuls responsables des médias : elle concerne tous ceux qui, professionnels ou non, journalistes ou pas, concourent à la production de l’information. Les journalistes, les salariés des médias et leurs syndicats ont besoin du concours de tous. - Décentralisés - La question du droit à l’information ne doit pas être réservée à des porte-parole nationaux (et omettre les médias régionaux). C’est pourquoi le processus des Etat Généraux que nous souhaitons impulser doit combiner des échéances locales et des échéances nationales et privilégier les ateliers, les commissions, les séminaires de réflexion et de proposition, contre toute tentation de céder aux mirages de la personnalisation et du spectacle… médiatiques. - Pluralistes - La question du droit à une information pluraliste n’est le monopole de personne. Les exclusives viendront de ceux qui refusent de s’y associer. 2. Nous souhaitons donner naissance, non à une nouvelle structure, mais à un processus, marqué par de échéances fortes. Nous appelons donc à une Première session nationale des États Généraux pour des médias et une information pluralistes en 2006 Liste provisoire (Signatures reçues avant le 30 septembre 2005 à 10h.) Associations et syndicats nationaux - ACJ (Association des cyber-journalistes). - ACRIMED (Action Critique Médias) - Action Consommation - Réseau pour une information impartiale et pluraliste - Association Faire Le Jour - Association JAL (Justice Action Liberté) - ATTAC - Casseurs de Pub - Confédération paysanne - Corali (Association pour la Coopération des radios libres) - FERC-CGT (Fédération de l'Education, de la Recherche et de la Culture) - FNVDPQ (Fédération Nationale des Vidéos de Pays et de Quartier) - FSGT (Fédération Sportive et Gymnique du Travail) - FSU (Fédéation Syndicale Unitaire) - Les Pieds dans le Paf - OFM (Observatoire Français des Médias) - OMOS (Observatoire des Mouvements de la Société) - RACCFC (Rassemblement des auditeurs contre la casse de France Culture) - SCAM (société des auteurs multimédias) - SIPM-CNT (syndicat interprofessionnel de la presse et des médias) - SNJ (Syndicat National des Journalistes) - SNJ-CGT (Syndicat National des Journalistes-CGT) - Sud Culture - Sud Education - UFAL (Union des Familles Laïques) - Union Syndicale Solidaires - Voir&Agir Syndicats d’entreprise, associations et syndicat locaux (Communes, départements, régions) Collectif de la Région Rouennaise d'Observation des Médias - Collectif Kraken-Art - Les Inattendus (Lyon) - Les Pieds dans le Paf Loire Atlantique - Observatoire bisontin des médias - Observatoire nantais des médias - Observatoire grenoblois des médias (Ogremed) - SNJ-CGT France-télévisions - SNJ-CGT Radio France - SNJ-CGT AFP - Sud PTT44 de la Dirr - Sud Santé Sociaux de l'Isère - Spasmet-solidaires (Syndicat des Personnels Assurant un Service Météo) - Sud-Radio France Sud-AFP. Médias associatifs et coopératifs Aligre Fm - Co-Errances - CQFD - Cuverville (Toulon) –Fréquence Paris Plurielle (Paris) - La Lettre les alternatifs (Loire Atlantique)- La televisionpaysanne.org - L’Accroche (Montpellier) – Primitivi (Marseille) - Tv Bruits (Toulouse) - Zalea TV - Zapito (Rouen) Avec le soutien des associations et partis politique suivants : - Alter - Les Verts – Ligue communiste révolutionnaire (LCR) - Parti communiste français (PCF) - Mouvement Républicain et Citoyen (M.RC) – Le Parti socialiste (P.S.) – Page 12 / 12