– Outils de réflexion pauvres et même parfois contre-performants. La performance immédiate tend
à masquer les coûts, les conditions et limites de validité et les conséquences à moyen terme de
son efficacité.
DE LA RAISON LINEAIRE A LA RAISON RETICULAIRE
• Depuis toujours, l’évolution des modes de production et de diffusion des connaissances se fait au
travers des outils, équipements, méthodes d’exploration, recueil et de validation.
• Réseau : support typique des formes auto-organisatrices complexes : interactives, dynamiques,
réflexives, fluctuantes, incertaines. Avec les TIC, les acteurs de l’action, leurs situation et leurs aléas
entrent comme éléments dans les processus mêmes de conceptualisation et de théorisation.
• --> Cyber-pensée : une rationalité de type réticulaire à logique floue, non exclusive, non
hiérarchique, non linéaire.
• --> Fonctionnement par associations, agrégats et nœuds de relations, par « modèles » composites
plus ou moins vérifiables et réfutables, par conceptions de type collaboratif et inter-disciplinaire
déterminées par leurs thèmes et leurs objets.
Enseignement des contenus vs pédagogie des processus
• Remise en cause des modèles classiques d’enseignement par transmission fondés sur la culture
du livre, le discours expert du maître, l’autorité des textes consacrés par l’expérience passée (cf :
« crise de l’école » dans tous les pays).
• Recours à une pédagogie de formation des processus cognitifs: souhaitable mais complexe et
difficile à mettre en oeuvre.
• Pourquoi? En éducation :
– Efficacité des TIC comme outils d’apprentissage : toujours pas démontrée à grande échelle :
gouffre entre réussites locales et globales.
– Coûts exorbitants des équipements, des documents et des formations des personnels :
toujours pas résolus.
– Conceptualisation des théories et méthodes d’instrumentation de la connaissance et de
l’apprentissage par TIC : toujours pas au point.
• -> Risques de passer de l’excès de structure du discours magistral à l’excès d’activisme des
outils.
Un paradoxe de l’Enseignement Supérieur
• L’utilisation efficace et autonome des TIC nécessite des compétences socio-cognitives de haut
niveau autrefois exigées des seuls cadres supérieurs : autonomie, initiative, capacité à gérer
complexité et incertitude, à collaborer, apprendre et s’adapter « tout au long de la vie ».
• Le développement massif de ces compétences devient un enjeu politique et industriel majeur et la
maîtrise des TIC un facteur d’exclusion économique et social, entre pays et dans chaque pays.
• A l’université, la capacité des étudiants à accéder au travail autonome et à la forme académique de
la connaissance sont deux facteurs décisifs, à l’origine de nombreux échecs.
• Pourtant ces compétences sont considérées comme des prérequis hors-discipline qui relèvent de
la pédagogie et de la didactique et ne sont pas à assumer par l’enseignement proprement dit.
Un paradoxe des TIC
• Les TIC actuelles ont tous les potentiels techniques nécessaires pour instrumenter le
développement des processus cognitifs qui conditionnent en amont les capacités de travail autonome
et de formalisation conceptuelle.