Le ministre délégué aux collectivités territoriales a présenté
un projet de loi ratifiant l’ordonnance du 28 juillet 2005 portant diverses
dispositions relatives aux opérations funéraires.
Cette ordonnance, prise sur le fondement de la loi du
9 décembre 2004 de simplification du droit, a aménagé la législation
relative à l’organisation du service extérieur des pompes funèbres
afin de tenir compte du développement de la crémation en France
qui concerne aujourd’hui 23 % des décès. Elle a offert aux familles
plus de lieux de sépulture pour accueillir les urnes ou disperser les
cendres de leurs défunts.
Les sites cinéraires pourront être créés et gérés par les
communes ou les établissements publics de coopération
intercommunale, directement ou par voie de gestion déléguée. Les
sites cinéraires situés dans le cimetière restent gérés directement
par la commune. L’ordonnance a interdit la création de sites
cinéraires privés, qui ne présentent pas de garantie de pérennité
pour les familles. Elle a toutefois laissé aux communes une certaine
souplesse permettant aux professionnels de mettre leur savoir-faire
en matière de sites cinéraires à la disposition des collectivités
territoriales.
L’ordonnance a clarifié les modalités applicables à la
procédure d’enquête publique menée dans le cadre d’autorisations
de projets de création ou d’extension de crématorium. Des
dispositions réglementaires viendront adapter le dispositif applicable
aux créations ou extensions d’une chambre funéraire ou d’un
cimetière.
Enfin, l’ordonnance a simplifié et sécurisé le dispositif
applicable en matière de translation de cimetière en confiant au
conseil municipal, déjà compétent en matière de création et
d’agrandissement d’un cimetière, la procédure de translation, hormis
lorsque le cimetière doit être implanté à l’intérieur du périmètre
d’agglomération d’une commune urbaine et à moins de 35 m des
habitations où cette compétence reste confiée au préfet.