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Pentecôte 2010 Famille Missionnaire de Notre-Dame
La dictature du relativisme éthique
Nous le savons, Benoît XVI met pleinement en œuvre sa puissance intellectuelle pour nous
aider à affronter l’une des plaies de la postmodernité, la dictature du relativisme éthique,
selon l’expression qu’il a employée à de multiples reprises depuis son élection comme
successeur de Pierre. Les discours traitant de cette thématique sont innombrables. Ainsi
lorsqu’il s’est adressé en octobre 2006 à l’Eglise d’Italie dans un discours qui avait marqué
ses auditeurs : « [De] cette culture qui prédomine en Occident et qui voudrait se présenter
comme autosuffisante (…), il en dérive une nouvelle vague d’idéologie rationaliste et de
laïcisme pour laquelle ne serait rationnellement valable que ce qui peut être exrimenté et
calculable, alors que sur le plan de la pratique, la liberté individuelle est érigée comme valeur
fondamentale à laquelle toutes les autres devraient se soumettre. (…) L’éthique est ramenée
entre les limites du relativisme et de l’utilitarisme en excluant tout principe moral qui soit
valable et contraignant en lui-même. Il n’est pas difficile de voir que ce type de culture
représente une rupture radicale et profonde avec le christianisme
1
» avait-il dit.
Ce constat, il l’avait formulé en tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi
dans l’un des documents les plus importants de ces dernières années pour soutenir et guider la
conscience des laïcs catholiques engagés dans la vie publique : « La société civile se trouve
aujourd’hui dans un processus culturel complexe qui signale la fin d’une époque et
l’incertitude pour les temps nouveaux qui pointent à l’horizon (…) On constate aujourd’hui
un certain relativisme culturel qui se révèle dans sa nature comme un système et une défense
d’un pluralisme éthique favorable à la décadence et à la dissolution de la raison et des
principes de la loi morale naturelle
2
». Système dominant et monopolistique, le relativisme
éthique postule que toutes les conceptions du bien, tous les choix moraux concernant la vie de
l’homme, se valent et sont soumis à des orientations variables et transitoires. L’éthique est
absolument autonome, émancipée de toute catégorie morale fondamentale et de tout invariant
anthropologique. C’est donc une crise du fondement, une crise de l’universalité aussi,
puisqu’aucune valeur commune ne peut rassembler les hommes ultimement. La vérité « se
heurte à une conscience contraire de la société qui possède pour ainsi dire une sorte d’anti-
moralité qui s’appuie sur une conception de la liberté considérée comme la faculté de choisir
de façon autonome sans orientations prédéfinies, et donc comme une approbation de tout type
de possibilités, se présentant ainsi de façon autonome comme éthiquement correcte », avait
analysé sans concession le Saint-Père lors d’une rencontre avec les évêques suisses
3
.
Seule la science a gardé une certaine autorité, seule la science peut être l’objet d’une
attestation et d’une approbation dans l’espace public alors que, comme le note le philosophe
Pierre Manent, nous n’avons plus de « science de ce qui est bon pour nous, bon pour
l’homme. Ce qui est bon pour nous, individuellement et collectivement, nous l’inventons par
nous-mêmes et pour nous-mêmes, à chaque instant et en toute liberté. Ce qui est bon pour
nous n’appartient pas au domaine de la science mais à celui des valeurs, et ces valeurs nous
les choisissons, (…) nous les créons, librement ». La dissociation entre la connaissance
1
Benoît XVI, Discours au Congrès ecclésial italien de Vérone, 19 octobre 2006.
2
Congrégation pour la doctrine de la foi, Joseph Ratzinger, Note doctrinale concernant certaines questions sur
l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique, 24 novembre 2002, n. 2.
3
Benoît XVI, Discours en conclusion lors de la rencontre avec les Evêques de Suisse, 9 novembre 2006.
2
scientifique dans laquelle l’éthique n’a pas de place et le monde des valeurs règne le
relativisme est aujourd’hui consommée.
A ce positivisme moral correspond un positivisme juridique qui détache la loi de tout
fondement éthique et rationnel ou dans le meilleur des cas réduit la raison à un rôle purement
instrumental ou procédural pour déterminer les normes éthiques, juridiques et législatives.
L’unité entre le droit et la morale elle aussi a volé en éclat. Le plus éminent tenant de ce
positivisme juridique est bien sûr Hans Kelsen (1881-1973), auteur de la célèbre Théorie pure
du droit. Le cardinal Ratzinger le cite dans l’une de ses conférences en partant de la question
de Pilate : « qu’est-ce que la vérité ? » (Jn, 18, 38). « La question de Pilate est pour Kelsen
l’expression du nécessaire scepticisme du politicien. La question contient en quelque sorte : la
vérité est inatteignable. Pilate le comprend ainsi : on s’en rend compte à ce qu’il n’attend
même pas de réponse mais se tourne immédiatement vers la foule. D’après Kelsen, il a donc
soumis la décision de ce cas difficile au vote du peuple. Kelsen pense que Pilate a agi ici en
parfait démocrate. Comme il ne sait pas ce qui est juste, il laisse la majorité décider. Pilate
devient (…) la figure emblématique de la démocratie relativiste et sceptique, qui ne s’appuie
pas sur des valeurs ni sur la vérité, mais sur des procédures
4
».
Que devient la conscience ?
La conscience, également, est libre de déterminer les normes de son agir moral et refuse toute
vérité qui viendrait la remettre en cause ou surplomberait ses choix. Elle est « le manteau
protecteur de la subjectivité sous lequel l’homme peut s’abriter et se cacher
5
», elle est le
rempart d’une liberté qui se veut absolue face aux exigences de la vérité et qui ne saurait se
soumettre aux limitations susceptibles d’être imposées par cette vérité. L’anthropologie
libérale arrache la personne à l’empire du logos en l’instituant monade souveraine capable de
décider par soi-même les cadres moraux de son séjour terrestre. Le relativisme engendre ainsi
un subjectivisme radical qui n’aurait de compte à rendre à quelque autorité que ce soit. La
conscience subjective ne peut donc produire qu’une vérité subjective valable pour l’individu
et le groupe auquel il appartient, incapable de faire le partage du bien et du mal. Le
relativisme enchaîne l’homme à ses propres options. Il n’y a plus de place pour l’obligation de
rechercher la vérité qui est l’un des grands préceptes de la loi morale naturelle. Vous savez
que le document de la commission théologique internationale A la recherche d’une éthique
universelle fait de ce désir de chercher la vérité l’un des grands dynamismes naturels de la
personne humaine
6
. Oui, mais voilà, cette inclination spécifique de l’être humain comme être
rationnel et spirituel s’éteint. Le besoin de nouer avec ses semblables des relations de
coopération intense pour rechercher la vérité est étouffé. L’indétermination éthique à laquelle
est réduit le sujet contemporain peut alors conduire la société aux pires démesures. Nous
abandonnons tout travail de la conscience.
Benoît XVI va jusqu’à évoquer une apathie et un goût de l’intelligence : « Dans la phase
actuelle de la cularisation appelée post-moderne (…), non seulement le refus de la tradition
chrétienne grandit, mais l’on se méfie également de la capacité de la raison à percevoir la
4
Joseph Ratzinger, Die Bedeutung religiöser und sittlicher Werte in der pluralistischen Gesellschaft, Communio
allemand, 21/VI, 1992,500 in Joseph Ratzinger, Discerner et agir, Parole et Silence, 2009, p. 168.
5
Joseph Ratzinger, Der Aufrag des Bischofs und des Theologen angesichts der Probleme der Moral in unserer
Zeit, Communio allemand, 13/VI, 1984, 524 in Joseph Ratzinger, Discerner et agir, Parole et Silence, 2009, p.
190.
6
Commission théologique internationale, A la recherche d’une éthique universelle. Nouveau regard sur la loi
naturelle. Cerf, 2009, pp. 70-74.
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vérité, on s’éloigne du goût de la réflexion
7
». Le relativisme atteint le cœur et l’intelligence,
sa plus grande victoire est que la conscience réfute jusqu’à l’existence d’une vérité morale
fondant la distinction du bien et du mal, du juste et de l’injuste. « La conscience, qui est un
acte de la raison visant à la vérité des choses, cesse d’être une lumière et devient une simple
toile de fond sur laquelle la société des médias projette les images et les impulsions les plus
contradictoires », ajoute le Pape. La conscience est prisonnière de la caverne magistralement
mise en scène par Platon au livre VII de La République, jouet des illusions et des ombres des
opinions (doxa) les plus diverses. D’ le rôle primordial accordé au lobbying, aux sondages,
à l’orchestration d’affaires jouant sur les passions et les sentiments,… afin de travailler et
manipuler de manière incessante l’opinion publique
Toutes les options se valent, vous êtes libres de penser comme vous le souhaitez, aucune
autorité n’exercera sur vous une coercition, nous dit l’idéologie relativiste qui se présente sous
las atours de la tolérance. Mais parce qu’il faut tout de même une base minimale pour
organiser la vie commune, une sorte de voie minimale entre les diverses opinions va devoir
être dégagée pour finalement s’imposer à tous. Comment la déterminer ? Il ne reste plus que
le consensus de la majorité. Dans cette magnifique homélie improvisée le 15 avril dernier en
la chapelle Pauline, Benoît XVI a montré que ce consensus de la majorité est l’instance
suprême à laquelle l’homme moderne obéit alors même que ce consensus peut être, dit-il, « un
consensus dans le mal
8
». Une espèce de pensée unique, « éthiquement correcte » qui gente
les consciences en résulte. D’où le terme de dictature du relativisme choisi par Benoît XVI :
« Aujourd’hui (…) il existe des formes subtiles de dictature : un conformisme qui rend
obligatoire de penser comme tout le monde, d’agir comme tout le monde ; les agressions
subtiles contre l’Eglise, ou parfois moins subtiles, montrent que ce conformisme peut
vraiment être une véritable dictature » (Ibid.). Tout se passe comme si la propension de notre
culture à marteler que tout se vaut marginalisait quiconque penserait autrement et intimidait
ceux qui estiment que tous les choix, tous les actes, justement, ne se valent pas. Alexis de
Tocqueville n’a-t-il pas annoncé dans une page fameuse la disqualification de ceux qui
s’élèveraient contre ce conformisme de la majorité : « La majorité trace un cercle formidable
autour de la pensée. Au-dedans de ces limites, l’écrivain est libre ; mais malheur à lui s’il ose
en sortir. Ce n’est pas qu’il ait à craindre un autodafé, mais il est en butte à des dégoûts de
tous genres et à des persécutions de tous les jours. La carrière politique lui est fermée : il a
offensé la seule puissance qui ait la faculté de l’ouvrir. On lui refuse tout, jusqu’à la gloire.
Avant de publier ses opinions, il croyait avoir des partisans ; il lui semble qu’il n’en a plus,
maintenant qu’il s’est couvert à tous ; car ceux qui le blâment s’expriment hautement, et
ceux qui pensent comme lui, sans avoir son courage, se taisent et s’éloignent. Il cède, il plie
enfin sous l’effort de chaque jour, et rentre dans le silence, comme s’il éprouvait des remords
d’avoir dit vrai. Des chaînes et des bourreaux, ce sont les instruments grossiers
qu’employait jadis la tyrannie ; mais de nos jours la civilisation a perfectionné jusqu’au
despotisme lui-même (…). Le despotisme, pour arriver à l’âme, frappait grossièrement le
corps ; et l’âme, échappant à ces coups, s’élevait glorieuse au-dessus de lui ; mais dans les
républiques mocratiques, ce n’est point ainsi que procède la tyrannie ; elle laisse le corps et
va droit à l’âme. Le maître ne dit plus : vous penserez comme moi ou vous mourrez ; il dit :
vous êtes libres de ne point penser ainsi que moi ; votre vie, vos biens, tout vous reste ; mais
de ce jour vous êtes un étranger parmi nous ».
7
Benoît XVI, Discours à l’Assemblée générale de l’Académie pontificale pour la Vie, 24 février 2007.
8
Benoît XVI, Résister à la dictature du relativisme, Homélie lors de la messe avec les membres de la
Commission pontificale biblique, 15 avril 2010.
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Bien sûr, nous troquons la vérité contre le consensus du plus grand nombre en toute
confiance. Car ce régime établit le pouvoir politique dans une posture de neutralité et de
tolérance éthique qui rassure nos désirs de liberté : mais ce n’est qu’une illusion trompeuse.
Le principe de tolérance du relativisme est dogmatique : si vous osez proférer sur la place
publique une réflexion intellectuelle et morale qui irait contre la doxa dominante, vous
pécheriez par manque de tolérance. Rappelez-vous la déclaration symptomatique du
professeur Didier Sicard, alors président du Comité consultatif national d’éthique, lors d’un
entretien accordé à un grand journal français en pleine controverse du Téléthon :
« L’intervention de l’Eglise catholique me paraît, dans ce domaine, à la fois malencontreuse
et extraordinairement malvenue. Elle a le droit de porter un jugement. Pour autant, elle n’a
pas vocation à l’imposer dans l’espace public, ce qu’elle fait aujourd’hui. Elle a pleinement le
droit, tout à fait respectable, de considérer l’embryon humain comme sacré. Mais elle n’a pas
le droit d’en faire une manifestation publique
9
».
L’idéologie relativiste, pour être efficace, fonctionne donc comme une énorme machine à trier
les jugements autorisés et les jugements non autorisés derrière une apparence de tolérance.
Dans une remarquable conférence donnée à l’occasion de la 13e assemblée générale de
l’Académie pontificale pour la Vie, Mgr Laffitte ne disait pas autre chose à propos de ce qu’il
appelle la tolérance idéologique. Celle-ci revendique le droit de juger les parties en présence
en se situant du côté des positions les plus conformistes et les moins dérangeantes pour
l’équilibre consensuel qu’elle veut à tout prix maintenir. Aussi, pour Mgr Laffitte, cet
instrument idéologique de nos démocraties ne tolère pas l’idée qu’il y ait une vérité à
chercher, elle ne tolère pas qu’une telle rité puisse avoir un caractère universel, elle
transforme un débat qui devrait se situer sur le fond en un échange d’idées relatives, car elle
ne supporte pas les implications éthiques des idées de fond
10
.
Que faire ?
La sagesse pratique de l’Eglise nous donne à nouveau des pistes de réflexion essentielles. Au
n.95 de l’Encyclique Evangelium vitae, Jean-Paul II avait ouvert la voie en demandant aux
chrétiens de « construire tous ensemble une nouvelle culture de vie : nouvelle, parce qu’elle
sera en mesure d’aborder et de résoudre les problèmes inédits posés aujourd’hui au sujet de
la vie de l’homme ; nouvelle, parce qu’elle sera adoptée avec une conviction forte et active par
tous les chrétiens ; nouvelle, parce qu’elle sera capable de susciter un débat culturel sérieux et
courageux avec tous ».
1. L’urgence de la formation
Si l’on ne sait pas de quoi l’on parle, si l’on ne saisit pas les problématiques bioéthiques
actuelles, il n’est pas possible d’éveiller les consciences de ceux que nous côtoyons. Il est à la
portée de tous et de chacun d’exercer ce devoir de veille éthique et de formation personnelle
qui nous permettra de rendre compte des raisons qui fondent et soutiennent notre annonce du
respect de la vie. Ainsi serons-nous en mesure d’aborder et de résoudre les problèmes inédits
posés aujourd’hui au sujet de la vie de l’homme.
9
Didier Sicard, L’intervention de l’Eglise dans le Téléthon est malvenue, Le Monde, 30 novembre 2006.
10
Elio Sgreccia et Jean Laffitte (sous la dir.), La conscience chrétienne au service du droit à la vie, Actes de la
13e assemblée générale de l’APV, Edifa-Mame, 2008, pp. 112-113.
5
Benoît XVI nous y invite avec force, notamment dans un discours essentiel qu’il a donné
devant l’Académie pontificale pour la Vie : « Sans une formation continue et adaptée, il
devient très difficile d’être capable de porter un jugement dans les questions posées par la
biomédecine en matière de sexualité, de vie naissante, de procréation, comme dans la manière
de traiter et de soigner les patients
11
».
A ce propos, soyons des apôtres de l’unité entre tous les acteurs pro-vie de nos pays respectifs
et faisons en sorte de créer un dialogue entre notre Evêque et toutes les forces pour la vie et la
famille qui se trouvent dans chacun de nos diocèses. Pour rester attentifs à ce que nous
demande l’Eglise, lisons et étudions le Magistère sans se lasser. C’est encore ce que nous
demande Benoît XVI dans ce magnifique passage : « Le Concile exhorte les laïcs croyants à
accueillir « ce que les Pasteurs, représentants du Christ, auront décidé en tant que docteurs et
chefs de l’Eglise » et d’autre part, précise que « les Pasteurs doivent reconnaître et
promouvoir la dignité et la responsabilité des laïcs dans l’Eglise, utiliser volontiers leurs avis
prudents » et conclut que « de ces rapports familiers entre laïcs et Pasteurs, on doit attendre
pour l’Eglise de nombreux et heureux résultats » (Lumen gentium, 37). Lorsque la valeur de la
vie humaine est en jeu, cette harmonie entre fonction magistérielle et engagement des laïcs
devient extrêmement importante (…) De l’accomplissement de cette tâche dépend l’avenir de
l’humanité
12
».
Cette formation vous concerne particulièrement, vous les jeunes, pour lesquels Benoît XVI a
une prédilection. Vous devez armer votre conscience. Le Saint-Père l’a encore rappelé dans
discours pour le 40e anniversaire de la publication d’Humanæ vitæ : « L’urgence de la
formation, à laquelle je fais souvent référence, voit dans le thème de la vie l’un de ses thèmes
privilégiés. Je souhaite vraiment que l’on réserve notamment aux jeunes une attention
particulière, (…) sans se laisser distraire par des messages éphémères qui empêchent
d’atteindre l’essence de la vérité qui est en jeu ».
2. L’urgence de l’objection de conscience : faire prévaloir la conscience sur le
consensus général
Citons ce passage essentiel de l’encyclique Evangelium vitae de Jean-Paul II : « Les chrétiens,
de même que tous les hommes de bonne volonté, sont appelés, en vertu d’un grave devoir de
conscience, à ne pas apporter leur collaboration formelle aux pratiques qui (…) sont en
opposition avec la Loi de Dieu. En effet, d’un point de vue moral, il n’est jamais licite de
coopérer formellement au mal
13
».
Que faire alors ? Benoît XVI a été très clair : « pour nous, voici ce qui compte : il faut obéir à
Dieu plutôt qu’aux hommes (…) jusqu’au martyre si nécessaire. D’ailleurs, le fait d’avoir
placé la Note doctrinale sur l’engagement des catholiques dans la cité sous le patronage de
saint Thomas More nous donne une idée de ce que l’Eglise attend de nous. Parce que les
problématiques contemporaines « sont sans commune mesure avec les thématiques des siècles
passés », rappelle la Note au n. 2, « les catholiques ont le devoir d’intervenir dans ce
déferlement, pour rappeler au sens le plus profond de la vie et à la responsabilité qui incombe
à tous en la matière ». Le texte poursuit : « Le chrétien est appelé à s’opposer à une
11
Benoît XVI, Discours à l’Assemblée générale de l’Académie pontificale pour la Vie, 24 février 2007.
12
Benoît XVI, Discours à l’Assemblée générale de l’Académie pontificale pour la Vie, 24 février 2007.
13
Jean-Paul II, Evangile de la Vie, n. 74.
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