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Fiche 1
Un véhicule original : le pollen
Le pollen est fait de minuscules grains, engendrés dans une fleur par
l'extrémité des étamines. Les grains de pollen les plus petits sont ceux du
myosotis, qui ont un diamètre de 7 microns, et les plus gros, ceux de la courge,
qui ont un diamètre de 150 microns. Les plus petits ont la réputation de
provoquer des allergies.
Le grain de pollen est protégé par une enveloppe souvent ornementée de
dépressions, d’épines, de crochets, de verrues … une telle ornementation étant
propre à chaque espèce. Cette enveloppe résiste à la plupart des dégradations
chimiques et à l’usure du temps. C’est ainsi que les grains de pollen retrouvés
dans une sépulture néanderthalienne en Irak attestent que le défunt était
recouvert de fleurs telles que celles de la rose trémière.
Le grain de pollen produit des spermatozoïdes. Transporté par le vent ou
les insectes, il atterrit sur le pistil d'une fleur femelle de la même espèce, c’est
l’instant de la fécondation.
C’est à l’intérieur d’un grain de pollen que nous prendrons place pour
pénétrer au sein d’un corps humain, le vôtre ou le mien, vous choisirez. Mais ce
véhicule sera inévitablement perçu comme un corps étranger. Le corps humain
qui le recevra aura donc recours à un immunodépresseur qui freinera ses
penchants xénophobes. Ainsi pourrons-nous voyager en toute quiétude, sans
crainte de voir des anticorps se précipiter vers nous.
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Fiche 2
La muqueuse nasale
Une muqueuse tapisse une cavité corporelle qui débouche à l’extérieur. Les
muqueuses tapissent le tube digestif, les voies respiratoires, les canaux urinaires et les
canaux génitaux.
Le tissu superficiel d’une muqueuse est un épithélium, c’est-à-dire un tissu fait de
cellules étroitement juxtaposées, disposées en une ou plusieurs assises superposées.
Cet épithélium sécrète évidemment du mucus. L’épithélium repose sur un lit de tissu
conjonctif, c’est-à-dire un tissu fait de cellules séparées par une substance
fondamentale liquide et des fibres entrecroisées.
Les cellules de l’épithélium nasal sont hautes, grêles et tordues sur elles-mêmes.
Elles ne forment en fait qu’une seule assise, mais s’épousent si étroitement qu’elles
paraissent superposées. Leur pôle apical, c’est-à-dire celui qui est tourné vers la cavité
qu’elles limitent, porte un gazon de cils vibratiles ou libère du mucus.
Les cils sont des digitations de la surface cellulaire, leur longueur est de 5
microns, leur diamètre de 0,2 micron. Ils contiennent 9 triplets de tubules
longitudinaux, plantés sur un cylindre, le cinétosome. Tous les cinétosomes d’un pôle
apical sont interconnectés par des fibrilles, les battements des cils sont ainsi
coordonnés.
Les cellules muqueuses ont la région apicale gonflée par le produit de sécrétion
qu’elles synthétisent. Le mucus est un mélange de
Glycoprotéines. Celles-ci sont de
grandes et lourdes molécules associant, comme leur nom le dit, des protéines et des
glucides. Elles apparaissent en microscopie à balayage comme des plumes dont les
barbes s’engrènent ou se dénouent avec aisance.
La muqueuse nasale, qui a une surface de l’ordre de 100 centimètres carrés,
sécrète de un à 2 litres de mucus par jour. Grâce aux cils vibratiles, le mucus entraîne
avec lui les poussières et les Microbes, lesquels sont détruits dans l'estomac.
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Fiche 3
L’olfaction
L’origine de la fonction olfactive se perd dans les premiers pas de l’évolution
animale. Cette fonction sensorielle est peut-être celle qui fixe de la façon la plus
impérative le comportement des Vertébrés et, surtout, celui des Mammifères, qui sont
en quelque sorte de grands « olfactifs », alors que les Oiseaux et l’Homme sont, eux,
de grands « visuels ».
Peu spectaculaires, les récepteurs olfactifs sont logés dans l’épithélium du
plafond des fosses nasales. En fait, ce sont des neurones de premier ordre, dont le
pôle apical porte de 6 à 8 cils courts. Ces cils sont, semble-t-il, sensibles à une
cinquantaine de molécules odoriférantes véhiculées par l’air.
La stimulation des cils engendre des influx nerveux. Les influx nerveux remontent
les axones, ceux-ci entrent dans la boîte crânienne et font une synapse avec des
neurones de deuxième ordre qui occupent le bulbe olfactif. Les axones issus du bulbe
olfactif forment le nerf olfactif, ils projettent l’information sur l’aire olfactive du cortex
cérébral, qui l’analyse consciemment, et sur l’hypothalamus, qui éveille les réactions
viscérales appropriées.
Ne mettant en jeu que deux neurones, les voies de la sensibilité olfactive
diffèrent profondément des voies qui véhiculent des informations en provenance du
monde extérieur et qui, toutes, sont des chaînes de trois neurones.
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Fiche 4
Le goût
serait la saveur de la vie si nous étions privés des récepteurs, des voies et
des centres de la sensibilité gustative ? Et je connais bien des gourmets, et même des
gourmands, qui ne surviraient pas s’ils en étaient privés, après bien sûr en avoir goûté
les agréments !
Les récepteurs gustatifs siègent dans les bourgeons gustatifs, qui sont au
nombre de 2000 environ. Débouchant par un petit pore dans la cavité buccale, le
bourgeon gustatif pourrait être comparé à une minuscule orange, dont certains
quartiers sont des cellules gustatives. Les cellules gustatives ont le pôle apical planté
de cils, ce sont eux qui sont stimulés par les substances sapides et donnent naissance
à un influx nerveux.
L’influx nerveux remonte un neurone de premier ordre, qui emprunte deux nerfs
crâniens, les nerfs vague et glossopharyngien, il pénètre dans la partie basse du
cerveau, il y fait un premier relai synaptique, le neurone de deuxième ordre gagne le
thalamus, il fait un second relai synaptique, le neurone de troisième ordre projette
l’information sur l’aire gustative du cortex cérébral, qui l’ouvre à la conscience.
Cette voie ne diffère pas en somme de celle de la sensibilité cutanée, sinon
qu’elle s’applique à des récepteurs spécialisés de la cavité buccale.
En dépit du large éventail des saveurs que nous croyons percevoir, il n’y a que
quatre saveurs fondamentales : l’acide, le salé, l’amer et le sucré. Tous les autres
goûts que nous reconnaissons, tels que celui du chocolat ou du poivre, sont des
combinaisons des saveurs fondamentales, accompagnées d’odeurs particulières.
Enfin, certaines régions de la langue sont plus sensibles à certaines saveurs : la
partie postérieure de la langue est plus sensible à l’amer, ses flancs le sont à l’acide,
sa pointe est sensible aux quatre saveurs, et surtout au salé et au sucré.
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