
était à la recherche de  compétences que  seuls  les laboratoires publics étaient 
capables de fournir.  
Il y 8 ans, on lui a confié un poste de professeur et depuis peu, il est responsable 
d'un département de l'INRA. 
La  finalité  de  cet  institut  est  la  finalité  de  ses recherches.  Contrairement  au 
CNRS,  où  l’activité  scientifique  n’est  valorisée  que  par  des  publications  (ou 
presque), l’INRA a un objectif matériel. Les chercheurs bénéficient de ce fait 
d’une faible marge de manœuvre.  
Les réelles différences : 
Le  projet :  en 
combien  de 
temps ? 
- Temps long 
- Pas  de  jugement 
terminal bien fixé 
- Croisement possible 
- Evolution lente 
- A  long  terme,  les 
chercheurs  finissent 
par  devenir  des 
directeurs de projet 
La recherche n’est qu’une étape : une 
fois les compétences scientifiques et 
techniques  exploitées,  le  chercheur 
doit pouvoir s’intégrer dans une autre 
équipe (marketing, …) 
Difficile de se spécialiser 
 
Cependant, il existe une continuité entre public et privé : 
  Le fait que les chercheurs dirigent des projets traduit le prolongement entre ces 
secteurs. En effet, l’objectif de l’entreprise est d’innover. Pour ce faire, il lui faut 
capitaliser sur la recherche dite fondamentale. Celle-ci forme les chercheurs - 
futurs employés. Ces derniers ont les compétences requises, sont la source des 
innovations et forment un réseau exploité par l’entreprise. 
Le  privé  valorise,  dans  son  domaine,  ce  qui  sort  de  l’académique.  Il  y  a  une 
interaction permanente 
 
III- Témoignage de Séverin PISTRE (UM2) 
Son parcours : 
Après  une  thèse  soutenue  en  1992,  Séverin  est  embauché  pendant  en  tant 
qu’ingénieur chez Elf. Il revient au secteur public par le biais de postes d’ATER. 
Dès 1995, il est recruté à l’UM2 comme maître de conférence en hydrogéologie. 
Depuis 1999, il projette de créer une entreprise. C’est en 2003, avec un jeune 
thésard, que son projet voit le jour. 
La recherche publique fait appel au privé : 
Il y a une  dizaine d’années, le  ministère de  la  recherche  allouait environ  8000 
francs par chercheur pour leur activité. Séverin nous avoue que cette somme ne 
couvrait que les frais de déplacement pour les congrès et autres. Il était difficile 
de développer par ces mêmes crédits l’acquisition des données. Face à ce manque