Le Traitement Médical de la Tuberculose Dr E. Botelho-Nevers CHU de Saint-Etienne DU de thérapeutiques anti-infectieuses Grenoble, janvier 2017 The year 2015 is a watershed moment in the battle against tuberculosis (TB). It marks the deadline for global TB targets set in the context of the Millennium Development Goals (MDGs), and is a year of transitions: from the MDGs to a new era of Sustainable Development Goals (SDGs), and from the Stop TB Strategy to the End TB Strategy. Epidémiologie 2 milliards d’infectés 2015: 10,4 millions de nouveaux cas (6,1 millions de cas rapportés) (Inde, Chine, Nigeria, Pakistan, Afrique du Sud=60%) Dont 80% de formes pulmonaires et 57% de formes pulmonaires contagieuses Coinfection VIH dans 11% des cas (3/4 Afrique) 1,8 millions de morts par an (0.4 million HIV+): 10ème cause de mortalité Estimation à 480 000 cas/an (4,6 %) des nouveaux cas de tuberculose sont multi-résistants (R à INH et Rifampicine) et + 100 000 cas R à la rifampicine – 45% des cas sont en Inde, Chine et Fédération de Russie – 125 000 réellement déclarés – 53% des cas traités précédemment TTT efficace dans 83% des TB (2014 cohort), 52% pour les MDR/RR-TB (2013 cohort) et 28% pour les XDR-TB (2013 cohort). Rapport OMS 2016 (data 202 pays) http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/250441/1/9789241565394-eng.pdf ?ua=1 France: pays de faible incidence En 1973: 60 cas/100 000 Mais….. Mais…… Surtout les personnes vivant avec le VIH et migrants Rôle de la précarité et de l’insalubrité 2013: 83 souches MDR dont 22 souches XDR Le problème émergent: la résistance MDR: résistance à INH et Rifampicine XDR (Extensively Drug Resistance): résistance à INH et Rifampicine et FQ et au moins 1 aminoside de réserve (capréomycine, kanamycine, amikacine) Epidémiologie MDR et XDR Antituberculeux 1954 p=0.02 p=0.19 p=0.36 1944 Streptomycine S. Waksman Prix Nobel en 1952: il avait prédit l’éradication de la tuberculose. La résistance apparait dés 1958! Posologie de 15 mg/kg/j (sans dépasser 1 g/j) en une injection (intramusculaire ou perfusion intraveineuse de 60 minutes). La dose cumulée ne devrait pas dépasser 120 g. Elle possède une forte activité bactéricide sur les bacilles extracellulaires. Elle fait partie des antituberculeux majeurs répertoriés par l’O.M.S. N’est plus utilisée en première intention dans la plupart des pays aujourd’hui du fait de son administration parentérale exclusive et de sa toxicité rénale et auditive dose-dépendante. La streptomycine est utilisée en deuxième intention en cas de tuberculose résistante à la rifampicine ou en cas d’atteinte de la fonction hépatique, gênant l’utilisation des autres antituberculeux de première ligne potentiellement hépatotoxiques. Son élimination est exclusivement rénale. La surveillance est rénale et auditive De 18 à 9 mois de TTT Puis 6 mois avec la réintroduction de PZA à petites doses Antituberculeux de 1ère ligne Isoniazide (H) Rifampicine(R) Si souche résistante: MDR-TB Rifabutine Rifapentine Ethambutol(E) Pyrazinamide(Z) HRZE 2 mois + HR 4 mois si TB sensible…. OMS treatment for tuberculosis guidelines 2010 Antituberculeux de 2nde ligne Amikacine, Kanamycine, Capréomycine (IV) FQ: Levofloxacine, Moxifloxacine P-aminosalicylic acide (PAS) Cyclosérine Ethionamide Si MDR-TB+ Résistance= XDR-TB Streptomycine Antituberculeux de 3ème ligne Clofazimine (lamprène) Linezolide Amoxicilline-Ac clavulanique Clarithromycine thioacetazone Imipenème –Ac clavulanique ….. Traitement d’une tuberculose MDR ou XDR= 18 à 24 mois….. 8 mois de traitement injectable Tuberculose « classique » 1. Isoniazide (Rimifon®) Comprimés à 50 et 150 mg, ampoules IV ou IM à 500 mg. Abréviation commune : INH. Puissamment et rapidement bactéricide II est utilisé à la posologie de 3-6 mg/kg/j (acétyleurs lents-rapides) L’isoniazide est actif sur les bacilles des cavernes et à un moindre degré sur les bacilles intramacrophagiques. Il n’a pas d’activité sur les bacilles du caséum solide. Les principaux effets secondaires: nausées, simple élévation des transaminases ou hépatite médicamenteuse dose-dépendante, polynévrites sensitivo-motrices (surtout en cas de carence en vit B6), troubles neuropsychiques, névralgies cervico-brachiales (syndrome épaule-main) et syndromes rhumatoïdes. La supplémentation en pyridoxine (vitamine B6) recommandée pour limiter la toxicité neurologique de l’INH chez le patient dénutri 2. Rifampicine (Rifadine® et Rimactan®) Gélules à 300 mg et suspension sirupeuse : 100 mg/cuillère mesure, flacons IV à 600 mg. Abréviation commune : RMP. Elle est utilisée à la dose de 10 mg/kg/j Bactéricide, elle est active sur les bacilles des cavernes, du caséum solide et sur les bacilles intra-macrophagiques: activité stérilisante La molécule est un puissant inducteur enzymatique microsomal, provoquant d’importantes interactions médicamenteuses, en particulier avec les oestroprogestatifs, les anticoagulants oraux,… La rifampicine colore les excrétas (larmes, urines, sperme) en rouge orange (prévenir les porteurs de lentilles). Elle peut induire des phénomènes immuno-allergiques (thrombopénie, anémie hémolytique, insuffisance rénale aiguë par TNIA), surtout lors des prises discontinues du médicament. Rifabutine (Ansatipine®): 450 à 600 mg/j si tuberculose-R 3. Pyrazinamide (Pirilène®) Comprimés à 500 mg. Abréviation commune : PZA II est utilisé à la posologie de 25 à 30 mg/kg/j. Il est contre-indiqué en cas d’insuffisance hépatocellulaire ou d’insuffisance rénale. Bactéricide, il est uniquement actif sur les bacilles intramacrophagiques et son activité à ce niveau est forte, détruisant les bacilles quiescents pouvant rester plusieurs années dans les macrophages: stérilisant Il évite donc les rechutes et a permis de raccourcir le traitement antituberculeux à 6 mois+++. Ce médicament a une toxicité hépatique, dose dépendante, moindre que celle de celle de l’isoniazide. Il provoque une hyperuricémie, (l’absence d’hyperuricémie doit faire douter de la prise du traitement), le plus souvent asymptomatique et ne nécessitant un traitement spécifique qu’en cas de signes cliniques (arthralgies, crises de goutte). Photosensibilisation 4. Éthambutol (Dexambutol® et Myambutol®) Dexambutol® à 250 et 500 mg Myambutol® à 100 et 400 mg. Abréviation commune : EMB. II est utilisé à la posologie de 20 à 25 mg/kg/j. Ce médicament est bactériostatique et agit sur les bacilles des cavernes et sur les bacilles intramacrophagiques mais n’a pas d’action sur les bacilles du caséum solide. Mais prévient la multirésistance +++ La principale complication est ophtalmologique, avec névrite optique rétrobulbaire se manifestant initialement par un trouble de la vision des couleurs (dyschromatopsie) puis par une baisse de l’acuité visuelle (surtout pour des doses ≥ 25 mg/kg/j, en cas d’ éthylisme chronique, ou chez l’insuffisant rénal). Cela impose une consultation d’ophtalmologie avant la mise en route du traitement, puis tous les mois tant que le médicament est poursuivi. Le premier objectif de la polychimiothérapie Est l’action synergique des antibiotiques sur les différentes populations de bacilles qui permet d’obtenir la guérison en 6 mois et d’éviter la rechute à bacilles sensibles. C’est la rifampicine, associée à l’isoniazide, qui a permis dans un premier temps de réduire la durée du traitement de 18 à 9 mois, en raison de son action sur les bacilles à multiplication lente du caséum. Le pyrazinamide, grâce à son action sur les bacilles intracellulaires, a permis de réduire dans un second temps la durée du traitement de 9 à 6 mois. Temps raccourci implique meilleure observance Le deuxième objectif de la polychimiothérapie Empêcher la sélection de mutants résistants à l’origine de rechutes à bacilles résistants. Il y a dans les lésions excavées (cavernes, 108 bacilles) d’un malade infecté par une souche normalement sensible, 1 sur 106 bacilles résistants à l’isoniazide et 1 sur 107 résistants à la rifampicine. L’éthambutol, antibiotique bactériostatique, jouerait un rôle en évitant la sélection de mutants résistants à la rifampicine en cas de tuberculose multibacillaire à souche d’emblée résistante à l’isoniazide (résistance dite primaire), Observée chez moins de 5 % des patients n’ayant jamais reçu d’antituberculeux (chiffre stable en France depuis une dizaine d’années). Tuberculose maladie Tuberculose maladie Tuberculose maladie: association fixe La prescription d'une spécialité commercialisée (Rifater®) associant dans le même comprimé rifampicine, isoniazide et pyrazinamide (1 comprimé / 12 kg de poids par jour) 2 mois, Puis d'une spécialité (Rifinah®) associant dans le même comprimé rifampicine et isoniazide (1 comprimé par 30 kg par jour) 4 mois, A l'avantage, d'une meilleure observance, d’une simplicité de prescription et de logistique Dans certains cas, il peut être nécessaire d'avoir recours à la prise contrôlée des médicaments en présence d'une tierce personne, d'utiliser la voie parentérale Pas de différence des associations fixes par rapport aux cp « classiques », en terme de succès, de mortalité, d’ES L’isolement fait partie du traitement En cas de tuberculose bacillifère, l'isolement, avec ou sans hospitalisation, est recommandé pendant la phase de contagiosité, laquelle peut être évaluée à 10-15 jours. La levée de l'isolement peut être décidée au vu de l'amélioration clinique, du retour à l'apyrexie et d'une négativation de l'examen microscopique direct des crachats. En cas de doute sur l'existence d'une résistance des bacilles (zone d’endémie, multitraité,…), l'isolement doit être prolongé. L’isolement Surveillance Durées de traitement Bacille sensible: Tuberculose pulmonaire, séreuse, ganglionnaire: 6 mois Tuberculose méningée, SNC: 12-18 mois Tuberculose osseuse: 9 à 12 mois Faut-il doser les antituberculeux? TTT associés au TTT anti BK Corticoïdes? 1mg/kg Puis décroissance Sauf péricardite constrictive Mayosi BM,N Engl J Med 2014; 371:2534. Vit D? Discuté… Tuberculose latente IDR et IGRA 1-Concernant le choix des tests pour le dépistage de l’ITL : Les tests IGRA sont à privilégier en remplacement de l’IDR sur les populations suivantes : Les patients avant mise sous traitement par anti-TNF α Les personnes âgées de plus de 80 ans Les enfants migrants de 5 à 15 ans Lors des enquêtes autour d’un cas, les IGRA ou l’IDR peuvent être utilisés avec toutefois des bénéfices soulignés en faveur des IGRA : moins de faux positifs et moins de perdus de vue. Sur la population des personnels de santé, à l’embauche, un test IGRA pour toute IDR >5mm. 2- Le dépistage par test IGRA doit faire partie du bilan initial 3-Concernant le diagnostic de la Tuberculose active : Chez l’enfant, les IGRA peuvent être utilisés sans limite d’âge. Chez l’adulte, le HSCP ne recommande pas l’utilisation des IGRA Pour accéder au texte complet des recommandations du HSCP, veuillez cliquer sur le lien suivant. http://www.hcsp.fr/docspdf/avisrapports/hcspa20110701_interferongamma.pdf En cas de tuberculose latente Caractérisée par le virage simple des réactions cutanées à la tuberculine, par une augmentation de la récation si BCG ou par un test IGRA positif. Une chimioprophylaxie peut-être proposée. C’est une mesure individuelle qui doit viser tout particulièrement les jeunes enfants, les adolescents et les sujets immunodéprimés. Le traitement recommandé est l'isoniazide en monothérapie, à la dose de 5 mg/kg/j pendant 9 mois. Un traitement associant rifampicine et isoniazide pendant 3 mois est aussi efficace. Ce traitement permet, chez l'immunocompétent, de réduire l'incidence de la tuberculose-maladie de 50 à 65 %. Chez les sujets infectés par le V.I.H., isoniazide 1 an réduit le risque de tuberculose. Un traitement prophylactique, surtout s'il s'agit d'une monothérapie, ne doit jamais être prescrit en cas de suspicion de tuberculose évolutive (RTBK), afin d'éviter le risque de sélectionner un mutant résistant. Effets secondaires des traitements antituberculeux Toxicité hépatique L’INH, la rifampicine et le pyrazinamide peuvent induire des cytolyses Une élévation des transaminases doit conduire à vérifier la posologie du pyrazinamide (20 à 30 mg/kg/j) et de l’INH (3-5 mg/kg/j). Une augmentation des PAL et bilirubine + cytolyse évoque une toxicité liée à la rifampicine. Un taux des transaminases supérieur à 6XN impose l'arrêt immédiat du pyrazinamide, de l’INH, de la rifampicine. Les interruptions de traitement ne doivent pas conduire à laisser une monothérapie qui risquerait de sélectionner un mutant résistant. Si une réintroduction secondaire du pyrazinamide est tentée, elle doit être faite en milieu hospitalier avec uneATS posologie réduite et sous surveillance très stricte et pluri-hebdomadaire du bilan hépatique. Si la réintroduction du pyrazinamide entraîne une élévation des transaminases >6XN, ce médicament doit être immédiatement arrêté et définitivement écarté. L'absence de pyrazinamide dans l'association antibiotique impose alors de prolonger la durée totale du traitement à 9 mois (dont 2 mois de trithérapie). ATS 2003 Hyperuricémie et pyrazinamide Au cours du traitement par le pyrazinamide, on observe dans environ la moitié des cas une augmentation de l'uricémie. arthralgies, plus rarement crises de goutte. La goutte, qui doit être traitée par un uricosurique, peut entraîner l'arrêt du pyrazinamide si l'adaptation de la posologie n'est pas suffisante pour éviter leur réapparition. En l'absence de signes cliniques, la surveillance systématique de l'uricémie sous traitement est inutile. L'hyperuricémie initiale peut être un des indicateurs de l'observance du traitement. Cas particuliers Femme enceinte En 2011, 200 000 cas de TB en cours de grossesse dans le monde En cas de tuberculose-maladie, le traitement curatif de la tuberculose est impératif chez la femme enceinte. La rifampicine doit a priori être évitée au cours des dernières semaines de grossesse mais lorsque l'utilisation est indispensable, elle a pu entraîner des hémorragies maternelles et néonatales qui peuvent être prévenues par l'administration systématique de vitamine K1 à la mère et à l'enfant. L'administration d'isoniazide au cours de la grossesse doit s'accompagner d'une prescription systématique de vitamine B6. L'éthambutol ne présente pas de contre-indication particulière au cours de la grossesse. Le pyrazinamide est utilisé dans le schéma OMS Les aminosides tels que l'amikacine doivent être a priori évités. Si leur utilisation est indispensable, elle doit être la plus brève possible en raison du risque de toxicité cochléo-vestibulaire pour l'enfant. Les fluoroquinolones ne doivent être utilisée QUE si il n’y a pas d’alternative chez la femme enceinte. Lecrat.org Insuffisant rénal clairance de la créatinine > 30 ml/min: le traitement antituberculeux standard est recommandé ; l’éthambutol étant utilisé dans la fourchette basse de posologie (15 mg/kg) clairance < 30 ml/min: il est recommandé de réduire la posologie d’éthambutol à 7-10 mg/kg, de réduire celle du pyrazinamide à 15 mg/kg et de l’isoniazide à 3 mg/kg Hémodialyse: Après la dialyse sitegpr.com Enfant En France le traitement recommandé est l’association isoniaziderifampicine- pyrazinamide +/ethambutol L’utilisation de l’éthambutol est réservée aux cas riches en bacilles ou suspect d’être à bacilles résistants. Chez l’enfant de moins de 2 ans, il est recommandé d’administrer l’isoniazide à la posologie de 10 mg/kg/j Contre-indication ou R à l’un des antituberculeux majeurs La durée du traitement est augmentée : à 9 mois en cas de contreindication au pyrazinamide ou à l’isoniazide, à 12 mois en cas de contre-indication à la rifampicine. S’il est impossible d’utiliser la rifampicine, le traitement peut comporter l’association isoniazide/ éthambutol/pyrazinamide plus ou moins streptomycine pendant trois mois, suivie de 9 mois de bithérapie par isoniazide et éthambutol. Si au cours d’un traitement classique la rifampicine doit être interrompue après 3 mois de traitement, elle peut être remplacée par l’éthambutol, l’association isoniazide/éthambutol devant être poursuivie pendant 6 mois. En cas de contre-indication à l’isoniazide, l’association rifampicine/éthambutol/pyrazinamide pendant 6 mois semble être quasi-équivalente à un TTT classique. L’utilisation d’une FQ en remplacement d’un antituberculeux de 1ère ligne peut-être proposée sans toutefois que l’on connaisse la durée de traitement optimal ATS 2003 Contre-indication ou R à l’un des antituberculeux majeurs ATS 2016 Gestion des interruptions Patient HIV At least one-third of people living with HIV worldwide in 2015 were infected with TB bacteria. People living with HIV are 20 to 30 times more likely to develop active TB disease than people without HIV. HIV and TB form a lethal combination, each speeding the other's progress. In 2015 about 0.4 million people died of HIV-associated TB. About 35% of deaths among HIV-positive people were due to TB in 2015. In 2015 there were an estimated 1.2 million new cases of TB amongst people who were HIV-positive, 71% of whom were living in Africa. Syndrome de reconstitution immune "immune reconstitution inflammatory syndrome" (IRIS) describes a collection of inflammatory disorders associated with paradoxical worsening of preexisting infectious processes following the initiation of highly active antiretroviral therapy (HAART) in HIV-infected individuals. Increases in T lymphocytes after initiation of HAART are also accompanied by increased in vitro lymphocyte proliferation responses, increased markers of immune activation, and pathogen-specific delayed hypersensitivity. Les grands principes Commencer par traiter la tuberculose si découverte VIH+ Privilégier la Rifabutine (Ansatipine®) car peu d’interactions avec les IP Ne pas retarder la HAART de plus de 15 jours par crainte d’un SRI si CD4 < 50 (immediate HAART); attendre 4-8 semaines si CD4>50 (early HAART) En cas de SRI, prednisone 1.25 mg/kg/j 2 à 4 semaines avec décroissance sur 6–12 semaines Autres situations 1. Chez les malades avec corticothérapie au long cours: il est recommandé d’augmenter les doses de corticoïdes de 30 à 50 % du fait de l’induction enzymatique induite par la rifampicine. il est recommandé de ne pas modifier le traitement antituberculeux 2. Chez les malades sous anti-TNF: arrêter l’anti-TNF et débuter un traitement antituberculeux standard 3. Chez les sujets âgés : tolérance au traitement plus difficile. Vigilance sur la toxicité hépatique de l’INH. 4. Chez les femmes sous CO: induction du CO par la rifampicine donc utiliser un autre moyen contraceptif Traitement de la tuberculose résistante Rapid Molecular Detection of Tuberculosis and Rifampin Resistance Assay Procedure for the MTB/RIF Test Catharina C. Boehme, et al. N Engl J Med Volume 363(11):1005-1015 Boehme CC et al. N Engl J Med 2010;363:1005-1015 The use of the rapid test Xpert MTB/RIF® has expanded substantially since 2010, when WHO first recommended its use. The test simultaneously detects TB and resistance to rifampicin, the most important TB medicine. Diagnosis can be made within 2 hours and the test is now recommended by WHO as the initial diagnostic test in all persons with signs and symptoms of TB. More than 100 countries are already using the test and 6.2 million cartridges were procured globally in 2015. Etudes complémentaires et indispensables Génotypiques Gènes katG, inhA: résistance àl’isoniazide, àl’éthionamide Gène pncA: résistance au pyrazinamide Gènes gyrA, gyrB: résistances aux fluoroquinolones Phénotypiques Antibiogramme complet des molécules de première et de seconde ligne Oxazolidinones Linezolide 2012 600 mg/j initialement 600 ou 300 mg ensuite 194 patients MDR-TB R aux FQ 20 études « favorable outcome » conversio n guérison Fin TTT sans décès 78,8% p<0.001 Eur. Resp. J Sept 2014 37,6% Effets secondaires linezolide: N Engl J Med. 2012 Oct 18;367(16):1508-18 Eur Respir J 2014; in press Diarylquinolines: Bedaquiline TMC 207 1er essai, de phase 2b, comparant le TMC 207 vs placebo pendant 8 semaines en association avec une pentathérapie efficace dans les 2 bras a montré une conversion plus rapide des crachats dans le bras TMC 207 Diacon AH, et al.AAC 2012;56:3271-6, Diacon AH, et al.NEJM 2009;360:2397-405. Ici il s’agit d’un second essai phase 2b, incluant plus de patients et avec TMC 207 pdt 24 semaines et un suivi de 120 sem Background regimen: ethionamide, pyrazinamide, ofloxacine, kanamycine, cycloserine P= 0.045 P= 0.023 Temps de conversion médian: 83 vs 125 jours, HR: 2,44, 95% IC 1,57-3,80, p<0,001 Idem sur les 160 patients, idem après ajustement HIV, albumine • S24: 52 (79%) vs 38 (58%), p=0,008 • Acquisition de résistances à ≥1 antituberculeux: 2 bras TMC 207 et 16 bras placebo • 10 paires, 1 patient sous TMC avait CMI X 4 • -Décès: 10/ 79 (13%) dans le bras TMC 207 et 2/81 (2%) dans le bras placebo, p=0,02. Décès en médiane 49,1 semaines (12,3-130,1). 5 décès en lien avec l’évolution de la tuberculose, 1 AVC, 1 décès par OH aigue, 1 hépatite sur cirrhose OH, 1 hépatite et péritonite, 1 accident de voiture. Pas de décès en lien avec un allongement du QT: pas de mort subite -allongement QT significatif dans le bras TMC 207, retour à l’état de base à S60 Au total, utilisation pendant 6 mois 400mg/j pdt 2 semaines puis 200mg 3 fois par semaine Surveillance QT+++ Effets secondaires de la Bedaquiline Pas de différence avec le groupe placebo Nitroimidazolés Delamanid Etude randomisée vs placebo multicentrique internationale 481 patients: 161 100mgx2/j; 160 200mg 2x/j; placebo 160 patients TTT de base similaire Effets secondaires du delamanid P=0.048, p=0.005 XDR-tuberculose Jacobson KR,. Treatment outcomes among patients with extensively drug-resistant tuberculosis: systematic review and meta-analysis. Clinical Infectious Diseases 2010;51(1):6–14. Utilisation de bedaquiline si ‟when an effective treatment regimen containing 4 second-line drugs from the different classes of drugs according to WHO-recommendations cannot be designed; when there is documented evidence of resistance to any fluoroquinolone in addition to MDR” Utilisation du delamanid: “WHO recommends that delamanid may be added to a WHO-recommended regimen in adult patients with pulmonary MDR-TB (conditional recommendation; very low confidence in estimates of effect)”. In 2016, WHO approved the use of a short, standardised regimen for MDR-TB patients who do not have strains that are resistant to second-line TB medicines. This regimen takes 9–12 months and is much less expensive than the conventional treatment for MDR-TB, which can take up to 2 years. Patients with XDR-TB or resistance to second-line anti-TB drugs cannot use this regimen, however, and need to be put on longer MDR-TB regimens to which 1 of the new drugs (bedquiline and delamanid) may be added.