faire adopter par le Congrès deux lois pour l'égalité des droits.
Cependant les émeutes des ghettos noirs de Watts (Los Angeles) en
1965, la révolte endémique jusqu'en 1970, la radicalisation d'une
partie des Noirs réclamant un “ Black Power ” montrent l'ampleur
des problèmes sociaux, la ségrégation raciale se combinant à
l'exclusion sociale.
Dans ce contexte la jeunesse étudiante prend le relais de la
contestation, elle dénonce la politique extérieure des États-Unis au
Viêt-nam et son caractère impérialiste, remet en cause le modèle
social américain en dénonçant son matérialisme et son conformisme.
Ce mouvement contestataire, qui connaît son apogée en 1968,
contribue à modifier la société américaine : il accélère le
désengagement militaire des États-Unis au Viêt-nam, permet une
certaine libéralisation des mœurs, et met au premier plan le combat
des femmes pour l'égalité.
Les médias occupent aussi une place grandissante dans l'évolution
de la politique américaine. Les dirigeants apprennent à se servir de
la télévision comme d'un instrument de conquête du pouvoir.
Kennedy est le premier à savoir user de ce nouveau média aux
élections de 1960 en offrant une image de présidentiable jeune et
séduisant. Mais la liberté d'informer peut aussi contraindre les
dirigeants. En 1972, le Washington Post révèle les agissements de
proches du Président Nixon ayant donné l'ordre de mettre sur
écoutes le siège du parti adverse (les démocrates). Cette affaire du “
Watergate ” oblige le Président à démissionner deux ans plus tard.
Si, depuis la fin des années soixante-dix, la société ne remet plus en
cause l'ordre politique et social, une vieille tradition de “ lobbying ”
se maintient, des groupes de pression de toutes natures tentent
d'intervenir pour infléchir le pouvoir. Par exemple, dans un contexte
de conservatisme néolibéral à l'époque de Reagan, des associations
politico-religieuses tentent de restaurer ce qu'elles estiment être un
ordre moral voulu par Dieu. Elles font pression sur les élus pour