«"Nous sommes venus faire des Chrétiens et
chercher des épices"». Cette réponse fameuse
d’un compagnon de Vasco de Gama au roi de
Calicut résume les motivations des grandes
découvertes, mais pas exactement. Le poivre
fut le propergol de la fusée spatiale des
découvertes.
Jusqu’au XVe siècle, les trésors de la route des
épices et de la soie étaient collectés par les
galères marchands vénitiennes en
Méditerranée orientale. Les entreprises que l’on
nomme globalement les grandes découvertes
ont ouvert les premières routes maritimes
occidentales hauturières en contournant le
monopole de Venise."
Les Portugais qui partaient pour un long
cabotage autour de l’Afrique ont mis en réalité
83 ans pour atteindre les Indes. Bousculant les
mythes, ils imaginèrent la première «"option
météorologique"» et inventèrent la navigation
hauturière.
C’est pour atteindre les Moluques par l’ouest,
en passant par la Chine, que Colomb s’est
empêtré dans les Antilles, sans jamais toucher
la future Amérique. Il cherchait vainement le
Khan et le passage vers les îles aux épices.
C’est pour montrer que les Moluques étaient
dans la zone espagnole du traité de Tordesillas
qui partageait le monde entre Portugal et
Espagne, que Magellan a contourné
l’interminable Amérique. Surpris par les
dimensions inimaginables du Pacifique, il a
compris son erreur et a cherché une mort
glorieuse aux Philippines."
Ancien président du CA du Musée
Maritime de La Rochelle
Ancien directeur du Musée de la marine
Peintre officiel de la marine et auteur de
plusieurs ouvrages dont "L'histoire
universelle de la navigation"
Médaille navale Vasco de Gama
(Academia de marinha de Lisbonne)