devrait être séparée de son sens littéral comme cela est indiqué à la question #88. C.f : Un
Animal Liberationist (Libérateur d'Animaux) n'est pas nécessairement une personne qui s'engage
dans la désobéissance civile ou dans des actions illégales. Finalement, l'honnêteté intellectuelle
nous oblige à reconnaitre que le compte rendu proposé ici est transmis dans les grandes lignes
(mais est au moins approximativement correct), et fait volontairement l'impasse sur les débats
actuels au sujet de la signification des termes "droits des animaux" "libération des animaux" et
"bien être animal", de l'histoire de ces mouvements, et des positions actuelles des penseurs les
plus connus. Pour donner une idées des ces débats, le texte suivant décrit une position cohérente
possible. Bien entendue elle sera critiquée de tous les côtés !
Certains notent une subtile différence entre le mouvement de l'Animal Liberation et de l'Animal
Rights. Le mouvement d'Animals Rights, tel que celui ci est soutenu par Reagan et ses adhérents,
insiste sur l'abolition totale de pratiques commes les expérimentations animales. En revanche, le
mouvement de l'Animal Liberation tel que celui ci est soutenu par Singer et ses adhérents, rejette
cette vision absolutiste des choses et s'y oppose dans certains cas, car ces expérimentations
peuvent être moralement défendables. En effet, ces expérimentations animales sont justifables
par l'AL dans la mesure où elles le seraient également sur des humains. Ces distinctions et
l'opposition de ces deux théories éthiques reflètent les différences de point de vue qui existent
entre l'AR et l'AF. (Cf: Absolutisme vs Utilitarisme).
Historiquement, les groupes de protection des animaux ont essayé d'améliorer le sort des
animaux dans la société. Ils ont lutté contre le concept ancré dans les moeurs occidentales de
l'animal en tant qu'être dépourvu d'âme, et indigne de toute considération morale. Le mouvement
de défense des droits des animaux se présente comme une alternative abolitioniste aux partisans
réformistes du "bien-être animal". Comme le mouvement de défense des droits des animaux a
acquis plus d'ampleur et d'influence, l'industrie animalière a finallement été contraint de réagir.
Sûrement inspirés par les efforts de Tom Reagan pour distinguer "droit des animaux" et "bien
être des animaux", les groupes industriels soucieux de maintenair de statu-quo se cachent
derriere le terme "bien-être des animaux". Les pro vivisection, chasse, piegeage, agro-industriel,
et utilisation des animaux à des fins "divertissantes", se définissent maintenant comme partisans
du "bien-être animal". Plusieurs groupes dont le but est de défendre ces pratiques ont également
vu le jour. Ce schéma classique de double jeu dans les relations publiques reconnait en théorie la
question de la cruauté envers les animaux, tout en permettant le perpétuation d'usages et d'abus
des animaux. L'effet propagandiste consiste à stigmatiser des protecteurs des animaux, en les
désignant comme extremistes, tout en se présentant comme des personnes raisonnables et
modérées. Actuellement, la question du bien être animal est invoquée tant par les industries
d'exploitation des animaux que par les groupes de protection animale. LJ
#03 Q'entend-on exactement par "droits" et quels sont les droits que nous pouvons accorder aux
animaux?
En dépit d'être la base de la tradition libérale occidentale, le concept de "droit" a été une source
de polémiques et de confusions au cours du débat sur l'AR. Une remise en cause fréquente du
droit des animaux consiste à se demander d'où viennent ces droits. Un tel argument pourrait se
formuler comme suit :
D'où viennent ces droits? Etes vous en communication spéciale avec Dieu, qui vous aurait dit
que les animaux ont des droits ? Ces droits ont ils été accordés par la loi ? Les droits ne sont-ils