CHANGEMENT DE SERVICE ! ->>>> NOUVEAU WIKI <<<<Merci de mettre vos liens à jours ;-) TRADUCTION FR: AR FAQ, 2003 Version originale (Anglais) à traduire: ici La FAQ de l'AR est le projet de traduction principal, pour traduire d'autres pages du site de l'ALF, c'est ici Merci de signaler ci-dessous l'avancement de vos traductions de la FAQ sous la forme: #? (numéro de la FAQ): Etat (Terminé, Partiel, Réservé): Avancement de la traduction: #0: Terminé (INTRO) #1: Terminé #2: Terminé #3: Partiel #4 à #10: Terminé #11: Partiel #12 à #15: Terminé #16: Etat ? #17 à 18: Terminé #19: Réservé (Traduction en cours; K.C) #20: Terminé #21: Partiel #22: Terminé #23: Partiel Dernière modification (vo): 09/07/03 Version: ar-faq.txt 3.2 Index FAQ d'AR Introduction Bienvenue à la Foire Aux Questions d'Animal Rights (FAQ d'AR). Cette FAQ vise deux objectifs: a) Etre une source d'informations et de motivation auprès des personnes s'intéressant au mouvement du droit de l'animal. b) Répondre aux questions fréquentes et justifications données par les adversaires de l'AR (l'organisation Animal Rights: Droits de l'animal). Ce texte véhicule des recommandations pour les droits des animaux. Les personnes s'opposant aux idées défendues ci-dessous sont invitées à créer une FAQ expliquant leurs différences de point de vue. Nous ne nous intéressons ici qu'à l'AR, aucun propos allant à l'encontre de celle ci n'est présent. Par ailleurs, la nutrition et les questions concernant le végétarisme et le véganisme sont volontairement éludées ici car des informations à ce sujet sont présentes dans les FAQs de végétarisme/véganisme maintenues par Michael Traub. La FAQ à été crée grâce à la collaboration de plusieurs auteurs, ceux ci sont identifiables de part leurs initiales dans les réponses, à savoir : Initiales: Prénom, nom: Adressse email: TA Ted Altar [email protected] JE Jonathan Esterhazy [email protected] DG Donald Graft [email protected] JEH John Harrington [email protected] DVH Dietrich Von Haugwitz [email protected] LJ Lear Jacobi [email protected] LK Larry Kaiser [email protected] JK Jeremy Keens [email protected] BL Brian Luke [email protected] PM Peggy Madison [email protected] BRO Brian Owen [email protected] JSD Janine Stanley-Dunham [email protected] JLS Jennifer Stephens [email protected] MT Michael Traub [email protected] AECW Allen ECW [email protected] La FAQ contient aussi de nombreuses citations provenant de personnages célèbres du monde contemporain ou passé. Ces citations sont identifiables de part le symbole ' -- ' qui précède le nom de leurs auteurs. Par exemple: -- Thomas Edison Idées et critiques sont encouragées et seront recues avec plaisir. Envoyez vos commentaires à : arviews-panel_AT_ar-views.org GENERAL #01 Qu'est ce que l'Animal Rights (AR) et en quoi cela me concerne t-il ? Le principe fondamental du mouvement d'AR est que tout animal non humain a le droit de vivre selon sa propre nature, loin du vice, des abus et de l'exploitation. Cela va plus loin que le simple fait d'affirmer que nous devrions mieux traiter les animaux pendant leur exploitation, ou avant de les tuer pour les manger. L'AR affirme que l'animal à le DROIT, tout comme l'Homme, de vivre librement à l'abri de la cruauté humaine et de l'exploitation. Le refus de ce droit aux animaux non-humains en raison de leur appartenance à une espèces est considéré comme étant du "spècisme". Les activistes d'Animal Rights essayent d'établir un cercle humain de respect et de compassion au delà de notre espèce pour y inclure d'autres animaux qui sont aussi capables de ressentir la douleur, la peur, la faim, la soif, la solitude et les liens de parentés. Lorsque nous essayons d'y parvenir, nous nous rendons alors compte qu'il nous est impossible d'accepter l'industrie animalière, la vivisection et l'utilisation des animaux dans le monde du divertissement (ex: cirque). Par ailleurs, il existe des faits qui sont sujets à débat chez les activistes d'Animal Rights. En effet, il est question de savoir si N'IMPORTE QUELLE recherche nuisant aux animaux peut être justifiée, où se dessine la ligne affranchissant les animaux de leurs droits, dans quelles occasions la désobéissance civile peut être appropriée, etc. Néanmoins, ces points possibles de désaccord ne nient pas les principes qui nous unissent: Compassion et intérêt à l'encontre de la douleur et de la souffrance des non-humains. Cette FAQ à pour objectif de répondre aux justifications données sur la façon dont notre société exploite les animaux. De telles "justifications" nous aident à ôter de nos consciences le fardeau que représente cette traite, mais cette FAQ prouve qu'elles n'excusent en rien le mal que nous causons aux animaux. Au delà de la portée de cette FAQ, vous pourrez trouver davantage d'informations en lisant trois oeuvres classiques de la littérature d'AR. The Case for Animal Rights, TomRegan (ISBN 0-520-05460-1) In Defense of Animals, Peter Singer (ISBN 0-06-097044-8) Animal Liberation, Peter Singer (ISBN 0-380-71333-0, 2nd Ed.) Tout en appréciant les contributions importantes de Reagan et Singer, de nombreux activistes pour la défense des droits des animaux soulignent le rôle de la compassion en tant qu'actuelle et principale motivation du mouvement pour les droits des animaux, par opposition aux justifications philosophiques de Raegan et Singer. Au lecteur qui se demande "pourquoi devrais-je m'en soucier?", nous exposons les raisons suivantes: L'une des raisons concerne la réduction de la souffrance des animaux. Une autre se préoccupe de l'intégration des animaux dans notre cercle humain, de l'amélioration de la santé de l'humanité entière ainsi que de la famine et de la malnutrition de l'homme. Une nouvelle veut empêcher la dégradation radicale de l'écosystème de notre planète. Une dernière veut nous préserver de la désertification. Il peut être complexe de percevoir les liens unissant ces thèmes avec l'AR lui même. Merci de rester informé tandis que nous essayons de clarifier ceci. DG. Le jour viendra peut-être où le reste de la création animale obtiendra ces droits que seule la main de la tyrannie a pu lui refuser. -- Jeremy Bentham (philosophe). La vie est la vie. Qu'il s'agisse d'un chat, d'un chien ou d'un Homme. Il n'y a pas de différences entre un chat et un Homme. Cette idée de différence est une conception humaine pour le seul avantage de l'Homme… -- Sri Aurobindo (poête et philosophe). La non-violence mène aux éthiques les plus élevées, ce qui est le but de toute l'évolution. Jusqu'à ce que nous cessions de nuire aux êtres vivants, nous resterons des sauvages. -- Thomas Edison (inventeur) Un jour viendra où les hommes tels que moi proscriront le meurtre des animaux comme ils proscrivent aujourd’hui le meurtre de leurs semblables. -- Léonard De Vinci (philosophe, scientifique). VOIR AUSSI #2-#3, #26, #87-#91 #02 En quoi mouvement d'Animal Rights (Droits Animal) est-il différent de celui d'Animal Welfare (Bien-être Animal) et de l'Animal Libération (Libération Animale) ? Animal Rights Versus Animal Welfare Introduction d'Animal Rights et Welfare Le mouvement d'Animal Welfare reconnaît la souffrance des animaux et tente de réduire les mauvais traitements qui leurs sont imposés par les Hommes. Néanmoins, celui ci n'a pas pour objectif d'abroger l'utilisation et l'exploitation des animaux. En effet, une personne soutenant l'Animal Welfare pourrait être en faveur d'un espace correct et d'une nourriture saine (etc..) pour les vaches, mais celle ci n'aurait en revanche aucun état d'âme à la tuer et à la manger par la suite à partir du moment où la vache à été élévée et abattue d'une facon "humaine". Le mouvement d'Animal Weffare est représenté par des organisations comme la Society for Prevention of Cruelty to Animals (Société pour la Prévention de la Cruauté envers les Animaux) et l'Humane Society (la Société Humaine). Le mouvement d'Animal Rights va quant à lui plus loin, en mettant un terme à l'exploitation des animaux et en leur accordant des droits dans cet optique. Ceci dit, nous pouvons constater que certains possèdent une large interprétation de ce qu'est l'AR. En effet, soutenir les principes de l'AW peut revenir à soutenir des principes défendus par l'AR (par exemple, le droit que possède un chien à ne pas être battu). Sous cette interprétation, l'AR est perçue comme un tout englobant l'AW et les groupes de l'AR. C'est une interprétation qui a l'avantage de porter l'AR vers le courant principal mais il existe en réalité une réelle distinction entre l'AW et l'AR, tel que cela est décrit dans le premier paragraphe. l'Animal Liberation (AL, Libération Animal) est pour beaucoup de personnes synonyme d'Animal Rights (voir plus loin). Certains préfèrent le terme "Liberation" car il fait penser à des mouvements de libération qui se sont terminés en succès, tel que le mouvement pour la libération des esclaves et des femmes, au détriment du terme "Rights" (Droits) qui a tendance à déranger quand il est employé pour des animaux. Le terme "Animal Liberation" est notamment devenu célèbre lorsque Peter Singer publia un livre du même nom. L'utilisation du terme libération devrait être séparée de son sens littéral comme cela est indiqué à la question #88. C.f : Un Animal Liberationist (Libérateur d'Animaux) n'est pas nécessairement une personne qui s'engage dans la désobéissance civile ou dans des actions illégales. Finalement, l'honnêteté intellectuelle nous oblige à reconnaitre que le compte rendu proposé ici est transmis dans les grandes lignes (mais est au moins approximativement correct), et fait volontairement l'impasse sur les débats actuels au sujet de la signification des termes "droits des animaux" "libération des animaux" et "bien être animal", de l'histoire de ces mouvements, et des positions actuelles des penseurs les plus connus. Pour donner une idées des ces débats, le texte suivant décrit une position cohérente possible. Bien entendue elle sera critiquée de tous les côtés ! Certains notent une subtile différence entre le mouvement de l'Animal Liberation et de l'Animal Rights. Le mouvement d'Animals Rights, tel que celui ci est soutenu par Reagan et ses adhérents, insiste sur l'abolition totale de pratiques commes les expérimentations animales. En revanche, le mouvement de l'Animal Liberation tel que celui ci est soutenu par Singer et ses adhérents, rejette cette vision absolutiste des choses et s'y oppose dans certains cas, car ces expérimentations peuvent être moralement défendables. En effet, ces expérimentations animales sont justifables par l'AL dans la mesure où elles le seraient également sur des humains. Ces distinctions et l'opposition de ces deux théories éthiques reflètent les différences de point de vue qui existent entre l'AR et l'AF. (Cf: Absolutisme vs Utilitarisme). Historiquement, les groupes de protection des animaux ont essayé d'améliorer le sort des animaux dans la société. Ils ont lutté contre le concept ancré dans les moeurs occidentales de l'animal en tant qu'être dépourvu d'âme, et indigne de toute considération morale. Le mouvement de défense des droits des animaux se présente comme une alternative abolitioniste aux partisans réformistes du "bien-être animal". Comme le mouvement de défense des droits des animaux a acquis plus d'ampleur et d'influence, l'industrie animalière a finallement été contraint de réagir. Sûrement inspirés par les efforts de Tom Reagan pour distinguer "droit des animaux" et "bien être des animaux", les groupes industriels soucieux de maintenair de statu-quo se cachent derriere le terme "bien-être des animaux". Les pro vivisection, chasse, piegeage, agro-industriel, et utilisation des animaux à des fins "divertissantes", se définissent maintenant comme partisans du "bien-être animal". Plusieurs groupes dont le but est de défendre ces pratiques ont également vu le jour. Ce schéma classique de double jeu dans les relations publiques reconnait en théorie la question de la cruauté envers les animaux, tout en permettant le perpétuation d'usages et d'abus des animaux. L'effet propagandiste consiste à stigmatiser des protecteurs des animaux, en les désignant comme extremistes, tout en se présentant comme des personnes raisonnables et modérées. Actuellement, la question du bien être animal est invoquée tant par les industries d'exploitation des animaux que par les groupes de protection animale. LJ #03 Q'entend-on exactement par "droits" et quels sont les droits que nous pouvons accorder aux animaux? En dépit d'être la base de la tradition libérale occidentale, le concept de "droit" a été une source de polémiques et de confusions au cours du débat sur l'AR. Une remise en cause fréquente du droit des animaux consiste à se demander d'où viennent ces droits. Un tel argument pourrait se formuler comme suit : D'où viennent ces droits? Etes vous en communication spéciale avec Dieu, qui vous aurait dit que les animaux ont des droits ? Ces droits ont ils été accordés par la loi ? Les droits ne sont-ils pas quelques choses que les humains doivent garantir ? Il est vrai que le concept de "droit" doit être prudemment expliqué. Il est également vrai que le concept de "droits naturels" se heurte à un problème philosophique. (Le point le plus compliqué est de loin la confusion entre droit légal et droit moral.) Une tentative pour éviter ce problème du "droit naturel" est de l'accepter, mais on pourrait penser que, si il n'empêche pas de penser que les humains ont des droits, il n'empêche pas non plus de penser que les animaux ont des droits. Henry Salt écrivit: Les animaux ont-ils des droits ? Indubitablement, si les Hommes en ont. C'est ce que je voudrais faire comprendre dans ce chapitre… The fitness of this nomenclature is disputed, but the existence of some real principle of the kind can hardly be called in question; so that the controversy concerning "rights" is little else than an academic battle over words, which leads to no practical conclusion. I shall assume, therefore, that men are possessed of "rights," in the sense of Herbert Spencer's definition; et si l'un de mes lecteurs conteste l'utilisation de ce terme, je ne peux que répondre que je suis parfaitement disposé à en changer, aussitôt qu'un mot plus approprié me sera proposé. La question qui attire immédiatement notre attention est celle-ci; si les Hommes ont des droits, alors les animaux ont ils aussi leurs droits ? Aussi satisfaisant que puisse être cet argument, il ne permet toujours pas de repondre aux sceptiques qui désapprouvent la notion de droit, même pour des humains.Fortunately, however, there is a straightforward interpretation of "rights" that is plausible and allows us to avoid the controversial rights rhetoric and underpinnings. It is the notion that a "right" is the flip side of a moral imperative. Si, d'un point de vue éthique, nous devons nous abstenir d'infliger un acte X à un être vivant, alors cet être a le droit de ne pas subir X. Par exemple, si notre éthique nous dit que nous ne devons pas tuer, alors l'autre a le droit de ne pas être tué. Cette interprétation du terme "droit" est intuitive, et tout le monde la comprend et l'approuve aisément. (Bien sûr, les droits ainsi définis peuvent être déclarés "droits légaux" par la législation appropriée). Il est important de comprendre que, dire que les animaux ont des droits, n'implique pas ou n'exige pas qu'ils aient tous les droits que possèdent les humains, et vice versa. Considérons chez l'Homme le droit de vote (en tant qu'impératif moral de donner aux Hommes le droit d'exercer une influence sur les actions qui auront des conséquence sur leur vie). Puisque les animaux n'ont la capacité ni de considerer rationellement les actes et leurs conséquences, ni de comprendre le concept de démocratie et de vote, ils n'ont pas la capacité de voter. Il n'est donc pas moralement impératif de leur permettre d'exercer le droit de vote ! De même, les volailles ont un fort besoin naturel de s'étendre et de battre des ailes; right-thinking people feel an ethical imperative to make it possible for them to do so. Nous pouvons dire que les volailles ont le droit de battre des ailes. Les humains ne peuvent évidemment pas en dire autant. Les droits que les animaux et les humains possèdent sont définis par leurs intérêts et leurs capacités. Les animaux ont interêt à vivre, à éviter la douleur, et même à être heureux (tout comme les Hommes). En raison des impératifs moraux, ils y ont droit (tout comme les Hommes). Ils peuvent exercer ces droits en vivant leur vie loin de l'exploitation, de la main de l'Homme et de ses abus. DG VOIR EGALEMENT: #1-#2 #04 L'AR relève de l'hypocrisie, car pourquoi ne pas donner des droits aux insectes et aux plantes? L'argument de l'hypocrisie nous parvient de nombreuses manières. La plus fréquente se rédige de la forme: "C'est hypocrite de donner des droits aux vaches mais pas aux plantes; Alors, les vaches ne peuvent pas avoir de droits". Ce type d'arguments est fréquemment utilisé contre l'AR. Mais il n'est pas nécessaire de possèder un sens de l'analyse très développé pour constater que cet argument n'a pas de valeur. Premièrement, la méthode de cette argument consiste à prétendre que si A relève de l'hypocrisie, cela serait la preuve irréfutable de l'hypocrisie de B, alors que ce dernier ne rend pas A nécessairement faux. En effet, affirmer la validité A et non celle de B se veut incrédible, néanmoins, cela ne change en rien la validité de A. Dans un second temps, nous pouvons constater que cette méthode argumentaire tend à mélanger deux sujets qui sont opposés. Dans l'exemple ci-dessus, il y a des différences entre les vaches et les plantes (les plantes ne possèdent pas de centres nerveux), donc l'utilisation de l'hypocrisie n'est pas justifiable. L'utilisation d'une telle critique discrédite complètement la thèse de l'hypocrisie. En conclusion, l'utilisation de l'hypocrisie peut se traduire en un spécisme. Par exemple, la citation de ci-dessus peut être reformulé de la sorte: "C'est hypocrite de donner des droits aux humains mais pas aux plantes; Ainsi, les hommes ne peuvent pas avoir de droits". Afin d'échapper à cette reductio ad absurdum dont fait preuve la première citation, nous devons faire une différence cruciale entre les vaches et les humains, en d'autres termes dénoncer le spécisme qui à lieu lorsque que l'on attribue des droits aux hommes mais pas aux vaches. (A la question #24, nous appliquons une thèse semblable à la charge de l'hypocrisie liée à l'avortement, se référer aux questions #39 à #46 en ce qui concerne les insectes et les plantes). En conclusion, nous devons nous demander qui sont véritablement les hypocrites. Les citations qui suivent sont de Michael M qui dénonce l'hypocrisie que représente l'exploitation des animaux de companie. DG Certains animaux de ferme sont entassés à cinq dans un espace de deux mètre carrés, ils sont attachés continuellement, châtrés sans même être anesthésié ou marqués au fer rouge. Le propriétaire d'un animal de compagnie ne serait non moins poursuivie s'il traitait son animal de la même manière; Un président américain fut moralement censuré simplement pour avoir tiré les oreilles de ses deux Beagles. Michael W. Fox (Vice President de HSUS) VOIR AUSSI #24, #39-#46 #05 De quel droit les personnes soutenant l'AR imposent-elles leurs opinions aux autres ? Il n'y a pas de si grandes différences entre imposer ses vues et en faire de la publicité. Les défenseurs de l'AR n'imposent certainement pas leurs vues de la même façon que l'a fait l'Inquisition Espagnole ou que l'a fait l'Eglise à Galileo. Cependant, nous ressentons le devoir moral de présenter nos idées au public et le plus souvent à nos amis et connaissances. Ce combat ressemble à d'autres, tels que: la lutte contre l'esclavage et contre la guerre du Vietnam, ainsi que la condamnation du racisme, etc. Certains pourraient pointer que la plus grave injustice commise est celle que représente l'industrie animalière sur ses victimes innocentes et sans défenses que sont les animaux. Si la liberté signifie tout, alors cela signifie aussi le droit de dire à tous ce que personne ne veut entendre. George Orwell (Auteur) Je ne leur donnerai jamais l'enfer. Je ne fais que de dire la vérité et ils pensent que je parle d'un enfer. Harry S. Truman (trente-troisième président des Etats-Unis) VOIR EGALEMENT: #11, #87-#91 #06 L'AR n'est-il pas simplement du politiquement correct ? Si seulement cela pouvait être vrai ! Le terme de "politiquement correct" ne s'applique qu'à un sujet donné en fonction de l'époque ou nous vivons. En effet, il s'adapte seulement au courant social de l'histoire vis à vis duquel certains peuvent être en désaccord. Par exemple, des personnes défavorables à l'égalité de traitement des races pourraient soutenir une opinion "politiquement correcte". L'ordre du jour de l'AR, est, actuellement, loin d'être une idée traditionnelle. En outre, il est ridicule de supposer qu'un label "Politiquement correct" ou "Politiquement incorrect" puisse figurer sur chaque point de vue pour en affirmer ou non sa validité. DG #07 L'AR n'est-il pas juste une autre religion ? Non. Le dictionnaire définit la ''religion'' comme faisant appel à une puissance surnaturelle (une définition alternative fait référence à la dévotion à une cause; qui est là une vertu que le mouvement de l'AR serait heureux de faire prévaloir). Les personnes soutenant l'Animal Rights proviennent de nombreuses religions et philosophies différentes. Ce qu'elles partagent est une croyance basée sur l'importance de montrer de la compassion envers d'autres individus, humain ou non humain. LK #08 N'est-il pas humiliant pour l'Homme de donner des droits aux animaux ? Une réponse pas très sérieuse, quoi que valable, à cette question est donnée par David Cowles-Hamar: ''Les humains sont des animaux, donc les droits de l'animal sont les droits de l'Homme !'' Plus sérieusement, nous pouvons constater que les droits donnés aux femmes et au peuple noir n'ont en rien humilié l'homme blanc. Par analogie, alors, donner des droits aux non humains ne diminue en rien les humains. Si quoique ce soit est moralement juste et permet d'ouvrir le cercle de compassion envers les non humains, alors nous anoblissons l'Homme. (Se réferer à la question #26 pour d'autres arguments appropriés). DG La grandeur d'une nation et ses progrès moraux peuvent être jugés à la manière dont elle traite les animaux. -- Mahatma Gandhi (homme d'état et philosophe) C'est dans un premier temps la compassion de l'homme vis à vis de toutes créatures qui fait de lui un véritable homme. -- Albert Schweitzer (homme d'état et philosophe) Tant que les hommes massacreront les animaux, ils s’entre-tueront. Celui qui sème le meurtre et la douleur ne peut récolter la joie et l’amour -- Pythagore (mathématicien) #09 Hitler et Goebbels n'étaient-ils pas favorables aux droits des animaux? Cet argument est absurde et presque indigne de toute considération sérieuse. Ceci consiste à dire que puisque Hitler et Goebbels supportaient (prétenduemment....) les droits des animaux (par exemple, Hitler fut végétarien durant un certain temps), alors le principe d'accorder des droits aux animaux doit-être erroné ou douteux. Le problème de cet argument est simple: les "mauvaises" et les "bonnes" personnes peuvent s'accorder sur certains points. Ou, vu sous un autre angle, si une personne a une opinion condamnable sur un sujet (par exemple le Nazisme), toutes ses idées ne sont pas pour autant mauvaises. Quelques exemples suffisent à illustrer cela. Les Nazis menèrent des campagnes anti-tabac. Est-il pour autant douteux de décourager les gens de fumer ? Les premiers Américains respectaient et accordaient des libertés aux noirs. Cela signifie-t-il qu'ils avaient tort ? Techniquement, cet argument est une erreur "ignoratio elenchus", relevant de l'inapplicabilité. Pour conclure, de nombreux disciples doutent qu'Hitler et Goebbels aient soutenu l'AR de quelque manière que ce soit… DG VOIR EGALEMENT: #54 #10 Pensez-vous vraiment qu'un "rat est comme un cochon, un chien et un garçon" ? Cette citation prise toute seule parait absurde. En effet, les adversaires de l'AR ont pris cette phrase hors de son contexte dans le but de déformer certains propos. Le contexte original de la citation est donné ci-dessous, et vu dans son contexte, vous remarquerez que celle ci ne parait en rien absurde (DG): Etant donné qu'il possède un centre nerveux et est en mesure de sentir la douleur, la faim et la soif, nous pouvons admettre qu'un rat est comme un porc, un chien, et un garçon. Ingrid Newkirk (activiste d'AR) VOIR ÉGALEMENT : #47 ANIMAUX ET MORALITÉ #11 Il n'y a pas de morales correctes et d'autres qui soient incorrectes; Vous avez les vôtres et j'ai les miennes, d'accord ? Cette vision du monde, connu sous le nom de relativisme moral était, bien qu'antique, redevenue d'actualité à la fin du XXème siècle notamment en raison de l'influence des pays en Europe. Par la suite et même s'il revient de temps en temps au goût du jour, la fin de la seconde guerre mondiale à globalement mis fin à ce relativisme éthique. Les propositions éthiques auxquelles nous sommes invités à croire ne sont rien de plus que des opinions personnelles et ne possèdent donc pas de valeurs absolues. De plus, le problème majeur relève de l'incapacité des relativistes éthiques à dénoncer des pratiques morales inacceptables comme le racisme. En effet, sur quels points peuvent-ils condamner (le cas échéant) l'idéologie d'Hitler concernant la hiérarchie des races ? Pouvons nous sincèrement trouver d'excuses moralement valables en faveur de la solution finale ? En plus d'être dans l'incapacité de dénoncer de telles pratiques, les relativistes ne peuvent pas parer aux arguments venant de personnes qui possèdent elles aussi une vision relative des choses. Ils ne peuvent pas réprimander quelqu'un qui, moralement, accepterait d'élever et de tuer à l'échelle industrielle des enfants en bas âge pour répondre à la consommation alimentaire des animaux familiers. En effet, ils n'adaptent pas le concept du progrès moral social puisqu'ils leurs manque des règles de base pour juger le progrès. Les relativistes sont dans l'incapacité de répondre aux questions concernant l'euthanasie, l'infanticide, ou l'utilisation de foetus dans le cadre de la recherche. Face à de tels arguments, les relativistes moraux répondent parfois que la vérité éthique dépend de ce dont en quoi croit la société; la vérité éthique est tout simplement vue comme étant le reflet des coutumes et des habitudes de la société. L'abattage des animaux est, diront t-ils, acceptable dans les pays de l'ouest puisque la majorité des personnes pensent qu'il l'est. They are no firmer ground here. Mais pouvons-nous prétendre que l'esclavage avait des raisons d'exister avant la Guerre de Sécession et que ces mêmes raisons n'existent désormais plus ? Puissent toutes les décisions éthiques être décidées en fonction de l'opinion publique ? Il est vrai que des sociétés différentes peuvent défendre une éthique opposée notable de part leurs traditions. Néanmoins, ces différences résultent de circonstances différentes. Par exemple, une société où il faut se battre pour survivre pourrait provoquer des difficultés pour nourrir des enfants en bas age. Ainsi, l'infanticide peut être une mesure moralement tolérée. En conclusion, beaucoup de choses peuvent être considérées comme étant une vérité éthique (otherwise, ethics becomes vacuous and devoid of proscriptive force). The continuity of thought, then, between those who reject the evils of slavery, racial discrimination, and gender bias, and those who denounce the evils of speciesism becomes striking. AECW Beaucoup de partisans de l'AR (moi y compris) croient que la moralité est relative. Nous croyons que l'AR est bien plus cogently argued when it is argued from the standpoint of your opponent's morality, not some mythical, hard-to-define universal morality. En argumentant contre l'absolutisme moral, il y a une objection très simple: d'où vient cette moralité absolue ? La morale absolutiste est un argument d'autorité, une tautologie. Si il y avait une telle "vérité éthique", alors il doit exister une manière de la définir, mais il y en a honnêtement aucune. Dans l'absence de l'existence d'une preuve en faveur de la "vérité éthique", je ne vois pas comment l'AECW peut déterminé qu'il en existe une. Un exemple de méthode permettant d'accroître la moralité d'une personne consiste à lui de demander pourquoi il a de la compassion pour les êtres humains. A presque tous les coups celui ci répondra que sa compassion n'est pas liée aux faits que: 1/ Les humains possèdent un langage. 2/ Les humains peuvent composer des symphonies. 3/ Les humains peuvent anticiper l'avenir 4/ Les humains peuvent écrire et possèdent une culture technologique, etc. A la place, il conviendra que les Hommes peuvent souffrir, ressentir la douleur, être blessé, etc. Il est alors tout à fait facile de prouver que les animaux peuvent également souffrir, ressentir la douleur, être blessé, etc. The person's arbitrary inconsistency in not according moral status to nonhumans then stands out starkly. JEH. Une différence d'opinion existe entre l'AECW et JEH. One can assert that just as mathematics is necessarily built upon a set of unprovable axioms, so is a system of ethics. At the foundation of a system of ethics are moral axioms, such as "unnecessary pain is wrong". Given the set of axioms, methods of reasoning (such as deduction and induction), and empirical facts, it is possible to derive ethical hypotheses. It is in this sense that an ethical statement can be said to be true. Of course, one can disagree about the axioms, and certainly such disagreement renders ethics "relative", but the concept of ethical truth is not meaningless. Fortunately, the most fundamental ethical axioms seem to be nearly universally accepted, usually because they are necessary for societies to function. Where differences exist, they can be elucidated and discussed, in a style similar to the "leveraging" described by JEH. DG Pour un homme dont l'esprit est libre, il existe quelque chose d'encore plus intolérable dans la souffrance des animaux que dans la souffrance de l'Homme. Celui ci admet que la souffrance est mal et que l'homme qui la répend est un criminel. Mais des milliers d'animaux sont perpétuellement envoyés à la boucherie inutilement, sans l'ombre des remords. Si une personne dénonce ce fait, alors on lui rira au nez et cela represente un crime impardonnable. -- Romain Rolland (auteur, Prix Nobel en 1915) VOIR EGALEMENT: #5 de nouveau à l'index ar-FAQ #12 Nous élevons les animaux pour les manger; Quel mal y a-t-il à cela ? Cette question pourrait aussi être interprété sous la forme suivante: "Puisque nous voulons faire cela, pourquoi s'en priver ?" L'idée qu'une action puisse être moralement tolérée est complètement illogique. Pire encore, le fait de croire une telle chose peut pousser certains à justifier des actes qui sont condamnés universellement. Pour mieux comprendre, veuillez considérer cet exemple: "Nous pouvons excuser la souffrance d'autrui, à partir du moment que cette douleur est causée pour de bonnes raisons". Maintenant, avons-nous le droit de justifier le tord causé aux esclaves en défendant les raisons pour lesquels ils ont été maltraités? Pouvons-nous excuser cela en affirmant que "la souffrance de ces personnes peut être justifiée à partir du moment où le traitement qui leur est infligé à une raison"? Les Nazis peuvent t-ils s'excuser du génocide en affirmant que "Ces personnes ont été regroupées, car c'était dans le but de les tuer" ? (DG) Cette mentalité est honteuse et est digne de parias, incapables d'identifier l'essence éternelle qui existe dans le monde du vivant et qui brille dans tous les yeux qui perçoit le soleil ! Arthur Schopenhauer (Philosophe) #13 Mais n'est-il pas vrai que les animaux n'existeraient pas si nous ne les élevions pas pour l'abattage ? Il y a deux façon d'interpréter cette question. Premièrement, l'interrogateur peut se référer ici aux "animaux" en tant qu'espèces, auquel cas l'argument pourrait être formulé ainsi : "Les vaches sont élevés pour des raisons purement économiques; En échange de ce qu'elles nous apportent, nous leurs permettons de survivre." Mais l'interrogateur peut aussi se reférer aux animaux en tant qu'individus, auquel cas le question peut se formuler comme suit: "Une vache n'aurait pas de vie si nous ne l'élevions pas pour la manger" Nous traiterons en premier lieu l'interprétation spéciste avant d'aborder la question individuelle. L'argument de l'interrogateur s'applique à priori à toutes les espèces d'animaux. Pour rendre les choses plus concrète, nous prendrons les vaches comme exemples dans le texte suivant. Il est incorrect d'affirmer que les vaches n'existeraient plus si nous ne les élevions pas pour la consommation humaine. Premierement, de nos jours, en Inde et ailleurs, les Hommes et les vaches sont liés par une relation réciproque et respectueuse. Ce n'est que récemment dans l'histoire de l'Homme que cette relation s'est transformée en l'exploitation unilatérale que nous pouvons observer de nos jours. IL Y A une place pour les vaches entre l'abattage/consommation et l'extinction. (Les lecteurs interessés peuvent se reférer au livre "Beyond Beef" de Jeremy Rifkin pour plus d'informations à ce sujet). Dans un second temps, de nombreuses organisations ont pour objectif de protéger les animaux en voie de disparition. Il n'y a aucune raison de supposer que les vaches n'auraient pas non plus le droit d'être protégées. L'argument spéciste est également défectueux puisqu'en réalité, notre exploitation intense du bétail se traduit par la destruction d'habitats et l'extinction d'autres espèces. Par exemple, la déforestation pour créer des pâtures a mené à l'extinction d'innombrables espèces. L'affermage de bétail détruit des habitats sur six continents. Pourquoi se sentir si concerné par les vaches et pas par les autres espèces ? Cela aurait il quelque chose à voir avec le fait que nous VOULONS continuer à manger les vaches ? En conclusion, une plainte peut être déposée à l'encontre des arguments spécistes qui s'opposent à toute théorie éthique. Des arguments similaires qui pourraient être développés vis à vis de l'interrogateur nous demanderaient d'accepter des pratiques qui sont condamnées universellement. Par exemple, considérons une entreprise qui éléverait une race particulière d'Hommes pour en faire des esclaves. Elle tenterait ed se justifier en affirmant que cette race n'existerait pas si elle ne la forcait pas à se reproduire pour son commerce. Le lecteura ccepterait-il cette justification? Maintenant, passons à l'interprétation individuelle de la question. Une façon de réfuter l'argument est de répondre comme suit: Il est préférable de ne pas naître si c'est pour vivre une vie misérable et être condamné à une mort prématurée. Pour beaucoup, c'est suffisant. Cependant, la question n'est pas de savoir si la vie a été misérable avant la mort ou pas. Supposons qu'une vache soit bien traitée avant d'être tuée sans souffrance puis mangée. N'est-il pas vrai qu'elle aurait tout autant apprécié sa courte vie si elle n'avait pas été élévée pour la consommation ? En outre, pouvons nous compenser la prise d'une Vie en donnant la vie à une âme ? Peter Singer avait la foi de croire que cette argument était absurde puisque qu'aucune âme n'attend de naître. Beaucoup de personnes acceptent cette vision des choses, mais Singer la rejette désormais puisque qu'il accepte l'idée qu'il est préférable de donner à un être vivant une espérance heureuse. Ce qui est mieux que tuer en prétextant que de toute façon, une nouvelle âme attend pour remplacer chaque vie détruite. (Il y a d'avantages d'informations sur cette question dans la seconde édition de l'Animal Liberation). Alors comment procéder ? La clé est que l'AR affirme que les humains et les non-humains ont le droit de ne pas être tués par les humains. Le problème moral apparait clairement lorsqu'on l'applique aux humains. Considérons le cas d'un couple qui mets un enfant au monde et le mange à l'âge de 9 mois, à la naissance de leur deuxieme enfant. Un enfant de 9 mois n'a pas plus conscience de sa situation et n'a pas plus de projets d'avenir qu'une vache, il n'y a donc pas de raison de différencier les deux cas. Toutefois, nous condamnons sans aucun doute le couple. Nous le condamnons car l'enfant est un individu qui a le droit de vivre. Pourquoi ce droit ne serait-il pas applicable à une vache ? Probablement parce que celui qui pose la question a envie de la manger. DG Il est bien mieux pour un être fragile de ne jamais avoir existé, que d'avoir vécu en endurant une existence misérable. -- Percy Bysshe Shelley (poète) VOIR EGALEMENT: #12 #14 Les animaux que nous utilisons n'ont ils pas une meilleure vie puisque nous les nourissons et les protégeons ? Cette question réuni deux idées différentes. Premièrement la joie ou le contentement grandit quand on est nourri et protégé, deuxièmement que les animaux sont effectivement nourris et protégés. Ces deux affirmations peuvent être remises en question. En effet les animaux sont nourris: après tout, ils doivent être engraissés pour la consommation. Quoi qu'il en soit il est très difficile de considérer que les poulets de fermes industrielles sont protégés ! Il ne sont pas protégés contre les mutilations, puisqu'on leur coupe le bec. Ils ne sont pas à l'abris de la soufrance psychologique, puisqu'ils sont entassés tous ensemble dans des conditions loin d'être naturelles! Et enfin, ils ne sont pas protégés des prédateurs, puisqu'ils sont abattus et mangés par les Hommes. On peut également discuter la notion de bonheur accru par la nourriture et la protection seules. Les esclaves gallo-romains étaient nourris et protégés des éléments; Néammoins, ils échangeraient volontier leur situation au profit d'une vie certes plus incertaine, mais plus heureuse. Il en va de même pour les esclaves de l'Amérique d'autrefois. En conclusion, c'est un argument moral qui s'impose ici. Considérons à nouveau le couple de la question #13: Ils ont nourri et protégé leur enfant avant de le manger. Nous n'accepterions pas cette justification. Pourquoi devrions-nous l'accepter pour les poulets ? DG VOIR EGALEMENT: #13 #15 L'usage d'animaux de service et de bêtes de somme est-il considéré comme de l'exploitation? Une approche simple de cette question est de suggérer que nous devons tous travailler pour vivre et qu'il en est donc de même pour les animaux. Les problème est que nous considérons les animaux comme des enfants, c'est à dire nécessitant la même protection et les mêmes droits, et , tout comme eux, impossibles d'être considérés comme des êtres moralements responsables. Nous ne forçons pas les enfants au travail laborieux! On peut cependant faire une distinction: les animaux sont en permanence dans un état diminué (c'est à dire incapables de consentemment volontaire au travail); ce n'est pas le cas des enfants. Nous n'imposons pas de travail aux enfant car ils ont besoin de temps pour se developper, et devenir des individus moraux et des adultes à part entière. En revanche nous choisissons pour les animaux un rôle qui leur permet de nous être utile; En contrepartie, nous n'abusons pas d'eux, nous ne les mangeons pas, etc. Si cela est effectué avec une volonté réelle de leur fournir un travail qui ne s'apparente pas au bagne, dans des conditions appropriées, avec un temps de repos et de liberté suffisant etc, cela constituerait une forme d'intendance acceptable et bénéfique des deux côtés, et qui n'est pas en désaccord avec la philosophie de l'AR. DG #17 La morale est une invention purement humaine (les animaux ne comprennent pas la morale); N'est-il donc pas contraire à la raison d'appliquer notre morale aux animaux ? Le caractère erronné de cet argument est facile à démontrer par une simple annalogie: Les bébés et les jeunes enfants ne comprennent pas la morale, cela signifie-t-il qui'il est contraire à la raiosn de leur appliquer nos règles morales? Bien sûr que non. Nous refusons de blesser les enfants pour les mêmes raisons que nous refusons de le faire pour les adultes. Ils ne sont pas capables de élaborer un concept de morale et ses avantages. Une distinction pertinente est formulée dans le concept d'"agents moraux" et de "patients moraux". Un agent moral est un individu possédant la capacité conceptuelle sophistiquée d'élaborer des principes moraux afin de pouvoir décider à chaque instant de ce qu'il faut faire, et après avoir pris une décision, avoir la libre volonté d'agir en conformité avec celle-ci (c'est le libre-arbitre). En vertu de ceci, il est normal de désigner les agents moraux comme des êtres responsables de leurs actes. L'agent moral typique est l'Homme adulte. Les patients moraux (par exemple bébé et jeunes enfants humains, déficients mentaux, animaux non-humains), en revanche, n'ont pas les capacités des patients moraux et ne peuvent être tenus pour responsables de leurs actes. Cependant, ils sont capables de ressentir la souffrance et sont donc des objets de considération morale pour les "agents moraux". Etant donné que les animaux non-humains sont des patients moraux, ils sont digne de considération morale, il est tout à fait normal de leur accorder la même considération morale qu'à nous-même. DG #18 Si les personnes de l'AR sont si préoccupées par le fait de tuer, pourquoi ne deviennent-elles fruitaliennes ? Le fait de tuer n'est pas au coeur de la philosophie de l'AR, qui concerne l'abolition de toute peine ou souffrance inutile. Ainsi, puisque les plantes de ressentent ni peine ni souffrance, la philosophie de l'AR ne necessite pas de devenir fruitalien (régime qui consiste à ne manger que des fruits, car cela n'implique pas la mort de la plante d'où ils proviennent). DG VOIR EGALEMENT: #42-#46 #19 Les animaux ne se préoccupent pas de nous, pour quoi devrions nous nous préoccuper d'eux? The questioner's positionthat, in essence, we should give rights only to those able to respect oursis known as the reciprocity argument. It is unconvincing both as an account of the way our society works and as a prescription for the way it should work. Its descriptive power is undermined by the simple observation that we give rights to a large number of individuals who cannot respect ours. These include some elderly people, some people suffering from degenerative diseases, some people suffering from irreversible brain damage, the severely retarded, infants, and young children. An institution that, for example, routinely sacrificed such individuals to test a new fertilizer would certainly be considered to be grievously violating their rights. The original statement fares no better as an ethical prescription. Future generations are unable to reciprocate our concern, for example, so there would be no ethical harm done, under such a view, in dismissing concerns for environmental damage that adversely impacts future generations. The key failing of the questioner's position lies in the failure to properly distinguish between the following capacities: The capacity to understand and respect others' rights (moral agency). The capacity to benefit from rights (moral patienthood). An individual can be a beneficiary of rights without being a moral agent. Under this view, one justifies a difference of treatments of two individuals (human or nonhuman) with an objective difference that is RELEVANT to the difference of treatment. For example, if we wished to exclude a person from an academic course of study, we could not cite the fact that they have freckles. We could cite the fact that they lack certain academic prerequisites. The former is irrelevant; the latter is relevant. Similarly, when considering the right to be free of pain and suffering, moral agency is irrelevant; moral patienthood IS relevant. AECW The assumption that animals don't care about us can also be questioned. Companion animals have been known to summon aid when their owners are in trouble. They have been known to offer comfort when their owners are distressed. They show grief when their human companions die. DG VOIR EGALEMENT: #17, #23, #36 #20 Une maison est en feu. A l'intérieur se trouvent un chien et un bébé. Lequel sauvez-vous en premier? Celui que je choisirai de choisir en premier ne nous informera en rien sur les choix ethiques dont il est question ici. Je déciderai probablement de sauver mon enfant avant le votre, mais ca ne veut pas dire que je serai capable de faire des expériences ou d'exploiter votre enfant. Nous ne sommes pas en situation d'urgence telle qu'un incendie. Dans la vie de tous les jours, nous pouvons choisir d'agir à la fois dans l'interêt du chien et dans celui du bébé. LK Comme n'importe qui dans une telle situation, je choisirai surement celui auquel je suis le plus emotionellement attaché. Selon toute vraisemblance ce serait l'enfant. Un autre prefererai peut-être sauver son propre chien que l'enfant d'un étranger. Cependant, comme l'a dit LK ci dessus, cela ne nous apporte aucune information sur des principes éthiques. DVH #21 Et si nous utilisions des animaux déjà mort ? Il y a deux façons d'interpréter cette question. Dans une première partie, l'interrogateur prétend avoir le droit d'utiliser un animal déjà mort en affirmant qu'il "en a le droit car ce n'est pas lui qui a tué l'animal", et dans un second temps, il s'interroge sur la morale quant à l'utilisation d'un animal qui est mort naturellement (ou qui est mort pour d'autres raisons, comme tué sur la route, chose qui n'est aucunement lié à l'industrie animalière). La première interprétation faite de la question n'est pas valable. La tuerie d'animaux pour leur viande, par exemple, est directement liée à une demande (celle du marché) et aux soutients financiers (grâce aux paiements des produits) des clients. Leur complicité est indéniable. La société n'innocente pas le receleur d'objets volés, sous pretexte quil n'a pas "cambriolé lui-même". Concernant la seconde interprétation de la question, l'utilisation d'animaux morts naturellement ne semble pas poser de problème moral. Mais beaucoup, pour des raisons esthétiques, n'utiliseront pas de tels animaux pour leurs produits (utiliseriez vous un corps humain à moitié mutilé ?). En outre, l'utilisation d'animaux morts naturellement ne peut satisfaire l'importante demande en produits animaux qui existe aujourd'hui; des matériaux synthétiques et d'origine non-animale sont nécessaires. Other people may avoid use of naturally killed animal products because they feel that it might encourage a demand in others for animal products, a demand that might not be so innocently satisfied. DG Cela peut être perçu comme étant une question de respect envers la mort. We feel innate revulsion at the idea of grave desecration for this reason. Les animaux morts naturellement devraient rester seuls plutôt que de subir un recyclage industriel. Cela était très souvent pratiqué dans le passé. C.f, les Egyptiens avaient pour habitude de momifier leurs chats. AECW You have just dined, and however scrupulously the slaughterhouse is concealed in the graceful distance of miles, there is complicity. Ralph Waldo Emerson (auteur) #22 Où tracer la ligne séparant: Animaux, insectes et bactéries ? La philosophie de l'AR a pour objectif d'accorder des droits aux êtres pouvant ressentir la douleur, la souffrance et qui sont «source de vie». De telles capacités n'ont pas été trouvées chez les bactéries, mais elles ont incontestablement été observées chez les mammifères. Des débats existent en ce qui concerne d'autres animaux comme les mollusques et les arthropodes (incluant les insectes). Nous devrons définir quand cela sera possible, une ligne concrète définissant les classes d'espèces protégées par l'AR. Les questions #39 et #43 proposent des solutions quant à ces distinctions. GD #23 Si tuer est mauvais, ne devrions nous pas empêcher les prédateurs de tuer d'autres animaux ? C'est l'un des arguments les plus interessants à l'encontre de l'Animal Rights. En effet, nous interdisons à toutes personnes morales de nuire à d'autres, comme en interdisant à nos enfants de se battre, alors pourquoi accepter que des animaux s'entretuent ? (se rapporter à la question #17 pour des informations concernant la moralité). If anything, the duty to do so might be considered more serious because predation results in a serious harm—death. Une première réponse souligne le fait que les prédateurs doivent tuer pour survivre; les empêcher de tuer causerait leur perte. Naturellement, nous pourrions aussi défendre l'idée qu'empêcher la prédation est totalement impossible, mais cet argument n'est pas moralement persuasif. Supposons que nous empêchons un chat de tuer un oiseau. Nous nous rendrons alors compte que les oiseaux tuent les serpents. Devrions nous maintenant penser qu'en réalité nous de devons pas empêcher le chat de tuer l'oiseau ? Le fait est que les humains n'ont pas une vision assez large des choses pour déterminer les bons choix à faire. La véritable raison est qu'empêcher la prédation détruirait l'écosystème dont dépend la biosphère, nuisant ainsi à toute vie sur terre. Depuis des millions d'années, la biosphère a évolué pour devenir un écosystème complexe dont la continuité et la stabilité dépend de la prédation. L'intervention massive de l'homme pour arrêter la prédation infligera de sérieux problèmes à ces écosystèmes et les résultats seraient dévastateurs pour toute la vie. Même si nous acceptions l'idée qu'il faudrait empêcher la prédation (ce qui n'est pas le cas), cela ne veut pas dire que, parce que nous ne le faisons pas, nous avons le droit d' exploiter les animaux. Si nous n'empêchons pas le massacre d'êtres humains dans certains pays étrangers, ça ne veut pas dire que nous l'aprouvons ou serions prêts à y participer. De même, notre impossibilité d'empêcher la prédation ne justifie en rien l'exploitation des animaux par l'Homme. DG VOIR ÉGALEMENT : #17, #19, #36, #64 #24 Le mouvement AR est-il contre l'avortement ? si non, n'est ce pas hypocrite ? Des tentatives ont été faites pour tirer les partisans de l'AR d'un côté ou de l'autre en ce qui concerne le débat sur l'avortement. De telles tentatives sont mal-à-propos. Affirmer que l'adhésion aux principes éthiques de l'AR détermine une position dans le débat sur les droits de l'embryon est complétement contre-intuitif, unless one is also prepared to argue that being a defender of human rights compels one to a particular position on abortion. Is it the case that one cannot consistently despise torture, serfdom, and other barbaric practices without coming to a particular conclusion on abortion? AR defenders demand that the rights currently held by humans be extended to all creatures similar in morally relevant ways. For example, since society does not accept that mature, sentient human moral patients (cf #17 pour une brève description des patients et agents moraux) may be routinely annihilated in the name of science, it logically follows that comparable nonhuman animals should be given the same protection. On the other hand, abortion is still a moot point. It is plainly illogical to expect the AR movement to reflect anything other than the full spectrum of opinion found in society at large on the abortion issue. Fundamentally, AR philosophers are content with submitting sufficient conditions for the attribution of rights to individuals, conditions that explain the noncontroversial protections afforded today to humans. They neither encourage nor discourage attempts to widen the circle of protection to fetuses. AECW There is a range of views among AR supporters on the issue of abortion versus animal rights. Many people believe, as does AECW, that the issues of abortion and AR are unrelated, and that the question is irrelevant to the validity of AR. Others, such as myself, feel that abortion certainly is relevant to AR. After all, the granting of rights to animals (and humans) is based on their capacity to suffer and to be a subject-of-a-life. Il semble clair que les foetus en phase terminale peuvent souffrir de l'avortement. Certain physiological responses, such as elevated heart rates, et l'existence d'un système nerveux fonctionel appuient cette hypothèse. It also can be argued that the fetus is on a course to become a subject-of-a-life, and that by aborting the fetus we therefore harm it. Some counter this latter argument by claiming that the "potential" to become subject-of-a-life is an invalid grounds for assigning rights, but this is a fine philosophical point that is itself subject to attack. For example, suppose a person is in a coma that, given enough time, will dissipate--the person has the potential to be sentient again. Cette personne perd-elle ses droits parce qu'elle est dans le coma ? While the arguments adduced may show that abortion is not irrelevant to AR, they do not show that abortion is necessarily wrong. Le fait est qu'il est possible d'argumenter que les droits du foetus s'opposent aux droits de la femme, et que les droits de la femme dominent. All may not agree with this trade-off, but it is a consistent, non-hypocritical stance that is not in conflict with AR philosophy. Voir question #4 pour une analyse des arguments portant sur l'hypocrisie en général. DG