1Mission\SituationBresil2004 - Droits humains à l`environnement

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Intégration des Amériques, chaos ou nouvel ordre social ?*
Jean-Pierre Leroy*
Décembre 2003
Depuis 32 ans, je parcours toutes les régions du Brésil, l’Amazonie en particulier,
proche par mon travail professionnel et mon action militante de ses populations pauvres.
Cette année, j’ai visité les Indiens Cinta Larga et des petits paysans dans le Rondônia,
des cueilleurs des produits de la forêt et des petits pêcheurs du Xingu et de l’Amazone,
des petits paysans de la Transamazonienne, des sans terre du Pernambouc, des résidents
de favelas et de quartiers populaires de Recife et de Fortaleza, des petits pêcheurs et des
ramasseuses de mollusques et de crustacés du Pernambouc et du Ceará. J’ai écrit sur ces
visites plusieurs rapports mais c’est un simple témoignage que je vous apporte.
En ce qui concerne le Brésil, économie se marie mieux avec désintégration qu’avec
intégration. La catastrophe sociale provoquée par les impacts de la globalisation néo-
libérale montre à l’évidence que toute intégration économique devrait être subordonnée
à des mécanismes et des institutions qui garantissent le respect et la prééminence des
droits humains, économiques, sociaux et culturels. Plus encore, pour cela, toute
intégration économique ne peut se construire que sur un projet politique commun.
Petites histoires d’internationalisation
Première histoire. Il y a 30 ans, le peuple indigène Cinta Larga, vivant dans les forêts à
cheval sur les Etats du Mato Grosso et du Rondônia, comptait 5.000 personnes. La
convoitise des blancs pour leurs terres, leur acajou et leurs diamants les ont réduits à
1.300. Comptant sur un appui public trop fragile, eux-mêmes ont appelé les bûcherons
et ensuite les chercheurs de diamants, les garimpeiros, à travailler pour eux. À temps, ils
se rendent compte qu’ils sont en train d’y perdre leur vie et leur identité. Début janvier
2003, ils réussissent à se libérer des garimpeiros, chassés du Territoire Indigène et
maintenus à distance par la police. En août, des milliers de garimpeiros se massent aux
alentours du Territoire Indigène qu’íls essaient d’envahir de nouveau. Le gouvernement
de Rondônia les appuie en sous-main. Le gouvernement fédéral réagit mollement.
Pourquoi ce Plan qui pourrait les sauver n’est-il-pas mis à exécution ?
Le gouvernement du Président Luis Inácio Lula da Silva, en arrivant au pouvoir en
janvier 2003, a trouvé l’économie du pays dans de difficiles conditions macro-
économiques : augmentation vertigineuse de la dette publique, inflation croissante,
nouveaux accords draconiens signés avec le FMI et engageant le nouveau
gouvernement. Il a pris une série de mesures : mise en place d’une équipe et d’une
* Texte presenté au Séminaire sur la dimension sociale de l´intégration des Amériques. 5 à 7 décembre
2003, par le Département de Sciences juridiques et l´Observatoire des Amériques de l´Uqàm (Universi
du Québec à Montreal) et la Confédération des Syndicats Nationaux CSN.
* Membre de la Fase Federação de Órgãos para Assistência Social e Educacional. Coordonnateur
exécutif du Projet Interinstitutionnel Brésil Durable et Démocratique. Rapporteur national pour le droit
humain à l’environnement.
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politique ultra orthodoxe au Ministère des Finances et à la Banque Centrale ; définition
d’une balance des paiements hors charge de la dette positive (4,38% du PIB) encore
plus élevée que celle gociée à l’origine (3,75%) avec le FMI et déjà dépassée, la
balance positive atteignant de janvier à septembre 5,80% ; taux d’intérêts bancaires
parmi les plus hauts du monde. En 2002, seulement 2% du budget du gouvernement
fédéral ont été consacrés aux investissements, alors que 8% allaient aux paiements des
intérêts et charges de la dette et 45% à son amortissement.
La même situation, sinon pire, se répète cette année. Le Brésil a accumulé, entre janvier
et août, une balance positive de 49,3 milliards, soit 4,91% du PIB, plus que ne l’exigeait
le FMI. Dans la même période, le secteur public a payé 102,4 milliards de Reais
d’intérêts de la dette (10,2% du PIB) contre 60,7 milliards (7,17% du PIB) dans la
même période l’an dernier. Voila donc des milliards dont l’Etat s’est privé, sacrifiant les
politiques de développement et les politiques sociales.
Un autre volet des accords avec le FMI exigeait un contrôle strict de l’inflation. Donc,
des taux d’intérêts stratosphériques qui ralentissent la croissance, mettant le pays au
bord de la récession. Le chômage atteignait en août 2003, selon l’IBGE, 13 % contre
11,75% en août 2002, le nombre de travailleurs sur le marché informel grandit,
dépassant 55 %. La profonde inégalité, caractéristique historique du pays, se confirme et
se renforce, malgré les bonnes intentions du programme Faim Zéro.
L’argent qui manque pour éviter le second génocide des Cinta Larga est le même qui
manque au Ministère de la Ville pour entreprendre une politique d’habitation et
d’assainissement urbain qui donnerait du travail aux jeunes chômeurs. C’est le même
manque d’argent qui empêche de construire une vraie politique de sécurité qui puisse
éviter que le pauvre chercheur de diamant ne tue le pauvre indien ou ne le réduise à une
loque humaine et que le jeune noir de la favela ne tue un autre jeune noir. Car ce sont
surtout, comme le montre l’étude des 40.000 assassinats pratiqués par an au Brésil, les
pauvres qui tuent les pauvres, les commanditaires qui les manoeuvrent étant à l´abri.
Le gouvernement, avec cette politique, veut, d’un côté, redonner confiance aux
investisseurs et les inviter ainsi à mettre leur argent dans la production et, de l’autre,
diminuer la dépendance du Brésil par rapport à l’extérieur et récupérer la capacité
d’investissement de l’Etat. Son mot d’ordre : croître et exporter est pour l’instant plus
un mot qu’une réalité. Pourtant, de fait, la balance des paiements indique le rôle
important que jouent dès maintenant les exportations dans cette stratégie.
Deuxième histoire. Intérieur du Pará, Amazonie brésilienne, sur la route
Transamazonienne et sur le Xingu, grand affluent de l’Amazone. Pêle-mêle : vol de
terres publiques, coupe sauvage du bois; rasage systématique de milliers d’hectares et
brûlage, pour installer des élevages extensifs de bétail, un grand barrage hydroélectrique
en prévision sur le Xingu (Belo Monte). Les bords des rivières sont occupés depuis des
temps immémoriaux par des peuples indigènes et depuis des dizaines d’années, parfois
même depuis le XIXeme siècle, par des métis, qui vivent de la forêt et des eaux. Avec
l’ouverture de la transamazonienne, il y a 30 ans, sont arrivés des colons venus de
différentes régions du pays, installés là par la dictature.
Le gouvernement du président Lula veut à tout prix percer le cercle vicieux de la
dépendance externe et, pour cela, mise sur la croissance et sur l’exportation. Ce message
est interprété comme s’il disait : « Tout est permis ». Et, de même que les producteurs
de soja du Rio Grande do Sul ont planté illégalement du soja génétiquement modifié et
ont forcé ensuite le gouvernement a en autoriser la commercialisation, on se dit qu’on
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peut dévaster la forêt et en chasser ses habitants en toute impunité. Aux scieries et aux
grileiros
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qui préparent le terrain succéderont d’honorables éleveurs souvent les
mêmes et de gros planteurs de soja. Tout rentrera dans l’ordre.
Et le barrage ? Une étude récente a démontré que la modernisation des usines
hydroélectriques et de nouveaux travaux sur les barrages existants permettraient
d’augmenter la production d’énergie électrique en des proportions équivalentes à au
moins deux gigantesques barrages. De plus, avec des gains d’efficience, on gagnerait
l’équivalent de 20% de la consommation d’électricité. Qui a intérêt à ce barrage et à
cette électricité ? Sans doute les industries d’aluminium, particulièrement
énergétivores, parmi elles Alcan et Alcoa, installées dans la région et qui prévoient de
construire de nouvelles usines; les entreprises de construction civile, les élites politiques
et économiques locales avides de s’enrichir, la technobureaucratie d’état à courte vue et
aux dents longues. Plus de place donc pour la paysannerie, ni pour les peuples
indigènes, pas plus que pour les populations de petits pécheurs et d’agroextrativistas
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.
Pire encore, quand ils questionnent le barrage, on les accuse d’être contre le progrès, de
ne pas vouloir le développement qui va apporter des emplois, etc. Quelle étrange
alliance entre le capital qu’on dit moderne, intégré à l’économie mondiale, des
techniciens de haut niveau , les vieilles et les nouvelles oligarchies régionales, les
aventuriers et les bandits. Et le doigt accusateur des autorités paraît dire : « ils sont
contre le développement. Ils sont dépassés. Vous pouvez les éliminer, il ne vous arrivera
rien ». Ce qui est vrai, dans une région l’Etat de droit est absent mais l’Etat
privatisé se fait présent sous sa pire forme : celle de la violence, de la corruption et du
clientélisme.
Troisième histoire, plus ancienne. 300.000 femmes, qu’on appelle les quebradeiras de
babaçu, les casseuses de la noix du palmier babaçu, vivent sur la frange sud-est de la
forêt amazonienne. Quebradeiras, c’est leur identité collective, et c’est leur fierté quand
elles commencent à transformer cette noix en savon, huile, farine, charbon de bois, etc.
A la fin des années 90, plusieurs associations s’apprêtaient à vendre pour la première
fois de l’huile quand le gouvernement, pour satisfaire les exigences de l’OMC, réduisit
à presque zéro la taxe d’importation de l’huile de palme. Leurs industries naissantes ne
réussiront pas à supporter cette concurrence. Elles apprennent à leurs dépends ce qu´est
l’intégration. Il leur faudra longtemps pour s’en relever.
Dernier exemple. Le Protocole de Kyoto, en obligeant les pays industrialisés à réduire
leurs émissions à bon compte, grâce aux astucieux Mécanismes de Développement
Propre (MDL), fait que l’expérience brésilienne de production d’alcool combustible soit
mise en valeur. Le Japon et les pays européens sont intéressés par l’alcool brésilien. Ça
donne de l’oxygène aux usiniers et grands producteurs de canne à sucre du Nordeste
brésilien qui étaient en faillite. Ils doivent à l’Etat des dizaines et des centaines de
millions de dollars qu’ils ne payeront jamais. Ils ont laissé dans la misère des milliers de
travailleurs. Ces sans terre et sans-emploi voient leur espoir d’un lopin de terre se
réduire à néant. Ils retourneront sous le joug des vieilles oligarchies, promues hérauts du
développement durable.
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On donne ce nom à ceux qui s’approprient des terres publiques, souvent occupées par des petits paysans
et des populations traditionnelles par la force ou par la persuasion et les enregistrent dans des notariats
corrompus.
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On donne ce nom d’extrativistas aux cueilleurs des produits de la forêt ainsi qu’aux saigneurs d’hévéas.
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Restaurer le sens de la politique
Le Brésil est donc intégré internationalement. Ce n’est pas une nouvelle surprenante,
puisque son nom vient du pau-brasil, le bois-brésil, sur exploité par les Français au
XVIe siècle. Mais cette intégration n’est pas d’abord une intégration de l’économie
productive. C’est une intégration du capital financier. A travers le service de la dette, on
assiste à un énorme transfert de revenus de notre pays en direction des pays du Nord du
monde. Pourrons-nous porter plainte contre le FMI, la Banque Mondiale, les grosses
banques privées et les gouvernements qui les soutiennent ?
En disant cela, je n’oublie pas que la question de l’intégration ne se pose pas seulement
en termes de relations internationales. Le conflit sur le sens de l’intégration se déroule
aussi à l’intérieur de nos pays. Je mentionne ici les victimes brésiliennes, mais il
faudrait parler par exemple des paysans du Canada, des Etats-Unis, de Belgique ou de
France. Ce n’est pas pour rien que beaucoup d’entre eux, et toujours plus nombreux,
réunis dans « Via Campesina », bien que ne défendant pas le protectionnisme actuel de
leurs pays, qui ne bénéficie trop souvent qu’aux riches, demandent qu’ils soient
protégés, au nom de leur vie, de la curité alimentaire de leur pays et du monde et des
services qu’ils rendent à l’ensemble de la société (protection des eaux, de la
biodiversité, qualité de l´alimentation, etc.).
Le discours économiste dominant nous dit que, si les populations dont j’ai parperdent
leur mode de vie traditionnel, elles trouveront en compensation des emplois grâce à la
croissance assurée par l’intégration économique. Hélas ! Si les principales activités
économiques exportatrices (aluminium, papier et cellulose, sidérurgie, soja) dévorent
nos ressources naturelles et sur consomment nos eaux, elles emploient en revanche peu
de monde.
Si on n’arrête pas le processus accéléré d’appropriation privée et sauvage du territoire
au nom du progrès et de l’insertion du Brésil dans le monde, c’est notre socio diversité
qui va disparaître avec notre biodiversité, un sorte de génocide culturel dont seront les
témoins désolés ces survivants. Est-ce inévitable ? La raison cynique va-t-elle
triompher ? Que faut-il faire ? Quels seraient les préalables à une vraie intégration ?
Le professeur brésilien José Luis Fiori, dans un texte récent, Os interesses e as
mudanças, rappelle John Williamson, qui, dans un article publié en 1993, intitulé La
démocratie et le Consensus de Washington, affirme que la survie des régimes politiques
dans les pays soumis aux politiques économiques orthodoxes libérales suppose que les
principaux acteurs politiques et économiques acceptent qu’ils n’existent qu’une, et une
seule, politique économique justement celle qui est appliquée. Donc, cette politique ne
serait plus objet de débat démocratique. Ainsi, n’importe quel gouvernement élu par le
vote universel maintiendrait la même politique macro-économique et garantirait la
crédibilité du pays devant les investisseurs.
Le secteur qu’on disait « privé » s’érige en acteur public. Ce n’est pas d’aujourd’hui,
mais ce n’était pas aussi outrecuidant. Voyez, seulement dans un domaine, comment les
grandes entreprises qui contribuent le plus à l’effet de serre s’auto proclament, à
Johannesburg en 2002, à l´occasion des dix ans de la Conférence de Rio de Janeiro, les
grands artisans de la protection de la planète et sont investis de cette mission par les
gouvernements réunis là. La famine prospère ? Monsanto et ses semences
génétiquement modifiées apportent la solution, avec la bénédiction du pape et des
Nations Unies. Le marché détruit, le marché sauve !
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Est-ce pour cela que nos gouvernements se transforment trop souvent en commis-
voyageurs de nos entreprises ? La consommation, réelle ou désirée et jamais atteinte,
mais suffisamment proche pour ne pas engendrer la révolte, serait la mesure de la
satisfaction de leurs peuples? Fiori commente que Williamson « oublie (un) détail »,
que, dans cet « armistice économique » proposé, « tous les effets négatifs sont supportés
par les non investisseurs, c’est-à-dire la majorité de la population qui souffre
directement des effets d’une économie en stagnation et d’une société toujours plus
inégale et exclusive, sans aucune perspective de mobilité sociale ».
La première réponse à apporter est donc qu’il faut restaurer le sens de la politique. Et
comme on ne demande pas au pouvoir de réformer le pouvoir, il faut commencer cette
réforme avec les sans pouvoir. N’est-ce pas ainsi qu’ont débuté les grandes révolutions
de l’histoire ? Je ne parle pas ici de former de nouveaux partis, de disputer le terrain
traditionnel de la politique, bien que ce soit important, même si le cas du Brésil montre
les limites de cette stratégie. Je parle de lents et profonds cheminements qui seuls
pourraient permettre que l’intégration ne soit pas un marché de dupes. En voici quelques
pas, quelques facettes :
1/ Programmes publics.
Commençons par permettre aux populations vulnérables de vivre comme des gens qui
ont quelque chose à apporter et arrêtons de les considérer comme des assistés. C’est
évidemment demander beaucoup car le pouvoir se perpétue justement parce qu’íl
maintient les gens dans sa dépendance. Il faut donc que la faim soit pour qu’on ait des
gens à nourrir à la petite cuiller
Il était de bon ton il y a peu de critiquer les projets de développement. Pourtant, à
condition qu’on ne veuille pas faire des gens des entrepreneurs capitalistes, qu’on
développe une action continue, inscrite dans la longue durée, intégrant différentes
dimensions, c’est payant. Comment parler de politique d’intégration sans au préalable
renforcer les économies locales et régionales, assurer la sécurité alimentaire et
nutritionnelle, garantir l’enracinement de ces populations. La Révolution française a
permis que soit reconnu le droit d’aller et de venir. Une bonne partie de la population
brésilienne n’a pas même conquis le droit à un petit bout de terrain. Et le poète
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disait
que « la partie qui t´est réservée toi, qui fuis la sécheresse] dans le latifúndio », c’est
ta tombe. Et encore !
Il faut donc saluer et soutenir, dans notre pays, des projets comme le Programme Pilote
pour la Protection des Forêts Tropicales, soutenu par le G7, la création du Secrétariat à
l’Economie Solidaire et la formation d’une économie populaire ; les actions
coordonnées du Ministère du Développement Agraire et de celui de l’Environnement
pour réaliser une Réforme Agraire et soutenir la paysannerie dans une perspective de
durabilité.
2/ Innovations de la société.
La Plateforme brésilienne sur les Droits humains Economiques, Sociaux et Culturels -
DhESC, le Secrétariat d’Etat aux Droits Humains, le bureau fédéral de la Défense
Publique de la Citoyenneté et le Programme Volontariat de l’ONU, en lien avec les
rapporteurs de sa Commission des Droits Humains, ont créé un Projet de Rapporteurs en
DhESC. Un Conseil représentant ces différends secteurs a nommé un rapporteur pour
chacun des droits suivants : santé, éducation, alimentation - terre rurale et eau, travail,
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João de Cabral de Mello Neto. Morte e vida Severina.
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