Ce que l'on sait aussi, c'est que le neurone exercerait une action
trophique essentielle dans le métabolisme et la synthèse des protéines au
niveau du muscle, En effet, la teneur en azote est plus importante pour des
muscles atrophiés par immobilisation avec innervation normale, que dans
des muscles immobilisés par dénervation, D'autre part, la stimulation d'un
muscle dénervé ne détermine pas l'hypertrophie qui survient normalement
chez les muscles soumis àl'entraînement.
Ce que l'on sait aussi, c'est que la diminution des inhibitions et l'aug-
mentation des facilitations d'origine supra-spinale et proprioceptive
qu'engendre l'entraînement, font que le nombre d'unités motrices
recrutées est plus important et que la masse musculaire participe plus
complètement àla contraction, déterminant ainsi un accroissement de la
force développée,
Ceque l'on sait aussi, c'est que l'action probable de l'entraînement sur
le système nerveux central permet l'amélioration de la coordination des
mouvements et une augmentation du nombre des unités motrices qui
peuvent entrer simultanément en contraction.
Enfin, ce que l'on sait encore, c'est que le psychisme influence
grandement l'augmentation de la force sous l'effet de l'entraînement et ce,
de deux manières:
1°Par la motivation et l'aptitude du sujet àsupporter les sensations
désagréables qui naissent au niveau de son muscle lors de l'effort; celles-ci
varient d'un sujet àl'autre, d'un jour àl'autre et d'un moment de la journée
àl'autre.
2° Dans des circonstances particulières, telles que: danger,
émotions, cris, commandements ... l'inhibition et la facilitation en
provenancce des centres supra-spinaux et des sensations proprioceptives,
diminuent et augmentent respectivement, de sorte qu'un plus grand
nombre d'unités motrices peuvent participer àla contraction musculaire
volontaire.
Avant d'en terminer avec les bases physiologiques de la musculation
en général, quelques mots sur l'influence de l'entraînement sur la forme et
la constitution des organes locomoteurs.
Il faut savoir que l'exercice peut amener:
1°De nouvelles travées osseuses àse former lorsque des contraintes
mécaniques inhabituelles interviennent et imposent àl'organisme de
résister àdes forces d'orientation nouvelle.
2° Des cartilages articulaires légèrement plus épais et plus com-
pressibles; ce qui accroît les possibilités de compensation des mauvaises
adaptations éventuelles des surfaces articulaires; d'autre part, la taille des
surfaces de contact s'accroît; ce qui diminue la pression par unité de
surface lorsque s'exerce une contrainte mécanique àce niveau.
3° Hypertrophie des substances intercellulaires du tissu conjonctif;
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