OSTEOLOGIE / ARTHROLOGIE Membre supérieur : l`épaule.

OSTEOLOGIE / ARTHROLOGIE
Membre supérieur : l’épaule.
La ceinture scapulaire :
Elle est formée d’un ensemble de muscles, et de plusieurs os dont :
La scapula ( ou Omoplate ), qui recouvre la partie postéro-arrière du thorax.
La clavicule, qui est une partie plus fixe que la scapula.
Elle est caractérisée par une mobilité très importante qui permet d’orienter le membre
supérieur dans l’espace. A noter que cette mobilité est d’autant plus facile que la ceinture
n’est retenue que par des muscles en arrière.
C’est ainsi que l’épaule atteint 110° en abduction (au-delà, il y a mouvements des omoplates)
Clavicule :
Elle est en forme de S, avec :
Un 1/3 externe aplati et large, concave en avant.
Les 2/3 internes plus rond et étroit, concave en arrière.
2 faces (supérieure et inférieure) et 2 bords (antérieur et postérieur).
Les insertions musculaires et tendineuses :
Sur la face supérieure :
o Le Grand Pectoral, médialement et en avant.
o Le Sterno-cléido-mastoïdien, médialement et en arrière.
o Le Trapèze, latéralement et en arrière.
o Le Deltoïde, latéralement et en avant.
Sur la face inférieure :
o Le Grand Pectoral.
o Le Deltoïde.
o Le Sterno-cléido-mastoïdien.
o Le Sub-Clavier dans le sillon du sub-clavier, au 1/3 médian de la
clavicule.
o Le ligament costo-claviculaire, qui s’insère sur la tubérosité costale.
o Le ligament conoïde, qui s’insère sur le tubercule conoïde.
o Le ligament trapézoïde, qui s’insère sur la ligne trapézoïde.
o Le ligament sterno-claviculaire, qui enveloppe la capsule articulaire.
Pathologies liées à la clavicule :
Fracture par choc direct (relativement rare, de part son emplacement).
Fracture par choc indirect sur le moignon de l’épaule. Le siège de la fracture
est généralement au niveau du 1/3 moyen de la clavicule. Elle est visible à
l’œil : elle forme une saillie sous la peau.
En effet, le fragment médial sera tiré en haut et en arrière par le Sterno-cléido-
mastoïdien , alors que le fragment latéral sera tiré en bas et en avant par le
Deltoïde.
Diagnostic : par l’observation clinique + radio face (inutile en générale vu
l’aspect extérieur de la fracture…)
Traitement : immobilisation de la clavicule pendant une durée moyenne de 1
mois par différents moyens. On préconise généralement la mise en place d’un
anneau qui va serrer le thorax au niveau de la clavicule, pour permettre la
réparation, mais l’anneau peut être délétère si il est mal mis et si il bouge (il va
alors empêcher une cicatrisation rapide…). La solution la plus simple est
l’immobilisation de la clavicule par la mise du bras en écharpe.
La Scapula (ou Omoplate) :
Os triangulaire, plat dans son ensemble, plus ou moins concave en avant. On lui décrit 2 faces
(antérieure et postérieure), 3 bords (supérieur, latéral, et médial) et 3 angles :
Angle latéral, au coin supéro-externe.
Angle cranial, au coin supéro-interne.
Angle caudal, au coin inférieur (au niveau de l’Apex de la scapula).
En vue antérieure :
On observe de nombreuses structures sur la face antérieure de la scapula :
Le corps de la scapula, qu’on divise en une fosse sub-scapulaire (centrale), un
pilier qui est parallèle au bord latéral, et une gouttière du bord latéral qui longe
ce pilier.
Le col de la scapula, avec la glène (cavité articulaire).
L’Apex, qui est l’extrémité inférieure de la scapula (permet quelques insertions
musculaires).
Le processus coracoïde, qui va permettre de construire une butée pour éviter
les luxations (cf. pathologies de la scapula)
L’acromion, qui va intervenir souvent dans les pathologies de la coiffe des
muscles rotateurs. (cf. pathologies de la scapula)
La fosse supra-épineuse qu’on devine en arrière.
L’incisure supra-scapulaire où passe le nerf supra-scapulaire et le reste du
paquet vasculo-nerveux sus-scapulaire. Le ligament transverse de l’arcade
supérieur forme un pont au dessus de l’incisure.
En vue postérieure :
L’épine scapulaire
L’acromion, dans le prolongement de l’épine.
La fosse sus-épineuse, où s’insert le muscle supra-épineux (rôle particulier en
pathologie, vu qu’il est au sommet de la coiffe des rotateurs).
La fosse infra-épineuse, où s’insert le muscle infra-épineux, qui est rotateur
externe.
En vue latérale :
La glène ou cavité glénoïdale
Le processus coracoïde.
L’Acromion.
Le tubercule infra-glénoïdal, où s’insert le court chef du muscle triceps.
Le tubercule supra-glénoïdal, où s’insert le long chef du muscle biceps (via un
tendon INTRA-articulaire).
Le bourrelet glénoïdal.
Pathologies liées à la scapula :
L’acromion joue souvent un rôle dans les pathologies de la coiffe des rotateurs.
En effet, dans certains cas pathologiques, il est possible que l’acromion
viennent frotter contre les muscles de la coiffe des rotateurs.
La solution est alors d’insérer une sonde dans la bourse de la coiffe, pour aller
raper le bord inférieur : c’est l’Acromioplastie.
Le coracoïde n’est pas cause de pathologie en général, mais au contraire, sert
souvent aux orthopédistes pour réparer des problèmes liées aux luxations de
l’épaule. En effet, une technique habituelle de chirurgie consiste à scier en
partie le coracoïde pour le placer devant l’articulation scapulo-humérale,
réalisant une butée. Cet effet est aussi renforcé lors de l’abduction du bras, car
le tendon du court chef du biceps barre alors l’articulation.
L’incisure supra-scapulaire peut intervenir en pathologie de par sa forme : le
nerf supra-scapulaire peut être comprimé contre la scapula lors du
développement d’une tumeur dans cette région…
Lors de la rupture de muscle de la coiffe des rotateurs (qu’on voit souvent chez
les personnes âgées), la cause des douleurs est généralement les frottements
exercés sur le tendon du long chef du biceps brachial.
L’articulation acromio-claviculaire :
Il s’agit d’une articulation de type arthroïdie, c’est-à-dire formée de surface articulaires
relativement planes, permettant des mouvements réduits. De plus ces mouvements sont
limités par l’angle formés entre les 2 os.
Elle possède 2 degrés de liberté : les mouvements d’antépulsion/rétropulsion et d’abduction
sont possibles.
Son rôle primordial est de relier les 2 os de la ceinture scapulaire.
Les surfaces articulaires mises en jeu sont :
La facette acromiale, sur la scapula.
La facette claviculaire.
L’articulation met en jeu différents ligaments :
L’acromio-claviculaire, propres l’articulation, qui entoure toute la capsule.
Le ligament conoïde.
Le ligament trapézoïde.
Acromio-coracoïdien en arrière de la coracoïde, qui se termine sur l’acromion,
latéralement à l’articulation acromio-claviculaire.
Les pathologies liées à l’articulation acromio-claviculaire :
Elles sont principalement liées aux entorses et luxations de l’articulation, par des chocs
indirects sur le moignon de l’épaule (fréquents en rugby, ou au judo).
Clinique : Aspect extérieur en touche de piano, lié à la rupture du ligament
acromio-claviculaire. Formation d’un tiroir antéro-postérieur ( ? ).
Traitement : le repos, l’immobilisation par la pose d’une écharpe, et la prise
d’AINS (Anti-Inflammatoire Non Stéroïdien).
L’humérus :
C’est un os long, qui forme le squelette du bras. Il s’articule en haut avec la scapula, en bas
avec le radius et l’ulna.
On lui décrit plusieurs parties :
La diaphyse.
La tête humérale.
L’extrémité distale.
La Diaphyse :
On lui décrit :
3 faces : antérieure et médiale, antérieure et latérale, postérieure.
3 bords : antérieur, latéral et médial.
La tête humérale :
Ses caractéristiques :
Forme un 1/3 de sphère
Direction : en haut, en dedans, et en arrière légèrement (de 10/12°)
Forme un angle ouvert de 130° avec la diaphyse humérale.
Recouverte de cartilage, s’articule avec la cavité glénoïde.
L’extrémité distale :
Elle correspond à la partie basse de l’humérus, et permet son articulation avec le Radius et
l’Ulna.
On lui décrit :
La palette humérale, sur la face antérieure.
Les surfaces articulaires :
o Le Condyle (ou Capitulum) : il s’articule avec le radius. Juste au-dessus
du condyle se trouve la fossette radiale.
o La Trochlée, formée de deux joues convexes séparées par une gorge.
La joue médiale est plus volumineuse et plus saillante. Juste au-dessus
se trouve la fossette coronoïdienne. Cette surface s’articule avec l’Ulna.
o Condyle et Trochlée sont séparées par la gouttière condylo-trochléenne.
o Si les différentes fossettes présentes dans l’articulation se comblent
progressivement d’os, l’articulation va se rigidifier, d’où un perte
importante de mobilité du bras.
Des saillies non articulaires, latérales :
o L’Epitrochlée (ou Epicondyle Médial), volumineux, du coté médial de
l’extrémité distale. Sert en particulier pour l’insertion du ligament
latéral interne.
o L’Epicondyle Latéral, plus réduit, joue un rôle dans la pathologie de
l’articulation du coude : c’est le lieu d’insertion des muscles
épicondyliens latéraux dont une tendinite provoque le « tennis elbow ».
On décrit sur l’humérus de nombreuses structures, classées selon la face sur lesquelles elles
sont présentes.
Sur la face antérieure de la tête humérale :
Le tubercule majeur (latéral) visible aussi sur une vue latérale ou postérieure.
Le tubercule mineur (médial) visible aussi sur une vue latérale ou postérieure.
Le sillon inter-tuberculaire, où passe le tendon du long chef du biceps brachial,
et le rameau de l’artère circonflexe antérieur qui est la collatérale vascularisant
la tête humérale (elle passe sous le tubercule mineur puis remonte dans le
sillon).
L’artère circonflexe postérieure est plus grosse, et chemine sur la face
postérieure, mais ne vascularise pas la tête.
Le col anatomique (au dessus des tubercules).
Le col chirurgical (en dessous des tubercules).
Sur la face antérieure de l’extrémité distale :
Les tubercules latéraux (épicondyle latéral et l’épicondyle médial).
Les surface s articulaires : capitulum et trochlée et la gouttière condylo-
trochléeene.
Les crêtes supra-condylaires (ou pilier) latérale et médiale.
Sur la face postérieure de l’extrémité distale :
La fosse oléocranienne, qui surmonte la partie arrière de la surface articulaire
distale de l’humérus.
Sur la face antérieure de la diaphyse humérale :
La tubérosité deltoïdienne (ou V deltoïdien).
Le bord antérieur.
Sur la face postérieure de la diaphyse humérale :
Le sillon du nerf radial, dans lequel passe le nerf radial, qui permet entre autre
d’étendre les doigts sur le poignet, et surtout le poignet sur le bras.
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