©Paul JEAN 5
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Ce problème, en pratique, n’en est plus un aujourd’hui. En effet la majorité des porteurs
presbytes ayant besoin d’une compensation VL choisissent un équipement en verres progressifs.
Cet équipement leur permet donc une vision nette à toute distance. Il faut toutefois apporter un
bémol. Si la distance à laquelle le sujet veut voir net correspond à une vergence appartenant au
canal de progression, la zone de vision nette sera limitée. Le client pourra s’estimer gêné s’il doit
travailler assez longtemps à cette distance.
4 compensation du presbyte par verres de lunettes
Pour compenser le presbyte en verres de lunettes, l’opticien dispose de 3 solutions:
· une compensation unifocale destinée uniquement au travail de près,
· une compensation avec verres progressifs.
· une compensation avec verres bi ou trifocaux (Rappelons pour mémoire que les bifocaux
hormis cas exceptionnels ne sont plus portés que par des personnes âgées ayant
l'habitude de ce type de compensation quant aux trifocaux, le nombre de porteurs
devient rarissime).
· en fonction des tâches du client, on pourra aussi proposer un second équipement du type
vision de proximité.
Le choix de la proposition va dépendre de plusieurs facteurs, en particulier:
· l’amétropie du sujet,
· son travail.
4.1 Influence de l’amétropie
Un sujet amétrope, portant depuis longtemps une compensation VL (myope, hypérope fort,
astigmate), acceptera facilement de porter un progressif.
Un sujet emmétrope ou un hypérope faible ( £ 2 d ) qui n’a jamais porté de compensation et
qui « voit bien de loin » aura tendance à n’admettre qu’une compensation pour la vision de près. Il
est important surtout dans le cas de l’hypérope d’essayer de le convaincre de passer aux
progressifs puisque dans quelques années, une compensation de loin deviendra nécessaire. Il est
en effet plus facile de s’habituer au port d’un progressif avec une addition faible donc dès le
début de la presbytie.
4.2 Influence du travail effectué
Jusqu’ici, nous nous sommes intéressés surtout à la distance minimale de travail habituel. Il
faudra pour donner au sujet une compensation aussi bonne que possible s’intéresser à toutes les
distances de travail et à la durée d’utilisation de chaque distance. Un verre multifocal semblerait
la solution appropriée dans tous les cas puisqu’il offre la possibilité de voir à toutes les distances.
Mais dans ce cas, il faut alors considérer le champ de vision nécessaire (étroitesse du canal
progressif, champ de vision de près limité). Pour certaines professions (dessinateurs industriels
...), cette limitation du champ présentera une gêne importante. Il en est de même pour les
personnes utilisant un ordinateur dont l'écran est placé assez haut sur leur bureau. Pour utiliser
la zone de VP de leurs progressifs, ces personnes doivent basculer leur tête vers l'arrière ce qui
se traduit souvent par des douleurs au niveau du cou. La solution qui n'est pas toujours réalisable
par l'intéressé consiste à abaisser au maximum l'écran, l'idéal serait de l'incruster dans le
bureau pour retrouver une position de lecture habituelle. Pour d'autres utilisations
professionnelles les progressifs posent aussi problème. Il suffit de penser aux garagistes,
électriciens… qui utilisent souvent leur vision de près en regardant vers le haut. La position de la
VP dans le progressif oblige à une flexion importante du cou. Dans ces cas particuliers, il pourra
être judicieux de proposer au client un équipement de proximité en plus de son équipement.