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Actualité avril 2004
Anonyme 1770, Lettres à Sophie. Lettres sur la religion, sur l’âme humaine et sur
l’existence de Dieu, Édition critique par Olivier BLOCH. Paris, Libre pensée et littérature
clandestine (dir. Antony McKenna), Éditions Honoré Champion.
Ansaldi Jean, Lire Lacan: Le discours de Rome suivi de L'angoisse, Le Séminaire X,
Champ Social, 2004, ISBN: 2-913376-38-X
Audier Serge, Raymond Aron. La démocratie conflictuelle, Michalon, 2004, ISBN:
2-84186-223-2
Badiou Alain, Circonstances, 2. Irak, foulard, Allemagne/France, Léo Scheer, 2004,
ISBN: 2-84938-010-5
Bailie Gil, Girard René, Chastagner Claude, La violence révélée. L'humanité à l'heure
du choix, Climats, 2004, ISBN: 2-84158-254-X
Bauchard Pierre-Yves, Le bonheur, Quintette, 2004, ISBN: 2-86850-126-5
Baudrillard Jean, Le Pacte de lucidité ou l'intelligence du Mal, Galilée, 2004, ISBN:
2-7186-0649-5
Benmakhlouf Ali, Russell, Les Belles Lettres, 2004, ISBN: 2-251-76051-2. Coll.
Figures du savoir, vol. 35. Parution: avril 2004. - Bertrand Russell (1872-1970),
mathématicien et philosophe, a durablement marqué le XXe siècle en donnant une
impulsion nouvelle à la logique mathématique et la théorie de la connaissance. Il est
considéré comme l’un des pères de la philosophie analytique. En logique, il a produit le
paradoxe qui porte son nom et ouvert la voie à une théorie axiomatique des ensembles. Il a
également défendu aussi loin qu’il était possible le logicisme, l’idée que les
mathématiques peuvent être réduites à la logique. En philosophie, il a renouvelé la
compréhension du langage, avec sa théorie des descriptions définies, et montré qu’on
pouvait rendre compte de la réalité à l’aide d’une grammaire philosophique, c’est-à-dire
d’une syntaxe reposant sur un vocabulaire minimum et des constructions logiques. Dans le
domaine pratique, Russell n’a pas donné de philosophie à part entière mais s’est engagé:
militant pour le vote des femmes dès 1907, pacifiste pendant la première guerre mondiale,
neutraliste à la veille de la seconde, il a oeuvré pour rapprocher l’Est et l’Ouest au temps
de la guerre froide, lutté contre le surarmement et fondé (avec J.-P. Sartre) un Tribunal
International pour juger la guerre menée par les États-Unis au Viet-Nam dans les années
60-70. Bertrand Russell a reçu le prix Nobel de Littérature en 1950. On examine ici les
thèmes et concepts majeurs de ce penseur singulier qui a, entre autres, influencé Ramsey,
Wittgenstein, Popper et Quine, en traversant notamment On Denoting, Prinicipia
Mathematica, Mysticism and Logic, Human Knowledge, its Scope and its Limits, mais
aussi Pourquoi je ne suis pas chrétien. On espère ainsi faire sentir la grandeur d’une
oeuvre dont l’actualité ne se dément pas. Ali Benmakhlouf, professeur des universités,
enseigne la philosophie à l’université de Nice-Sophia Antipolis; il a notamment publié
Averroès, Frege, le nécessaire et le superflu et Russell, philosophie de l’atomisme logique.
Notule de l’éditeur.
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Berg Alban, Lonitz Henri, Adorno Theodor-W, Correspondance 1925-1935,
Gallimard, 2004, ISBN: 2-07-075559-2. Theodor W. Adorno n'a que vingt-deux ans
lorsqu'il part pour Vienne, en 1925, y suivre l'enseignement d'Alban Berg. Élève du
compositeur pendant quelque six mois, il en devient presque aussitôt l'ami, puis le
correspondant fidèle, au cours d'échanges épistolaires qui se poursuivront jusqu'à la mort,
en décembre 1935, de celui qu'il n'a cessé d'appeler son “maître”. Leur correspondance,
que leurs rencontres interrompent seulement à deux reprises, noue le récit de leur vie et
celui de la vie musicale d'une époque. Aux menus événements du quotidien qui sont, pour
Adorno, ses démêlés avec l'Université, ses voyages en Italie, son activité de plus en plus
engagée dans la presse musicale en faveur de l'avant-garde, malgré son désir constant de
composer, et, pour Berg, ses problèmes de santé, son succès inattendu et grandissant, la
découverte de la voiture et de la radio, se mêlent comptes rendus de concerts, annonces
d'articles, descriptions de compositions en cours, récits de lectures et propos théoriques sur
l'atonalité et la technique dodécaphonique. Témoignage vivant d'une amitié nourrie de
lectures, de dialogues incessants et d'entraide, toujours plus étroite en dépit de l'exil
d'Adorno en Angleterre et la mise au ban de l'œuvre musicale de Berg, ces quelque cent
quarante lettres retracent en même temps un chapitre essentiel de l'histoire de la musique
et de l'école de Vienne. Notule de l’éditeur.
Bodéüs Richard, Le véritable politique et ses vertus selon Aristote. Recueil d'etudes,
Peeters, 2004, ISBN: 90-429-1435-1. (publication du Centre Dewulf-Mansion de
l'Université catholique de Louvain) http://www.peeters-leuven.be, diffusion Vrin.
Bossy Jean-François, La philosophie à l'épreuve d'Auschwitz. Les camps nazis, entre
Mémoire et Histoire, Ellipses Marketing, 2004, ISBN: 2-7298-1835-9
Britton Ronald, Diatkine Gilbert, Hacker Anne-Lise, Perelberg Rosine, Violence et
suicide, PUF, 2004, ISBN: 2-13-051975-X
Browne Thomas, Goffaux Catherine, Hoepffner Bernard, Pseudodoxia Epidemica ou
Examen de nombreuses idées reçues et de vérités généralement admises, Corti, 2004,
ISBN: 2-7143-0849-X
Capelle Philippe, Hebert Geneviève, Popelard Marie-Dominique dir., Le souci du
passage. Mélanges offerts à Jean Greisch, Le Cerf, 2004, ISBN: 2-204-07462-4. - Jean
Greisch a soixante ans. À l'occasion de cet anniversaire, trente de ses collègues et amis de
divers continents ont souhaité unir leurs réflexions à ce que son œuvre, désormais
considérable, inspire sur les différentes scènes de la pensée. La thématique générale, qui
constitue l'intitulé du présent volume, est emblématique d'une production singulière:
passage entre les deux langues de son Luxembourg natal, entre la phénoménologie et la
philosophie de la religion, entre la métaphysique et la théologie, entre les sciences
humaines et l'herméneutique, entre la poésie et l'éthique. Enseignant, traducteur,
conférencier international et auteur, il continue de frayer différents types de passages:
dresser des ponts, ouvrir des brèches, risquer des percées, souffrir des traversées, ménager
des transitions, inventer des tracés. Notule de l’éditeur.
Celis Raphaël, Madou Jean-Pol, Lanteri-Laura G, Van Eynde Laurent,
Phénoménologie(s) et imaginaire, Kimé, 2004, ISBN: 2-84174-337-3. Le colloque
Phénoménologie(s) et imaginaire s'inscrivait ainsi dans le champ très général d'une
recherche sur le croisement de préoccupations anthropologiques et esthétiques. Sa portée
s'est néanmoins très naturellement restreinte aux sphères d'une anthropologie
phénoménologique et d'une philosophie de la littérature elle-même inspirée par la
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phénoménologie de l'imagination, cette dernière en tant que l'un des modes canoniques de
l'intentionnalité de la conscience que décrit Husserl. La publication qui en résulte
aujourd'hui révèle dès lors certains enjeux théoriques dominants, qui assurent la cohérence
de l'ensemble en même temps qu'ils en précisent l'enjeu philosophique. Notule de
l’éditeur.
Cioran, Solitude et destin, Gallimard, 2004, ISBN: 2-07-072974-5.“Cioran avait vingt
ans. Vingt ans quand il publiait dans les journaux roumains, en 1931, les premiers articles
qu'on trouvera dans ce recueil. Grand dévoreur de philosophes allemands, il jargonnait un
peu à leur manière, mais, quels que soient les sujets abordés, il s'interrogeait - avec quelle
maturité pour son âge ! - sur la condition humaine et il en reculait les frontières. Déjà, le
Cioran que l'on connaîtra par la suite en France commençait à s'annoncer là:
considérations paradoxales, éclairage inattendu des questions traitées, jeu de massacre
avec les idées reçues. Amertume et dérision... Déjà, son pessimisme foncier étouffait les
rares élans porteurs d'espoir, car "y a-t-il sur cette terre quelque chose qui ne puisse pas
être remis en question? Vraiment, Dieu est trop loin." Cioran d'avant, pour mieux
comprendre Cioran d'après.” Alain Paruit. – Notule de l’éditeur.
Collin Denis, La matière et l’esprit. Science, philosophie, matérialisme, éditions
Armand Colin collection L’inspiration philosophique, 2004, ISBN: . - La science ne
pense pas” disent les uns, qui pètent sentencieusement les paroles inspirées du Maître.
“Les questions métaphysiques sont dénuées de sens”, répondent les autres. Guerre absurde
que reproduit notre système d’enseignement, qui voue la philosophie aux séries littéraires
et duit à la portion congrue la réflexion critique proposée aux scientifiques. La
philosophie n’existerait pas si elle n’avait dès l’origine fait couple avec l’interrogation
scientifique du réel; elle ne saurait, sous peine de virer au pur “supplément d’âme” à
destination des autruches qui ignorent tout ce qui se découvre et de la manière dont on le
découvre, délaisser par exemple les questions fondamentales soulevées par la physique
quantique ou les théories de l’hérédité. Il s’agit de bien plus que d’intégrer ou de réintégrer
à la philosophie l’élucidation des énoncés de la science: il y va de l’accomplissement
même du programme de pensée ouvert depuis la Grèce antique. Point d’avenir sans reprise
du dialogue de la philosophie et des sciences, et sans redécouverte de la pertinence de la
position matérialiste, qui s’enracine chez Démocrite, n’a cessé depuis de constituer aussi,
par delà ses manifestations propres, le contrepoint critique et l’aboutissement sensé des
efforts idéalistes pour penser le monde, et représente désormais la seule option ouverte à
une pensée effective. Notule de l’éditeur.
Colson Daniel, Trois essais de philosophie anarchiste. Islam, Histoire, Monadologie,
Léo Scheer, 2004, ISBN: 2-84938-014-8
Couturier Maurice, Nabokov ou la cruauté du désir. Lecture psychanalytique, Champ
Vallon, 2004, ISBN: 2-87673-391-9
Desbons David, Ruby Christian, La responsabilité, Quintette, 2004, ISBN:
2-86850-127-3
Douglas Mary, Comment pensent les institutions, Éditions La Découverte, 2004, . Cet
ouvrage jette les bases d'une théorie des institutions. Si on explique d'ordinaire le
raisonnement humain par les propriétés de la pensée individuelle, l'auteur, quant à elle, se
focalise sur la culture et nous entraîne dans un parcours provocateur et passionné, placé
sous le double patronage de la sociologie d'Emile Durkheim et de la philosophie des
sciences de Ludwik Fleck. Parution le 22 avril 2004. Notule de l’éditeur.
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Droit Roger-Pol, Le Culte du néant. Les philosophes et le Bouddha, Seuil, 2004, ISBN:
2-02-061165-1
Dupuy Jean-Pierre, Pour un catastrophisme éclairé. Quand l'impossible est certain, Le
Seuil, 2004, ISBN: 2-02-066046-6. Réédition en poche.
Eiguer Alberto, L'inconscient de la maison, Dunod, 2004, ISBN: 2-10-008213-2
Fonbaustier Laurent, John Locke. Le droit avant l'État, Michalon, 2004, ISBN:
2-84186-224-0
Girard René, Formentelli Bee, la Voie méconnue du réel. Une théorie des mythes
archaïques et modernes, L.G.F., 2004, ISBN: 2-253-13069-9
Gorlizki Ili, Sirat Colette, Bobichon Philippe, Maïmonide - Averroès. Une
correspondance rêvée, Maisonneuve et Larose, 2004, ISBN: 2-7068-1759-3
Granger Bernard, Widlocher Daniel, Miller Jacques-Alain, L'Avenir de la
psychanalyse, Le Cavalier bleu, 2004, ISBN: 2-84670-076-1
Groult Martine dir., Systématique et iconographie du Temps. Essais sur la notion de
période, PU Saint-Etienne, 2004, ISBN: 2-86272-312-6
Guibal Francis, La gloire en exil. Le témoignage philosophique d'Emmanuel Levinas,
Cerf, 2004, ISBN: 2-204-07376-8. - Emmanuel Levinas n'a jamais fait mystère de ses
origines juives ni du fait qu'il y avait pour lui des ressources qui lui apparaissaient
inépuisables de signification. Attelé à un travail d'écriture proprement philosophique, il ne
renie aucun horizon, n'écarte aucune source de pensée: les “écritures”, reconnues comme
saintes dans sa tradition religieuse d'origine, dialoguent en lui avec le Logos venu de la
sagesse des Grecs. Source de fécondité que ce dialogue ininterrompu: la tradition
philosophique occidentale garde aux yeux de Levinas son “droit au dernier mot” et “tout
doit être exprimé dans sa langue”. La raison se doit de reconnaître pourtant qu'à l'intérieur
de cet espace “la première parole n'est jamais de nous, ce qui nous interdit de prétendre à
aucun dernier mot”. Ainsi ce philosophe singulier honore-t-il l'exigence de se mouvoir et
de demeurer dans l'espace d'intelligibilité commune qui nous a été ouvert par les Grecs
mais “en introduisant dans cette mesure de la raison commune la venue et l'excès, l'au-delà
et l'autrement, d'un Infini qui la provoque et la relance”. L'enjeu est bien de philosophie et
même de radicalité philosophique: comment porter cette raison au plus haut de sa
vigilance interrogative, comment l'éveiller ou la réveiller pour l'ouvrir ou la laisser s'ouvrir
à ce qui l'appelle sans qu'elle puisse le maîtriser? Francis Guibal écrit pour partager sa
conviction “qu'il n'est guère possible de philosopher aujourd'hui sans avoir au moins
entendu, écouté et médité, ce qu'a avancé Levinas, sans avoir été "touché" par le timbre et
la résonance de cette voix et de cette écriture”. Son essai emporte l'adhésion, invite à la
rencontre et, par sa limpidité, en facilite grandement le déroulement. Notule de l’éditeur.
Guibal Francis, Martin Jean-Clet, Sens en tous sens. Autour des travaux de Jean-Luc
Nancy, Galilée, 2004, ISBN: 2-7186-0612-6
Gutmann Annie, Sullivan Pierre dir., Le visage et la voix. Colloque de Cerisy-La-Salle
(juillet 2002), In Press, 2004, ISBN: 2-84835-022-9
Hamad Nazir, Melman Charles, La langue et la frontière. La double appartenance et le
polyglottisme, Denoel, 2004, ISBN: 2-207-25530-1
Hazebroucq Marie-France, Hippias Majeur, Platon, Ellipses Marketing, 2004, ISBN:
http://www.ac-toulouse.fr/philosophie/index.html
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2-7298-1716-6
Jappe Anselm, L'avant-garde inacceptable. Réflexions sur Guy Debord, Léo Scheer,
2004, ISBN: 2-84938-011-3
Jaquet Chantal dir., Les pensées métaphysiques de Spinoza, publications de la
Sorbonne, 2004, ISBN: . - Issu d’un colloque international organisé à l’Université de Paris
I, en janvier 2003, dans le cadre du Centre d’Histoire des Systèmes de Pensée Moderne,
cet ouvrage consacré aux Pensées métaphysiques de Spinoza vise à ouvrir les
investigations au sujet d’un texte que, dans leur embarras, les commentateurs passent
généralement sous silence. Ni tout à fait cartésien, comme les Principes de la philosophie
de Descartes dont il est l’appendice, ni tout à fait spinoziste, si l’on en croit la mise en
garde de Louis Meyer dans la préface, cet écrit de jeunesse est particulièrement
intéressant, malgré son apparence mineure, car il invite à réfléchir sur la définition de ce
qu'est un auteur et sur la question des stratégies d'écriture destinées à préparer la réception
d'un nouveau système. De l’examen de la conception de Dieu à celle de l’Ecriture, de
l’histoire de la vérité aux figures de la liberté et de la volonté, les différentes analyses
rassemblées dans ce recueil partagent le souci de frayer des voies d’interprétation qui
restituent aux Pensées métaphysiques toute leur puissance spéculative et éclairent la
lecture de ce texte déroutant. Ont collaboré à cet ouvrage: -Roberto Bordoli: Université
d’Urbino, (Italie) -Gunther Coppens: Université de Rotterdam (Hollande) -Chantal Jaquet:
Université de Paris I -Yannis Prelorentzos: Université de Ioannina (Grèce) -Ariel Suhamy:
Paris. Notule de l’éditeur.
Kahn Laurence, Cures d'enfance, Gallimard, 2004, ISBN: 2-07-077081-8. - “"Toi, l'es
nue des fois? - Oui. - Toi, l'aimes, nue? - Et toi, tu aimes ça, être nue? - Moi l'aime." Elle
s'est assise par terre et elle s'est lentement rhabillée.” Comment l'enfant en traitement
déroute-t-il nos conceptions de l'enfance? Comment l'analyste parvient-il, dans ces cures
particulières, à se déprendre de l'illusion d'une présence immédiate de ce temps perdu de
mémoire? Une illusion assurément, qui veut effacer le trouble désordonné que nous avons
autrefois connu, lorsque nous nous promettions que tout irait comme il faut quand nous
serions grands, que nous en saurions plus et que nous pourrions davantage. Au cœur du
traitement d'un enfant - et sans doute est-ce que la psychanalyse se distingue
radicalement de la psychologie et de ses observations -, la réalité palpable de la croissance,
de la maturation et de leurs transformations rencontre de plein fouet le désir infantile,
refoulé, déformé, remanié, de l'adulte. Et c'est sur le terrain de cette déformation qu'un
petit et un grand, celui qui ne sait pas encore et celui qui croyait savoir, se rencontrent.
Notule de l’éditeur.
Kojeve Alexandre, La notion de l'autorité, Gallimard, 2004, ISBN: 2-07-077044-3. -
La notion de l'autorité a été écrit en 1942, peu avant l'Esquisse d'une phénoménologie du
droit, avec lequel il entretient d'étroits rapports. “Chose curieuse, le problème et la notion
de l'autorité ont été très peu étudiés”, note Kojève en ouverture de ce qu'il appelle
lui-même un “exposé sommaire”. “L'essence même de ce phénomène a rarement attiré
l'attention.” Soixante ans après le constat garde sa validité, en pit de quelques
contributions notables. C'est ce qui fait le prix de cet essai d'élucidation philosophique.
Kojève procède à la décomposition du phénomène, en dégageant quatre types purs
d'autorité humaine qu'il met chacun en correspondance avec une théorie: le Père (la
scolastique), le Maître (Hegel), le Chef (Aristote), le Juge (Platon). Les formes concrètes
de l'autorité représentent des combinaisons de ces types purs. Loin des circonstances qui
ont présidé à son élaboration, et que François Terré rappelle dans sa présentation, ce petit
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