ensemble qui s’exprime par les procédures démocratiques. C’est cette conception qui est reprise par
Ernest Renan qui considère que la nation est « un principe spirituel ».
- une conception + objective : l’appartenance nationale ne relèverait pas d’un choix indiv, mais d’un
héritage : cad héritage d’une tradition collective. Pour un auteur comme Fichte, l’appartenance nationale
est un phénomène culturel : la langue et l’histoire commune, ainsi que des ref à la mythologie vont
permettre de renforcer le ppe unitaire dans la durée.
- Cette vision va entraîner des interprétations xénophobes de l’appartenance nationale. Une conception
plus matérialiste des déterminants de l’appartenance nationale va émerger à la faveur de l’engouement
pour la biologie, pour les travaux de Darwin et le développement d’une géographie humaine
(ethnologique) à côté de la simple géo physique. Cette conjoncture va favoriser la théorisation du
racisme poussée à son paroxysme par Gobineau dans son Essai sur l’inégalité des races humaines
(1853-55).
Pour de tels auteurs, il existe un déterminisme ethnique qui défini les peuples et les nations : la race
supérieure serait la race aryenne physiquement repérable par la grande taille, les cheveux blonds, le crâne
dolichocéphale… Cette vision biologique et organiciste de l’histoire de l’humanité aboutit à l’idée d’un
progrès par la lutte pour la survie entres races humaines au profit de celles qui sont qualifiées de supérieures
et par l’élimination de celles jugées inférieures.
Le peuple juif, de part son histoire, la conservation de ses coutumes religieuses, et les persécutions dont il a
déjà fait l’objet va cristalliser le nationalisme exacerbé des nations européennes en quête d’identification
matérielle des ennemis de la Nation. Le nationalisme va réactiver l’antisémitisme en europe.
4/ Apogées de cette théorisation raciste après 1870.
En France, Barrès imagine une synthèse entre la nationalisme républicain hérité de la révolution et la
conception déterministe de la tradition (héritage des contre révo)
Favorable à une monarchie républicaine, dirigée par un militaire (non héréditaire) ainsi qu’un renfort du
pouv régional. Il propose un programme social en faveur des plus démunis, s’ils appartiennent à la nation
ainsi qu’un système de priorité en matière d’emploi aux nationaux par rapport aux étrangers. Il sera
boulangiste et farouche anti-dreyfusard.
Ch. Maurras développe un « nationalisme intégral » fondé sur la postulat de la conservation et de
l’exaltation de la patrie nation comme absolu. Pour lui on ne peut appartenir à la nation sans être royaliste :
la monarchie est le seul gouvernement permettant par l’hérédité, d’assurer la continuité d’une tradition.
Maurras est farouchement hostile aux principes issus de la révolution française qu’il considère comme faux.
Il est autant anti libéral qu’anti socialiste. Il déteste la démocratie et le système parlementaire qui sont
fondés sur l’idée fausse d’égalité entre les hommes. Pour lui la seule liberté c’est celle de l’appartenance à
un corps ou à un groupe. Il dénonce également les internationalisme (libéralisme et communisme) qu’il
prétend distinguer sous la forme de « 4 états confédérés » : le juif, le métèque, le maçon, le protestant
(attaché au catholicisme)
L’action française qu’il dirige est surtout opérationnelle à Paris, mais ne disposera pas d’un électorat
suffisant pour exercer une réelle influence au pouvoir (sauf en 1920 dans la ch bleu horizon 20 députés)
Les thèses de Maurras serviront néanmoins de base aux théoriciens de la Révolution Nationale, dont la
plupart sont issus de ce courant (Déat, Doriot …), notamment en terme de rupture avec le parlementarisme
pour instaurer un Etat fort et un nouvel ordre social et moral fondé sur la devise « travail famille patrie »
(en Allemagne, le nationalisme raciste et antisémite et portée au pouvoir par Hitler et le national-socialisme)