Mooc - Introduction à l`économie de l`innovation (Diapo 1) Semaine

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Mooc - Introduction à l’économie de l’innovation
(Diapo 1) Semaine 1 Les processus de l’innovation
Nous avons précédemment distingué l’invention de l’innovation
Nous allons voir qu’il existe de nombreux types d’innovation
(Diapo 2) Les différents modèles
Pour comprendre les processus de l’innovation, nous abordons de nouvelles notions
:
la créativité
les connaissances
l’apprentissage des connaissances
Les modèles étudiés :
modèle linéaire : simple et enrichi
modèle avec interactions
(Diapo 3) Le modèle linéaire simple
La vision de l’innovation la plus répandue est une vision linéaire :
le processus d’innovation s’effectue en grandes étapes allant de la recherche à
l’innovation
Le processus le plus couramment décrit est le suivant :
La Recherche fondamentale puis la Recherche appliquée puis la Recherche
développement et enfin l’Innovation et le Marché.
(Diapo 4) Les limites du modèle linéaire simple
Cette vision, simple et utile, a pourtant d’importantes limites :
elle oublie que l’innovation ne provient pas uniquement des connaissances issues de
la recherche
elle néglige l’apprentissage des acteurs et leur capacité à acquérir de nouvelles
connaissances dont la nature est multiple
elle oublie le point délicat du passage de l’invention à l’innovation.
(Diapo 5) Le modèle linéaire simple enrichi de l’innovation
On peut ajouter le processus qui conduit à l’innovation. Celui-ci est fait de créativité,
de connaissances et d’apprentissage, c’est à dire la possibilité qu’ont les individus
d’augmenter leur stock de connaissances. Ceci bien sûr aboutit à un résultat :
l’invention puis à terme l’innovation.
(Diapo 6) La créativité, étincelle de l’innovation
L’innovation renvoie à la créativité.
Comme le disait Albert Einstein, « avec la créativité c’est l’intelligence qui s’amuse »
Les économistes s’intéressent à ce concept à travers la notion d’économie créative.
L’innovation est souvent vue comme le seul fait des firmes mais en insistant sur la
créativité, on retrouve l’individu
Déjà souligné par Joseph Schumpeter : le terme d’entrepreneur innovateur
comprenait l’ensemble des personnes innovantes dans la société.
Ce terme est aujourd’hui employé de façon plus circonscrite et est lié à
l’entrepreneuriat.
(Diapo 7) La créativité, étincelle de l’innovation
Il existe deux visions complémentaires de la créativité.
Une vision qui considère celle-ci comme un processus autonome et lié à des
caractéristiques particulières des individus « créatifs » : personnalité, autonomie,…
Une vision plus combinatoire qui définit la créativité comme la possibilité de combiner
des idées incompatibles ou de combiner des disciplines entre elles. C’est la vision
d’Herbert Simon.
(Diapo 8) Les connaissances, carburant de l’innovation
L’innovation est fondée sur la connaissance et le fait que nous participons à une
« Economie de la Connaissance » (Dominique Foray 2000).
Ce terme met en évidence l’importance du capital humain dans l’innovation
(éducation), sur les biens immatériels et sur l’innovation comme moteur des
dynamiques économiques.
On distingue deux types de connaissances depuis Michael Polanyi (« Nous savons
toujours plus que nous savons dire », 1966) :
Il distingue les connaissances tacites des connaissances explicites
(Diapo 9) Les connaissances, carburant de l’innovation
Les connaissances tacites ou « connaissances implicites » sont souvent relatives au
vécu personnel, regroupent les compétences innées ou acquises, le savoir-faire et
l'expérience et sont généralement difficiles à verbaliser ou à « formaliser » par
opposition aux connaissances explicites.
Les échanger est plus difficile et peut nécessiter un face à face entre des individus.
Les transferts peuvent aussi être difficiles notamment lors des départs des individus
qui les détiennent.
(Diapo 10) Les connaissances, carburant de l’innovation
Les connaissances explicites ou codifiées, par opposition aux connaissances tacites.
Ce sont des connaissances clairement articulées sur un document écrit ou dans un
système informatique. Ces connaissances sont transférables physiquement et il est
possible de les stocker ou de les reproduire.
Comment sont produites les connaissances dans une société ?
(Diapo 11) La production de connaissances
La production de connaissances par une société dépend :
de l’incertitude importante liée à la nature des connaissances scientifiques,
de l’aversion des acteurs au risque,
des structures sociales, de l’encadrement moral et juridique de la recherche ,
des politiques publiques de soutien à la recherche et à l’innovation et des institutions
qui jouent un rôle central dans la production de connaissances,
des régimes d’incitations qui encadrent la propriété intellectuelle,
des vecteurs de diffusion des connaissances comme Internet.
(Diapo 12) La nécessité d’apprendre pour innover
L’apprentissage de nouvelles connaissances joue donc un rôle essentiel pour
innover. On distingue alors :
l’apprentissage par exploration : l’entreprise recherche dans de nouveaux domaines.
Ce type d’apprentissage peut permettre d’explorer de nouveaux domaines par
expériences successives.
l’apprentissage par exploitation : l’entreprise poursuit des trajectoires passées en
cherchant à les améliorer. Cet apprentissage peut être routinier. Il est à la base d’une
courbe d’apprentissage qui fait augmenter la productivité avec l’expérience.
(Diapo 13) Les limites du modèle linéaire enrichi
La division en phases est arbitraire, puisque le processus d’innovation est évolutif et
continu.
Le modèle est unidirectionnel et n’intègre pas les diverses et complexes interactions,
feedbacks qui peuvent venir de chaque étape du processus.
Le modèle paraît décrire de façon adéquate les innovations radicales, mais moins
bien les innovations incrémentales qui sont plus fréquentes dans l’économie.
C’est un modèle poussé par la technologie (« technology push »).
(Diapo 14) Les limites du modèle linéaire enrichi
Il oublie l’apprentissage par l’usage (learning by using) qui structure les retours
d’expériences des utilisateurs ou l’importance des utilisateurs pilotes (lead-users) qui
participent à l’élaboration de nouveaux produits. (Un lead-user est un utilisateur
« pilote » qui participe à l’amélioration initiale des produits).
C’est un modèle qui donne une origine fondamentale dans la science. Il oublie aussi
que les innovations peuvent s’appuyer sur des bases de connaissances non
scientifiques (savoirs pratiques, internet…) et sur les apprentissages et les
coopérations des acteurs.
Il n’intègre pas le fait que la science, pour évoluer, dépend de la technologie. Par
exemple, l’astronomie moderne est due aux découvertes de Galilée et celles-ci
n’auraient pu être vérifiées sans l’aide du télescope.
(Diapo 15) Le modèle avec interactions
Il faut donc construire un modèle plus complexe, issu des travaux de Kline et
Rosenberg (1986)
Chaque phase du processus d’innovation ou d’invention s’articule à des bases de
connaissances qui peuvent être réparties dans la société. Les inventeurs vont avoir
des interactions avec Internet, avec les bases de connaissances scientifiques. Les
concepteurs peuvent aussi avoir des interactions avec d’autres concepteurs. La
production elle-même peut avoir des interactions avec d’autres productions, avec les
bases de connaissances scientifiques. Enfin le marché produit des expériences, des
usages qui vont avoir des effets en retour sur les bases de connaissances et
l’invention. Dans ce modèle on insiste sur l’intelligence collective les interactions et
les connaissances dispersées.
(Diapo 16) L’importance des interactions
Dans ce type de modèle, les interactions jouent un rôle central :
au sein de la chaîne centrale de l’innovation : boucles de rétroactions courtes
permettant des retours d’expérience des processus aval vers les processus amont.
Les retours d’expérience jouent un rôle central ainsi que le travail collectif.
entre les étapes et des bases de connaissances qui peuvent provenir d’origines
multiples (science, savoir-faire, savoirs accumulés sur le web, réseaux sociaux,…)
L’innovation est donc dans ce schéma un processus d’intelligence collective ouvert à
des bases de connaissances à la fois internes et externes à l’entreprise.
Ces bases de connaissances sont dispersées (notion qui sera abordée lors des
semaines suivantes)
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