Selon Aristote, l'âme est la forme du corps (hylémorphisme). Thomas élargit et approfondit cette
conception par celle d'Augustin d'une âme immatérielle capable de se saisir elle-même, et la notion
de retour au principe qu'il tient de Damasène.
MA partagée entre platonisme et aritotélisme. Retrace les grande lignes des conceptions ultérieures
de la psychologie.
Aristote: psychisme = principe de vie (12)
Thomas, dans le commentaire sur De anima, s'en tient plutôt à Aistote, dans la Somme, De Véritate
et contra gentiles plutôt à Augustin.
I L'âme
Thomas reprend fidèlement Aristote, sauf en ce qui conerne l'immortalité de l'âme. L'âme est
responsable de la « mesure », la bonne harmonisation des fonctions purement physiques.
Unité ontol. entre corps et âme
rationnelle, sensitive, végétative
II Vie végétative
III Vie sensitive
Perceptio : reception passive des formes accidentelles (49), qui correspond pour
Thomas comme pour Aristote à la réalité objective.
Sens internes: imagination reproduit l'image perçu, la mémoire la situe dans le passé.
Facultés appetitives et motrices
IV la connaissance intellectuelle
Tient à la connaissance par perception des objet ext. d'Aristote, tout en reprenant l'idée d'une âme
capable de s'autopercevoir (73)
Connaissance = ouverture aux autres que l'âme est capable d'appréhender et de s'y identifier: l'âme
est toute chose (75)
L'intelligence perçoit d'emblée, mais de façon confuse, la quiddité des choses dans leur universalité,
mais est obligée de faire un effort d'analyse pour conceptualiser les qualités de l'être singulier,
action qui peut induire en erreur (86sss)
biblio p.91: Gardeil, La structure de l'âme et l'expérience mystique)
Bonheur: cible de tout désir, incoercible. Souverain bonheur = vision béatifique, mais tous ne s'en
rendent pas compte. Doit être attiré vers Dieu par la grâce, mais à cette condition l'âme en a la
capacité.
Intellect agent = faculté d'abstraire des objets perçus leur « species » = pouvoir d'abstraction ou
conceptualisation; cet intellect reste individuel chez Thomas, pas liée à l'immortalité de l'âme
comme chez Avérroès.
Connaissance passe chez Thomas par les images: perception -> image intellectuelle -> universel
conceptualisé par l'intelligence.
« Thomas ... amené à dépasser Aristote » par la révélation divine (104)
Concept = verbum mentis (106), comparée à la « processio » intra-trinitaire; ce verbe est médiateur
entre la chose et son concept dans l'esprit (108)
verbe = ce en quoi l'intelligence saisit l'objet (111) = signe formel
L'universel ne peut être appréhendé que dans le particulier (114), l'erreur vient de l'activité
indispensable de l'esprit à juger ce qu'il perçoit (118).
Connaissance à la fois active et passive.
Pour Aristote, l'âme se connaît elle-même que par ses actes, pour Augustin elle se connaît
directement par elle-même; Thomas: nous avons la perception de notre acte d'intellection (128)
Selon Thomas, l'âme existe dans deux modes différentes selon qu'elle est unie au corps ou non.
Conclusion: Thomas intègre Augustin dans Aristote, en rejetant les interprétations arabes du
dernier. (137)
V. La volonté
Volonté découle naturellement de l'intelligence. Elle se détermine a) en vue d'une fin et b) par
rapport aux moyens.