الجمهوريـــــــة الجزائريـــــــــــة الديمقراطيــــــــــة الشعبيـــــــــــة ATELIER DE LANCEMENT DE L’ETUDE SUR L’ECONOMIE INFORMELLE ………………Alger le , 1 امجلهوريـــــــة اجلزائريـــــــة ادلميقراطيــــــة الشعبيـــــــــــة مركز البحث يف الاقتصاد املطبق من أجل التمنية Centre de Recherche en Economie Appliquée pour le Développement وزارة التجـــــارة Ministère du Commerce ATELIER DE LANCEMENT DE L’ETUDE SUR L’ECONOMIE INFORMELLE « Convention cadre de coopération » « EVALUATION DES ACTIONS DE RESORPTION PAR L’ETAT DES MARCHES INFORMELS » Présentée par : Mr. SAADI ABDERRAHMANE , Sous-directeur des Statistiques et de l’Information Economique –Ministère du Commerce SAFEX, le 02 mars 2017, 2 Le concept d'informel, découvert dans les années 70, existe dans toutes les économies. C'est une réalité universelle mais à des proportions variant selon les capacités économiques et financières existantes de chaque pays. Les conceptions et les façons de mesurer et d’appréhender le phénomène du commerce informel sont toujours aussi nombreuses et variées selon les stratégies adoptées par chaque pays pour face à ce phénomène. La terminologie désignant ce phénomène ne fait pas l’unanimité: économie informelle; secteur informel: économie souterraine; secteur non structuré. Ou encore, économie duale, parallèle, alternative, non déclarée, non enregistrée, marginale, invisible, illégale, périphérique, autonome… Le Bureau International du Travail (BIT) définit le secteur informel comme étant un ensemble d'unités produisant des biens et services en vue principalement de créer des emplois et des revenus pour les personnes concernées. Ces unités, ayant un faible niveau d'organisation, opèrent à petites échelles et de manière spécifique, avec peu ou pas de division entre le travail et le capital en tant que facteurs de production. Les relations de travail, lorsqu'elles existent, sont surtout fondées sur l'emploi occasionnel, les relations de parenté ou les relations personnelles et sociales plutôt que sur des accords contractuels comportant des garanties en bonne et due forme"(BIT.1993). Selon le Ministère du Commerce, Est considérée comme informelle « toute activité commerciale ou économie exercée en marge des réglementations, sans titre légale (registre du commerce, carte d'artisan...) et allant jusqu'à l'injection de produits importés ou fabriqués localement, frauduleusement, dans le circuit de distribution ». En Algérie, les estimations de l’économie informelle se situent à hauteur d’environ 45% et certaines sources avancent le chiffre de 50% du PNB. APERCU SUR LA PRESENTATION DU TISSU COMMERCIAL EXISTANT La situation du tissu économique à fin 2016, il est enregistré 1.890.257 commerçants inscrits au registre du commerce selon les deux statuts: Personnes Physiques 1.717.382, soit (90,9 %); 172.875, soit (9,1 %). Personnes Morales Globalement et comparativement à la fin de l’année 2015, il y a eu une augmentation de (+3,24%) représentant 59.258 commerçants nouveaux inscrits, soit un taux appréciable en termes de créations d'entreprises Par secteur d'activités, les commerçants sont répartis dans les proportions suivantes : Personnes physiques: Distribution en détail (43,32%); Les services (39,13%); Production de biens (13,64%); Distribution en gros (3,62%); Production artisanale (0,27%); Exportation (0,02%). Personnes morales: Les services (32,23%); Production de biens (29,52%); Importation pour la revente en l’état (19,89%); Distribution en gros (10,05%); Distribution en détail (6,90%); Production artisanale (0,81%); Exportation (0,60%). Le taux du secteur d’activité de production de biens et artisanal reste mal représenté, malgré les facilités présentées par l’Etat pour la création des entreprises de production à l’effet satisfaire le besoin national et dégager un potentiel exportable. L’enquête de l’ONS, révèle que l’économie informelle occupait 1,6 million d’employés en 2001. En 2012 ce chiffre a atteint 3,9 millions soit 45,6% de la main d’œuvre totale non agricole répartis comme suit : le commerce et les services représentent 45,3%; les BTP 37%; les activités manufacturières 17,7%. déstabilisation des mécanismes de régulation du marché; concurrence déloyale envers les commerçants légaux; opacité des transactions commerciales (défauts de facturation, évasion et fraudes fiscales...); Impacts du Commerce informel difficultés d'intervention des agents de contrôle; occupation sauvage des espaces notamment, des axes routiers, des trottoirs, des rues et des ruelles, des places et des placettes, les alentours immédiats des marchés organisés, des établissements de formations, des institutions de l'Etat, des mosquées,...; trouble à l'ordre public; dégradation de l'environnement et du cadre de vie des citoyens; absence d'hygiène, de salubrité et d'assainissement; risques sur la santé et la sécurité des consommateurs ; absence de protection sociale et sanitaire des intervenants sur ces espaces informels CONTRIBUTION DE L'ETAT À LA RÉSORPTION DES COMMERCES INFORMELS Elle est multiforme pour atténuer l'impact négatif des marchés informels sur l'économie nationale, l'environnement et la sécurité et la santé des citoyens la mise en place de la législation et de la réglementation en matière : de pratiques commerciales, de concurrence, de conditions d'exercice des activités commerciales; de registre de commerce; d'implantation et d'organisation des espaces commerciaux et d'exercice de certaines activités; de règles générales applicables aux opérations d'importation de marchandises; de protection des consommateurs et répression des fraudes; de propriété intellectuelle, de la monnaie et du crédit. le démantèlement des marchés informels et facilitation de l'insertion des intervenants issus deces marchés dans l'économie légale; le renforcement des infrastructures commerciales ; la fermeté des opérations de contrôles dans tous les secteurs touchés pour ce phénomène; l’assouplissement de l'obtention du Registre de Commerce; la mise en place des différents dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle et d'aide à la création d'entreprises. OPÉRATIONS D'ÉRADICATION DES MARCHÉS INFORMELS ET LA RÉINSERTION DES INTERVENANTS Les actions de lutte contre ce phénomène ont été lancées au début de l'année 2011 et ce, en application de l'instruction interministérielle (Intérieur-Commerce) du 09 mars 2011 Les opérations de lutte contre les marchés informels, se sont soldées, au 31 décembre 2016, par: l’éradication de 1 035 marchés sur 1 412 marchés informels recensés, soit environ 73 %, dont 216 éradiqués et réapparus. La réinsertion de 21 239 intervenants exerçants à l'intérieur de ces marchés éradiqués sur un total de 49 856 personnes recensés, soit 42%. RENFORCEMENT DES INFRASTRUCTURES COMMERCIALES Dans le cadre du renforcement et de l'amélioration des circuits de distribution et de la lutte contre les marchés informels, le Ministère du Commerce a lancé: un programme de réalisation, de huit (08) marchés de gros de fruits et légumes pour un montant de 19,3 milliards de dinars, totalisant une capacité de 3,6 Millions de Tonnes/An et prévoyant la création de 20.000 à 24.000 emplois permanents un programme doté de dix (10) milliards de dinars pour la réalisation de 291 marchés couverts à travers le territoire national, afin de pallier le déficit en infrastructures commerciales et permettant ainsi l’insertion de l’informel En outre, un programme totalisant une enveloppe financière de douze (12) milliards de dinars a été initié par le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales, et a permis la réception de : 653 marchés de proximité sur un total de 783 prévus; 3311 boxes avec ridelles sur un total de 3.383 prévus; 2.484 boxes en système tubulaires avec bâche dont 1614 ont été réceptionnés. Loi n° 11-11 du 18 juillet 2011 portant loi de finances complémentaire pour 2011. Section 6: Dispositions fiscales diverses A titre transitoire, bénéficient d'une exonération de l'impôt forfaitaire unique au titre des deux premières années d'activité, les activités de petits commerces nouvellement installées dans les sites aménagés par les collectivités locales. Art. 12 A l'issue de la période d'exonération, ces activités bénéficient d’un abattement sur l'impôt forfaitaire unique dû et ce, pendant les trois premières années d'imposition. Cet abattement se présente comme suit : 1ère année d'imposition : un abattement de 70 % ; 2ème année d'imposition : un abattement de 50 % ; 3ème année d'imposition : un abattement de 25 %. Art. 13 Les activités exercées par les jeunes promoteurs d’investissements éligibles à l’aide du « Fonds national de soutien à l’emploi des jeunes », à la « Caisse nationale d'assurance-chômage » et à l'agence nationale de gestion du microcrédit, bénéficient d’un abattement d'impôt sur le revenu global ou l'impôt sur les bénéfices des sociétés, selon le cas, ainsi que sur la taxe sur l'activité professionnelle, dus à l'issue de la période des exonérations prévue par la législation fiscale en vigueur et ce, pendant les trois premières années d'imposition. Cet abattement se présente comme suit : 1ère année d'imposition : un abattement de 70 % ; 2ème année d'imposition : un abattement de 50 % ; 3ème année d'imposition : un abattement de 25 %. REFLEXION POUR ATTENUER L’IMPACT DE CE PHENOMENE . Améliorer le climat des affaires dans le pays (Allégement des formalités de création d’entreprises notamment, les PME-PMI; • Moderniser le fonctionnement des services publics notamment, les banques, les assurances, les télécommunications, les transports,..; .Accroitre la compétitivité de l'économie nationale et la croissance économique du pays où le secteur privé doit jouer pleinement son rôle; .Offrir des perspectives d'emplois suffisantes pour absorber les demandeurs d’emplois issus du système scolaire et universitaire . Sensibiliser les jeunes chômeurs à accéder à une formation de qualité pour les métiers à forte potentialités de débouchés; • Tarir les sources d’approvisionnement du commerce informel . Lutter sans relâche contre les commerces illicites transfrontaliers et au niveau national, pour réduire leurs influences néfastes sur l'économie nationale;