02/06/2007 Les troubles oculomoteurs associés aux ptôsis congénitaux (hors paralysie du III) : analyse sémiologique et prise en charge Introduction Association troubles oculomoteurs – ptôsis congénital fréquente : embryologie, anatomie et lois de Hering et Sh i t Sherrington C. Bok, C. Vignal, S. Morax Service d’ophtalmologie et d’oculoplastie du Dr. Morax Fondation Rothschild 75019 PARIS Réunion AFS- CNOF 2 7 mai 2007 Introduction • Loi de Sherrington : loi d’innervation réciproque 7 muscles intra orbitaires: 6 MOM + RPS Embryologie : origine mésodermique Anatomie : connexion fibroaponévrotique Physiologie : lois d’innervations réciproques « quand un muscle se contracte, son antagoniste direct se relâche et s’allonge» • Loi de Hering : loi d’égale d égale innervation des synergiques ou de la correspondance motrice « Une quantité d’innervation égale et simultanée 3 est transmise aux groupes musculaires synergiques permettant aux deux yeux de tourner de façon égale. » 4 Diagnostic différentiel : troubles oculomoteurs + ptôsis congénital Définition • Les faux ptôsis par hypotropie (pseudo ptose) Ptôsis : chute de la paupière supérieure par impotence du muscle RPS Ptôsis congénitaux : 75% totalité des ptôsis • Paralysies III 5 6 1 02/06/2007 Diagnostic différentiel : TOM + ptôsis congénital Diagnostic différentiel : TOM + ptôsis congénital Sd de Brown congénital : forme sévère (hypotropie en PP) Malpositions palpébrales des syndromes y de restriction: Stilling Duane 7 Ptôsis congénital et anomalies oculomotrices : sémiologie Blépharophimosis • limitation élévation : anomalie + fréquente, défaut développement du complexe droit supérieur-releveur PS • Hypotropie, ésotropie, exotropie, … • Rechercher amblyopie : • Sd orbitopalpébral • Autosomique dominant • Télécanthus,épicanthus inversus bilatéral • Ptôsis bilatéral • Brièveté cutanée paupières • Association : anomalies oculaires et/ou lacrymales – Strabisme (inhibition) – Anisométropie (privation) : astigmatisme direct • Ptôsis congénital « simple » • Sd de Marcus Gunn • Fibrose congénitale • Blépharophimosis 8 9 Fibrose congénitale 10 Ptôsis congénital « simple » • « Forme 1 » • Autosomique dominante (Xsome 12) • Tête rejetée en arrière • Yeux fixés vers le bas • Ptôsis bilatéral • Déficit d’élévation : – >60% ptôsis bilatéraux – 25% 2 % ptôsis ô i unilatéraux il é • Hypotropie, Et, Xt 11 12 2 02/06/2007 Ptôsis congénital « simple » Ptôsis congénital « simple » • Hypotropie • Ésotropie • Déficit élévation • • • • Ptôsis + exotropie Exotropie + rare Hypotropie Déficit élévation 13 14 Marcus Gunn + troubles oculomoteurs Syndrome de Marcus Gunn • Ptôsis neurogène • Syncinésie mandibulopalpébrale • 25 à 56 % cas associé à trouble oculomoteurs • Rechercher amblyopie Syncinésie paradoxale liée à la fixation 15 16 Prise en charge des TOM associés aux ptôsis congénitaux Marcus Gunn + troubles oculomoteurs • 85% cas : limitation élévation +- hypotropie • Déviation horizontale • Stilling-Duane, paralysie OM, ophtalmoplégie, fibrose congénitale • • • • 17 Traitement amblyopie Chirurgie oculomotrice Chirurgie palpébrale Consolidation 18 3 02/06/2007 Traitement amblyopie • • • • Chirurgie oculomotrice • Recentrer œil atteint et/ou traiter torticolis • Itérative • Œil atteint et/ou œil sain COT cycloplégie adaptée Occlusion bon œil Pénalisation Précoce et prolongé – Œil atteint : chirurgie verticale (recul D inférieur, +- renforcement D sup) – Œil sain : affaiblissement muscles hyperactifs D. sup : recul +- myopexie rétroéquatoriale 19 Myopexie Droit supérieur pour traiter le ptôsis controlatéral (geste sur œil sain) 20 • Myopexie rétro équatoriale parésie iatrogène • Utilise le principe d’égale innervation des muscles synergiques (loi de Hering) « l’opération du fil sur un œil pour le traitement du ptôsis de l’autre œil par provocation d’une impulsion d’élévation sur cet autre œil » Cüppers 1976 bulletin et mémoires de SFO « parésie contre parésie » • Deux conditions nécessaires: – Le muscle Droit supérieur du côté de la ptose doit être , même partiellement, fonctionnel – L’œil opéré doit être dominant • T1 dans le traitement des pseudo ptoses • En complément d’un geste sur œil atteint dans le traitement formes sévères • Difficulté opératoire (tendon OS) « Échange des tendons » (Kaufmann) 21 Chirurgie palpébrale 22 Traitement d’entretien • Sur ptose résiduelle ou syncinésie • Choix technique : importance ptose, fonction RPS, MG : importance syncinésie • Pénalisation prolongée de l’œil sain pour maintenir l’œil atteint fixateur • Essentiel dans les Sd de Marcus Gunn (syncinésie paradoxale) • Important ptôsis « simples » associés à TOM (forte dominance œil sain) • MG : côté atteint : section dénervation RPS + suspension frontale côté sain : recul RPS + suspension frontale 23 24 4 02/06/2007 Cas particulier : • ATCD : résection RPS G à 2 ans • Ptôsis G majeur, syncinésie majeure, amblyopie, hypotropie G + paralysie élévation 25 Résultat final tardif 26 Conclusion • Ne pas se « précipiter » sur le ptôsis • Priorité : traitement amblyopie et strabisme • Temps T palpébral l éb l : ptose t résiduelle é id ll et/ou t/ syncinésie 27 28 Conclusion • Interactions complexes sensorialité, motricité oculaire et palpébrale • Interactions essentielles à connaître • Poser P les l b bonnes iindications di ti d de prise i en charge 29 5