inventaire forestier et botanique des boisés du parc régional des iles

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INVENTAIRE FORESTIER ET BOTANIQUE DES BOISÉS
DU PARC RÉGIONAL DES ILES-DE-SAINT-TIMOTHÉE
David Lemieux-Bibeau
Ingénieur forestier
Août 2014
1
Ce rapport présente l’état actuel des superficies boisées du Parcdes-Iles de Saint-Timothée. Suite à un inventaire forestier, ces
superficies ont été divisées en six sections distinctes en fonction de
leurs caractéristiques spécifiques. Chaque section est identifiée par
un peuplement forestier, c'est-à-dire un espace occupé par des
arbres aux caractéristiques similaires en termes de hauteur, d’âge,
de densité et d’espèce. La description des peuplements présente
l’état de santé général, et est suivie par des recommandations
d’ordre spécifique et général. Cette section se penche sur trois
préoccupations soulevées par le personnel du parc, à savoir :
 Quel usage faire du bois mort ou comment le gérer ?
 Quels sont les arbres malades et comment les traiter?
 Quelles seraient les interventions annuelles, périodiques ou
ponctuelles à réaliser pour assurer la bonne gestion des
boisés?
Pour répondre à ces questions, une approche écologique a été
préconisée. Axée d’une part sur le maintien ou la promotion de
caractéristiques associées aux forêts naturelles, et d’autre part sur la
restauration des écosystèmes perturbés, cette approche se veut
aussi adaptée à la vocation récréative du parc régional. Elle
favorisera de plus la biodiversité animale et végétale, plutôt que
d’aseptiser l’endroit par manque de connaissance.
Dans cette optique écologique, un boisé ne saurait exister sans la
flore qui croit sous son couvert. Cette végétation témoigne des
conditions du sol et fournie de précieuses informations sur l’état
actuel d’un peuplement, et parfois également sur l’avenir ou
l’évolution de celui-ci. Ainsi, deux inventaires botaniques ont été
réalisés, au début et à la fin de l’été. Les résultats sont présentés par
peuplement et pour l’ensemble, sous forme de tableaux.
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1. DESCRIPTION DES PEUPLEMENTS
Source :QGIS
Carte 1 : Les peuplements du boisé de l’Ile Papineau
Source :QGIS
Carte 2 : Vue d’ensemble du Parc régional; peuplements de l’Ile Papineau et de l’Ile des Frères
3
Érablière à érable à sucre (peuplement 1) : Le boisé principal est occupé par une
érablière à érable à sucre composé à 86% de surface terrière en érable à sucre. Les 14%
restant sont occupés par des essences compagnes de l’érablière, soit principalement des
feuillus tolérants. Il s’agit du bouleau à papier, frêne d’Amérique, ostryer de Virginie,
tilleul d’Amérique, cerisier tardif, micocoulier occidental, orme d’Amérique, orme rouge,
noyer cendré, caryer cordiforme, hêtre à grandes feuilles, chêne rouge et chêne à gros
fruits. Le peuplier deltoïde et le cerisier de Pennsylvanie sont aussi présents. La
présence du micocoulier est à signaler, puisqu’il s’agit d’un arbre peu commun au
Québec, figurant sur la liste des espèces susceptibles d’être désignées menacées ou
vulnérables (ESDMV). Il croît souvent à proximité des plans d’eau et sur les sols riches et
calcaires.
La structure du boisé est assez homogène. La plupart des arbres semble âgé entre 60 et
90 ans, tandis que quelques-uns sont plus vieux. Une jeune régénération de feuillus
tolérants à l’ombre (érable à sucre, micocoulier, chêne rouge, chêne à gros fruits, tilleul
d’Amérique, hêtre et cerisier tardif principalement) commence à s’installer depuis tout
au plus 20 ans, mais elle demeure assez basse pour l’instant. Quelques jeunes pruches
sont aussi présentes. Ainsi, sous la canopée principale jusqu’au sol, peu d’arbres sont
présent ce qui laisse un sous-bois dégagé permettant de voir assez loin à travers le
boisé.
La canopée se trouve à plus de 20 mètres de hauteur et est jugée dense, présentant
moins de 20% d’ouvertures. Une canopée dense est synonyme de faibles perturbations
humaines et biotiques. Les quelques trouées présentes sont causées par la mort
d’arbres malades ou affaiblis, par exemple par la maladie hollandaise de l’orme, le
chancre du noyer cendré, les chancres sur l’érable à sucre. Les trouées sont comblées en
quelques années par la croissance des cimes des arbres environnants. Ainsi, il est
normal que l’intérieur du boisé soit devenu plus ouvert avec les années, puisque au fur
et à mesure que des arbres sont morts, l’espace qu’ils occupaient à été comblé par les
arbres voisins. La canopée dense limite aussi la croissance des arbres en régénération en
sous-étage, par manque de lumière.
Au cours des prochaines décennies, ce processus naturel va se poursuivre. Il permettra
d’une part aux arbres de devenir plus imposants et d’avoir une cime plus développée.
D’autre part, il entrainera la diminution graduelle du nombre d’arbres présent, ce qui
maintiendra le sous-bois ouvert. Éventuellement, lorsque de vieux arbres à la cime large
mourront, ou que quelques arbres adjacents mourront, de plus grandes trouées seront
créées. Elles permettront aux arbres en régénération du sous-étage de bénéficier de
plus de luminosité et ainsi de croître d’avantage pour rejoindre la canopée. Le sous-bois
deviendra moins ouvert et une structure irrégulière s’installera.
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L’intégrité de l’érablière est jugée bonne, puisqu’on y retrouve presque exclusivement
des essences feuillues tolérantes à l’ombre, typiques de ce genre de peuplement. Peu
de trouées sont présentes, et elles sont causées par la mort naturelle de quelques
arbres. Peu de souches sont présentes, et elles sont associées à la coupe d’arbres morts
et / ou dangereux pour assurer la sécurité des randonneurs. Le peuplement contient du
bois mort au sol et sur pied. La végétation est caractéristique d’une érablière et semble
peu piétinée, car le piétinement est circonscrit à l’intérieur de sentiers balisés. La
végétation est caractéristique d’une érablière, et il n’y a pas de plantes introduites
envahissantes. Peu de déchets se retrouvent sur le sol, et il n’y a pas eu de signes de
vandalisme observés sur la végétation. D’une superficie de 4,5 ha, il s’agit certainement
du peuplement le plus intègre du parc régional.
Feuillus de sol humide (peuplement 2) : Ce peuplement pousse dans une dépression
anthropique dans laquelle l’eau s’accumule une partie de l’année. On y retrouve de
grands peupliers deltoïdes et saules noirs, et des ormes d’Amérique, qui sont adaptés à
la croissance sur sol humide. Quelques arbres morts sont présents. En tant que zone
humide, le site présente un intérêt écologique. Cependant, la flore est peu diversifiée et
sans intérêt particulier en raison de l’origine récente de l’endroit.
Feuillus mélangés (peuplement 3) : Ce peuplement fait suite à la zone humide et on y
retrouve des structures d’entrainement physique. La partie sud du site est également
située dans une légère dépression mais l’eau s’y accumule moins longtemps. C’est un
peuplement de faible qualité et assez jeune, qui est surtout constitué d’essences
pionnières s’étant installées spontanément en l’absence d’intervention humaine.
Quelques érables à sucre sont tout de même présents, et quelques érables, chênes
rouges et frênes d’Amérique se retrouvent dans la régénération. Autrement, le site
comporte des arbres envahis par les vignes, des arbres courbés ou moribonds, et un
sous-étage assez dense en raison des irrégularités de la canopée.
Feuillus mélangés (peuplement 4) : Ce peuplement est de faible qualité et semble s’être
installé spontanément en l’absence d’intervention humaine. La partie Est contient de
grands peupliers deltoïdes avec un sous-étage de vinaigrier. L’érable à Giguère, un arbre
introduit et sans valeur, est installé à plusieurs endroits et a souvent des troncs
multiples arqués qui monopolisent beaucoup d’espace. Quelques érables de Norvège,
un autre arbre introduit et non désirable, sont présents et leur régénération est en train
de se répandre. Le nerprun cathartique, un arbuste introduit envahissant, est aussi
présent à divers endroits.
5
Outre les saules, peupliers, aubépines, ormes, sorbiers et cerisiers de Pennsylvanie,
quelques feuillus tolérants ont réussi à s’installer, soit l’érable à sucre, le micocoulier et
le frêne d’Amérique. Compte tenu des nombreuses inégalités de la canopée, le sousétage est bien éclairé et est assez dense, colonisé par la vigne, l’herbe à puce, le
vinaigrier, le nerprun, ainsi que quatre arbustes indigènes; le cornouiller à feuilles
alternes, le cornouiller rugueux, le chèvrefeuille du Canada et la viorne trilobée.
Feuillus tolérants (peuplement 5) : Ce peuplement est de qualité moyenne et possède
plus de feuillus tolérants que le précédent. Les arbres sont plus vieux, environ une
soixantaine d’années, et on y retrouve moins de nerprun, de vinaigrier et d’érable à
Giguère. Le nerprun bourdaine, un autre arbuste introduit et envahissant, a été observé
à un endroit. La canopée est plus constante et les plantes forestières sont plus
abondantes.
Feuillus tolérants (peuplement 6) : ce peuplement occupe la totalité de l’Ile-des-Frères
et est caractérisé par la présence abondante de micocoulier occidental (Celtis
occidentalis), un arbre indigène susceptible d’être désigné menacé ou vulnérable au
Québec (ESDMV). Cet arbre est indicateur d’un sol riche et calcaire, ce qui témoigne
d’un habitat propice à abriter des plantes rares (susceptibles, menacées ou vulnérables).
Effectivement, deux autres ESDMV calcicoles ont été identifiées sur l’ile, le staphylier à
trois folioles (Staphylea trifolia) et l’arabette lisse (Boechera leavigata). Une autre plante
répertoriée sur cette ile, mais qui n’a pu être observée lors de l’inventaire, figure sur la
liste des espèces menacées ou vulnérables au Québec et est protégée en vertu de la Loi
sur les espèces menacées ou vulnérables. Il s’agit de la floerkée fausse-proserpinie
(Floerkea proserpinacoides), une plante printanière disparaissant complètement dès le
mois de juin. La sanguinaire du Canada (Sanguinaria canadensis), une plante protégée
au Québec et possédant le statut de vulnérable à la cueillette commerciale, est bien
implantée dans une petite section de l’ile.
Le centre de l’ile est surélevé et c’est surtout là qu’on retrouve le micocoulier (deuxième
en importance après le tilleul) en mélange avec des feuillus tolérants, alors que le
pourtour est davantage occupé par des peupliers, bouleaux et quelques érables à
Giguère. Le sous-bois est souvent dense et contient de nombreux arbustes, dont l’if du
Canada, le staphylier à trois folioles et le noisetier à long bec. Quelques nerpruns
cathartiques sont présents, certains assez matures pour produire de nombreux fruits.
Du point de vue de l’aménagiste, plusieurs arbres du peuplement sont de qualité
inférieure. Par exemple, on retrouve souvent un tilleul dominant sous lequel plusieurs
autres tilleuls poussent de façon courbés. Ensuite, la canopée n’est pas continue, des
6
ouvertures sont présentes, notamment causées par la mort de quelques arbres. Dans
ces trouées, on retrouve peu d’arbres en régénération mais surtout de nombreux
arbustes qui occupent tout l’espace. Des chicots de toutes les tailles sont présents, et le
bois mort est abondant. Le sol est très rocheux et de nombreuses bryophytes y
poussent.
2.
RECOMMANDATIONS PAR PEUPLEMENT
Cette section présente des recommandations précises pour chacun des peuplements.
Ces recommandations sont formulées dans l’optique d’améliorer la condition générale
d’un peuplement dans lequel des signes de perturbations ou de manques par rapport à
un boisé équilibré ont été observés.
Pour un jeune boisé, le but recherché est d’accélérer la transition des essences
(succession végétale) qui a lieu naturellement avec le temps en favorisant la libération
de la régénération et des arbres d’avenir.
Pour un boisé plus âgé, les buts recherchés sont d’augmenter ou maintenir la qualité
des arbres et d’introduire ou maintenir des caractéristiques écologiques des forêts
naturelles.
Ainsi, en guidant les boisés vers l’atteinte plus rapidement d’un état naturel, on favorise
leur capacité à se maintenir et faire face aux événements. Certaines de ces
recommandations seront d’avantage expliciter dans la prochaine section, notamment
en ce qui concerne le bois mort, les chicots et les maladies.
Peuplement 1 : Laisser croitre le boisé puisqu’il est en bonne condition. En plus :




Conserver le bois mort.
Conserver les chicots.
Gérer les chicots problématiques à proximité des sentiers.
Gérer les érables chancrés.
Peuplement 2 : Laisser croitre les arbres, aucune intervention n’est requise.
7
Peuplement 3 : Ce peuplement étant de faible qualité, des interventions ciblées sont à
prioriser pour améliorer l’intégrité du peuplement à moyen terme. Ces interventions
sont malléables en fonction des efforts que le promoteur est prêt à consentir.
Minimalement, il est recommandé de :




Faire identifier les arbres de qualité déjà présents et les dégager de la
compétition pour s’assurer qu’ils se développent harmonieusement et
rapidement. Pour dégager un arbre, il faut couper les arbres indésirables à
proximité dont la cime est en contact avec celle de l’arbre, et les vignes qui
envahissent la cime.
Faire identifier la régénération d’arbres en essences désirées (feuillus tolérants)
déjà présente et la dégager de la compétition pour s’assurer qu’elle se
développe adéquatement.
Éliminer les arbres de faible qualité, tel que les érables à Giguère, les arbres
courbés, les arbres moribonds.
Organiser des corvées de plantation d’arbres dans ce peuplement, à condition
que des espaces de plantation aient été créés préalablement.
Peuplement 4 : Ce peuplement étant de faible qualité, des interventions ciblées sont à
prioriser pour améliorer l’intégrité du peuplement à moyen terme. Ces interventions
sont malléables en fonction des efforts que le promoteur est prêt à consentir.
Minimalement, il est recommandé de suivre les recommandations du peuplement # 3 et
de:



Éliminer les jeunes nerpruns en les déracinant, lorsque possible.
Conserver les arbustes indigènes et les dégager de la compétition.
Protéger les arbres à conserver du castor.
Note : Les peuplements 3 et 4, dans leur état actuel, sont considérés être de faible
qualité et perturbés. Si aucune intervention n’est prise pour améliorer leur condition, ils
demeureront dans le même état et les espèces indésirables ou envahissantes identifiées
continueront de s’y propager. En réalisant les interventions recommandées, la
composition et la structure des peuplements commencera à s’améliorer. Les arbres
dégagés pousseront plus rapidement et prendront plus de place, alors que les arbres
plantés combleront les espaces libres. Avec le temps, la canopée se refermera, et le
sous-bois deviendra moins propice aux espèces envahissantes ou de succession
primaire, telles les vignes. L’objectif des interventions est d’amener graduellement ces
deux peuplements à ressembler au peuplement 1, un boisé de feuillus tolérants de
qualité et apte à se maintenir dans le temps. En réalisant ces interventions, les
8
peuplements réagiront, et il est probable que durant la transition, d’autres interventions
soient nécessaires pour guider d’avantage ces peuplements.
Peuplement 5 : La qualité de ce peuplement étant supérieure au précédent, les mêmes
recommandations s’y appliquent toutefois. Elles se traduiront par des interventions
moins systématiques.
Peuplement 6 : La présence de plusieurs arbres mal distribués et de qualité inférieure,
de même que les multiples ouvertures faiblement ou non régénérées, et dominées par
les arbustes indigènes, pourraient inciter l’aménagiste forestier à recommander des
interventions pour améliorer la situation. Cependant, la présence abondante du
micocoulier et du staphylier, le fait qu’il s’agisse d’une ile, qu’elle contient des plantes
rares et que l’historique de cet endroit ne m’est pas clairement connu (type et
fréquence des perturbations anthropiques et naturelles) incitent plutôt à avoir une
approche de précaution. Conséquemment, la conservation du peuplement est
recommandée, considérant les plantes rares (ESDMV) qui sont présentes. De plus :




Conserver le bois mort et les chicots.
Gérer les chicots problématiques à proximité des sentiers s’il y a lieu.
Restreindre la circulation au sentier pour limiter la perturbation de l’habitat.
Éliminer les quelques nerpruns avant qu’ils ne soient trop répandus.
3.
RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES
Cette section fournit de l’information sur le bois mort, les arbres malades et le nerprun
cathartique. Des recommandations s’appliquent ensuite à chacun de ces aspects, et un
tableau précise les types d’interventions à poser.
GESTION DU BOIS MORT
Le bois mort est très important en milieu forestier parce qu’il favorise la biodiversité. Il
permet aux insectes de se nourrir, s’abriter et se reproduire. Ceux-ci à leur tour attirent
les oiseaux et petits mammifères qui creusent le bois pour s’en nourrir. La création de
cavités permet ensuite à d’autres oiseaux ou animaux de s’abriter. La décomposition du
bois mort par les champignons crée de l’humus forestier et retourne également au sol
9
des minéraux qui sont absorbés par les racines. Le bois mort est également un support
de croissance pour certaines mousses et plantes.
Le bois mort peut se diviser en deux catégories, les arbres morts debout (les chicots) et
les débris ligneux, qui jonchent le sol ou se retrouvent coincés à mi-parcours. Chacun
possède leur utilité spécifique. Dans la littérature, Il est recommandé de conserver un
minimum de 10 à 12 chicots par hectare de 30 cm et plus de diamètre.
Peuplement 1 : Dans l’érablière, les débris ligneux sont abondants étant donné que le
bois n’est pas ramassé. Il est recommandé de continuer cette pratique écologique en
laissant tout le bois mort au sol. S’il est trop encombrant à un moment quelconque, en
abattant un arbre par exemple, il devrait simplement être réparti plus largement sur le
site et être tronçonné plus minutieusement pour être rabattu au sol. Les branches
secondaires d’une cime se compactent aisément par le poids de la neige et disparaissent
généralement en 2 à 3 ans. Toutefois, pour favoriser les attributs écologiques d’une
forêt naturelle, il est également recommandé de créer quelques monticules de
branches mortes de un à deux mètres de hauteur pour favoriser les sites d’abris ou de
reproduction de la faune. Dans la même optique, lorsqu’un arbre tombe au sol et qu’il
n’est pas situé près d’un sentier, il n’est pas nécessaire de tronçonner les branches pour
que la cime soit rabattue au sol.
Le bois mort peut également servir à délimiter les sentiers et ainsi créer une limite
psychologique incitant à demeurer à l’intérieur du sentier. Des portions de sentiers ne
sont actuellement pas délimités par du bois mort.
Les chicots, tout diamètre confondu, sont au nombre d’environ 10 par hectare dans
l’érablière. Dans la mesure du possible, compte tenu de leur grand rôle écologique, il est
recommandé de tous les conserver. Cependant, en fonction de l’espèce, du diamètre du
tronc, de la cause de la mort, du nombre d’années depuis la mort et de la distance par
rapport à un sentier de randonnée, il pourrait être plus sécuritaire d’abattre un chicot.
Voici quelques caractéristiques favorisant l’abattage d’un chicot situé dans la portée
d’un sentier pour des raisons de sécurité :



Tout chicot inférieur à 30 cm de diamètre mesuré à 1,30m du sol.
Un chicot de frêne ou de bouleau mort depuis plus de deux ans et incliné vers un
sentier.
Un chicot d’érable à sucre présentant un chancre sur le tronc et incliné vers un
sentier.
10


Un gros chicot d’au moins 5 ans, ayant perdu plusieurs branches de la cime et
incliné vers un sentier.
En général, un gros chicot d’orme, de chêne, de micocoulier, de hêtre et d’érable
peut se maintenir plus de 10 ans avant que le tronc principal tombe.
Au besoin, se référer à un ingénieur forestier pour valider la pertinence d’abattre un
chicot.
Quelques chicots inférieurs à 30 cm de diamètre situés près d’un sentier ont été jugés
problématiques lors de l’inventaire et devraient être abattus. Inversement, des gros
chicots portant des rubans jaunes n’ont pas été considérés problématiques.
Peuplement 2 : Conserver les quelques chicots.
Peuplements 3 et 4 : Non applicable
Peuplement 5 : Conserver les chicots s’il y a lieu et se référer aux caractéristiques
favorisant l’abattage ci-haut.
Peuplement 6 : Conserver les chicots et se référer aux caractéristiques favorisant
l’abattage ci-haut.
LES ARBRES MALADES
En majorité, les arbres du parc régional sont en santé. Les arbres les plus affectés par la
maladie sont les ormes, qui sont régulièrement tués par la maladie hollandaise de
l’orme. De manière préventive, dès que plus de 10% de la cime d’un orme présente des
signes de jaunissement et flétrissement du feuillage, il pourrait être abattu car la mort
suivra dans les une à deux années suivantes. Cependant, cette méthode est à préconiser
seulement lorsqu’on désire maintenir une population d’orme en santé sur un territoire
et demande des moyens logistiques importants. Autrement, les arbres meurent
naturellement au bout de 10 à 20 ans et sont renouvelés par une nouvelle cohorte.
Certains parviennent néanmoins à vivre plus de 50 ans.
Les seconds arbres affectés par la maladie sont les noyers cendrés, atteint du chancre
du noyer cendré. Dès que l’arbre est atteint à plus de 25%, il est jugé non résistant et
devrait être abattu pour limiter la dispersion de la maladie. L’évaluation de la maladie
doit être faite par un ingénieur forestier. Seulement quelques noyers sont présents dans
les peuplements 1 et 6 et ils sont atteints par le chancre du noyer cendré. Certains ont
11
été jugés non résistant et d’autres potentiellement résistants. Toutefois, la maladie
peut prendre plusieurs années à se développer et il est possible qu’à moyen terme les
noyers disparaissent du parc régional.
Il n’existe aucun traitement contre cette maladie, mais la modification des conditions
environnementales autour des noyers peut leur permettre de résister plus
adéquatement à la maladie. Essentiellement, l’intervention consiste à alléger
l’environnement immédiat du noyer pour favoriser l’aération de la cime. La supervision
d’un ingénieur forestier est recommandée. Le noyer noir, une espèce indigène de
l’Ontario, est quant à lui très peu affecté par le chancre du noyer cendré. Il peut
s’implanter aisément dans la région et vivre plus de 200 ans.
Le troisième groupe d’arbres affecté par la maladie est le frêne. Depuis plusieurs
années, certains frênes sont affectés par un dépérissement général attribuable à de
multiples facteurs. C’est surtout le frêne d’Amérique qui est affecté car il est le plus
abondant. Des frênes sont déjà morts dans le peuplement 1 au cours des dernières
années, mais ceux qui restent semblent sain.
Cependant, la venue imminente de l’agrile du frêne dans la région risque de sonner le
glas de ce groupe. À moyen terme, les frênes pourraient disparaitre, bien que ça semble
encore dur à croire pour l’instant. Le seul traitement disponible pour lutter efficacement
contre l’agrile du frêne est la vaccination des arbres par le TreeAzin, un insecticide
systémique. Des entreprises spécialisées offrent le service, mais étant donné le coût de
quelques centaines de dollars par arbre traité, le traitement est limité aux arbres
d’ornement ou aux arbres matures qui ont une valeur paysagère.
Toutefois, il peut s’avérer rentable de privilégier le traitement des frênes
comparativement aux coûts liés à l’abattage de plusieurs frênes en zone urbaine. En
effet, la façon de lutter contre l’agrile du frêne est assez drastique. Lorsqu’un arbre ou
un groupe d’arbres attaqué par l’insecte est découvert, les arbres doivent être abattus
et détruits le plus rapidement possible pour contraindre le foyer d’infestation. Par
mesure préventive, tous les frênes situés dans un certain rayon de ce foyer sont
également abattus et détruits.
C’est l’Agence Canadienne d’Inspection des Aliments (ACIA) qui gère la situation et il est
recommandé de se référer à leur personnel ou au site internet pour des questions plus
précises. Le parc est inclus dans la grande zone réglementée de l’agrile du frêne par
l’ACIA. La ville de Salaberry-de-Valleyfield effectue un suivi permettant de diagnostiquer
la présence de l’agrile sur son territoire depuis l’an passé.
12
Finalement, une dizaine d’érables à sucre dans le peuplement 1 sont atteint par des
chancres sur le tronc principal. Les arbres meurent généralement au bout de quelques
années, à moins d’être de grosse dimension. Le chancre, lorsqu’à un stade avancé, peut
également constituer une zone de rupture du tronc, donc constituer un danger
potentiel si l’arbre est situé près d’un sentier. Le chancre est causé par un champignon
qui se reproduit par spores. Ainsi, plus il est présent dans un peuplement, plus il a le
potentiel de se propager à d’autres érables, par le biais de blessure existante (branche
cassée, mutilation de l’écorce). La situation n’est actuellement pas préoccupante, mais
si un mandat quelconque est accordé à un ingénieur forestier, l’identification des
érables chancrés à abattre pourrait s’ajouter à ses tâches. L’érablière ne s’en portera
que mieux.
LE NERPRUN CATHARTIQUE
Le nerprun cathartique est un arbuste touffu partiellement épineux ayant des feuilles
elliptiques vertes foncées. Il produit des fruits charnus et noirs, souvent en grande
quantité, qui sont dispersés par les oiseaux.
Le nerprun est un arbuste envahissant introduit d’Europe qui se retrouve, en ville, dans
les parcs et les terrains vacants. Dans les boisés perturbés, il réussi facilement à
s’implanter et nuit à la régénération de la végétation naturelle, car il se propage de plus
en plus et devient difficile à contrôler. Le meilleur moyen de l’éliminer est l’arrachage
des jeunes plants à la main. Jeunes, ils sont facilement déracinables. Les plants adultes
peuvent être annelés ou coupés, excavés, traités aux herbicides ou brûlés. S’il est coupé,
l’arbuste repoussera en de nombreuses tiges et il faudra intervenir à nouveau. Des
interventions visant à améliorer l’intégrité d’un peuplement aideront également avec le
temps à réduire la fréquence du nerprun.
Photo 1 : Fruits noirs du nerprun
cathartique regroupés le long des
branches.
13
FRÉQUENCE DES INTERVENTIONS
Sous la forme d’un tableau, se trouve un synopsis des interventions possibles à réaliser
sur une base annuelle et périodique.
Peuplement
1
2
INTERVENTION ANNUELLE
Faire un suivi des chicots
X
près des sentiers
S’assurer
que
la
circulation
demeure
dans le sentier
Déraciner et éliminer le
nerprun
Protéger les arbres du
castor
INTERVENTION PÉRIODIQUE / PONCTUELLE
Identifier et dégager les
arbres de qualité
Éliminer
les
arbres
faibles
Identifier et dégager la
régénération de feuillus
tolérants
Replanter des petits
arbres
Faire un suivi sur les
chancres des érables et
X
les éliminer si nécessaire
4.
3
4
5
6
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
INVENTAIRE FLORISTIQUE
Un inventaire botanique a été réalisé dans les boisés au début de juin et un second à la
fin du mois d’août. Une liste des plantes par peuplement et pour l’ensemble des
superficies est présentée.
14
Peuplement 1
Arbres
1. Amélanchier sp
2. Bouleau à papier
3. Caryer cordiforme
4. Cerisier de Pennsylvanie
5. Cerisier de Virginie
6. Cerisier tardif
7. Chêne à gros fruits
8. Chêne rouge
9. Érable à Giguère
10. Érable à sucre
11. Érable argenté
12. Frêne d'Amérique
13. Hêtre à grandes feuilles
14. Micocoulier occidental
15. Noyer cendré
16. Orme d'Amérique
17. Orme rouge
18. Ostryer de Virginie
19. Peuplier deltoïde
20. Sorbier d'Amérique
Amelanchier sp
Betula papyrifera
Carya cordiformis
Prunus pensylvanica
Prunus virginiana
Prunus serotina
Quercus macrocarpa
Quercus rubra
Acer negundo
Acer saccharum
Acer saccharinum
Fraxinus americana
Fagus grandifolia
Celtis occidentalis
Jugans cinerea
Ulmus americana
Ulmus rubra
Ostrya virginiana
Populus deltoides
Sorbus americana
Arbustes
1. Aubépine sp.
2. Célastre grimpant
3. Charme de Caroline
4. Chèvrefeuille du Canada
5. Cornouiller à feuilles alternes
6. Dierville chèvrefeuille
7. Épine-vinette
8. Gadellier américain
9. Gadellier glanduleux
10. Groseillier des chiens
11. Noisetier à long bec
12. Parthénocisse
13. Ronce odorante
14. Sureau pubescent
Crategus sp.
Celastrus scandens
Carpinus caroliniana
Lonicera canadensis
Cornus alternifolia
Diervilla lonicera
Berberis vulgaris
Ribes americanum
Ribes glandulosum
Ribes cynosbati
Corylus cornuta
Parthenocissus quinquefolius
Rubus odoratus
Sambucus pubens
15
15. Trioste orangé
16. Vigne des rivages
17. Vinaigrier
18. Viorne à feuilles d'aulne
Triosetum aurantiacum
Vitis riparia
Rhus typhina
Viburnum alnifolium
Plantes
1. Actée rouge
2. Anémone de Virginie
3. Anémone du Canada
4. Aralie à grappes
5. Arisème petit-prêcheur
6. Athyrium fougère femelle
7. Bardane
8. carex à confirmer (?)
9. Carex céphaloide
10. Carex comprimé
11. Carex de Peck
12. Carex faible cf.
13. Carex laxiflore
14. Carex lisse
15. Carex rayonnant
16. Circée de Lutèce
17. Dicentre à capuchon
18. Dryoptéride intermédaire
19. Épipactis petit-hellébore
20. Érigeron de Philadelphie
21. Érytrone de Virginie
22. Fissidens sp.
23. Hépatique à lobes aigus
24. Hydrophylle de Virginie
25. Lysimaque cilié
26. Lysimaque nummulaire
27. Maianthème du Canada
28. Matteucie fougère-à-l'autruche
29. Onoclée sensible
30. Pigamon dioique
31. Polistic faux-acrostic
32. Prêle des champs
33. Renoncule abortive
34. Renoncule acre
35. Ronce du mont Ida
Acteae rubra
Anemone virginiana
Anemone canadensis
Aralia racemosa
Arisaema triphyllum
Athyrium filix-femina
Arctium sp.
Carex cephaloidea
Carex arctata
Carex peckii
Carex tenera cf.
Carex laxiflora
Carex blanda
Carex radiata
Circaea lutetiana
Dicentra cucullaria
Dryopteris intermedia
Epipactis helleborine
Erigeron philadelphicus
Erythronium virginiana
Fissidens sp.
Hepatica acutiloba
Hydrophyllum virginianum
Lysimachia ciliata
Lysimachia nummularia
Maianthemum canadense
Matteucia struthiopteris
Onoclea sensibilis
Thalictrum dioicum
Polistichum acrosticoides
Equisetum arvense
Ranunculus abortivus
Renunculus acris
Rubus idaus
16
36. Smilacine à grappes
37. Smilax herbacé
38. Streptope rose
39. Verge d'or à tige zigzaguante
40. Violette septentrionale
Smilacina racemosa
Smilax herbacea
Streptopus roseus
Solidago flexicaulis
Viola septentrionalis
Peuplement 2
Arbres
1. Orme d'Amérique
2. Peuplier deltoide
3. Saule noir
Ulmus americana
Populus deltoides
salix nigra
Plantes
1.
2.
3.
4.
Mattheucie fougère-à-l'autruche
Onoclée sensible
Osmonde royale
Prunelle vulgaire
Matteucia struptiopteris
Onoclea sensibilis
Osmunda regalis
Prunella vulgaris
Peuplement 3
Arbres
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
Érable à Giguère
Érable à sucre
Érable de Norvège
Frêne d'Amérique
Orme d'Amérique
Peuplier deltoide
Pommier sauvage
Saule noir
Acer negundo
Acer saccharum
Acer platanoides
Fraxinus americana
Ulmus americana
Populus deltoides
Malus sp.
Salix nigra
Arbustes
1.
2.
3.
4.
5.
Aubépine sp.
Aulne rugueux
Célastre grimpant
Parthénocisse
Vinaigrier
Crateagus sp.
Alnus rugosa
Celastrus scandens
Parthenocissus quinquefolius
Rhus typhina
17
Plantes
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
Aigremoine à sépales crochus
Amphicarpe bractéolé
Anémone de Virginie
Anémone du Canada
Carex stipité
Grémil officinal
Ronce délicieuse
Smilacine à grappes
Verge d'or très élevée
Agrimonia gryposepala
Amphicarpa bracteata
Anemone virginiana
Anemone canadensis
Carex stipata
Lithospermum officinale
Rubus pergatus
Smilacina racemosa
Solidago altissima
Peuplement 4
Arbres
1. Cerisier de Pennsylvanie
2. Érable à Giguère
3. Érable à sucre
4. Érable de Norvège
5. Érable rouge
6. Frêne d'Amérique
7. Frêne de Pennsylvanie
8. Micocoulier occidental
9. Orme d'Amérique
10. Peuplier deltoïde
11. Sorbier d'Amérique
Prunus pensylvanica
Érable à Giguère
Acer saccharum
Acer platanoides
Acer rubrum
Fraxinus americana
Fraxinus pennsylvanica
Celtis occidentalis
Orme d'Amérique
Peuplier deltoide
Sorbus americana
Arbustes
12. Célastre grimpant
13. Chèvrefeuille de Tartarie
14. Chèvrefeuille du Canada
15. Cornouiller rugueux
16. Épine-vinette
17. Groseillier des chiens
18. Nerprun cathartique
19. Vinaigrier
20. Vigne des rivages
21. Viorne à feuilles d'érable
Celastrus scandens
Lonicera tatarica
Lonicera canadensis
Cornus rugosa
Berberis vulgaris
Ribes cynosbati
Rhamnus catharticus
Rhus typhina
Vitis riparia
Viburnum alnifolium
18
22. Viorne Lentago cf.
Viburnum lentago cf.
Plantes
1. Actée blanche
2. Actée rouge
3. Aigremoine à sépales crochus
4. Anémone de Virginie
5. Anémone du Canada
6. Apios d'Amérique
7. Aster ontarien
8. Circée de Lutèce
9. Épiaire à feuilles minces
10. Eupatoire rugueuse
11. Herbe à puce
12. Lycope d'Amérique
13. Pigamon dioïque
14. Verge d'or
Actaea pachypoda
Actaea rubra
Agrimonia gryposepala
Anemone virginiana
Anemone canadensis
Apios americana
Aster ontarionis
Circaea lutetiana
Stachys tenuifolia
Eupatorium rugosum
Rhus toxicodendron
Lycopus americanus
Thalictrum dioicum
Solidago sp
Peuplement 5
Arbres
1. Cerisier de Pennsylvanie
2. Cerisier de Virginie
3. Cerisier tardif
4. Chêne rouge
5. Érable à Giguère
6. Érable à sucre
7. Érable rouge
8. Frêne d'Amérique
9. Frêne de Pennsylvanie
10. Micocoulier occidental
11. Orme d'Amérique
12. Peuplier deltoïde
13. Sorbier d'Amérique
14. Tilleul d'Amérique
Prunus pensylvanica
Prunus virginiana
Prunus serotina
Quercus rubra
Érable à Giguère
Acer saccharum
Acer rubrum
Fraxinus americana
Fraxinus pennsylvanica
Celtis occidentalis
Orme d'Amérique
Peuplier deltoide
Sorbus americana
Tilia americana
Arbustes
1. Cornouiller rugueux
Cornus rugosa
19
2. Nerprun bourdaine
3. Nerprun cathartique
4. Viorne à feuilles d'érable
Rhamnus frangula
Rhamnus catharticus
Viburnum acerifolium
Plantes
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
Aster à feuilles cordées
Aster de la Nouvelle-Angleterre
Herbe à la puce
Lysimaque cilié
Onagre de Victorin
Pigamon dioïque
Verge d'or bleuâtre
Verge d'or très élevée
Aster cordifolius
Aster novae-angliae
Rhus toxicodendron
Lysimachia ciliata
Oenothera virtorinii
Thalictrum dioicum
Solidago caesia
Solidago altissima
Peuplement 6
Arbres
1. Amélanchier sp.
2. Bouleau à papier
3. Bouleau gris
4. Cerisier de Virginie
5. Cerisier tardif
6. Chêne rouge
7. Érable à Giguère
8. Érable rouge
9. Frêne d'Amérique
10. Micocoulier occidental
11. Noyer cendré
12. Orme d'Amérique
13. Orme rouge
14. Peuplier deltoïde
15. Peuplier faux-tremble
16. Thuya de l'est
17. Tilleul d'Amérique
Amelanchier sp.
Betula papyrifera
Betula populifolia
Prunus virginiana
Prunus serotina
Quercus rubra
Acer negundo
Acer rubrum
Fraxinus americana
Celtis occidentalis
Juglans cinerea
Ulmus americana
Ulmus rubra
Populus deltoïdes
Populus tremuloides
Thuya occidentalis
Tilia americana
Arbustes
1. Amélanchier sanguin
2. Aubépine sp.
Amelanchier sanguinea
Crateagus sp.
20
3. Chèvrefeuille dioïque
4. Cornouiller à feuilles alternes
5. Cornouiller rugueux
6. Cornouiller stolonifère
7. Gadellier lacustre
8. If du Canada
9. Nerprun cathartique
10. Noisetier à long bec
11. Ronce odorante
12. Rosier sp
13. Staphylier à trois folioles
14. Sureau pubescent
15. Trioste orangé
16. Vinaigrier
17. Viorne à feuilles d'érable
18. Viorne lentago
19. Viorne trilobée
Lonicera dioica
Cornus alternifolia
Cornus rugosa
Cornus stolonifera
Ribes lacustris
Taxus canadensis
Rhamnus catharticus
Corylus cornuta
Rubus odoratus
Rosa sp.
Staphylea trifolia
Sambucus pubens
Triosetum aurantiacum
Rhus typhina
Viburnum acerifolium
Viburnum Lentago
Viburnum trilobum
Plantes
1. Actée blanche
2. Actée rouge
3. Aigremoine à sépales crochus
4. Amphicarpe bractéolé
5. Anémone de Virginie
6. Arabette lisse
7. Aralie à tige nue
8. Arisème petit-prêcheur
9. Aster simple
10. Bardane
11. Carex brunâtre
12. Carex céphaloide
13. Carex en rosace
14. Carex gris
15. Circée de Lutèce
16. Dryoptéride de Carthuser
17. Dryoptéride marginale
18. Érigeron de Philadelphie
19. Eupatoire rugueuse
20. Gadellier américain
21. Gadellier lacustre
22. Gaillet à trois fleurs
Actaea pahypoda
Actaea rubra
Agrimonia gryposepala
Amphicarpa bracteata
Anemone virginiana
Boechera laevigata
Aralia nudicaulis
Arisaema triphyllum
Aster simplex
Arctium sp
Carex brunescens
Carex cephaloidea
Carex roea
Carex grisea
Circaea lutetiana
Dryopteris carthusiana
Dryopteris marginalis
Erigeron philadelphicus
Eupatorium rugosum
Ribes americanum
Ribes lacustre
Galium triflorum
21
23. Gaillet palustre
24. Galane glabre
25. Géranium de Bicknell
26. Grémil officinal
27. Impatiente du Cap
28. Impatiente pâle
29. Liseron des haies
30. Lycope uniflore
31. Pâturin sylvestre
32. Pissenlit officinal
33. Polypode de Virginie
34. Renoncule acre
35. Salicaire pourpre
36. Sanguinaire du Canada
37. Sceau-de-Salomon pubescent
38. Scrophulaire du Maryland
39. Scutellaire latériflore
40. Smilacine à grappes
41. Smilacine étoilée
42. Streptope rose
43. Trille rouge
44. Verge d'or à tige zigzaguante
45. Verge d'or du Canada
46. Verge d'or rugueuse
47. Verge d'or très élevée
48. Vesce jargeau
49. Violette du Canada
50. Violette sp.
5.
Galium palustre
Chelone glabra
Geranium bicknelli
Lithospermum officinale
Impatiens capensis
Impatiens pallida
Convolvulus sepium
Lycopus uniflorus
Poa saltuensis
Taraxacum officinale
Polypodium virginianum
Renonculus acris
Lythrum salicaria
Sanguinaria canadensis
Polygonatum pubescens
Scrophularia marilandica
Scutellaria lateriflora
Smilacina racemosa
Smilacina stellata
Streptopus roseus
Trillium errectum
Solidago flexicaulis
Solidago canadensis
Solidago rugosa
Solidago altissima
Vicia cracca
Viola canadensis
Viola sp.
AUTRES INFORMATIONS
OBSERVATION FAUNIQUE
Terriers : des terriers ont été observés dans les peuplements 3 et 4. Ils mesurent environ
15 cm de diamètre.
Écorce rongée : cette année, dans le peuplement 1, l’écorce de la base de plusieurs
arbres a été rongée au niveau des racines extérieures. Il s’agit probablement d’un porcépic qui s’alimente l’hiver. Ces blessures infligées peuvent avoir des conséquences
22
néfastes à long terme, puisqu’il s’agit d’une porte d’entrée pour les maladies, les
champignons. Il faudrait faire un suivi pour voir si la situation se reproduit à chaque
année et prendre des mesures correctives s’il y a lieu.
CARYER OVALE
Le caryer ovale, tout comme le micocoulier, est un arbre figurant sur la liste des ESDMV.
C’est un arbre peu commun dans la région, qui produit des noix comestibles
d’excellente qualité, et qu’on retrouve dans les forêts riches, les érablières, et près des
plans d’eau. On en retrouve de très beaux spécimens à la Pointe-du-Buisson. Au Parcdes-Iles, il n’est malheureusement pas présents dans les boisés, mais l’habitat est tout à
fait approprié à ses exigences. Il serait donc judicieux, si des plants peuvent être
obtenus, de l’implanter dans le parc. Sa présence rehausserait l’intérêt écologique.
23
ANNEXE 1 – LISTE ALPHABÉTIQUE DES PLANTES DES BOISÉS, PAR GROUPE
Arbres
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.
24.
25.
26.
27.
Amélanchier sp.
Bouleau à papier
Bouleau gris
Caryer cordiforme
Cerisier de Pennsylvanie
Cerisier de Virginie
Cerisier tardif
Chêne à gros fruits
Chêne rouge
Érable à Giguère
Érable à sucre
Érable rouge
Frêne d'Amérique
Frêne de Pennsylvanie
Hêtre à grandes feuilles
Micocoulier occidental
Noyer cendré
Orme d'Amérique
Orme rouge
Ostryer de Virginie
Peuplier deltoide
Peuplier faux-tremble
Pommier sauvage
Saule noir
Sorbier d'Amérique
Thuya de l'est
Tilleul d'Amérique
Amelanchier sp.
Betula papyrifera
Betula populifolia
Carya cordiformis
Prunus pensylvanica
Prunus virginiana
Prunus serotina
Quercus macrocarpa
Quercus rubra
Acer negundo
Acer saccharum
Acer rubrum
Fraxinus americana
Fraxinus pennsylvanica
Fagus grandifolia
Celtis occidentalis
Juglans cinerea
Ulmus americana
Ulmus rubra
Ostrya virginiana
Populus deltoides
Populus tremuloides
Malus sp.
salix nigra
Sorbus americana
Thuya occidentalis
Tilia americana
Arbustes
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
Amélanchier sanguin
Aubépine sp.
Aulne rugueux
Célastre grimpant
Charme de Caroline
Chèvrefeuille de Tartarie
Chèvrefeuille dioique
Chèvrefeuille du Canada
Cornouiller à feuilles alternes
Cornouiller rugueux
Cornouiller stolonifère
Dierville chèvrefeuille
Amelanchier sanguinea
Crategus sp.
Alnus rugosa
Celastrus scandens
Carpinus caroliniana
Lonicera tatarica
Lonicera dioica
Lonicera canadensis
Cornus alternifolia
Cornus rugosa
Cornus stolonifera
Diervilla lonicera
24
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.
24.
25.
26.
27.
28.
29.
30.
31.
32.
33.
34.
Épine-vinette
Gadellier américain
Gadellier glanduleux
Gadellier lacustre
Groseillier des chiens
If du Canada
Nerprun bourdaine
Nerprun cathartique
Noisetier à long bec
Parthénocisse
Parthénocisse
Ronce odorante
Rosier sp
Staphylier à trois folioles
Sureau pubescent
Trioste orangé
Vigne des rivages
Vinaigrier
Viorne à feuilles d'aulne
Viorne à feuilles d'érable
Viorne Lentago cf.
Viorne trilobée
Berberis vulgaris
Ribes americanum
Ribes glandulosum
Ribes lacustris
Ribes cynosbati
Taxus canadensis
Rhamnus frangula
Rhamnus catharticus
Corylus cornuta
Parthenocissus quinquefolius
Parthenocissus quinquefolius
Rubus odoratus
Rosa sp.
Staphylea trifolia
Sambucus pubens
Triosetum aurantiacum
Vitis riparia
Rhus typhina
Viburnum alnifolium
Viburnum alnifolium
Viburnum lentago cf.
Viburnum trilobum
Plantes
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
Actée blanche
Actée rouge
Aigremoine à sépales crochus
Amphicarpe bractéolé
Anémone de Virginie
Anémone du Canada
Apios d'Amérique
Arabette lisse
Aralie à grappes
Aralie à tige nue
Arisème petit-prêcheur
Aster à feuilles cordées
Aster de la Nouvelle-Angleterre
Aster ontarien
Aster simple
Athyrium fougère femelle
Bardane
carex à confirmer (?)
Carex brunâtre
Carex céphaloide
Carex comprimé
Actaea pachypoda
Actaea rubra
Agrimonia gryposepala
Amphicarpa bracteata
Anemone virginiana
Anemone canadensis
Apios americana
Boechera laevigata
Aralia racemosa
Aralia nudicaulis
Arisaema triphyllum
Aster cordifolius
Aster novae-angliae
Aster ontarionis
Aster simplex
Athyrium filix-femina
Arctium sp
Carex brunescens
Carex cephaloidea
Carex arctata
25
22.
23.
24.
25.
26.
27.
28.
29.
30.
31.
32.
33.
34.
35.
36.
37.
38.
39.
40.
41.
42.
43.
44.
45.
46.
47.
48.
49.
50.
51.
52.
53.
54.
55.
56.
57.
58.
59.
60.
61.
62.
63.
64.
65.
66.
67.
68.
Carex de Peck
Carex en rosace
Carex faible cf.
Carex gris
Carex laxiflore
Carex lisse
Carex rayonnant
Carex stipité
Circée de Lutèce
Dicentre à capuchon
Dryoptéride de Carthuser
Dryoptéride intermédaire
Dryoptéride marginale
Épiaire à feuilles minces
Épipactis petit-hellébore
Érigeron de Philadelphie
Érytrone de Virginie
Eupatoire rugueuse
Fissidens sp.
Gadellier américain
Gadellier lacustre
Gaillet à trois fleurs
Gaillet palustre
Galane glabre
Géranium de Bicknell
Grémil officinal
Hépatique à lobes aigus
Herbe à la puce
Hydrophylle de Virginie
Impatiente du Cap
Impatiente pâle
Liseron des haies
Lycope d'Amérique
Lycope uniflore
Lysimaque cilié
Lysimaque nummulaire
Maianthème du Canada
Matteucie fougère-à-l'autruche
Onagre de Victorin
Onoclée sensible
Osmonde royale
Pâturin sylvestre
Pigamon dioique
Pissenlit officinal
Polistic faux-acrostic
Polypode de Virginie
Prêle des champs
Carex peckii
Carex roea
Carex tenera cf.
Carex grisea
Carex laxiflora
Carex blanda
Carex radiata
Carex stipata
Circaea lutetiana
Dicentra cucullaria
Dryopteris carthusiana
Dryopteris intermedia
Dryopteris marginalis
Stachys tenuifolia
Epipactis helleborine
Erigeron philadelphicus
Erythronium virginiana
Eupatorium rugosum
Fissidens sp.
Ribes americanum
Ribes lacustre
Galium triflorum
Galium palustre
Chelone glabra
Geranium bicknelli
Lithospermum officinale
Hepatica acutiloba
Rhus toxicodendron
Hydrophyllum virginianum
Impatiens capensis
Impatiens pallida
Convolvulus sepium
Lycopus americanus
Lycopus uniflorus
Lysimachia ciliata
Lysimachia nummularia
Maianthemum canadense
Matteucia struthiopteris
Oenothera virtorinii
Onoclea sensibilis
Osmunda regalis
Poa saltuensis
Thalictrum dioicum
Taraxacum officinale
Polistichum acrosticoides
Polypodium virginianum
Equisetum arvense
26
69.
70.
71.
72.
73.
74.
75.
76.
77.
78.
79.
80.
81.
82.
83.
84.
85.
86.
87.
88.
89.
90.
91.
92.
Prunelle vulgaire
Renoncule abortive
Renoncule acre
Ronce délicieuse
Ronce du mont Ida
Salicaire pourpre
Sanguinaire du Canada
Sceau-de-Salomon pubescent
Scrophulaire du Maryland
Scutellaire latériflore
Smilacine à grappes
Smilacine étoilée
Smilax herbacé
Streptope rose
Trille rouge
Verge d'or à tige zigzaguante
Verge d'or bleuâtre
Verge d'or du Canada
Verge d'or rugueuse
Verge d'or très élevée
Vesce jargeau
Violette du Canada
Violette septentrionale
Violette sp.
Prunella vulgaris
Ranunculus abortivus
Renunculus acris
Rubus pergatus
Rubus idaus
Lythrum salicaria
Sanguinaria canadensis
Polygonatum pubescens
Scrophularia marilandica
Scutellaria lateriflora
Smilacina racemosa
Smilacina stellata
Smilax herbacea
Streptopus roseus
Trillium errectum
Solidago flexicaulis
Solidago caesia
Solidago canadensis
Solidago rugosa
Solidago altissima
Vicia cracca
Viola canadensis
Viola septentrionalis
Viola sp.
27
Bibliographie
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Maine press.
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Victorin-Victorin, Frère, 1964. Flore laurentienne, 9e tirage. Les presses de l’université de
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28
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