INVENTAIRE FORESTIER ET BOTANIQUE DES BOISÉS DU PARC RÉGIONAL DES ILES-DE-SAINT-TIMOTHÉE David Lemieux-Bibeau Ingénieur forestier Août 2014 1 Ce rapport présente l’état actuel des superficies boisées du Parcdes-Iles de Saint-Timothée. Suite à un inventaire forestier, ces superficies ont été divisées en six sections distinctes en fonction de leurs caractéristiques spécifiques. Chaque section est identifiée par un peuplement forestier, c'est-à-dire un espace occupé par des arbres aux caractéristiques similaires en termes de hauteur, d’âge, de densité et d’espèce. La description des peuplements présente l’état de santé général, et est suivie par des recommandations d’ordre spécifique et général. Cette section se penche sur trois préoccupations soulevées par le personnel du parc, à savoir : Quel usage faire du bois mort ou comment le gérer ? Quels sont les arbres malades et comment les traiter? Quelles seraient les interventions annuelles, périodiques ou ponctuelles à réaliser pour assurer la bonne gestion des boisés? Pour répondre à ces questions, une approche écologique a été préconisée. Axée d’une part sur le maintien ou la promotion de caractéristiques associées aux forêts naturelles, et d’autre part sur la restauration des écosystèmes perturbés, cette approche se veut aussi adaptée à la vocation récréative du parc régional. Elle favorisera de plus la biodiversité animale et végétale, plutôt que d’aseptiser l’endroit par manque de connaissance. Dans cette optique écologique, un boisé ne saurait exister sans la flore qui croit sous son couvert. Cette végétation témoigne des conditions du sol et fournie de précieuses informations sur l’état actuel d’un peuplement, et parfois également sur l’avenir ou l’évolution de celui-ci. Ainsi, deux inventaires botaniques ont été réalisés, au début et à la fin de l’été. Les résultats sont présentés par peuplement et pour l’ensemble, sous forme de tableaux. 2 1. DESCRIPTION DES PEUPLEMENTS Source :QGIS Carte 1 : Les peuplements du boisé de l’Ile Papineau Source :QGIS Carte 2 : Vue d’ensemble du Parc régional; peuplements de l’Ile Papineau et de l’Ile des Frères 3 Érablière à érable à sucre (peuplement 1) : Le boisé principal est occupé par une érablière à érable à sucre composé à 86% de surface terrière en érable à sucre. Les 14% restant sont occupés par des essences compagnes de l’érablière, soit principalement des feuillus tolérants. Il s’agit du bouleau à papier, frêne d’Amérique, ostryer de Virginie, tilleul d’Amérique, cerisier tardif, micocoulier occidental, orme d’Amérique, orme rouge, noyer cendré, caryer cordiforme, hêtre à grandes feuilles, chêne rouge et chêne à gros fruits. Le peuplier deltoïde et le cerisier de Pennsylvanie sont aussi présents. La présence du micocoulier est à signaler, puisqu’il s’agit d’un arbre peu commun au Québec, figurant sur la liste des espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables (ESDMV). Il croît souvent à proximité des plans d’eau et sur les sols riches et calcaires. La structure du boisé est assez homogène. La plupart des arbres semble âgé entre 60 et 90 ans, tandis que quelques-uns sont plus vieux. Une jeune régénération de feuillus tolérants à l’ombre (érable à sucre, micocoulier, chêne rouge, chêne à gros fruits, tilleul d’Amérique, hêtre et cerisier tardif principalement) commence à s’installer depuis tout au plus 20 ans, mais elle demeure assez basse pour l’instant. Quelques jeunes pruches sont aussi présentes. Ainsi, sous la canopée principale jusqu’au sol, peu d’arbres sont présent ce qui laisse un sous-bois dégagé permettant de voir assez loin à travers le boisé. La canopée se trouve à plus de 20 mètres de hauteur et est jugée dense, présentant moins de 20% d’ouvertures. Une canopée dense est synonyme de faibles perturbations humaines et biotiques. Les quelques trouées présentes sont causées par la mort d’arbres malades ou affaiblis, par exemple par la maladie hollandaise de l’orme, le chancre du noyer cendré, les chancres sur l’érable à sucre. Les trouées sont comblées en quelques années par la croissance des cimes des arbres environnants. Ainsi, il est normal que l’intérieur du boisé soit devenu plus ouvert avec les années, puisque au fur et à mesure que des arbres sont morts, l’espace qu’ils occupaient à été comblé par les arbres voisins. La canopée dense limite aussi la croissance des arbres en régénération en sous-étage, par manque de lumière. Au cours des prochaines décennies, ce processus naturel va se poursuivre. Il permettra d’une part aux arbres de devenir plus imposants et d’avoir une cime plus développée. D’autre part, il entrainera la diminution graduelle du nombre d’arbres présent, ce qui maintiendra le sous-bois ouvert. Éventuellement, lorsque de vieux arbres à la cime large mourront, ou que quelques arbres adjacents mourront, de plus grandes trouées seront créées. Elles permettront aux arbres en régénération du sous-étage de bénéficier de plus de luminosité et ainsi de croître d’avantage pour rejoindre la canopée. Le sous-bois deviendra moins ouvert et une structure irrégulière s’installera. 4 L’intégrité de l’érablière est jugée bonne, puisqu’on y retrouve presque exclusivement des essences feuillues tolérantes à l’ombre, typiques de ce genre de peuplement. Peu de trouées sont présentes, et elles sont causées par la mort naturelle de quelques arbres. Peu de souches sont présentes, et elles sont associées à la coupe d’arbres morts et / ou dangereux pour assurer la sécurité des randonneurs. Le peuplement contient du bois mort au sol et sur pied. La végétation est caractéristique d’une érablière et semble peu piétinée, car le piétinement est circonscrit à l’intérieur de sentiers balisés. La végétation est caractéristique d’une érablière, et il n’y a pas de plantes introduites envahissantes. Peu de déchets se retrouvent sur le sol, et il n’y a pas eu de signes de vandalisme observés sur la végétation. D’une superficie de 4,5 ha, il s’agit certainement du peuplement le plus intègre du parc régional. Feuillus de sol humide (peuplement 2) : Ce peuplement pousse dans une dépression anthropique dans laquelle l’eau s’accumule une partie de l’année. On y retrouve de grands peupliers deltoïdes et saules noirs, et des ormes d’Amérique, qui sont adaptés à la croissance sur sol humide. Quelques arbres morts sont présents. En tant que zone humide, le site présente un intérêt écologique. Cependant, la flore est peu diversifiée et sans intérêt particulier en raison de l’origine récente de l’endroit. Feuillus mélangés (peuplement 3) : Ce peuplement fait suite à la zone humide et on y retrouve des structures d’entrainement physique. La partie sud du site est également située dans une légère dépression mais l’eau s’y accumule moins longtemps. C’est un peuplement de faible qualité et assez jeune, qui est surtout constitué d’essences pionnières s’étant installées spontanément en l’absence d’intervention humaine. Quelques érables à sucre sont tout de même présents, et quelques érables, chênes rouges et frênes d’Amérique se retrouvent dans la régénération. Autrement, le site comporte des arbres envahis par les vignes, des arbres courbés ou moribonds, et un sous-étage assez dense en raison des irrégularités de la canopée. Feuillus mélangés (peuplement 4) : Ce peuplement est de faible qualité et semble s’être installé spontanément en l’absence d’intervention humaine. La partie Est contient de grands peupliers deltoïdes avec un sous-étage de vinaigrier. L’érable à Giguère, un arbre introduit et sans valeur, est installé à plusieurs endroits et a souvent des troncs multiples arqués qui monopolisent beaucoup d’espace. Quelques érables de Norvège, un autre arbre introduit et non désirable, sont présents et leur régénération est en train de se répandre. Le nerprun cathartique, un arbuste introduit envahissant, est aussi présent à divers endroits. 5 Outre les saules, peupliers, aubépines, ormes, sorbiers et cerisiers de Pennsylvanie, quelques feuillus tolérants ont réussi à s’installer, soit l’érable à sucre, le micocoulier et le frêne d’Amérique. Compte tenu des nombreuses inégalités de la canopée, le sousétage est bien éclairé et est assez dense, colonisé par la vigne, l’herbe à puce, le vinaigrier, le nerprun, ainsi que quatre arbustes indigènes; le cornouiller à feuilles alternes, le cornouiller rugueux, le chèvrefeuille du Canada et la viorne trilobée. Feuillus tolérants (peuplement 5) : Ce peuplement est de qualité moyenne et possède plus de feuillus tolérants que le précédent. Les arbres sont plus vieux, environ une soixantaine d’années, et on y retrouve moins de nerprun, de vinaigrier et d’érable à Giguère. Le nerprun bourdaine, un autre arbuste introduit et envahissant, a été observé à un endroit. La canopée est plus constante et les plantes forestières sont plus abondantes. Feuillus tolérants (peuplement 6) : ce peuplement occupe la totalité de l’Ile-des-Frères et est caractérisé par la présence abondante de micocoulier occidental (Celtis occidentalis), un arbre indigène susceptible d’être désigné menacé ou vulnérable au Québec (ESDMV). Cet arbre est indicateur d’un sol riche et calcaire, ce qui témoigne d’un habitat propice à abriter des plantes rares (susceptibles, menacées ou vulnérables). Effectivement, deux autres ESDMV calcicoles ont été identifiées sur l’ile, le staphylier à trois folioles (Staphylea trifolia) et l’arabette lisse (Boechera leavigata). Une autre plante répertoriée sur cette ile, mais qui n’a pu être observée lors de l’inventaire, figure sur la liste des espèces menacées ou vulnérables au Québec et est protégée en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables. Il s’agit de la floerkée fausse-proserpinie (Floerkea proserpinacoides), une plante printanière disparaissant complètement dès le mois de juin. La sanguinaire du Canada (Sanguinaria canadensis), une plante protégée au Québec et possédant le statut de vulnérable à la cueillette commerciale, est bien implantée dans une petite section de l’ile. Le centre de l’ile est surélevé et c’est surtout là qu’on retrouve le micocoulier (deuxième en importance après le tilleul) en mélange avec des feuillus tolérants, alors que le pourtour est davantage occupé par des peupliers, bouleaux et quelques érables à Giguère. Le sous-bois est souvent dense et contient de nombreux arbustes, dont l’if du Canada, le staphylier à trois folioles et le noisetier à long bec. Quelques nerpruns cathartiques sont présents, certains assez matures pour produire de nombreux fruits. Du point de vue de l’aménagiste, plusieurs arbres du peuplement sont de qualité inférieure. Par exemple, on retrouve souvent un tilleul dominant sous lequel plusieurs autres tilleuls poussent de façon courbés. Ensuite, la canopée n’est pas continue, des 6 ouvertures sont présentes, notamment causées par la mort de quelques arbres. Dans ces trouées, on retrouve peu d’arbres en régénération mais surtout de nombreux arbustes qui occupent tout l’espace. Des chicots de toutes les tailles sont présents, et le bois mort est abondant. Le sol est très rocheux et de nombreuses bryophytes y poussent. 2. RECOMMANDATIONS PAR PEUPLEMENT Cette section présente des recommandations précises pour chacun des peuplements. Ces recommandations sont formulées dans l’optique d’améliorer la condition générale d’un peuplement dans lequel des signes de perturbations ou de manques par rapport à un boisé équilibré ont été observés. Pour un jeune boisé, le but recherché est d’accélérer la transition des essences (succession végétale) qui a lieu naturellement avec le temps en favorisant la libération de la régénération et des arbres d’avenir. Pour un boisé plus âgé, les buts recherchés sont d’augmenter ou maintenir la qualité des arbres et d’introduire ou maintenir des caractéristiques écologiques des forêts naturelles. Ainsi, en guidant les boisés vers l’atteinte plus rapidement d’un état naturel, on favorise leur capacité à se maintenir et faire face aux événements. Certaines de ces recommandations seront d’avantage expliciter dans la prochaine section, notamment en ce qui concerne le bois mort, les chicots et les maladies. Peuplement 1 : Laisser croitre le boisé puisqu’il est en bonne condition. En plus : Conserver le bois mort. Conserver les chicots. Gérer les chicots problématiques à proximité des sentiers. Gérer les érables chancrés. Peuplement 2 : Laisser croitre les arbres, aucune intervention n’est requise. 7 Peuplement 3 : Ce peuplement étant de faible qualité, des interventions ciblées sont à prioriser pour améliorer l’intégrité du peuplement à moyen terme. Ces interventions sont malléables en fonction des efforts que le promoteur est prêt à consentir. Minimalement, il est recommandé de : Faire identifier les arbres de qualité déjà présents et les dégager de la compétition pour s’assurer qu’ils se développent harmonieusement et rapidement. Pour dégager un arbre, il faut couper les arbres indésirables à proximité dont la cime est en contact avec celle de l’arbre, et les vignes qui envahissent la cime. Faire identifier la régénération d’arbres en essences désirées (feuillus tolérants) déjà présente et la dégager de la compétition pour s’assurer qu’elle se développe adéquatement. Éliminer les arbres de faible qualité, tel que les érables à Giguère, les arbres courbés, les arbres moribonds. Organiser des corvées de plantation d’arbres dans ce peuplement, à condition que des espaces de plantation aient été créés préalablement. Peuplement 4 : Ce peuplement étant de faible qualité, des interventions ciblées sont à prioriser pour améliorer l’intégrité du peuplement à moyen terme. Ces interventions sont malléables en fonction des efforts que le promoteur est prêt à consentir. Minimalement, il est recommandé de suivre les recommandations du peuplement # 3 et de: Éliminer les jeunes nerpruns en les déracinant, lorsque possible. Conserver les arbustes indigènes et les dégager de la compétition. Protéger les arbres à conserver du castor. Note : Les peuplements 3 et 4, dans leur état actuel, sont considérés être de faible qualité et perturbés. Si aucune intervention n’est prise pour améliorer leur condition, ils demeureront dans le même état et les espèces indésirables ou envahissantes identifiées continueront de s’y propager. En réalisant les interventions recommandées, la composition et la structure des peuplements commencera à s’améliorer. Les arbres dégagés pousseront plus rapidement et prendront plus de place, alors que les arbres plantés combleront les espaces libres. Avec le temps, la canopée se refermera, et le sous-bois deviendra moins propice aux espèces envahissantes ou de succession primaire, telles les vignes. L’objectif des interventions est d’amener graduellement ces deux peuplements à ressembler au peuplement 1, un boisé de feuillus tolérants de qualité et apte à se maintenir dans le temps. En réalisant ces interventions, les 8 peuplements réagiront, et il est probable que durant la transition, d’autres interventions soient nécessaires pour guider d’avantage ces peuplements. Peuplement 5 : La qualité de ce peuplement étant supérieure au précédent, les mêmes recommandations s’y appliquent toutefois. Elles se traduiront par des interventions moins systématiques. Peuplement 6 : La présence de plusieurs arbres mal distribués et de qualité inférieure, de même que les multiples ouvertures faiblement ou non régénérées, et dominées par les arbustes indigènes, pourraient inciter l’aménagiste forestier à recommander des interventions pour améliorer la situation. Cependant, la présence abondante du micocoulier et du staphylier, le fait qu’il s’agisse d’une ile, qu’elle contient des plantes rares et que l’historique de cet endroit ne m’est pas clairement connu (type et fréquence des perturbations anthropiques et naturelles) incitent plutôt à avoir une approche de précaution. Conséquemment, la conservation du peuplement est recommandée, considérant les plantes rares (ESDMV) qui sont présentes. De plus : Conserver le bois mort et les chicots. Gérer les chicots problématiques à proximité des sentiers s’il y a lieu. Restreindre la circulation au sentier pour limiter la perturbation de l’habitat. Éliminer les quelques nerpruns avant qu’ils ne soient trop répandus. 3. RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES Cette section fournit de l’information sur le bois mort, les arbres malades et le nerprun cathartique. Des recommandations s’appliquent ensuite à chacun de ces aspects, et un tableau précise les types d’interventions à poser. GESTION DU BOIS MORT Le bois mort est très important en milieu forestier parce qu’il favorise la biodiversité. Il permet aux insectes de se nourrir, s’abriter et se reproduire. Ceux-ci à leur tour attirent les oiseaux et petits mammifères qui creusent le bois pour s’en nourrir. La création de cavités permet ensuite à d’autres oiseaux ou animaux de s’abriter. La décomposition du bois mort par les champignons crée de l’humus forestier et retourne également au sol 9 des minéraux qui sont absorbés par les racines. Le bois mort est également un support de croissance pour certaines mousses et plantes. Le bois mort peut se diviser en deux catégories, les arbres morts debout (les chicots) et les débris ligneux, qui jonchent le sol ou se retrouvent coincés à mi-parcours. Chacun possède leur utilité spécifique. Dans la littérature, Il est recommandé de conserver un minimum de 10 à 12 chicots par hectare de 30 cm et plus de diamètre. Peuplement 1 : Dans l’érablière, les débris ligneux sont abondants étant donné que le bois n’est pas ramassé. Il est recommandé de continuer cette pratique écologique en laissant tout le bois mort au sol. S’il est trop encombrant à un moment quelconque, en abattant un arbre par exemple, il devrait simplement être réparti plus largement sur le site et être tronçonné plus minutieusement pour être rabattu au sol. Les branches secondaires d’une cime se compactent aisément par le poids de la neige et disparaissent généralement en 2 à 3 ans. Toutefois, pour favoriser les attributs écologiques d’une forêt naturelle, il est également recommandé de créer quelques monticules de branches mortes de un à deux mètres de hauteur pour favoriser les sites d’abris ou de reproduction de la faune. Dans la même optique, lorsqu’un arbre tombe au sol et qu’il n’est pas situé près d’un sentier, il n’est pas nécessaire de tronçonner les branches pour que la cime soit rabattue au sol. Le bois mort peut également servir à délimiter les sentiers et ainsi créer une limite psychologique incitant à demeurer à l’intérieur du sentier. Des portions de sentiers ne sont actuellement pas délimités par du bois mort. Les chicots, tout diamètre confondu, sont au nombre d’environ 10 par hectare dans l’érablière. Dans la mesure du possible, compte tenu de leur grand rôle écologique, il est recommandé de tous les conserver. Cependant, en fonction de l’espèce, du diamètre du tronc, de la cause de la mort, du nombre d’années depuis la mort et de la distance par rapport à un sentier de randonnée, il pourrait être plus sécuritaire d’abattre un chicot. Voici quelques caractéristiques favorisant l’abattage d’un chicot situé dans la portée d’un sentier pour des raisons de sécurité : Tout chicot inférieur à 30 cm de diamètre mesuré à 1,30m du sol. Un chicot de frêne ou de bouleau mort depuis plus de deux ans et incliné vers un sentier. Un chicot d’érable à sucre présentant un chancre sur le tronc et incliné vers un sentier. 10 Un gros chicot d’au moins 5 ans, ayant perdu plusieurs branches de la cime et incliné vers un sentier. En général, un gros chicot d’orme, de chêne, de micocoulier, de hêtre et d’érable peut se maintenir plus de 10 ans avant que le tronc principal tombe. Au besoin, se référer à un ingénieur forestier pour valider la pertinence d’abattre un chicot. Quelques chicots inférieurs à 30 cm de diamètre situés près d’un sentier ont été jugés problématiques lors de l’inventaire et devraient être abattus. Inversement, des gros chicots portant des rubans jaunes n’ont pas été considérés problématiques. Peuplement 2 : Conserver les quelques chicots. Peuplements 3 et 4 : Non applicable Peuplement 5 : Conserver les chicots s’il y a lieu et se référer aux caractéristiques favorisant l’abattage ci-haut. Peuplement 6 : Conserver les chicots et se référer aux caractéristiques favorisant l’abattage ci-haut. LES ARBRES MALADES En majorité, les arbres du parc régional sont en santé. Les arbres les plus affectés par la maladie sont les ormes, qui sont régulièrement tués par la maladie hollandaise de l’orme. De manière préventive, dès que plus de 10% de la cime d’un orme présente des signes de jaunissement et flétrissement du feuillage, il pourrait être abattu car la mort suivra dans les une à deux années suivantes. Cependant, cette méthode est à préconiser seulement lorsqu’on désire maintenir une population d’orme en santé sur un territoire et demande des moyens logistiques importants. Autrement, les arbres meurent naturellement au bout de 10 à 20 ans et sont renouvelés par une nouvelle cohorte. Certains parviennent néanmoins à vivre plus de 50 ans. Les seconds arbres affectés par la maladie sont les noyers cendrés, atteint du chancre du noyer cendré. Dès que l’arbre est atteint à plus de 25%, il est jugé non résistant et devrait être abattu pour limiter la dispersion de la maladie. L’évaluation de la maladie doit être faite par un ingénieur forestier. Seulement quelques noyers sont présents dans les peuplements 1 et 6 et ils sont atteints par le chancre du noyer cendré. Certains ont 11 été jugés non résistant et d’autres potentiellement résistants. Toutefois, la maladie peut prendre plusieurs années à se développer et il est possible qu’à moyen terme les noyers disparaissent du parc régional. Il n’existe aucun traitement contre cette maladie, mais la modification des conditions environnementales autour des noyers peut leur permettre de résister plus adéquatement à la maladie. Essentiellement, l’intervention consiste à alléger l’environnement immédiat du noyer pour favoriser l’aération de la cime. La supervision d’un ingénieur forestier est recommandée. Le noyer noir, une espèce indigène de l’Ontario, est quant à lui très peu affecté par le chancre du noyer cendré. Il peut s’implanter aisément dans la région et vivre plus de 200 ans. Le troisième groupe d’arbres affecté par la maladie est le frêne. Depuis plusieurs années, certains frênes sont affectés par un dépérissement général attribuable à de multiples facteurs. C’est surtout le frêne d’Amérique qui est affecté car il est le plus abondant. Des frênes sont déjà morts dans le peuplement 1 au cours des dernières années, mais ceux qui restent semblent sain. Cependant, la venue imminente de l’agrile du frêne dans la région risque de sonner le glas de ce groupe. À moyen terme, les frênes pourraient disparaitre, bien que ça semble encore dur à croire pour l’instant. Le seul traitement disponible pour lutter efficacement contre l’agrile du frêne est la vaccination des arbres par le TreeAzin, un insecticide systémique. Des entreprises spécialisées offrent le service, mais étant donné le coût de quelques centaines de dollars par arbre traité, le traitement est limité aux arbres d’ornement ou aux arbres matures qui ont une valeur paysagère. Toutefois, il peut s’avérer rentable de privilégier le traitement des frênes comparativement aux coûts liés à l’abattage de plusieurs frênes en zone urbaine. En effet, la façon de lutter contre l’agrile du frêne est assez drastique. Lorsqu’un arbre ou un groupe d’arbres attaqué par l’insecte est découvert, les arbres doivent être abattus et détruits le plus rapidement possible pour contraindre le foyer d’infestation. Par mesure préventive, tous les frênes situés dans un certain rayon de ce foyer sont également abattus et détruits. C’est l’Agence Canadienne d’Inspection des Aliments (ACIA) qui gère la situation et il est recommandé de se référer à leur personnel ou au site internet pour des questions plus précises. Le parc est inclus dans la grande zone réglementée de l’agrile du frêne par l’ACIA. La ville de Salaberry-de-Valleyfield effectue un suivi permettant de diagnostiquer la présence de l’agrile sur son territoire depuis l’an passé. 12 Finalement, une dizaine d’érables à sucre dans le peuplement 1 sont atteint par des chancres sur le tronc principal. Les arbres meurent généralement au bout de quelques années, à moins d’être de grosse dimension. Le chancre, lorsqu’à un stade avancé, peut également constituer une zone de rupture du tronc, donc constituer un danger potentiel si l’arbre est situé près d’un sentier. Le chancre est causé par un champignon qui se reproduit par spores. Ainsi, plus il est présent dans un peuplement, plus il a le potentiel de se propager à d’autres érables, par le biais de blessure existante (branche cassée, mutilation de l’écorce). La situation n’est actuellement pas préoccupante, mais si un mandat quelconque est accordé à un ingénieur forestier, l’identification des érables chancrés à abattre pourrait s’ajouter à ses tâches. L’érablière ne s’en portera que mieux. LE NERPRUN CATHARTIQUE Le nerprun cathartique est un arbuste touffu partiellement épineux ayant des feuilles elliptiques vertes foncées. Il produit des fruits charnus et noirs, souvent en grande quantité, qui sont dispersés par les oiseaux. Le nerprun est un arbuste envahissant introduit d’Europe qui se retrouve, en ville, dans les parcs et les terrains vacants. Dans les boisés perturbés, il réussi facilement à s’implanter et nuit à la régénération de la végétation naturelle, car il se propage de plus en plus et devient difficile à contrôler. Le meilleur moyen de l’éliminer est l’arrachage des jeunes plants à la main. Jeunes, ils sont facilement déracinables. Les plants adultes peuvent être annelés ou coupés, excavés, traités aux herbicides ou brûlés. S’il est coupé, l’arbuste repoussera en de nombreuses tiges et il faudra intervenir à nouveau. Des interventions visant à améliorer l’intégrité d’un peuplement aideront également avec le temps à réduire la fréquence du nerprun. Photo 1 : Fruits noirs du nerprun cathartique regroupés le long des branches. 13 FRÉQUENCE DES INTERVENTIONS Sous la forme d’un tableau, se trouve un synopsis des interventions possibles à réaliser sur une base annuelle et périodique. Peuplement 1 2 INTERVENTION ANNUELLE Faire un suivi des chicots X près des sentiers S’assurer que la circulation demeure dans le sentier Déraciner et éliminer le nerprun Protéger les arbres du castor INTERVENTION PÉRIODIQUE / PONCTUELLE Identifier et dégager les arbres de qualité Éliminer les arbres faibles Identifier et dégager la régénération de feuillus tolérants Replanter des petits arbres Faire un suivi sur les chancres des érables et X les éliminer si nécessaire 4. 3 4 5 6 X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X INVENTAIRE FLORISTIQUE Un inventaire botanique a été réalisé dans les boisés au début de juin et un second à la fin du mois d’août. Une liste des plantes par peuplement et pour l’ensemble des superficies est présentée. 14 Peuplement 1 Arbres 1. Amélanchier sp 2. Bouleau à papier 3. Caryer cordiforme 4. Cerisier de Pennsylvanie 5. Cerisier de Virginie 6. Cerisier tardif 7. Chêne à gros fruits 8. Chêne rouge 9. Érable à Giguère 10. Érable à sucre 11. Érable argenté 12. Frêne d'Amérique 13. Hêtre à grandes feuilles 14. Micocoulier occidental 15. Noyer cendré 16. Orme d'Amérique 17. Orme rouge 18. Ostryer de Virginie 19. Peuplier deltoïde 20. Sorbier d'Amérique Amelanchier sp Betula papyrifera Carya cordiformis Prunus pensylvanica Prunus virginiana Prunus serotina Quercus macrocarpa Quercus rubra Acer negundo Acer saccharum Acer saccharinum Fraxinus americana Fagus grandifolia Celtis occidentalis Jugans cinerea Ulmus americana Ulmus rubra Ostrya virginiana Populus deltoides Sorbus americana Arbustes 1. Aubépine sp. 2. Célastre grimpant 3. Charme de Caroline 4. Chèvrefeuille du Canada 5. Cornouiller à feuilles alternes 6. Dierville chèvrefeuille 7. Épine-vinette 8. Gadellier américain 9. Gadellier glanduleux 10. Groseillier des chiens 11. Noisetier à long bec 12. Parthénocisse 13. Ronce odorante 14. Sureau pubescent Crategus sp. Celastrus scandens Carpinus caroliniana Lonicera canadensis Cornus alternifolia Diervilla lonicera Berberis vulgaris Ribes americanum Ribes glandulosum Ribes cynosbati Corylus cornuta Parthenocissus quinquefolius Rubus odoratus Sambucus pubens 15 15. Trioste orangé 16. Vigne des rivages 17. Vinaigrier 18. Viorne à feuilles d'aulne Triosetum aurantiacum Vitis riparia Rhus typhina Viburnum alnifolium Plantes 1. Actée rouge 2. Anémone de Virginie 3. Anémone du Canada 4. Aralie à grappes 5. Arisème petit-prêcheur 6. Athyrium fougère femelle 7. Bardane 8. carex à confirmer (?) 9. Carex céphaloide 10. Carex comprimé 11. Carex de Peck 12. Carex faible cf. 13. Carex laxiflore 14. Carex lisse 15. Carex rayonnant 16. Circée de Lutèce 17. Dicentre à capuchon 18. Dryoptéride intermédaire 19. Épipactis petit-hellébore 20. Érigeron de Philadelphie 21. Érytrone de Virginie 22. Fissidens sp. 23. Hépatique à lobes aigus 24. Hydrophylle de Virginie 25. Lysimaque cilié 26. Lysimaque nummulaire 27. Maianthème du Canada 28. Matteucie fougère-à-l'autruche 29. Onoclée sensible 30. Pigamon dioique 31. Polistic faux-acrostic 32. Prêle des champs 33. Renoncule abortive 34. Renoncule acre 35. Ronce du mont Ida Acteae rubra Anemone virginiana Anemone canadensis Aralia racemosa Arisaema triphyllum Athyrium filix-femina Arctium sp. Carex cephaloidea Carex arctata Carex peckii Carex tenera cf. Carex laxiflora Carex blanda Carex radiata Circaea lutetiana Dicentra cucullaria Dryopteris intermedia Epipactis helleborine Erigeron philadelphicus Erythronium virginiana Fissidens sp. Hepatica acutiloba Hydrophyllum virginianum Lysimachia ciliata Lysimachia nummularia Maianthemum canadense Matteucia struthiopteris Onoclea sensibilis Thalictrum dioicum Polistichum acrosticoides Equisetum arvense Ranunculus abortivus Renunculus acris Rubus idaus 16 36. Smilacine à grappes 37. Smilax herbacé 38. Streptope rose 39. Verge d'or à tige zigzaguante 40. Violette septentrionale Smilacina racemosa Smilax herbacea Streptopus roseus Solidago flexicaulis Viola septentrionalis Peuplement 2 Arbres 1. Orme d'Amérique 2. Peuplier deltoide 3. Saule noir Ulmus americana Populus deltoides salix nigra Plantes 1. 2. 3. 4. Mattheucie fougère-à-l'autruche Onoclée sensible Osmonde royale Prunelle vulgaire Matteucia struptiopteris Onoclea sensibilis Osmunda regalis Prunella vulgaris Peuplement 3 Arbres 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Érable à Giguère Érable à sucre Érable de Norvège Frêne d'Amérique Orme d'Amérique Peuplier deltoide Pommier sauvage Saule noir Acer negundo Acer saccharum Acer platanoides Fraxinus americana Ulmus americana Populus deltoides Malus sp. Salix nigra Arbustes 1. 2. 3. 4. 5. Aubépine sp. Aulne rugueux Célastre grimpant Parthénocisse Vinaigrier Crateagus sp. Alnus rugosa Celastrus scandens Parthenocissus quinquefolius Rhus typhina 17 Plantes 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Aigremoine à sépales crochus Amphicarpe bractéolé Anémone de Virginie Anémone du Canada Carex stipité Grémil officinal Ronce délicieuse Smilacine à grappes Verge d'or très élevée Agrimonia gryposepala Amphicarpa bracteata Anemone virginiana Anemone canadensis Carex stipata Lithospermum officinale Rubus pergatus Smilacina racemosa Solidago altissima Peuplement 4 Arbres 1. Cerisier de Pennsylvanie 2. Érable à Giguère 3. Érable à sucre 4. Érable de Norvège 5. Érable rouge 6. Frêne d'Amérique 7. Frêne de Pennsylvanie 8. Micocoulier occidental 9. Orme d'Amérique 10. Peuplier deltoïde 11. Sorbier d'Amérique Prunus pensylvanica Érable à Giguère Acer saccharum Acer platanoides Acer rubrum Fraxinus americana Fraxinus pennsylvanica Celtis occidentalis Orme d'Amérique Peuplier deltoide Sorbus americana Arbustes 12. Célastre grimpant 13. Chèvrefeuille de Tartarie 14. Chèvrefeuille du Canada 15. Cornouiller rugueux 16. Épine-vinette 17. Groseillier des chiens 18. Nerprun cathartique 19. Vinaigrier 20. Vigne des rivages 21. Viorne à feuilles d'érable Celastrus scandens Lonicera tatarica Lonicera canadensis Cornus rugosa Berberis vulgaris Ribes cynosbati Rhamnus catharticus Rhus typhina Vitis riparia Viburnum alnifolium 18 22. Viorne Lentago cf. Viburnum lentago cf. Plantes 1. Actée blanche 2. Actée rouge 3. Aigremoine à sépales crochus 4. Anémone de Virginie 5. Anémone du Canada 6. Apios d'Amérique 7. Aster ontarien 8. Circée de Lutèce 9. Épiaire à feuilles minces 10. Eupatoire rugueuse 11. Herbe à puce 12. Lycope d'Amérique 13. Pigamon dioïque 14. Verge d'or Actaea pachypoda Actaea rubra Agrimonia gryposepala Anemone virginiana Anemone canadensis Apios americana Aster ontarionis Circaea lutetiana Stachys tenuifolia Eupatorium rugosum Rhus toxicodendron Lycopus americanus Thalictrum dioicum Solidago sp Peuplement 5 Arbres 1. Cerisier de Pennsylvanie 2. Cerisier de Virginie 3. Cerisier tardif 4. Chêne rouge 5. Érable à Giguère 6. Érable à sucre 7. Érable rouge 8. Frêne d'Amérique 9. Frêne de Pennsylvanie 10. Micocoulier occidental 11. Orme d'Amérique 12. Peuplier deltoïde 13. Sorbier d'Amérique 14. Tilleul d'Amérique Prunus pensylvanica Prunus virginiana Prunus serotina Quercus rubra Érable à Giguère Acer saccharum Acer rubrum Fraxinus americana Fraxinus pennsylvanica Celtis occidentalis Orme d'Amérique Peuplier deltoide Sorbus americana Tilia americana Arbustes 1. Cornouiller rugueux Cornus rugosa 19 2. Nerprun bourdaine 3. Nerprun cathartique 4. Viorne à feuilles d'érable Rhamnus frangula Rhamnus catharticus Viburnum acerifolium Plantes 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Aster à feuilles cordées Aster de la Nouvelle-Angleterre Herbe à la puce Lysimaque cilié Onagre de Victorin Pigamon dioïque Verge d'or bleuâtre Verge d'or très élevée Aster cordifolius Aster novae-angliae Rhus toxicodendron Lysimachia ciliata Oenothera virtorinii Thalictrum dioicum Solidago caesia Solidago altissima Peuplement 6 Arbres 1. Amélanchier sp. 2. Bouleau à papier 3. Bouleau gris 4. Cerisier de Virginie 5. Cerisier tardif 6. Chêne rouge 7. Érable à Giguère 8. Érable rouge 9. Frêne d'Amérique 10. Micocoulier occidental 11. Noyer cendré 12. Orme d'Amérique 13. Orme rouge 14. Peuplier deltoïde 15. Peuplier faux-tremble 16. Thuya de l'est 17. Tilleul d'Amérique Amelanchier sp. Betula papyrifera Betula populifolia Prunus virginiana Prunus serotina Quercus rubra Acer negundo Acer rubrum Fraxinus americana Celtis occidentalis Juglans cinerea Ulmus americana Ulmus rubra Populus deltoïdes Populus tremuloides Thuya occidentalis Tilia americana Arbustes 1. Amélanchier sanguin 2. Aubépine sp. Amelanchier sanguinea Crateagus sp. 20 3. Chèvrefeuille dioïque 4. Cornouiller à feuilles alternes 5. Cornouiller rugueux 6. Cornouiller stolonifère 7. Gadellier lacustre 8. If du Canada 9. Nerprun cathartique 10. Noisetier à long bec 11. Ronce odorante 12. Rosier sp 13. Staphylier à trois folioles 14. Sureau pubescent 15. Trioste orangé 16. Vinaigrier 17. Viorne à feuilles d'érable 18. Viorne lentago 19. Viorne trilobée Lonicera dioica Cornus alternifolia Cornus rugosa Cornus stolonifera Ribes lacustris Taxus canadensis Rhamnus catharticus Corylus cornuta Rubus odoratus Rosa sp. Staphylea trifolia Sambucus pubens Triosetum aurantiacum Rhus typhina Viburnum acerifolium Viburnum Lentago Viburnum trilobum Plantes 1. Actée blanche 2. Actée rouge 3. Aigremoine à sépales crochus 4. Amphicarpe bractéolé 5. Anémone de Virginie 6. Arabette lisse 7. Aralie à tige nue 8. Arisème petit-prêcheur 9. Aster simple 10. Bardane 11. Carex brunâtre 12. Carex céphaloide 13. Carex en rosace 14. Carex gris 15. Circée de Lutèce 16. Dryoptéride de Carthuser 17. Dryoptéride marginale 18. Érigeron de Philadelphie 19. Eupatoire rugueuse 20. Gadellier américain 21. Gadellier lacustre 22. Gaillet à trois fleurs Actaea pahypoda Actaea rubra Agrimonia gryposepala Amphicarpa bracteata Anemone virginiana Boechera laevigata Aralia nudicaulis Arisaema triphyllum Aster simplex Arctium sp Carex brunescens Carex cephaloidea Carex roea Carex grisea Circaea lutetiana Dryopteris carthusiana Dryopteris marginalis Erigeron philadelphicus Eupatorium rugosum Ribes americanum Ribes lacustre Galium triflorum 21 23. Gaillet palustre 24. Galane glabre 25. Géranium de Bicknell 26. Grémil officinal 27. Impatiente du Cap 28. Impatiente pâle 29. Liseron des haies 30. Lycope uniflore 31. Pâturin sylvestre 32. Pissenlit officinal 33. Polypode de Virginie 34. Renoncule acre 35. Salicaire pourpre 36. Sanguinaire du Canada 37. Sceau-de-Salomon pubescent 38. Scrophulaire du Maryland 39. Scutellaire latériflore 40. Smilacine à grappes 41. Smilacine étoilée 42. Streptope rose 43. Trille rouge 44. Verge d'or à tige zigzaguante 45. Verge d'or du Canada 46. Verge d'or rugueuse 47. Verge d'or très élevée 48. Vesce jargeau 49. Violette du Canada 50. Violette sp. 5. Galium palustre Chelone glabra Geranium bicknelli Lithospermum officinale Impatiens capensis Impatiens pallida Convolvulus sepium Lycopus uniflorus Poa saltuensis Taraxacum officinale Polypodium virginianum Renonculus acris Lythrum salicaria Sanguinaria canadensis Polygonatum pubescens Scrophularia marilandica Scutellaria lateriflora Smilacina racemosa Smilacina stellata Streptopus roseus Trillium errectum Solidago flexicaulis Solidago canadensis Solidago rugosa Solidago altissima Vicia cracca Viola canadensis Viola sp. AUTRES INFORMATIONS OBSERVATION FAUNIQUE Terriers : des terriers ont été observés dans les peuplements 3 et 4. Ils mesurent environ 15 cm de diamètre. Écorce rongée : cette année, dans le peuplement 1, l’écorce de la base de plusieurs arbres a été rongée au niveau des racines extérieures. Il s’agit probablement d’un porcépic qui s’alimente l’hiver. Ces blessures infligées peuvent avoir des conséquences 22 néfastes à long terme, puisqu’il s’agit d’une porte d’entrée pour les maladies, les champignons. Il faudrait faire un suivi pour voir si la situation se reproduit à chaque année et prendre des mesures correctives s’il y a lieu. CARYER OVALE Le caryer ovale, tout comme le micocoulier, est un arbre figurant sur la liste des ESDMV. C’est un arbre peu commun dans la région, qui produit des noix comestibles d’excellente qualité, et qu’on retrouve dans les forêts riches, les érablières, et près des plans d’eau. On en retrouve de très beaux spécimens à la Pointe-du-Buisson. Au Parcdes-Iles, il n’est malheureusement pas présents dans les boisés, mais l’habitat est tout à fait approprié à ses exigences. Il serait donc judicieux, si des plants peuvent être obtenus, de l’implanter dans le parc. Sa présence rehausserait l’intérêt écologique. 23 ANNEXE 1 – LISTE ALPHABÉTIQUE DES PLANTES DES BOISÉS, PAR GROUPE Arbres 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. Amélanchier sp. Bouleau à papier Bouleau gris Caryer cordiforme Cerisier de Pennsylvanie Cerisier de Virginie Cerisier tardif Chêne à gros fruits Chêne rouge Érable à Giguère Érable à sucre Érable rouge Frêne d'Amérique Frêne de Pennsylvanie Hêtre à grandes feuilles Micocoulier occidental Noyer cendré Orme d'Amérique Orme rouge Ostryer de Virginie Peuplier deltoide Peuplier faux-tremble Pommier sauvage Saule noir Sorbier d'Amérique Thuya de l'est Tilleul d'Amérique Amelanchier sp. Betula papyrifera Betula populifolia Carya cordiformis Prunus pensylvanica Prunus virginiana Prunus serotina Quercus macrocarpa Quercus rubra Acer negundo Acer saccharum Acer rubrum Fraxinus americana Fraxinus pennsylvanica Fagus grandifolia Celtis occidentalis Juglans cinerea Ulmus americana Ulmus rubra Ostrya virginiana Populus deltoides Populus tremuloides Malus sp. salix nigra Sorbus americana Thuya occidentalis Tilia americana Arbustes 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. Amélanchier sanguin Aubépine sp. Aulne rugueux Célastre grimpant Charme de Caroline Chèvrefeuille de Tartarie Chèvrefeuille dioique Chèvrefeuille du Canada Cornouiller à feuilles alternes Cornouiller rugueux Cornouiller stolonifère Dierville chèvrefeuille Amelanchier sanguinea Crategus sp. Alnus rugosa Celastrus scandens Carpinus caroliniana Lonicera tatarica Lonicera dioica Lonicera canadensis Cornus alternifolia Cornus rugosa Cornus stolonifera Diervilla lonicera 24 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. Épine-vinette Gadellier américain Gadellier glanduleux Gadellier lacustre Groseillier des chiens If du Canada Nerprun bourdaine Nerprun cathartique Noisetier à long bec Parthénocisse Parthénocisse Ronce odorante Rosier sp Staphylier à trois folioles Sureau pubescent Trioste orangé Vigne des rivages Vinaigrier Viorne à feuilles d'aulne Viorne à feuilles d'érable Viorne Lentago cf. Viorne trilobée Berberis vulgaris Ribes americanum Ribes glandulosum Ribes lacustris Ribes cynosbati Taxus canadensis Rhamnus frangula Rhamnus catharticus Corylus cornuta Parthenocissus quinquefolius Parthenocissus quinquefolius Rubus odoratus Rosa sp. Staphylea trifolia Sambucus pubens Triosetum aurantiacum Vitis riparia Rhus typhina Viburnum alnifolium Viburnum alnifolium Viburnum lentago cf. Viburnum trilobum Plantes 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. Actée blanche Actée rouge Aigremoine à sépales crochus Amphicarpe bractéolé Anémone de Virginie Anémone du Canada Apios d'Amérique Arabette lisse Aralie à grappes Aralie à tige nue Arisème petit-prêcheur Aster à feuilles cordées Aster de la Nouvelle-Angleterre Aster ontarien Aster simple Athyrium fougère femelle Bardane carex à confirmer (?) Carex brunâtre Carex céphaloide Carex comprimé Actaea pachypoda Actaea rubra Agrimonia gryposepala Amphicarpa bracteata Anemone virginiana Anemone canadensis Apios americana Boechera laevigata Aralia racemosa Aralia nudicaulis Arisaema triphyllum Aster cordifolius Aster novae-angliae Aster ontarionis Aster simplex Athyrium filix-femina Arctium sp Carex brunescens Carex cephaloidea Carex arctata 25 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67. 68. Carex de Peck Carex en rosace Carex faible cf. Carex gris Carex laxiflore Carex lisse Carex rayonnant Carex stipité Circée de Lutèce Dicentre à capuchon Dryoptéride de Carthuser Dryoptéride intermédaire Dryoptéride marginale Épiaire à feuilles minces Épipactis petit-hellébore Érigeron de Philadelphie Érytrone de Virginie Eupatoire rugueuse Fissidens sp. Gadellier américain Gadellier lacustre Gaillet à trois fleurs Gaillet palustre Galane glabre Géranium de Bicknell Grémil officinal Hépatique à lobes aigus Herbe à la puce Hydrophylle de Virginie Impatiente du Cap Impatiente pâle Liseron des haies Lycope d'Amérique Lycope uniflore Lysimaque cilié Lysimaque nummulaire Maianthème du Canada Matteucie fougère-à-l'autruche Onagre de Victorin Onoclée sensible Osmonde royale Pâturin sylvestre Pigamon dioique Pissenlit officinal Polistic faux-acrostic Polypode de Virginie Prêle des champs Carex peckii Carex roea Carex tenera cf. Carex grisea Carex laxiflora Carex blanda Carex radiata Carex stipata Circaea lutetiana Dicentra cucullaria Dryopteris carthusiana Dryopteris intermedia Dryopteris marginalis Stachys tenuifolia Epipactis helleborine Erigeron philadelphicus Erythronium virginiana Eupatorium rugosum Fissidens sp. Ribes americanum Ribes lacustre Galium triflorum Galium palustre Chelone glabra Geranium bicknelli Lithospermum officinale Hepatica acutiloba Rhus toxicodendron Hydrophyllum virginianum Impatiens capensis Impatiens pallida Convolvulus sepium Lycopus americanus Lycopus uniflorus Lysimachia ciliata Lysimachia nummularia Maianthemum canadense Matteucia struthiopteris Oenothera virtorinii Onoclea sensibilis Osmunda regalis Poa saltuensis Thalictrum dioicum Taraxacum officinale Polistichum acrosticoides Polypodium virginianum Equisetum arvense 26 69. 70. 71. 72. 73. 74. 75. 76. 77. 78. 79. 80. 81. 82. 83. 84. 85. 86. 87. 88. 89. 90. 91. 92. Prunelle vulgaire Renoncule abortive Renoncule acre Ronce délicieuse Ronce du mont Ida Salicaire pourpre Sanguinaire du Canada Sceau-de-Salomon pubescent Scrophulaire du Maryland Scutellaire latériflore Smilacine à grappes Smilacine étoilée Smilax herbacé Streptope rose Trille rouge Verge d'or à tige zigzaguante Verge d'or bleuâtre Verge d'or du Canada Verge d'or rugueuse Verge d'or très élevée Vesce jargeau Violette du Canada Violette septentrionale Violette sp. Prunella vulgaris Ranunculus abortivus Renunculus acris Rubus pergatus Rubus idaus Lythrum salicaria Sanguinaria canadensis Polygonatum pubescens Scrophularia marilandica Scutellaria lateriflora Smilacina racemosa Smilacina stellata Smilax herbacea Streptopus roseus Trillium errectum Solidago flexicaulis Solidago caesia Solidago canadensis Solidago rugosa Solidago altissima Vicia cracca Viola canadensis Viola septentrionalis Viola sp. 27 Bibliographie Arsenault, Matt, et coll. 2013. Sedges of Maine, a field guide to cyperaceae. The university of Maine press. Boulet, Bruno, 2007. Défauts et indices de la carie des arbres : guide d’interprétation, 2e éd. Les publications du Québec. Environnement Canada. 2010. Programme de rétablissement du noyer cendré (Juglans cinerea) au Canada. Série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril. Ottawa : Environnement Canada, 29 p. Farrar, John Liard, 1999. Les arbres du Canada. Fides Gervais, Denis, Casgrain, Vincent, 1988. Guide d’interprétation du parc régional de St-Timothée. MAPAQ. 2004. Le Nerprun cathartique (Rhamnus cathartica L.) au Québec. DIST, MAPAQ. En ligne. Consulté en août 2014. http://www.mapaq.gouv.qc.ca/dgpar/arico/herbierv/rhact/Neprun_cathartique.htm. Newcomb, Lawrence, 1983. Guide des fleurs sauvages de l’est de l’Amérique du nord. Éditions Marcel Broquet. Sabourin, André, Lapointe, André, Paquette, Denis, 2009. Plantes rares du Québec méridional. Les publications du Québec. 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