Auteur : Philippe Senaux Lycée Saint Thomas d'Acquin à Flers (Académie de Caen) La pensée économique Karl Marx Adam Smith John Keynes David Ricardo David Ricardo DATES : 1772 -1823 Nationalité: anglaise Ecole de pensée : libérale La loi des avantages comparatifs Si pour A Smith, tout pays a intérêt à se spécialiser dans les productions où les coûts absolus sont les plus bas Pour Ricardo, tout pays a intérêt à se spécialiser dans les productions où les coûts relatifs sont les plus bas C’est la base de la DIT, division internationale du travail Les conséquences de la DIT • Augmentation de la production et de la croissance • Baisse des prix des produits consommés, ce qui permet notamment de ne pas augmenter les salaires et donc d’assurer un profit et l’accumulation du capital • Augmente la concurrence et la productivité Les hypothèses du modèle ricardien Le modèle repose sur 3 hypothèses • Les coûts dépendent essentiellement de la valeur travail • Les rendements sont constants • Les facteurs de production sont immobiles à l’international Joseph SCHUMPETER Joseph Scumpeter DATES : 1883 - 1950 Nationalité: autrichien Ecole de pensée : hétérodoxe Joseph Scumpeter L‘évolution économique n’est pas continue Elle se fait par « à-coups » À la base il y a l’innovation L’innovation est différente de l’invention L’invention , c’est la découverte L’innovation, c’est l’application économique de l’invention Les 5 innovations • Un nouveau produit • Une nouvelle méthode de production • Une nouvelle matière première ou source d’énergie • Une nouvelle organisation de la production • Un nouveau marché Le cycle économique 2 phases • Une phase d’expansion: À partir d’une « grappe d’innovations » • Une phase de récession La destruction créatrice L’entrepreneur Il met en pratique l’innovation Il n’est pas forcément « propriétaire » ni « inventeur » Aventurier des temps modernes, il a: • Le goût du risque • Un certain charisme • Du dynamisme (il brise la routine) Les principaux cycles • les cycles longs (ou cycles de Kondratieff : ce sont des cycles de 50 ans environ. • Selon Schumpeter : Une grappe d’innovations lance un cycle La fin de la phase A d’un cycle Haut du cycle Phase A Innovations saturées Valeur ajoutée défavorable Au profit Baisse de l’investissement et de la consommation La destruction créatrice • Le marché est saturé (les innovations ont été exploitées) • Une partie importante du capital antérieur a été déclassée avec crise et la forte pression concurrentielle sur des marchés étroits oblige les entreprises à innover pour survivre La destruction créatrice • Moindre demande et moindres marges entraînent une réduction de l'investissement, et donc de l'activité • l'économie se retrouve en crise jusqu'à la vague suivante d'innovations Innovation et monopole • L’innovation entraîne le monopole • Le monopole est donc une conséquence logique et utile à la croissance économique (contrairement aux libéraux) • et le monopole facilite aussi l’innovation L’actualité de Scumpeter les 3 nuances à son approche • La relation innovation/monopole est à nuancer (la concurrence facilite aussi l’innovation) • L’innovation n’est pas issue majoritairement d’un entrepreneur (mais d’un effort de RD et de réseaux) • Le cycle dépend aussi du partage de la valeur ajoutée ( et ne dépend donc pas que de l’innovation) John Maynard KEYNES John Maynard Keynes DATES : 1883 - 1946 Nationalité: anglaise Ecole de pensée : keynésianisme le schéma keynésien La consommation fonction du revenu et de la PmC La demande effective L’investissement f du tx d’i et des anticipations La production et l’emploi Le multiplicateur d’investissement • Un investissement initial • entraîne dans l’économie • Une distribution en cascade de revenus et de consommations • Qui fait que la consommation finale • Est supérieur à l’investissement initial Le multiplicateur de Keynes • La formule du multiplicateur est • 1 1 – PmC • La PmC est La Propension marginale à consommer • Le multiplicateur sera fort si la Pmc est élevée Libéraux keynésiens Mots clefs • Marché • offre • Etat • Demande effective Libéraux keynésiens Rôle de l’épargne • Essentiel •Négatif • Il détermine l’investissemnt et l’offre • Il diminue d’autant la consommation donc la demande effective Libéraux keynésiens Rôle de l’Etat • Il empêche le • Il permet de marché de réguler fonctionner l’économie Libéraux keynésiens relation productivité/salaires • La productivité détermine le salaire • Le salaire détermine la productivité • (salaire d’efficience) I° La politique budgétaire Elle utilise LE BUDGET comme instrument de politique économique Le budget de l’Etat Les recettes La T V A L’IRPP L’impôt sur les sociétés La TIPP Etc… • • • • Les dépenses Paye des fonctionnaires Les aides sociales Les investissements publics Etc… Pour lutter contre le chômage • Il faut une politique budgétaire large • C’est à dire accepter un déficit budgétaire • Pour relancer l’activité économique, la croissance et donc l’emploi En augmentant les dépenses…. • On stimule la consommation par embauche de fonctionnaires donc de salaires distribués, augmentation des aides sociales, donc des revenus disponibles etc… • On stimule l’investissement par les grands travaux et investissements publics (routes, université etc…) En baissant les recettes c’est à dire les impôts • On favorise la consommation puisqu’on augmente le revenu disponible des ménages • On favorise l’investissement par l’augmentation des profits disponibles (autofinancement) On enclenche le schéma keynésien La consommation fonction du revenu et de la PmC La demande effective L’investissement f du tx d’i et des anticipations La production et l’emploi Les 2 utilisations envisageables de la politique budgétaire : • Pour les keynésiens, il faut pratiquer un déficit pour relancer la demande effective et la production • pour les libéraux, il est néfaste d ’augmenter les dépenses publiques car, à terme, les prélèvements obligatoires ont des effets pervers. II – la politique monétaire Elle utilise la monnaie comme instrument de politique économique C‘est la BCE (banque centrale européenne) qui fixe d’une manière autonome la politique monétaire européenne Avec l ’Euro, l ’Etat français a renoncé à pratiquer sa propre politique monétaire ; c ’est le Banque Centrale Européenne qui est autonome en la matière La BCE va donc agir sur les niveaux des taux d’intérêt qu’elle pratique auprès des banques commerciales qui, à leur tour, les répercuteront sur leurs clients (entreprises ou ménages). L’instrument utilisé est le taux d’intérêt • Le taux d’intérêt influe sur la création monétaire. • Si le taux d’intérêt baisse, les crédits sont facilités et la masse monétaire augmente • Si le taux d’intérêt augmente, les crédits sont plus difficiles et la masse monétaire n’augmente plus. Pour lutter contre le chômage… Il faut une politique monétaire large c’est à dire: Baisser le taux d’intérêt On enclenche le schéma keynésien… • La baisse du taux d’intérêt: Stimule la consommation à crédit Stimule l’investissement par emprunt Donc la demande effective et l’emploi Alexis de Tocqueville Alexis de Tocqueville DATES : 1805 1859 Nationalité: française Ecole de pensée : libérale Les fondements de la société démocratique La démocratie, c’est l’égalité des conditions C’est à dire: • L’égalité des droits • L’égalité des chances • Uniformisation des modes de vie Les conséquences de la société démocratique • L’uniformisation des modes de vie, la moyennisation de la société • Société matérialiste qui a des mœurs pacifiée, elle n’est plus révolutionnaire • Dilemme entre l’égalité et la liberté. Les hommes préfèrent encore l’égalité dans l’esclavage Les dérives possibles de la démocratie 3 dangers menacent la démocratie • La montée de l’individualisme avec repli sur « sa sphère privée » • Le despotisme démocratique et la recherche d’un tuteur, « l’Etat providence » • La tyrannie de la majorité Comment sauver la démocratie • Des pratiques institutionnelles La séparation des pouvoirs et la décentralisation • Garantir les grandes libertés Liberté de la presse, liberté d’association, liberté de réunion etc… • Une morale et des mœurs Importance de la religion qui donne des valeurs et des normes Max WEBER Max Weber DATES : 1864 - 1920 Nationalité: allemande Ecole de pensée : individualisme méthodologique Le livre de référence « éthique du protestantisme et esprit du capitalisme » 1905 Il a adéquation entre l’esprit du protestantisme et l’esprit du capitalisme Les valeurs différentes débouchent cependant sur des normes (comportements) en adéquation L’adéquation Son éthique protestante et les conséquences • Anxiété: sera t il sauvé ? Le signe sera sur « les œuvres accomplis » pour le « règne de Dieu » ce qui le pousse à travailler et à entreprendre c’est l’esprit même du capitalisme • Il faut se méfier du comportement du monde et adopter un comportement ascétique, ce qui le pousse à épargner et surtout réinvestir le capital c’est l’esprit même du capitalisme La rationalisation des activités sociales Définition: L’ensemble des activités humaines significativement orientées vers autrui • La rationalité en finalité remplace La rationalité en valeur La rationalisation des activités sociales • • • • • Les 5 composantes de la rationalité Le désenchantement du monde L’essor du calcul économique (la comptabilité) Le progrès technique et scientifique L’émergence de la bureaucratie La codification du droit La bureaucratie La pierre angulaire de l’Etat et de l’économie moderne L’exécution des tâches a 3 caractéristiques • La prévisibilité car régulières • Calculables car formalisées • Indépendantes des personnes chargées de les remplir Les limites de l’analyse weberienne 1. • • • Les aspects négatifs de la bureaucratie Rigidité et lourdeurs, lenteur Résistance à toute transformation Lutte pour le pouvoir cercle vicieux bureaucratique 2. Les limites de la rationalité • L’incertitude et la psychologie dominent • Complexité du monde = imprévisibilité Karl MARX Karl Marx DATES : 1818 - 1883 Nationalité: allemande Ecole de pensée : marxisme Les livres de référence • Le manifeste du parti communiste 1848 • Le capital 1867 Les 3 matérialismes • Matérialisme historique • Matérialisme dialectique • Matérialisme humaniste La notion de classe sociale • Définition: Dépend de la place dans le processus de production • Le nombre: bipolarisation • L’Histoire humaine se résume en…. la lutte des classes • Lutte « à mort » se terminant par - la victoire de l’une (la révolution par ex) - l’anéantissement de l’autre La conscience de classe Les paysans ne forment pas une classe c’est « une classe en soi » Les ouvriers forment une classe, c’est « une classe pour soi » Car elle a « une conscience de classe » Conscience de classe indispensable pour « mener une action collective » Les 2 contradictions du capitalisme • Les ouvriers exploités vont devenir majoritaires dans le pays • La théorie de la plus value qui annonce la grande crise du capitalisme Le passage à la société communiste Elle se fait en 2 étapes 1. La révolution met fin au capitalisme et instaure • La dictature du prolétariat • Le socialisme (socialisation des moyens de production) Devise: « chacun selon son travail » Le passage à la société communiste (suite) 2. Le passage à la société communiste avec • Fin de la dictature du prolétariat car société sans classes et disparition de l’Etat • Devise « chacun selon ses besoins » Emile DURKHEIM Emile Durkheim DATES : 1858 - 1917 Nationalité: française Ecole de pensée : holisme La solidarité mécanique • • • • Dans les sociétés pré-industrielles Solidarité par la « ressemblance » Pas de conscience particulière possible La conscience collective est omniprésente « l ressemblance rattache directement l’individu à la société, d’où une solidarité mécanique » • Le droit est répressif Passage à la solidarité organique Elle provient de la division du travail permise par une augmentation de la densité morale de la population provoquée par: • Une augmentation de la démographie • Une amélioration des moyens de communication • L’urbanisation La solidarité organique • Dans les sociétés industrielles qui connaissent la division du travail • Solidarité non par ressemblance mais par différence et besoin les uns des autres (provoqué par la division du travail) • Une conscience individuelle se développe à coté de la conscience collective • Le droit est restitutif Les effets d’un manque d’intégration et de régulations sociales • Le manque d’intégration entraîne le suicide égoïste • Une régulation insuffisante provoque l’anomie dans la sphère économique • La division du travail peut aussi être anomique et créer une rupture du lien social Comment recréer du lien social ? Pour Durkheim, le lien social est affaibli car il y a crise • Du lien citoyen • Du lien religieux • Du lien familial L’espoir est dans le développement du lien associatif et notamment des syndicats Adam SMITH Adam Smith DATES : 1723 - 1790 Nationalité: anglaise Ecole de pensée : libérale Quelles sont les causes de la division du travail ? Penchant naturel à l’échange Développement des communications Extension des marchés Affaiblissement intellectuel et paresse des ouvriers Conséquences de la division du travail • Hausse de la productivité (moins de temps mort, hausse de l’habilité etc…) • • • • • Facteur de progrès technique Augmentation de la production Permet l’accumulation du capital Pousse à la DIT (extension des marchés) Création des manufactures La division du travail a des aspects pervers • L’aspect pervers: l’aliénation dans le travail • Le remède le développement de l’éducation par l’Etat Les différentes visions de la DT • A Smith: analyse éco, La division technique du travail augmente la productivité • K Marx: analyse politique la division sociale du travail entraîne l’exploitation • A De Tocqueville : analyse sociale la démocratie menacée par les révoltes dues à la division du travail • E Durkheim : analyse sociologique la DT facteur de solidarité organique • Taylor: vision organisationnelle l’OST augmente la production Les critiques de la DT des années 70 le taylorisme et le fordisme sont remis en cause pour deux motifs La remise en cause par les salariés refus de conditions de travail aliénantes La remise en cause par les entreprises - coût social de la frustration des salariés - la compétitivité structurelle supplante la compétitivité prix