Le classicisme

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Français : étude d’une œuvre classique
Le classicisme :
Le classicisme est un mouvement artistique né au cours de la deuxième moitié
du XVIIème siècle en France, et s’est développé à travers toute l’Europe de 1660 à
1680. Ce mouvement se définit par un ensemble de valeurs et de critères qui
dessinent un idéal de l’homme et qui développent une esthétique fondée sur une
recherche de la perfection et de la raison. Le classicisme concerne la littérature du
XVIIème, en particulier le théâtre mais aussi d’autres arts comme la musique, la
peinture ou l’architecture. Le compositeur allemand Ludwig Van Beethoven était un
compositeur représentatif de ce mouvement en ce qui concerne le domaine musical.
Trois artistes-peintres représentatifs de ce mouvement sont le Lorrain, Georges de la
tour, et Nicolas Poussin.
« Le tricheur à l’as de carreau », (1636-138) de Georges de la Tour
Présentation de l’œuvre :
Le Tricheur à l'as de carreau est un tableau peint par Georges de La Tour vers 16361638, conservé au musée du Louvre, et considéré comme l'un des chefs-d'œuvre du
peintre et de la peinture française. Les dimensions de la toile sont de
106 cm × 146 cm. Cette œuvre est une huile sur toile.
Analyse de l’œuvre :
Sur ce tableau, on distingue deux
plans. Au premier plan, quatre
personnages sont présents autour d’une
table, deux femmes et deux hommes.
Trois d’entre eux jouent à un jeu de
cartes en pariant de l’argent (on peut en
effet voir des pièces de monnaies d’or qui
sont sur la table) : une courtisane (femme
plutôt noble), et les deux hommes. La
dernière femme est une servante, se tient debout à côté de la courtisane, une
bouteille de vin à la main. La courtisane est la plus éclairée, éclairée par une lumière
blanche, ce qui la met en valeur et attire directement l’œil du spectateur. En second
plan, le fond est noir, ce qui isole la scène et incite le spectateur à se concentrer sur la
scène. Les couleurs sont assez variées, ce qui est dû au style de vêtements des
acteurs de la scène (ils s’ont d’apparence plutôt noble), cependant la lumière blanche
apporte une certaine froideur à la scène, une scène silencieuse.
A gauche, on remarque le tricheur, tirant un as de carreau de sa ceinture : ce
dernier porte son regard vers le spectateur et sourie discrètement. Il porte donc le
spectateur comme témoin de son mauvais acte. Ce n’est pas le seul jeu de regard de
la scène : la servante semble porter un regard qui va de la courtisane vers le tricheur.
A droite, un homme brun se tient droit sur sa chaise, et on comprend vite qu’il se fait
berner par les autres acteurs de la scène. En effet, la courtisane qui s'adresse des
yeux à la servante et du doigt au tricheur, la servante qui tend à la courtisane un
verre de vin tandis qu'elle désigne des yeux le tricheur, et le tricheur, qui lance un
regard mesquin vers l'avant de la toile (comme pour rendre le spectateur également
complice du complot) ne laissent aucun doute sur la nature de la scène : les trois ont
pour but de dépouiller le jeune naïf qui, absorbé par son jeu, ne se rend pas compte
du complot qui est manigancé à son encontre. Il y a donc un jeu de regards et de
mains (on remarque l’agilité des doigts du tricheur, et le doigt de la courtisane le
pointant) entre le tricheur, la courtisane et la servante, ce qui dévoile leur complicité.
On peut noter que ce tableau à une morale : le jeune homme naïf et se faisant
berner (tout à droite) est soumis à trois tentations majeures dans ce tableau : le jeu,
le vin et la luxure. Il se retrouve donc piégé par les trois complices, qui n’ont pour but
que de le dépouiller de son argent étalé sur la table. Cette ouvre est donc une
peinture moralisatrice une mise en garde contre le jeu, le vin et la luxure, les trois
tentations majeures selon la morale du XVIIème siècle.
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