Inès DUBREUIL Élève EGC 1 En finir avec 20 idées reçues sur l

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Inès DUBREUIL
Élève EGC 1
En finir avec 20 idées reçues sur l’économie française.
Renaud Chartoire est un professeur agrégé de l'enseignement du second degré en sciences
économiques et sociales et un écrivain français (« Économie », « T’as pas cent francs ? »,
« L’économie », « En finir avec 20 idées reçues sur l’économie française ».
À travers la présentation de 20 idées reçues sur la situation économique de la France, Renaud
Chartoire apporte des explications et montre que l’économie est essentielle.
Chapitre 1 : les inégalités n’ont jamais été aussi fortes qu’aujourd’hui
Les inégalités de richesses et de revenus n’ont pas le même sens. Un individu peut être extrêmement
riche grâce à un héritage et être salarié payé au smic.
Les revenus peuvent avoir des origines différentes : un salarié touche un salaire, un héritier touche des
rentes.
Pour calculer et évaluer les évolutions de ces inégalités, le mieux est de diviser les populations par 10
en fonction de leur revenu, on appellera ces tranches « déciles ».
Chapitre 2 : la France est le pays où il y a le plus d’impôts et de charges sociales au monde
Les prélèvements obligatoires en France sont les cotisations sociales qui financent la protection sociale
voulue par les français et les impôts prélevés pour le bon fonctionnement des organes de l’Etat.
Malgré le haut taux de prélèvements obligatoires en France, celle-ci arrive après le Denmark et la
Suède.
En comparaison avec les Etats-Unis, la France a eu raison de mutualiser son système de santé car par
exemple l’assureur privé Américain coute autant que les cotisations sociales d’un Français. L’Américain
dépense même plus pour se soigner s’il en a les moyens pour une qualité moindre.
Selon la courbe de Laffer « trop d’impôts tue l’impôt » il deviendra confiscatoire au bout d’un certain
seuil et nuirai à la liberté de chacun de disposer de ce qu’il mérite ; l’impôt pourrait alors décourager
les populations à travailler.
Chapitre 3 : Un français sur deux ne paie pas d’impôts
Tous les français paient de la TVA ou de la TIPP. Seules des populations vivant en autarcie pourraient
échapper réellement à l’impôt.
Le débat porte sur l’IRPP, et réellement sur l’exonération fiscale qui bénéficient à des gens en bonne
santé financièrement. On comprend alors tout à fait qu’un revenu mensuel net de 500€ ne puisse être
imposable.
Chapitre 4 : Ce sont les riches qui sont les plus taxés
Dans les faits la progressivité de l’impôt est très peu respectée, ceci est dû à l’importance du poids des
cotisations sociales et des taxes de consommation dans l’ensemble des prélèvements des classes
populaires et moyennes. C’est logique puisque pour les cotisations il existe un plafond maximal et pour
la TVA aussi car les riches consomment proportionnellement moins que le reste de la population.
Chapitre 5 : l’inflation est plus forte que ce que disent les chiffres officiels
La baguette de pain a augmenté de 75% avec le passage à l’euro qui est en majeure partie responsable.
Le pouvoir d’achat est en hausse comparé aux années précédentes mais il reste insuffisant pour
combler les besoins des français qui se diversifient et augmentent.
Chapitre 6 : le pouvoir d’achat des français est en baisse.
On peut démentir cette idée reçue car le pouvoir d’achat des français diminue cependant notre
consommation ne diminue pas. Cela s’explique par le fait que l’on peut compenser cette baisse par
l’affectation du revenu (on a le choix de l’affecter soit à la consommation, soit à l’épargne).
Il y a une différence entre le pouvoir d’achat perçu et le pouvoir d’achat réel, il y a trois explications :
l’immobilier est un investissement et non une consommation, la perception des libertés que nous offre
notre revenu et l’impression dû à une société de consommation assez forte.
Enfin le temps de travail pour accéder à un produit a considérablement baissé ces dernières années.
La diminution des prix réels et hausse de la diversité des produits font que l’individu a une illusion de
baisse de son pouvoir d’achat.
Chapitre 7 : la France s’appauvrit
La France serait dans une ère de pénurie marquée par le chômage de masse et l’appauvrissement du
pays. La croissance ne baisse pas mais s’affaiblit, conséquence de la mondialisation, de différentes
concurrences, de crises etc…
Nous sommes actuellement en période de croissance « molle » et non « nulle », c’est donc un
ralentissement.
Chapitre 8 : il n’y a jamais eu autant de pauvres
Plusieurs définitions de la pauvreté existent cependant elles varient toutes autour du pourcentage du
revenu médian que nous considérons entre 50 et 60%. Ainsi, ce n’est pas la même part qui résulte au
final car la tranche qui se situe entre 50 et 60% n’est pas considérée en cas de pauvreté. Par
conséquent, plus la richesse d’un pays augmente, plus ce dernier risque de comprendre une part de
« pauvres » plus conséquentes. Une évolution sur le long terme qui est à la baisse. En effet une
tendance à la pauvreté qui diminue (12% en 1970 à 7.5% en 2009).
Chapitre 9 : le nombre d’emplois diminue
Les chiffres du chômage depuis 1970 sont consternants, un passage de 200 000 à 2.9 millions de
chômeurs. La durée du chômage augmente aussi, en France, 40% des chômeurs le sont depuis plus
d’un an. Et pourtant 10 000 emplois se créent quotidiennement, soit 2.3 millions d’emplois de créés
par an. Mais on oppose à cette création, la destruction d’autres emplois qui est quasi-équivalente. Les
entreprise pour défier la concurrence investissent dans du capital plus performant. Ainsi, elles
substituent les hommes par des machines. Certes cela détruit de l’emploi mais ces machines
nécessitent un entretien, une programmation, un suivi. Donc il y aura une nécessité d’emploi dans ces
catégories, il faut donc un remaniement d’emploi et une redirection des formations.
Chapitre 10 : il faut réduire le nombre d’actifs pour réduire le chômage
Dans un premier temps, limiter le nombre d’actifs semble simple et logique à mettre en place or ce
n’est statistiquement pas possible. Car pour limiter le nombre d’actifs il faut mettre en place des
mesures qui peuvent concernent les départ en retraite (avancés de quelques années), prolonger les
congés maternité… au regard de l’économie actuelle de telles mesures sont peu envisageable.
Dans un second temps, une information provient du fait que si on limite l’immigration, les emplois que
les immigrés occupent resteraient vacants. Cependant ces emplois étaient vacants du fait qu’il n’y avait
pas les profils requis sur le territoire. Enfin, les nouveaux arrivants qui ont un emploi consomment sur
le territoire national. Ils sont ainsi créateurs de richesse et ils aident au développement des entreprises
et donc à la création d’emploi.
Chapitre 11 : le protectionnisme permettrait de protéger nos emplois
Friedrich List est le premier économiste qui a défendu le protectionnisme, pour lui les entreprises
naissantes qui n’avaient pas un volume d’activité suffisant devaient être protégées temporairement le
temps pour elles de grandir et de se développer. Mais ce protectionnisme est temporaire, est a pour
but d’accroitre au niveau mondial la concurrence. Nicholas Kaldor quant à lui, il défend de protéger les
entreprises en faillite. Or le problème est que si un secteur entier tient à disparaître, il faudra aider les
entreprises, les fournisseurs et tous les commerces aux alentours. Adam Smith lui défend l’idée de
protéger les entreprises dîtes « vitales » pour un pays qui souhaite être économiquement
indépendant.
Chapitre 12 : les délocalisations détruisent les emplois
Quand l’entreprise délocalise c’est pour bénéficier de coûts de production plus faible, ce sont les
postes qui demandent le moins de qualification qui vont être transférés. La délocalisation d’une partie
de la production va induire en France la création d’emplois logistique et de gestion pour faire le lien
entre les deux pays ainsi que d’autres emplois. Si l’entreprise génère des profits grâce à cette
production hors frontières, elle pourra les utiliser pour développer ses activités dans son pays
d’origine. Les délocalisations sont à l’origine d’une évolution structurelle : glissement d’emploi peu
qualifié vers des emplois qualifié.
Chapitre 13 : il faut baisser le coût du travail pour lutter contre le chômage
La France a un coût du travail qui fait partie des plus élevés au monde et un niveau de chômage
important. Mais si l’on regarde de près, l’Allemagne a un coût du travail plus élevé que la France alors
que ses performances d’emplois sont meilleures. Pour les emplois situés dans les secteurs touchés par
la concurrence internationale, tout repose sur la capacité à proposer des prix plus faibles que celle des
concurrents. Par contre dans les secteurs où c’est la capacité d’innovation et la qualité de la formation
des travailleurs qui l’emporte, le coût du travail est alors un aspect secondaire de la compétitivité.
Chapitre 14 : les français ne travaillent pas assez
Les Français travaillent moins que certains pays cependant la France reste la 5ème puissance
économique mondiale car nous travaillons efficacement. En effet nous sommes l’un des pays du
monde avec une productivité horaire de travail très élevée.
Chapitre 15 : la bourse est un casino
L’accroissement du cours des actions dépend des perspectives de sa situation financière. Cette future
situation est étudiée avec la théorie de l’efficience informationnelle (le prix du titre dépend des
informations disponibles sur l’entreprise). Quand le cours d’une action augmente c’est que ses
perspectives de profits à venir ont augmentées. La bourse n’est donc pas un casino mais reflète la
réalité économique. Quand une économie est en récession, les entreprises diminuent leurs profits ce
qui va récupérer sur les cours de la Bourse.
Chapitre 16 : les banques prêtent les dépôts de leurs clients
Les banques prêtent de l’argent à partir de la monnaie qu’elles créent (scripturale). Cette monnaie
n’est utilisable que pour cette banque, elle n’a aucune valeur lors d’un échange entre deux banques.
C’est là que la banque centrale intervient, elle leur prête de l’argent via le taux directeur. Celui-ci a une
répercussion sur les clients de la banque car s’il augmente, les taux d’intérêts eux aussi augmenteront.
Cependant s’il y a trop d’argent en circulation la demande sera supérieure à l’offre donc les entreprises
devront augmenter leurs prix. Ainsi la banque centrale va augmenter son taux directeur pour inciter
les banques à prêter moins et donc diminuer la quantité d’argent en circulation. Enfin pour résumer,
les banques ne prêtent pas à partir de nos dépôts mais de la monnaie qu’elles créent. Nos dépôts ne
sont pas inutiles, ils servent aux banques comme réserves pour les dépenses que nous effectuons
(crédits).
Chapitre 17 : la France est en faillite
Le terme faillite ne peut s’appliquer qu’aux entreprises et surtout pas à un pays. Le terme correcte à
utiliser pour la France serait « cessation de paiement » or ce n’est pas le cas.
La France a augmenté sa dette et n’a pas pu présenter un budget excédentaire depuis 1974 pour
plusieurs raison : une augmentation plus rapide des dépenses publiques que les recettes
(vieillissement de la population : retraites et maladies), la crise des subprimes, les plans de relance
budgétaires et les plans de sauvetages des banques. Il y a aussi l’effet boule de neige : on emprunte
pour rembourser les emprunts effectués pour rembourser la dette et ainsi de suite la dette ne fait
qu’augmenter. Mais la France n’est pas en cessation de paiement car elle n’utilise que 2% de son PIB
pour rembourser la dette, ce qui pour un pays riche est faible. De plus notre investissement se révèle
être un investissement donc on en attend des ressources financières servant pour une partie à
rembourser cette dette. Enfin, dans une situation semblable à celle de la France, on ne réduit pas les
dépenses publiques, la dette se stabilisera par elle-même. La hausse des dépenses entraîne une hausse
de la demande, donc une hausse de la production, de la croissance ce qui résultera sur une hausse des
recettes publiques venant stabiliser ou réduire la dette.
Chapitre 18 : la crise actuelle est la crise du capitalisme
La crise vient du crash boursier conséquent des Etats Unis en 2000, la faillite de la FED (banque centrale
Américaine), une des banques mes plus puissantes des Etats-Unis a eu des répercussions sur le monde
entier, sur l’économie mondiale. Il existe plusieurs formes de capitalisme. Cette crise est la crise du
capitalisme financier, des spéculateurs, de la recherche continuelle du profit. Ce n’est pas la faute des
entreprises si la situation économique s’est retrouvée ainsi mais à cause des banques. Cependant on
ne pouvait pas les laisser couler car il est impossible de vivre sans puisque ce sont elles qui créent la
monnaie.
Chapitre 19 : il faut sortir de l’euro pour retrouver notre compétitivité
L’euro fort représente des points positifs : le prix des produits importés baisse, donc le pouvoir d’achat
du consommateur français augmente, sa consommation aussi qui pourra s’orienter de plus en plus sur
une consommation de produits et services français. De plus, pour les entreprises, un euro fort est
synonyme de baisse des coûts de production si elle importe des produits venant de l’étranger, ce qui
augmente sa compétitivité. On peut tout à fait retrouver notre compétitivité en restant dans la zone
euro (et non pas en en sortant comme l’annonçait Marine Le Pen dans son programme présidentiel de
2012). En effet nous disposons d’une main d’œuvre aussi qualifiée que l’Allemagne et les deux pays
possèdent les mêmes atouts. Il faut alors favoriser la recherche et le développement, la formation,
pour espérer arriver au niveau de l’Allemagne qui dispose d’une balance commerciale excédentaire.
Chapitre 20 : la France et les pays développés condamnés au déclin face aux pays émergents
La montée en puissance des BRICS avec leurs coûts de main d’œuvre fortement inférieurs aux nôtres,
laisse à penser que la France et les pays développés vont laisser leur place de puissance économique
dans les décennies à venir. En France, nous avons la chance d’être un pays totalement développé, avec
de la main d’œuvre qualifié, alors les domaines tels que la haute-technologie, la nanotechnologie,
l’aéronautique sont des possibilités de spécialisation à forte valeur ajoutée. De plus, il nous reste des
progrès à faire en termes de formation, de recherche et développement, cela représente une marge
de manœuvre. Enfin, l’écologie étant devenue une notion indissociable de l’économie, la France a cette
avance sur les pays émergents concernant le développement durable et la mise en place d’une
économie verte.
Après la lecture de ce livre, j’ai l'impression de mieux comprendre certains mécanismes de la crise
actuelle. La remise en cause de nombreuses idées reçues est assez stimulante dans ce livre car ça
pousse à la réflexion. Je me suis surprise à penser que tout n’est peut-être pas si noir qu’il y paraît. Ce
livre propose un recul sur l’actualité. L’abondance de tableaux, graphiques et courbes m’ont permis
une compréhension rapide et efficace. Je conseille ce livre et à la fin j’avais envie d’en savoir encore
un peu plus !
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