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LA DIMENSION DISCURSIVE
L’art d’écrire de Condillac
Cette brève communication porte sur des exemples qui permettront de montrer que Condillac
est ancré dans la tradition classique des “remarqueurs”, mais qu’il va au-delà du traitement
“textuel” majoritaire chez ses contemporains.
Pourtant travailler sur le Traité de l’art d’écrire ne va pas de soi, car il ne s’agit pas d’une
œuvre majeure du philosophe. Ainsi, Claudine Tiercelin (2002 note 2) n’a pas un mot pour les
trois ouvrages que le Cours d’Instruction du Prince de Parme consacre aux sciences du
langage, lorsqu’elle dresse la liste des textes importants du philosophe1 ?
De plus, dans le vaste cours, tout entier marqué par des préoccupations pédagogiques,
l’Art d’écrire2, qui traite de la formation du style, déçoit par son goût conservateur. Condillac,
comme l’a souligné Jean Stéfanini (1984), néglige les créations esthétiques de ses
contemporains. Loin d’apprécier la force ardente d’un Diderot, l’âpre ironie d’un Voltaire, le
préromantisme d’un Rousseau, il reste attaché à l’esthétique normative des classiques. Bien
plus, sa doctrine stylistique peut paraître en contradiction avec des thèmes essentiels de sa
philosophie. Alors qu’il a ouvert la voie à une conception historique et dynamique du langage,
libérée de la vieille méfiance envers les signes (Aarsleff 2002), Condillac défend dans l’Art
d’écrire la doctrine traditionnelle de la représentation : bien écrire, c’est exprimer avec netteté
une pensée déjà formée. Loin d’être une invitation à jouer librement sur les mots pour
produire des effets littéraires, l’art du style suppose l’obéissance aux contraintes rigides de la
liaison des idées.
La netteté du discours dépend sur-tout des constructions, c’est-à-dire, de
l’arrangement des mots. Mais comment connoîtrons-nous l’ordre que nous devons donner
aux mots, si nous ne connoissons pas celui que les idées suivent, quand elles s’offrent à
l’esprit ? (p3)
De même, alors que ses réflexions profondes sur le langage d’action ont contribué à
réhabiliter l’émotion et la passion, qui renvoient à la subjectivité, Condillac restreint l’activité
de l’esprit à la recherche du caractère imposé par le sujet.
Malgré ces limites, le Traité de l’art d’écrire gagne à être relu : ne conservant des
anciennes rhétoriques que ce qui concerne l’élocution, le traité aborde successivement la
période, les ornements et enfin les enchaînements macro-textuels en articulant de façon
vigoureuse un travail de compilation – autour des phénomènes déjà abordés par ses
prédécesseurs – avec une critique générale des critères purement formels de lutte contre les
ambiguïtés au profit d’une approche psychologique nourrie par le sensualisme. Le
volontarisme linguistique, certes issu d’une longue tradition, s’infléchit sous l’effet d’une
philosophie qui voit dans le langage une méthode pour composer et décomposer des idées, et
pour qui les rapports entre les signes sont donc un enjeu de connaissance.
1 Son article, paru dans le volume coordonné par Aliénor Bertrand (2002), Condillac et l’origine du langage,
mentionne à côté de l’Essai sur l’origine des connaissances humaines (1746) le Traité des systèmes (1746), le
Traité des sensations (1754), le Traité des animaux (1766) Le commerce et le Gouvernement considérés
relativement l’un à l’autre (1766), et à titre posthume La Logique (1792) et La langue des calculs (1798).
2 Bien que dans le triplet traditionnel logique, rhétorique, grammaire, l’Art d’écrire occupe la place de la
rhétorique, Condillac se dispense de la quasi-totalité de ce qui faisait une rhétorique : il élimine toute réflexion
sur l’auditoire (le movere) ; sa rhétorique est restreinte à quelques considérations sur la dispositio, à des
considérations sur la simple correction ou à la lutte contre les équivoques ; enfin il traite du style individuel.
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Nous nous intéresserons à deux objets pour mettre en perspective le discours de Condillac
et celui de ses prédécesseurs. Le premier – le nombre et la place des compléments verbaux
met en jeu les contraintes de la linéarité du langage à l’intérieur du tout organique que
constitue la phrase comme unité régie par des rapports de subordination : il est donc propre à
la parole. Le second – les anaphores – est, en dernière instance, sous le contrôle d’une activité
mentale non discursive.
1- La tradition des commentaires d’auteurs
Comme son titre l’indique, le Traité de l’art d’écrire est un art. En principe, il s’agit donc
d’une méthode pratique tournée vers la production des discours. Alors que la grammaire
générale, seule à pouvoir se prévaloir du statut de science, porte sur les fondements du
langage, le but empirique d’un art d’écrire est de corriger les fautes qui nuisent à la netteté du
discours et de lever les difficultés qui empêchent d’écrire avec élégance.
Pour ce faire, Condillac collationne les exemples concrets, soit pour les louer, soit le plus
souvent pour les critiquer. Il s’inscrit de ce fait dans la tradition des commentaires d’auteurs
(Branca-Rosoff, 1986, 2000) que l’on peut au moins faire remonter aux Commentaires de
l’Académie sur le Cid ou même aux commentaires de Malherbe sur Philippe Desportes.
Pendant deux siècles, les grammairiens français ont ainsi cherché à régler la langue française
en pratiquant une sorte de lecture critique d’écrivains pourtant considérés comme des
autorités en matière de langue et de style. Confrontés à des discours réels, ces “remarqueurs”
ont été conduits à aborder le détail compliqué de faits syntaxiques particuliers à la langue
française, absents des grammaires générales du XVIIe siècle qui se cantonnaient à
l’abstraction de quelques exemples canoniques, convenant au français autant qu’au latin3.
Comment éviter toute obscurité, comment éliminer les ambiguïtés, telle est la question
poursuivie par ces grammairiens. Ils ont abouti à un inventaire des zones périlleuses (ordre
des mots, traitement des anaphores…). Leur exigence a d’ailleurs été mise en formule par
Boileau qui invitait à polir ses périodes, voulant comme il l’écrivait « D’un mot mis à sa
place enseigner le pouvoir ». Si ces commentaires portent sur des textes, c’est uniquement
pour y prélever des exemples de fonctionnement du langage. Nul souci d’interprétation. Pour
l’essentiel, le travail de lecture porte sur ce qui est considéré comme des dysfonctionnements,
que l’élève évitera lorsque, à son tour, il produira des discours. Il peut paraître paradoxal de
choisir de grands auteurs pour se livrer à ce jeu de massacre. C’est que les textes des grands
auteurs restent la matière première de la fabrique de la langue ; une fois qu’ils ont été
examinés en raison et corrigés par les théoriciens, ils deviennent, au sens propre cette fois, des
exemples.
Il faut attendre le XVIIIe siècle pour voir des grammairiens comme Régnier Desmarais,
Girard, puis Condillac, rendre systématiquement raison de cet inventaire. Pour sa part,
Condillac ajoute une dimension philosophique à ces réflexions. En ramenant l’idéal de la
clarté française au « principe de la plus grande liaison des idées », il donne un fondement, que
l’on dirait aujourd’hui cognitif, au travail normatif sur la langue écrite qui s’était mené au
cours de l’âge classique4. Asseoir l’analyse de la langue sur des bases philosophiques, c’est
3 Aussi, les Messieurs de Port Royal qui voulaient pourtant mettre la phrase au cœur de la grammaire générale
n’ont-ils pas écrit de syntaxe (Chevalier, 1969 ; Pariente 1985). Même les exemples qui ont assuré leur gloire (le
traitement des relatives, les substantifs abstraits) figurent dans la logique ; la grammaire générale s’en tient à
l’abstraction de la proposition.
4 Dans l’extrait suivant, Condillac montre comment s’articulent les œuvres et les préceptes : « Tandis que
l’expérience guidoit les orateurs et les poëtes qui cultivoit leur art sans se piquer d’en donner les préceptes, les
philosophes écrivoient sur la méthode qu’ils n’avoient pas trouvée et dont ils croyoient donner les premières
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revenir aux rapports entre art de parler et art de penser, ce qui traduit en termes plus
actuels revient à vouloir envisager le rapport entre une philosophie de la connaissance et une
théorie du discours5.
2 - Le tour syntaxique de l’art d’écrire : ordre des mots et
contrainte de linéarité
Dans la première partie du traité, dont il sera seule question ici, Condillac se consacre surtout
aux constructions, au nom de l’exigence de nette, commune à tous les remarqueurs des
XVIIe et XVIIIe siècles, exigence qui inscrit la réception du lecteur dans la production même
du texte. Ce qui est en jeu c’est la tension entre l’abondance des syntagmes et la nécessaire
clarté des rapports de dépendance qui unissent ces syntagmes à un élément constructeur.
2.1- Raccourcir ou permuter ?
Les Remarques sur la langue française de Vaugelas (1647 ) recommandaient de faire
apparaître cette cohésion nécessaire en supprimant les compléments qui ne sont pas unis au
verbe :
En cela plusieurs abusent tous les iours merueilleusement de leur loisir. Cela n'est pas
escrit nettement, il y a trop de mots pour vn seul verbe; car les verbes dans les
periodes ou dans leurs membres sont comme la chaux, & les autres parties de
l'Oraison, comme le sable, de sorte que lorsqu’on enuironne vn verbe seul de plusieurs
mots, on peut dire que c'est du sable sans chaux, arena sine calce, comme l'Empereur
Caligula appelloit le stile de Seneque.
Donc pour former cette periode en cela plusieurs abusent tous les iours
merueilleusement de leur loisir, & la rendre nette, il en faut oster quelque chose, & dire en
cela plusieurs abusent tous les iours de leur loisir, ou en cela plusieurs abusent
merueilleusement de leur loisir.(584)
D’autres remarqueurs préconisent de recourir à la transposition. Dans les Réflexions sur
l’usage présent de la langue française d’Andry de Boisregard (1689), il s’agit d’une recette
empirique qui n’a pas besoin d’une justification spéculative :
Pour rendre le discours nét, il faut presque toujours mettre à la fin de la période les
mots qui marquent l’action du verbe, & mettre auparavant les autres mots qui expriment
ou l’estat, ou le temps, ou le sujet, ou la cause, ou la manière, ou l’instrument, ou la fin de
l’action. Comme il est aisé de le voir dans les exemples que je vais apporter.
L’estat : Il y avoit du temps de Samuel un tres-grand nombre de Prophetes, témoin
cette troupe que Saül rencontra qui prophétisoit au son des instrumens, transportez de
l’esprit de Dieu.
Cela n’est pas bien rangé. Il falloit qui, transportez de l’esprit de Dieu, prophétisoient
au son des trompettes.
Condillac remplace la métaphore du sable, par une analyse syntaxique plus précise : le
verbe est un constructeur qui permet de lier les compléments. Il dégage l’importance de la
leçons. Ils ont fait des rhétoriques, des poétiques et des logiques. Sans être poëtes, ni orateurs, ils ont connu les
règles de la poésie et de l’éloquence parce qu’ils les ont cherchées dans des modèles où elles etoient en
exemples. (p. 209)
5 À son tour, il entre dans la série des compilateurs ; Féraud considère que il renvoie normalement au sujet de la
phrase précédente. Et la quasi-totalité des règles sur les anaphores est citée dans la Grammaire des grammaires
de Girault Duvivier, rééditée bien avant dans le XIXe siècle.
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complétude de la phrase, ce qui lui permet d'éclairer les raisons qui font de la permutation une
solution stylistique efficace. Il s’agit d’expliquer pourquoi l’énoncé suivant est mal formé :
J’envoie ce livre à votre ami dans sa nouveauté, pour lui faire plaisir, par une
commodité.
et d’apprendre à améliorer la situation par une transposition :
Pour faire plaisir à votre ami, je lui envoie ce livre dans sa nouveauté (17)
Pour ce faire, il met en œuvre l’idée que la phrase est une totalité, un tout organique dans
l’espace clos duquel s’organisent les rapport logico-grammaticaux. Premièrement, les
groupes sont en rapport avec le verbe (et doivent donc n’être pas trop séparés de cet élément
constructeur). Deuxièmement, dans le sillage de l’abbé Girard 6, Condillac souligne
l’importance de la hiérarchie entre les groupes qui dépendent du verbe : certains « rapports »
sont plus étroits :
Le verbe est plus lié à son objet qu’à son terme, et à son terme qu’à une circonstance
[…] le sens d’une phrase [qui commence par j’envoie], pour être fini, doit renfermer un
objet et un terme ; et il n’est pas nécessaire qu’il renferme les circonstances, le moyen, la
fin ou le motif. (16)
Lorsqu’on entasse les idées que Condillac appelle sur-ajoutées, il n’y a pas de raison de
commencer par l’une plutôt que par l’autre, et si on les entasse, ces idées seront trop séparées
du verbe auquel elles se rapportent. La permutation permet de rapprocher l’idée sur-ajoutée
du verbe (tout en faisant attendre ce dernier).
2.2 - Les anaphoriques : de la règle de proximité à la notion d’idée dont l’esprit est
occupé
La réflexion sur les amphibologies causées par les pronoms – qui ne renvoient pas
directement à une entité mais désignent médiatement en passant par le discours – trouve elle
aussi sa source dans le travail des compilateurs. Dans le Traité de l’art d’écrire, sont
successivement analysés les relatifs des propositions incidentes (ch VIII), puis dans le
chapitre XI, consacré aux amphibologies, les personnels (il, le, lui) ; les possessifs (son, en)
les relatifs. Il s’agit toujours d’attribuer sans hésitation un référent à l’élément anaphorique.
Les prédécesseurs de Condillac ont d’abord défendu une conception “textuelle” et
morphosyntaxique des relations anaphoriques (voir Nathalie Fournier 1998).
Pour les relatifs, au XVIIe siècle, tout le monde suit la leçon de Vaugelas : afin d’éviter
toute ambiguïté, le relatif doit porter toujours sur le mot le plus proche.
Des equiuoques.
LE plus grand de tous les vices contre la netteté, ce sont les equiuoques, dont la plus-
part se forment par les pronoms relatifs, demonstratifs, & possessifs ;les exemples en sont
si fréquens dans nos communs Escriuains, qu'il est superflu d'en donner; neantmoins
comme ils font mieux entendre les choses, i'en donneray de chaucun ;
du relatif,
[…] ie vois bien que de trouuer de la recommendation aux paroles, c'est chose que
malaisement ie puis esperer de ma fortune; Voyla pourquoy ie la cherche aux effets. Cela
6 Lorsqu’il réfléchit sur ces membres sans lesquels on peut construire une frase (le Terminatif, le Circonstanciel)
vs ceux qui sont indispensables (69)
5
est equiuoque; car selon la construction des paroles il se rapporte à fortune, qui est le
substantif le plus proche, & qui conuient à fortune, aussi bien qu'à recommendation.
Le remplacement du relatif équivoque par lequel chaque fois qu’il y a une différence
de genre ou de nombre permet de lever l’ambiguïté :
C’est le fils de cette femme, qui a fait tant de mal. On ne sçait si ce qui, se rapporte à
fils, ou à femme de sorte que si l'on veut qu'il se rapporte au fils, il faut mettre lequel, au
lieu de qui, afin que le genre masculin oste l'equiuoque.
En l'autre relatif de mesme.
CHIFLET 1659 : Quand devant le relatif, il y a deux noms substantifs différents en
genre, si le relatif (…) se rapporte au (nom) le plus esloigné, il faut user de lequel, & non
pas de qui ; autrement on penseroit qu’il rapportast au plus proche, auquel de sa
nature il a coustume de se rapporter […] Par exemple C’est une ordonnance du Roy,
qui fera de grands changements en tout le royaume, il falloit dire, laquelle fera &c. pour
montrer que le relatif se rapporte à l’ordonnance, & non pas au roy. (ch 3 p. 50)
ANDRY DE BOISREGARD 1689 : C’est le livre de cette personne dont je vous ay
parlé. Cela n’est pas clair. On ne sçait si c’est le livre dont je vous ay parlé, ou si c’est
cette personne qu’on sous-entend. Pour déterminer la chose, il faut dire, c’est le livre de
cette personne de laquelle je vous ay parlé, si c’est la personne ; ou C’est le livre de cette
personne duquel je vous ay parlé si c’est le livre. (198)
Le débat qui s’organise autour de lequel montre le triomphe de la syntaxe sur la
morphologie. Régnier Desmarais (1705 : 299) critique le recours à un expédient parfois
indispensable, mais étranger au génie de la langue française. Il est amené à remplacer le
critère mécanique de proximité par un critère plus complexe faisant intervenir la rection dans
les mécanismes d’interprétation référentielle :
REGNIER DESMARAIS 1705 : La regle sur laquelle il [Vaugelas] l’appuye, que le
relatif qui doit naturellement se rapporter au plus proche substantif, n’est pas tousjours
absolument vraye : au contraire, lorsque le plus proche substantif est régi par un
autre substantif plus éloigné, c’est ordinairement au substantif régissant quoyque
plus éloigné, & non pas au substantif regi, quoyque plus proche , que qui doit se
rapporter.
En second lieu, quand il peut y avoir effectivement de l’ambiguïté dans le rapport du
relatif comme dans la phrase de M. de Vaugelas, il n’y a point de doute que si le
changement de qui en lequel, est le seul expédient qu’il y ait, il faut alors dire lequel &
non pas qui ; quoyque l’usage ordinaire de la langue semble répugner à employer qui
au nominatif. Mais ce qui seroit peut-être encore mieux, ce seroit de tourner la
phrase d’une autre manière. ( Des pronoms relatifs, 299)
Condillac reprend cette double argumentation. Il justifie tout d’abord le fait que le relatif
concerne la tête de groupes nominaux complexes. Tantôt, comme dans des mouvemens
d’habitude (42) l’absence d’article devant habitude interdit de faire porter la relative sur ce
substantif non déterminé ; tantôt, comme dans l’histoire du peuple de Dieu, qui fait le
fondement de la religion, c’est au contraire parce que Dieu est suffisamment déterminé et n’a
donc aucun besoin d’une détermination supplémentaire.
CONDILLAC : C’est donc une règle de rapporter le conjonctif au substantif le plus
éloigné toutes les fois que le dernier substantif n’étant employé que pour déterminer le
premier ne demande lui-même aucune modification (43).
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