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« TEMOIGNIACS », ce sont 3 questions posées à des gniaqeurs, afin de vous permettre de mieux les
connaître, de tisser des liens, de construire une communauté, de capitaliser sur nos richesses, de
leur donner librement la parole sur eux, les initiatives, et leurs éventuelles idées pour faire
progresser le réseau !
C’est à eux !
Témoigniac Nicolas Le BERRE
1. Quelle est votre activité professionnelle aujourd’hui ?
Je suis le co-fondateur de l’association NewCITYzens, une communauté d’acteurs mobilisés
autour de la ville positive et le partage de solutions citoyennes pour une ville plus humaine,
durable et solidaire. Ces acteurs se mobilisent pour transformer la ville en modèle coopératif,
en se basant sur les initiatives de terrain en réponse à des enjeux urbains.
Nous menons 3 programmes pour construire la ville de demain autrement :
 Axe Média : des reportages sur des initiatives concrètes en France (Voisins Malins, Mozaik
RH, jardins urbains, etc.) et à l’international
 Declik’ jeunesse : informer les jeunes sur ces initiatives et ainsi les transformer en acteurs
en leur expliquant et en les faisant réfléchir à la notion de citoyenneté. On mène des
ateliers d’engagement citoyen très concrets dans la ville, afin d’aboutir à ce que des jeunes
construisent eux-mêmes des projets. Le but est de créer de l’impact local et de faire
bouger les villes. On intervient auprès des 15-25 ans, via les bureaux d’information
jeunesse, les lycées et écoles de commerce, etc.
 Lab, ville créative : on mène des actions de conseil en business to business (entreprises
dans le cadre de leur politique RSE et collectivités), pour booster les dispositifs participatifs
au service des territoires, en s’inspirant d’exemples à l’international. Il s’agit de travailler
sur la façon dont on peut mobiliser les gens autour de la résolution de challenges locaux.
Cet axe nous permet de travailler sur la pérennité de notre modèle économique, afin
d’aller vers une indépendance économique et pour avoir plus d’impact.
NewCITYzens, ce sont aujourd’hui 19 bénévoles (dont 4 en Suisse et 1 au Pérou). Je suis le seul
salarié à plein temps.
Auparavant, j’ai été consultant pendant 8 années en gestion de projet en managementinnovation pour des groupes télécoms et médias. Ainsi, je peux aujourd’hui utiliser ces
expériences en gestion de projets multi-acteurs pour NewCITYzens.
Ce qui me plait le plus ? Travailler sur des projets qui comptent ; engager des actions
impliquantes, concrètes, à partir d’initiatives inspirantes.
Mes principales difficultés ?
 Dans la dimension pédagogique : il est difficile de rentrer dans les lycées pour parler
de la « citoyenneté autrement » ;


Faire comprendre que les reportages internationaux peuvent créer de l’impact local
et de l’ouverture en France ;
Voir les maires et les entreprises sur la thématique du collaboratif et l’implication
citoyenne, ça prend du temps, car c’est nouveau.
2. GNIAC et vous…racontez-nous votre histoire ?
Je suis entré à GNIAC car j’y vois un réseau pragmatique (outils concrets), transverse
(diversité et complémentarité des membres). Je peux apporter mes compétences en gestion
de projets multi-acteurs, en dispositifs participatifs, mon autre regard sur la ville…et de temps
à autres, mes compétences en vidéo ! J’attends du GNIAC d’être pour moi un outil qui vienne
nourrir ma réflexion sur les modèles hybrides et les initiatives. C’est en tous cas une source
d’énergie !
3. Des idées, conseils, engagements, motivations à partager ?
Les principaux freins à l’innovation sociale sont :

Un trop grand cynisme dans les médias et les discours politiques qui sont autant d’aveux
d’impuissance : pour relever les défis de notre société, il faut certes du pragmatisme mais
surtout de l'ambition et un peu de folie pour fédérer les citoyens ! Il est nécessaire de travailler
sur l’envie collective !

Nécessité de modéliser encore davantage les projets d’innovation sociale pour pouvoir les
partager plus facilement; ces projets reposent en effet tous sur un socle commun : aventure
collective, empowerment, outils, pragmatisme

Les institutions sont marquées par les idéologies et un manque de pragmatisme. Or, si on veut
avoir un impact social fort, il faut pouvoir faire évoluer ces institutions, dialoguer avec elles
pour leur faire comprendre la nécessité de faire tomber les barrières et d'agir avec sens

Un entre soi parfois trop important, même dans l’entrepreneuriat social

Le vocabulaire de spécialiste de l’ESS : pour faire passer un message aux gens, il faut être
pédagogue et rester simple. Adieu aux discours de spécialistes !
Mots clés : Nicolas Le Berre / New CITYzens / ville positive / créativité citoyenne / innovation
collective / http://www.newcityzens.com/
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