Le fantôme de la forêt Helena rentre d’un voyage dans le Sud de la France. Regardant la vitre, elle s’ennuie. Voilà cinq heures qu’elle roule, il fait déjà nuit. Elle est la dernière d’une descendance de trois enfants, les deux autres partis en colonies de vacances. Les parents ont préféré la trimbaler dans leur coffre. Elle avait protestée : « Je suis assez pour aller en colos : j’ai 10 ans ! » Mais ils en avaient fait qu’à leurs têtes. Bon, dans la voiture, Helena sent la fatigue qui monte. Sa mère se retourne pour la conseiller : « Tu devrai dormir, Helena… -Je n’ai pas sommeil. » Dit celle-ci en baillant. Mais quelques secondes plus tard, elle est endormie profondément. Elle ne se réveille que deux heures plus tard, la voiture arrêtée à une station-essence. Son père tourne la clé et fait ronfler le moteur. « Tu as bien dormi, Helena ! On arrive dans une heure. » Helena soupire ; elle voudrait un paysage vert, pas gris comme après une éruption ! La grande voiture bleue Mercedes repart en direction de l’autoroute. Quelques minutes plus tard, la voiture s’arrête net, tout d’un coup. Le père d’Helena crie : « Helena, endors toi en vitesse ! Toi, dit-il vers sa femme, ne me harcèle pas de question ! » Sur ces mots, il sorti de la voiture en claquant la porte. Il ouvre le parechoc et trifouille les engrenages du moteur. Il se sent de moins en moins bien. Peu à peu, ces doigts passent à travers les engrenages. « Rhhhaaaaaaaaaaaaaaaaa » Maintenant, il flotte dans les airs. La mère d’Helena s’est évanouie sous le choc. Un fantôme, voilà ce qu’est devenu le père. Helena saute de la voiture pour rattraper son père. Elle va donc en direction de la forêt. Helena ignorait comment était la forêt la nuit : trois fois plus inquiétante... La jeune fille ne tarde pas à se perdre. Le bruit du fantôme semble venir de tous les côtes. « Papaaaa... » Dit la fillette en cachant son visage dans ses mains. Helena, sale, transpirante, apeurée s’assoit par terre. Elle éclate en sanglots. Comment faire pour dormir dans ce... cauchemar ? « Je vais me réveiller, je vais me réveiller... » La chouette hulule. Pchi…….. Elle frôle la tête la fillette tremblante. Celle-ci redouble de pleurs. Soudain, le fantôme apparait. Helena hurle. C’était ça son père ? Peu importe, pour l’instant, l’important est de survivre. Elle bombarde le héros de tout ce qui lui passe sous la main : mousse, bouts de bois… Mais tout passe à travers le fantôme. Helena désespère. Soudain, elle entend une voix qui n’est pas humaine : « Hélène, la plus belle de la mythologie grecque, cache-toi… - Mais… - Il n’y a pas de « mais », cache-toi ! » La jeune fille court droit devant elle. Pourquoi la voix l’appelle Hélène ? Elle s’arrête pour souffler. S’appuyant contre un arbre, elle observe l’écureuil qu’elle vient d’apercevoir. Il lui dit : « Hélène, la plus belle de la mythologie grecque, trouve une lumière. » Pourquoi dit-il la mythologie grecque ? C’est quoi ? Et puis trouver une lumière, c’est plus facile à dire qu’à faire ! C’est la nuit en forêt ! Mais bien sûr, c’est la pleine lune ! Il ne reste plus qu’à trouver une clairière. Puis, en réfléchissant, la mythologie grecque est l’histoire des dieux grecs. Dedans, il y a Hélène, la plus belle de la mythologie et Hélène peut parler aux animaux. Tout en pensant cela, elle court. Et voilà une clairière. Elle s’arrête et attend son père. Il ne tarde pas à arriver. Il surgit de l’ombre, puis tombe par terre de douleur. « La lumièreeeeeeeeeeeeeeeee » Il crie, mais peu à peu, il redevient comme avant. Voilà l’homme qu’Helena a toujours connu, elle ne peut pas s’empêcher de pleurer en se jetant dans les bras de son père. Trente mètres plus loin, c’est la lisière de la forêt à côté de l’autoroute. La mère d’Helena vient de se réveiller. Le père de la jeune fille prend place au volant. Il tourne la clé et fait ronfler le moteur. C’est pareil qu’avant, sauf qu’Helena est hyper sale. Helena s’endort. Après cette aventure, elle n’aura plus peur de rien. Juliette Lampert