LA BIOLOGIE MÉDICALE Biologie et santé Le biologiste, spécialiste ’est la chimie appliquée à l’homme. On sait depuis Claude Bernard que la composition du milieu intérieur, et notamment du sang, est remarquablement constante. C La comparaison des résultats des dosages avec les valeurs normales traduisent le bon, ou moins bon, fonctionnement de la plupart des organes. Les tests les plus fréquents sont les suivants pour : le foie : transaminases, gamma GT, phosphatases alcalines, bilirubine; le rein : urée, créatinine, ionogramme (sodium, potassium, chlore), calcium. le pancréas : glycémie, hémoglobine glyquée (fraction A1c); le cœur et les vaisseaux : enzymes cardiaques, CPK, transaminases, LDH… les tissus osseux : calcium, phosphore, phosphatases alcalines osseuses; la biochimie du fer (anémie ou surcharges…); la biochimie des lipides (graisses) et des maladies cardio-vasculaires : cholestérol, • • • suré par les globules rouges. Ce sont eux qui transportent l’oxygène dans le corps et le délivrent dans tous les tissus et La biochimie recouvre aussi des explorations très spécifiques telles les électrophorèses des protéines (en cas de problème de nutrition, d’inflammation ou de certains cancers). organes. Un rôle immunitaire (défense de l’organisme) sous le contrôle des différentes sortes de globules blancs. En cas d’agression par des agents infectieux (bactérie, virus, parasites ou champignons), leur nombre augmente dans le sang. • Outre le sang, elle étudie différents milieux de l’organisme : urines pour apprécier par exemple le bon fonctionnement du rein, selles pour étudier d’éventuels troubles de la digestion… • L’hématologie et la coagulation du sang • L’hématologie analyse les cellules du sang, leurs fonctions et les facteurs qui permettent la coagulation. Les diverses cellules contenues dans le sang jouent en effet des rôles différents. Un rôle respiratoire qui est as- • • 12 HDL cholestérol, triglycérides, Apo B… biochimie de l’inflammation et du système immunitaire (défense de l’organisme) : CRP, protéines spécifiques qui signalent une réaction de défense du corps face aux infections, particulièrement lorsqu’elles sont dues à une bactérie. Regards sur… LA BIOLOGIE MÉDICALE “ Grâce à des tests simples et rapides “ La biochimie Un rôle hémostatique (ou de coagulation) : cette fonction repose sur les plaquettes et certains facteurs, dits de « coagulation » du sang. Grâce à des tests simples et rapides, il est facile de vérifier s’il n’y a pas de risque d’accident hémorragique, lors d’une intervention chirurgicale par exemple, ou si lors d’un traitement destiné à fluidifier le sang, la dose d’anticoagulant est bonne, une dose trop forte faisant courir un risque d’hémorragie, une dose trop faible n’ayant pas d’intérêt thérapeutique. Les résultats Photos de labo DR FNMF/N.Mergui LA BIOLOGIE MÉDICALE Biologie et santé DR Helena France DR Helena France DR Helena France dans 4 disciplines immunoélectrophorèses : examen permettant de mettre en évidence la présence d’une sécrétion anormale d’immunoglobuline, utilisé pour diagnostiquer les lymphoproliférations malignes telles les myélomes (maladie de Kalher, par exemple) permettent donc d’ajuster le traitement. Ces tests permettent également de dépister des patients hémophiles. Par ailleurs, les cellules sanguines provenant de la mœlle osseuse, des anomalies peuvent révéler un mauvais fonctionnement de celle-ci (anémie, leucémie…). En hématologie, les examens les plus fréquents sont : la NFS (numération formule sanguine), la VS (vitesse de sédimentation) et les tests de coagulation (TP, TCA, Fibrinogène). L’immunologie Pour protéger l’intégrité de l’organisme, le système immunitaire est là pour éliminer tout corps étranger : germes, virus, cellules anormales…, ce qu’on appelle le « non-soi ». L’immunologie est la science qui étudie le fonctionnement de ce système de défense et particulièrement le processus de reconnaissance par une catégorie de globules blancs, les lymphocytes, de ces particules étrangères, appelées antigènes. Dans cette science très récente, les tests relèvent de technologies de pointe. Ils reposent le plus souvent sur la mise en présence de ces antigènes à rechercher avec un réactif qui contient un anticorps spécifique. Ces analyses couvrent un vaste domaine d’application : allergies, dérèglements hormonaux (thyroïdiens, ovariens, hypophysaires), maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, lupus érythémateux…), cancers, maladies bactériennes ou virales (sida, hépatites…), greffes d’organes… Bactériologie, virologie, mycologie et parasitologie Elles ont pour objet l’identifica- ••• Regards sur… LA BIOLOGIE M DICALE 13 “ Toute maladie infectieuse est en effet l’expression d’un conflit “ doses). Le prélèvement (de gorge, gynécologique, de sang, d’urines, de selles…) est d’abord observé au microscope, ce qui permet de décrire l’aspect des germes, leur quantité et l’existence éventuelle d’une réaction inflammatoire, puis mis en culture pour identifier précisément le germe en cause. dr. D. Gérard Paul Colibacilles : un des principaux responsables des infections urinaires Œufs d’oxyures : des parasites très fréquents chez l’enfant dr. D. Gérard Paul tion d’un organisme microscopique à l’origine d’une infection. Toute maladie infectieuse est en effet l’expression d’un conflit, une sorte de guerre interne, entre un micro-organisme vivant – bactérie, virus, parasite ou champignon – et l’hôte qui l’héberge, en l’occurrence l’homme. Les analyses permettent de retrouver l’origine des infections les plus diverses : bactériennes (certaines angines, infections urinaires, génitales, plaies suppurantes), parasitaires (paludisme et autres fièvres tropicales) ou dues à des champignons (telles les candi- dr. TH. Ancelle LA BIOLOGIE MÉDICALE Biologie et santé En rouge, un bacille de Koch germe responsable de la tuberculose RØpartition par disciplines Numération / formule / Plaquette Recherche de germes Diagnostic affection thyroidienne Bilan lipidique Bilan électro-sanguin Temps de Quick (coagulation) Glycémie Transamiases Urée et / ou créatine 14 Regards sur… LA BIOLOGIE MÉDICALE 12,2 10,3 6,1 6,1 4,4 2,5 3,2 2,9 2,4 % % % % % % % % % Un œuf d’Ascaris : ver intestinal DR D. TH. Ancelle (sur 50 % de l’activité)