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EN S E I G N E M E N T D I R I G E : L ’ E T P
INTRODUCTION
L’ETP signifie l’éducation thérapeutique du patient.
Il s’agit dans le cadre de l’ETP d’intervenir en tant que praticien (venant de praxis = pratique) pour parler d’un enjeu de santé. On va parler de
l’ETP comme d’un sous-ensemble de l’éducation à la santé.
L’éducation à la santé est divisée en groupe notamment celui de l’éducation à la santé du patient lui même comportant un sous-groupe qui est
l’éducation thérapeutique du patient.
Cependant, l’ETP est présentée en règle générale par des non-thérapeutes ; on en vient à se poser la question de la légitimité pour parler de
l’ETP ainsi que des enjeux institutionnels.
Dans les textes, l’ETP est passée dans la loi HPST : hôpital santé territoire.
On va s’appuyer sur un cadre référentiel c’est-à-dire sur les textes de loi dans une première partie puis on va prendre connaissance de la propre
expérience du professeur Lalau.
I. Définitions, finalités, recommandations
Texte servant de support : http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/etp_-_definition_finalites_-_recommandations_juin_2007.pdf
Le texte sur lequel nous nous appuyons est destiné à l’ensemble des professionnels de santé, aux patients et aux associations ; en résumé à
l’ensemble du champ concerné par l’éducation.
A. Qu’est-ce que l’éducation thérapeutique du patient ?
Selon l’OMS, l’éducation thérapeutique du patient vise à aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour
gérer leur vie avec une maladie chronique.
Selon le professeur Lalau, il y a dans cette définition plusieurs termes posant problème.
Tout d’abord, il entend d’une société qu’elle mette en place des structures visant à aider les patients. Ici le mot « compétence » gêne ainsi que
le terme « gérer » : la compétence renvoie seulement à une technique et gérer à la gestion. Le professeur Lalau ressent cette définition de la
manière suivante : il s’agit de gérer leur vie avec une maladie chronique. Les patients doivent accepter la maladie, ils doivent accepter la
difficulté pour vivre avec et pour mieux vivre avec. C’est une sorte d’adjonction : la maladie est un appendice à la vie.
Exemple : un patient dira plus souvent « je suis diabétique » → état du sujet lui même que « j’ai attrapé le diabète » → modèle exogène. La
maladie n’est pas une option ajoutée.
Elle fait partie intégrante et de façon permanente de la prise en charge du patient.
Elle comprend des activités organisées, y compris un soutien psychosocial conçues pour rendre les patients conscients et informés de leur maladie, des soins, de
l’organisation et des procédures hospitalières, et des comportements liés à la santé et à la maladie. Ceci a pour but de les aider (ainsi que leurs familles) à
comprendre leur maladie et leur traitement, collaborer ensemble et assumer leurs responsabilités dans leur propre prise en charge dans le but de les aider à
maintenir et améliorer leur qualité de vie.
Ici encore, la définition pose problème ; en effet, on a l’impression que l’on est au service de la maladie, d’être mis sous tutelle. Nous sommes
sous l’égide de la maladie.
Il faut réagir face à la maladie. Le psychique est d’un côté, et le social de l’autre, ces dimensions peuvent être associées mais ce plum-pudding
psycho-social n’est pas acceptable. C’est un verbiage, il ne voit pas s’instaurer les choses sous l’égide de l’humain. Comme la maladie est
externe, nous combattons la maladie. Les médicaments sont des « anti- quelque-chose ».