Histoire de l’art contemporain
Le paysage du XVIII° siècle au début du XIX° siècle
• En 1789, c'est le début d'une culture nouvelle qui apparaît.
• Le XIX° siècle se termine en 1914.
• C'est un siècle très riche et très complexe, que ce soit au niveau politique, qu'au
niveau artistique.
La manière d'accepter le paysage tel qu'on l'accepte maintenant nait au 18° siècle. Dès le 19° siècle le
Romantismes va s'en accaparer. A partir de 1848, s'impose le réalisme avec comme mentor Gustave
Courbet. C'est l'avènement de la Seconde République. Les Impressionnistes vont aussi se l'approprier
dès 1874. Avec les mouvements post impressionnistes, le paysage va être traité de manière différente
ensuite. Ces périodes sont souvent données par des hommes de lettres, et les artistes subissent parfois ces
nominations. L'art est rattaché à la nature. Il y a des théoriciens de l'art.
I/ Ce qui se passe du 18° siècle au début du 19°: nouveaux centres d'intérêt
qui apportent des éléments nouveaux à la nature.
-> C'est le lieu de la volonté d'exprimer ses sentiments.
Des historiens géographes comme Alain Corbin ont travaillé sur les nouveaux éléments. Le siècle des
lumières est un siècle de recherches scientifiques et de recherche sur la nature. Les anglo-saxons ont
un rapport important avec ce travail nouveau avec la nature.
Pendant très longtemps, le rôle institutionnel est très important dans l'art par le biais des académies de
peinture, qui réunissent des artistes depuis la Renaissance et qui ont été organisées par des institutions, et
c'est en France qu’est née en 1648 « la fondation de l'académie royale de la peinture », puis en 1666 «
la fondation de l'académie de France à Rome », qui se donna pour objectif d'accueillir de jeunes
aspirants pour parfaire leur éducation. Depuis le 18ème siècle, Les lauréats peuvent partir selon les
finances de l'état, 2 ou 3 ans à Rome, à la Villa Médicis. Si ce choix est fait pour former les jeunes artistes
à Rome c'est que la peinture italienne reste la référence majeure pour l'académie et ses représentants.
Pour le pouvoir, il s'agit de contrôler et de maintenir un pouvoir sur le domaine des arts. Il est important
de pouvoir les surveiller. Le modèle est mis en place en France, Louis 14 y porte un intérêt extrêmement
fort. Il y a des académies qui se créent partout en Europe, avec très souvent des artistes français qui
interviennent. Les académies exposent, avec notamment les élèves des écoles royales. Ce sont des salons.
Les premières ont lieu
dans le salon carré du palais royal du Louvre. Ce sera la même chose à Londres, même si la royale
académie est un statut privé, un club pour gentlemen, et reste autonome du pouvoir politique. Malgré
cela, la position des artistes britanniques et très proche des artistes européens du 18° siècle. Reynolds en
1792 parle de l'importance de la peinture d'histoire, rejetant les genres mineurs et en particulier du
paysage, même si à ce moment là, Reynolds est vivement critiqué par plusieurs artistes qui au contraire
commencent à évoquer l'idée de la
liberté du créateur. En France on a le principe de la hiérarchie des genres qui sont édifiés par des
théoriciens comme Roger de Piles (cours de peinture par principes 1708). La peinture d'histoire est en
rapport avec la bible, le nouveau testament et, est là pour édifier le public, lui donner une morale, la
peinture de genre est une peinture de décors. Roger de Piles va affiner les catégories de paysage: paysage
héroïque exige un grand degré d'exécution avec scénettes bibliques venant habiter ce paysage, contenu
mythologique caractère très narratif A ce paysage héroïque, il oppose le paysage champêtre à but
décoratif, qui peut se permettre une exécution moins grandiose. Quoiqu'il arrive le paysage reste un
paysage composé. Il s'agit donc d'un paysage qui est fabriqué, dans un atelier, par un artiste d'éléments
séparés qui
vont être réinvestit dans une scène, cela répond à des schémas codifiés: l'importance du premier plan,
perspective centrale encadrée d'éléments, perspective lumineuse. Le paysage a un rôle subalterne, il sert
de décor. A l'époque, la nature est considérée comme une chose parfois dangereuse, mais de manière
générale, très sale. Il y a de la boue, de la poussière, c'est humide. On la connait très mal. A la limite si
elle est bien maitrisée comme les champs cultivés, mais les zones hostiles comme la mer, la montagne on
évite. Ce sont des déserts, des
lieux morts, pour les hommes du 17 ° ou du 18° siècle.
Diderot Encyclopédie ou dico raisonné de sciences Diderot au milieu du 18°
siècle, aborde le paysage comme de manière hostile et peu intéressant. Il va trouver
un intérêt que lorsqu'il y a une action. Goethe défend lui aussi l'idée d'une nature qui serait noble
lorsqu'elle est utilisée dans le cadre d'une action, glorieuse de préférence.
En 1859, le paysage est le thème le plus représenté dans les salons de peinture.