Technologies

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Technologies de l'information et de la communication
Les notions de technologies de l'information et de la communication (TIC) et de nouvelles
technologies de l'information et de la communication (NTIC) (en anglais, Information and
communication technologies, ICT) regroupent les techniques utilisées dans le traitement et la
transmission des informations, principalement de l'informatique, de l'Internet et des
télécommunications.
En ce qui concerne les NTIC, le terme tend à qualifier plus particulièrement les
problématiques résultantes de l'intégration de ces technologies au sein des systèmes
institutionnels, recouvrant notamment les produits, les pratiques et les procédés
potentiellement générés par cette intégration.
Histoire
Après l'invention de l'écriture puis l'avènement de l'imprimerie, les premiers pas vers une
société de l'information ont été marqués par le télégraphe électrique, puis le téléphone et la
radiotéléphonie, alors que la télévision, le Minitel et l'Internet puis la télécommunication
mobile ont associé l'image au texte et à la parole, "sans fil", l'Internet et la télévision devenant
accessibles sur le téléphone portable qui fait aussi office d'appareil photo.
Le rapprochement de l'informatique et des télécommunications, dans la dernière décennie du
XXe siècle a bénéficié de la miniaturisation des composants, permettant de produire des
appareils « multifonctions » à des prix accessibles, dès les années 2000.
Les usages des TIC ne cessent de s'étendre, surtout dans les pays développés, au risque
d'accentuer localement la fracture numérique et sociale ainsi que le fossé entre les
générations. De l'agriculture de précision et de la gestion de la forêt (traçabilité des bois pour
lutter contre le trafic), au contrôle global de l'environnement planétaire ou de la biodiversité, à
la démocratie participative (TIC au service du développement durable) en passant par le
commerce, la télémédecine, l'information, la gestion de multiples bases de données, la bourse,
la robotique et les usages militaires, sans oublier l'aide aux handicapés (dont aveugles qui
utilisent des synthétiseurs vocaux avancés ainsi que des plages braille éphémère), les TIC
tendent à prendre une place croissante dans la vie humaine et le fonctionnement des sociétés.
Certains craignent aussi une perte de liberté individuelle (effet Big Brother, intrusion
croissante de la publicité ciblée et non-désirée...)1. Les prospectivistes s'accordent à penser
que les TIC devraient prendre une place croissante et pourraient être à l'origine d'un nouveau
paradigme civilisationnel.
Depuis quelques années, avec le développement d'Internet, les usages des TIC se sont
développés et la grande majorité des citoyens utilise ces outils pour accéder à l'information.
De l'autre côté, le nombre de services disponibles explose et les emplois directement liés à ces
technologies génèrent plus de 5,5 % du PIB français2
Les emplois de la filière nécessitent de plus en plus de compétences de communication, de
marketing et de vente, la technique n'étant qu'un support de la communication. Cela entraîne
de nombreuses modifications dans les profils professionnels recherchés par les entreprises
selon l'Observatoire International des Métiers Internet, qui analyse les profils et les
compétences recherchés par le marché de l'emploi en Europe3.
Concept
De 2007 à 2010, la proportion de sociétés équipées d'un extranet est passé de 17 % début
2007 à 35 % début 20104.
À l'origine
Le concept présente trois caractéristiques typiques des notions nouvelles :


il est fréquemment évoqué dans les débats contemporains
sa définition sémantique reste floue ; par exemple, le terme technologie qui signifie
« discours sur la technique » est utilisé à la place de « technique » qui serait à la fois plus
simple et plus exact.
Ce concept est à rapprocher de celui de société de l'information.

les technologies de l'information et de la communication sont des outils de support à la
communication, la communication de l'information restant l'objectif, et la technologie, le
moyen.
Évolution de la terminologie
L'avènement de l'Internet et principalement du Web comme média de masse et le succès des
blogs, des wikis ou technologies Peer to Peer confèrent aux TIC une dimension sociétale.
Gérard Ayache dans La Grande confusion, parle d'« hyperinformation » pour souligner
l'impact anthropologique des nouvelles technologies. De nombreux internautes, quant à eux,
considèrent l'Internet comme une technologie de la relation (TR) : Joël de Rosnay a repris
cette expression dans La révolte du pronétariat : des mass média aux média des masses. Le
Web 2.0 est permis par les TIC
Appellations connexes
Les TIC sont également désignées par les « nouvelles technologies de l'information et de la
communication » (NTIC).
Les sigles anglais correspondant sont IT, pour « Information Technology » et NICT, pour
« New Information and Communication Technology/Technologies » ou encore ICT pour
« Information Communication Technology/Technologies ».
Dans l'éducation nationale en France, on évoque plutôt les Technologies de l'information et de
la communication pour l'éducation (TICE).
Technologies
Les TIC regroupent un ensemble de ressources nécessaires pour manipuler de l'information et
particulièrement les ordinateurs, programmes et réseaux nécessaires pour la convertir, la
stocker, la gérer, la transmettre et la retrouver.
On peut regrouper les TIC par secteurs suivants :






L'équipement informatique, serveurs, matériel informatique ;
La microélectronique et les composants ;
Les télécommunications et les réseaux informatiques ;
Le multimédia ;
Les services informatiques et les logiciels ;
Le commerce électronique et les médias électroniques.
Applications
Dans l'éducation
Article détaillé : Technologies de l'information et de la communication pour l'enseignement.
Article détaillé : Université numérique.
Article détaillé : Espace numérique de travail.
Dans l'aménagement du territoire


DATAR
cadastre
Dans l'administration

/Journal officiel de la République française
Dans la santé

Dossier médical personnel
Dans l'économie

Marché financier
Dans l'environnement

Vote électronique
Dans les transports


Billettique
borne d'information
Dans la formation

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Avantages et limites de l'investissement dans les TIC
Avantages
L’investissement dans les TIC serait l’un des principaux moteurs de compétitivité des
entreprises. En effet, selon des études de l'OCDE, les TIC seraient un facteur important de
croissance économique aux États-Unis.



au niveau du système d'information :
o Hausse de la productivité du travail pour la saisie et réutilisation de l'information,
donc baisse des coûts.
o Délocalisation de tout ou partie de la production sur des sites socioéconomiques plus
favorables (ex : centre d'appels).
o Meilleure connaissance de l'environnement, réactivité plus forte face à cet
environnement
o Amélioration de l'efficacité de la prise de décision permise par une veille stratégique
plus performante.
au niveau organisationnel (structure de l'entreprise et de la gestion du personnel) :
o Organisation moins hiérarchisée, partage d'information.
o Meilleure gestion des ressources humaines (recrutement, gestion des carrières plus
facile).
au niveau commercial :
o Nouveau circuit de production grâce à l'extension potentielle du marché (commerce
électronique).
o Baisse des coûts d'approvisionnement.
o Développement des innovations en matière de services et réponse aux besoins des
consommateurs.
o Plus grande diffusion de l'image de marque de l'entreprise (entreprise innovante).
o Meilleure connaissance de la clientèle (gestion d'adresses)
Limites



Problèmes d'ergostressie (stress lié à l'utilisation des TIC) provenant souvent d'un manque de
cohérence dans la conception de ces systèmes complexes.
Problèmes de rentabilité :
1. Coût du matériel, du logiciel, de l'entretien et du renouvellement ; Certains matériels
sont rapidement désuets en raison du rythme soutenu des innovations (18 mois), ou
semblent avoir fait l'objet de stratégies d'obsolescence programmée ;
2. Il est fréquent de voir apparaître un suréquipement par rapport aux besoins, et donc
une sous-utilisation des logiciels.
3. Coût de la formation du personnel, de sa résistance aux changements.
4. Coût généré par la modification des structures, par la réorganisation du travail, par la
surabondance des informations.
5. Rentabilité difficilement quantifiable ou difficilement prévisible sur les nouveaux
produits. Parfois, d'autres investissements semblent pouvoir être aussi bénéfiques
(Recherche et développement, Formation du personnel, Formations commerciales,
organisationnelles, logistiques).
la fracture numérique peut être source de nouvelles inégalités. Les serveurs consomment à
eux seuls autant que le parc de tous les ordinateurs, pour le refroidissement notamment.
Leur consommation (refroidissement inclus) est passée de 3,6 Twh/an, à 5,2Twh/an, de 2006
à 2008, alors que la consommation des Data centers diminuait fortement 5.

Des problèmes se posent aussi en termes de sécurité et d'éthique aggravés par
l'internationalisation des règlementations : "fun", chantage, escroquerie, subversion, etc.
face à certains publics vulnérables notamment (enfants, personnes âgées)
À l'heure actuelle, hormis pour des règles techniques, au sein de quelques grands systèmes
collaboratifs, il semble qu'aucune « gouvernance mondiale » ne soit vraiment parvenue à
une vision à long terme, ni à une surveillance ou à imposer un respect de règles « minimales
réputées communes ».
Dérives en matière de consommation d'énergie et de ressources
La mondialisation des TIC, permettant un accès banalisé et 24h/24 depuis n'importe quel
point du globe à un ensemble de ressources (données, puissance informatique), a aussi des
effets pervers en termes environnementaux : Selon France Télécom, une utilisation judicieuse
(pour le télétravail par exemple des NTIC) permettraient de réduire de 7 % les émissions des
gaz à effet de serre entre 2010 et 2020 (1/3 de l'objectif français de 20 % selon les protocoles
actuels), mais en réalité :


l'empreinte écologique de l'informatique grandit rapidement à cause d'une consommation
très importante de métaux précieux, rares ou toxiques
L'empreinte carbone et énergétique augmente également dans le monde, ainsi pour certains
matériels qu'un gaspillage énergétique (ex : veille, ou absence d'extinction automatique).
En 2011, les TIC représentaient 6,2 % en 2005 (et 7,3 % en 2008) de la consommation
électrique de la France (35,3 TWh/an en 2008), mais avec une croissance moins rapide que
celle des usages (19 % sur 3 ans vs 40 % pour l'augmentation des équipements et une
explosion des usages). Sur ces 35, 3 TWh/an, les télécoms en représentent 6,7 TWh/an).
Selon France télécom si l'on ne tient pas compte de l'augmentation des usages, les matériels
plus économes ont permis de diminuer la consommation de 30 %.
Selon un rapport "“Votre cloud est-il Net?“. " (avril 2012), « Certains centres de traitement
des données consomment autant d’électricité que 250 000 foyers européens6. Si le « cloud »
était un pays, il se classerait au 5e rang mondial en termes de demande en électricité, et ses
besoins devraient être multipliés par trois d'ici à 2020 »6.
Des efforts supplémentaires permettraient de diminuer cette consommation jusqu'à 34,3
TWh/an avant 2012 et à 33,9 TWh/an à horizon 2020 ; la part des Télécoms pouvant alors se
stabiliser à 8,5 TWh/an en 2012, pour décroître en à 7,6 TWh/an en 20207. En 2010, en
France, une charte a engagé les opérateurs développer le réseau tout en économisant
l'électricité, et améliorer la récupération et le recyclage des matériels informatiques8. De 2005
à 2008, les unités centrales desktop vendues ont légèrement diminué leur consommation
d'énergie, de même que les écrans, alors que la consommation des portables augmentaient
légèrement9
Ouverture des pays aux TIC
Chaque année, le Forum économique mondial publie le "Networked Readiness Index", un
indice défini en fonction de la place, l'usage et le bénéfice que peut tirer un pays des
Technologies de l'Information et des Communications. Cet indice prend en compte une
centaine de pays (133 en 2009-2010) et permet d'établir un classement mondial. Cet indice
reste encore sous le niveau souhaité si l'on prend en considération les besoins et les limitations
imposées par les situations actuelles.
Classement 2010
Rang
Pays
Score Évolution du classement en 1 année
1
Suède
5,65 +1
2
Singapour 5,64 +2
3
France
5,54 +5
4
Suisse
5,48 +1
5
États-Unis 5,46 -2
6
Finlande
5,44 -
7
Canada
5,36 +3
8
Hong Kong 5,33 +4
9
Pays-Bas
5,32 -
10
Norvège
5,22 -2
Source : Forum économique mondial, 201010
Nombre de pays : 133
Organisation des TIC en Europe
France
En France, plusieurs pôles sont impliqués dans ces technologies. On peut citer par exemple :







le LIST (laboratoire du CEA) à Grenoble11 ;
le pôle de compétitivité Images et Réseaux de la région Bretagne ;
le pôle de compétitivité TES en Basse Normandie ;
le pôle de compétitivité Systematic en Île-de-France ;
le pôle de compétitivité Solutions Communicantes sécurisées à Sophia Antipolis ;
la "Telecom Valley" de Sophia Antipolis ;
L'INRIA ;
Les collectivités territoriales disposent de commissions TIC :



Régions : Commission TIC de l'ARF ;
Communes : Commission TIC de l'AMF ;
Départements : Commission NTIC de l'ADF.
Et certaines ont créé des agences TIC chargées de promouvoir les TIC auprès des acteurs
publics de leur territoire. C'est le cas pour :





La Franche-Comté avec FCI : Franche-Comté Interactive
La région Île-de-France avec ARTESI Ile-de-France : Agence Régionale des Technologies et de
la Société de l'Information. ARTESI Île-de-France12 a dressé une liste de plus de 100 structures
(agence ou association) qui œuvrent pour le développement des TIC dans les territoires
français13.
La région Midi-Pyrénées avec ARDESI : ARDESI : Agence Régionale pour le Développement de
la Société de l’Information
Le Pays basque avec l'aNTIC : Agence Pays Basque des NTIC
En Aquitaine, l'association des professionnels du numérique AQUINUM
La liste ci-dessus n'est pas exhaustive, il existe beaucoup d'autres organisations (syndicales,
économiques, associatives...) liées au numérique en France 14.
Belgique-Luxembourg
En Belgique et Luxembourg, plusieurs centres sont fortement impliqués en TIC :




le Centre d'Informatique pour la Région Bruxelloise (CIRB, en néerlandais : Centrum voor
Informatica voor het Brusselse Gewest - CIBG), à Bruxelles ;
le CETIC, Centre d'Excellence en Technologies de l'Information et de la Communication, à
Charleroi ;
le Centre de Recherche Public Henri Tudor - via son département de recherche dénommé
"Service Science & Innovation" (SSI) - à Luxembourg,
le CRID, Centre de Recherches Informatique et Droit aux Facultés Universitaires Notre-Dame
de la Paix (FUNDP) de Namur.
Notes et références
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
↑ Parmi les premiers penseurs à avoir mis en lien le développement des TIC et la menace des libertés
figurent l'écrivain anglais Aldous Huxley et le sociologue français Jacques Ellul.
↑ Impact d'internet sur l’économie française [archive] Sur le site mckinsey.com
↑ Observatoire International des Métiers Internet [archive]
↑ Enquête sur les technologies de l'information et de la communication et le commerce électronique
2010 [archive]
↑ Rapport IDATE [archive] voir p 9/22
↑ a et b résumé en français [archive], et rapport en anglais [archive]
↑ Étude disponible sur le site Internet de la Fédération Française des Télécoms : Étude IDATE BCG, qui
n'intègre que les émissions de CO2 et non la pression sur les matières premières épuisables,
l'eutrophisation, l'acidification, les pollutions chimiques, etc. (Rapport IDATE ; Dossier de presse, en
PDF ; [http://www.greenit.fr/sites/greenit.fr/files/rapport_BCG_dossier_de_presse.pdf Rapport BCG ;
Dossier de presse [archive], en PDF)
↑ Charte d’engagement volontaire du secteur des télécoms pour le développement durable [archive],
Paris, le jeudi 22 juillet 2010
↑ Rapport IDATE [archive] voir p 8/22
↑ Network Readniss Index Rankings 2010 [archive]
↑ CEA Grenoble [archive] Sur le site cea.fr
↑ Artesi Iles de France [archive] Sur le site artesi.artesi-idf.com
↑ une liste de plus de 100 structures liste ARTESI Île-de-France [archive]
↑ Principales organisations (associations, syndicats...) du numérique en France [archive]
Voir aussi
Bibliographie




Yves Lasfargues, Halte aux absurdités technologiques, Éditions d'organisation, 2003
Franklin Brousse, Jean-Denis Garo, Arnaud Loisel et Pascal Prot, Guide TIC des petites et
moyennes collectivités, Édition Ficome, Paris, 2004
Jean-Denis Garo, Mon papa travaille dans l’Informatique et les Télécoms , Paris, 2007
Sylvie Faucheux, Catherine Moulin, T.I.C. et développement durable, De Boeck, 2010
(ISBN 2804103714)



Michéle Germain (dir.), Lexique des TIC, forum atena, Paris, 2010
Jean-Denis Garo, Anita & Béatrix – Le sens caché du vocabulaire des IT , Paris, 2010
Gérard Peliks (dir.), Mythes et légendes des TIC, forum atena, Paris, 2011
Articles connexes
Sciences et technologies de l'information
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Technologie
Génie des technologies de l'information
Information
Informatique
Sciences de l'information et de la communication
Système d'information
Théorie de l'information
Nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives
Web, gestion des connaissances

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Gestion des connaissances
Intelligence économique, intelligence collective, travail collaboratif
Association des développeurs et utilisateurs de logiciels libres pour les administrations et les
collectivités territoriales
Web
Sciences citoyennes
Données, bibliothèques numériques
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Bases de données
Data mining
Bibliothèque numérique
Moteur de recherche
Manipulation de données
Métadonnées
Mise en réseau de données
Sécurité informatique
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Sécurité informatique
Cryptographie
Fuite d'information
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Hacking
Aspects économiques, écologiques et sociologiques
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TIC et développement durable
Green IT
Aménagement numérique
Économie post-industrielle
Monopoles du savoir
Société de l'information
Société de la connaissance
Éducation
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