L`Afrique, les défis du développement INTRODUCTION Quelles

L’Afrique, les défis du développement
INTRODUCTION
1- Quelles grandes aires continentales ?
L'expression grande aire continentale désigne un espace géographique de grande dimension (plusieurs
dizaines de M de km2). Si les critères de l'immensité sont déterminants dans cette définition, des critères
historiques (la colonisation), culturels (langues, religions), économiques ou politiques peuvent également être
pris en compte.
L'Amérique (43 M km2), l'Afrique (30 M km2), l'Asie du Sud & de l'Est (27 M km2) sont les 3 plus grandes aires
continentales de la planète. Elles concentrent 5/7èmes de la population mondiale. Ce sont aussi des aires de
production & d'échanges, qui comptent pour les 2/3 du PIB mondial.
Etudier ces grandes aires continentales conduit à analyser l'organisation & les inégalités socio-spatiales de
leurs territoires à différentes échelles, & à évaluer leur place dans la mondialisation.
2- Quelles dynamiques géographiques ?
Entre tensions socio-économiques & intégrations régionales, l'Amérique est un continent marq par les
inégalités entre un Nord riche & développé, & un Sud où s'affirment des pays émergents, comme le Brésil, qui
remettent en cause le rôle de puissance mondiale des Etats-Unis.
Longtemps en retard de développement, l'Afrique est aujourd'hui confrontée à de nombreux défis : gestion
des ressources, résolution des conflits ethniques ou frontaliers, insertion dans la mondialisation... Sur ce
continent, l'Afrique du Sud s'impose comme la vitrine du développement.
L'Asie du Sud & de l'Est est l'aire continentale de la croissance économique. Les défis de la modernité & des
inégalités sont importants, notamment dans les grandes métropoles. La concurrence mondiale & régionale
entre la Chine & le Japon constitue l'enjeu géopolitique majeur de ce continent dans les prochaines années.
3- Quels contrastes territoriaux ?
L'homogénéité géographique de ces 3 grandes aires continentales comporte de nombreuses limites.
D'importants contrastes socio-spatiaux se manifestent : la taille des Etats, le poids démographique, le
rayonnement culturel, la puissance économique, la modernisation urbaine, la vulnérabilité environnementale,
sont autant de facteurs qui soulignent la très grande diversité des territoires de ces aires continentales.
Il est donc important de les appréhender à différentes échelles. A l'échelle continentale, selon des
thématiques spécifiques (puissance, développement, croissance) ; à l'échelle des Etats, souvent concurrents
(Etats-Unis/Brésil, Chine/Japon) ; à l'échelle des régions (Sahara); à l'échelle des villes (Mumbai).
En bref : Avec plus de 30 M de km² (7 600 km de Tunis au Cap, 7 000 km de l’Atlantique à l’océan Indien),
l’Afrique est 7 fois plus étendue que l’UE & 2 fois plus peuplée, avec 1,1 Milliards d’habitants. A l’échelle
planétaire, ce continent est encore celui de la pauvreté, avec seulement 3% du PIB mondial. A l’échelle
continentale, ce continent est d’une extrême diversité : démographique (forts contrastes de densités entre des
zones très peuplées - littoraux, golfe de Guinée, région des Grands Lacs... & des espaces presque vides -
déserts, forêt tropicale de l’Afrique centrale) ; culturelle (54 Etats, des centaines de langues parlées, des
régions islamisées au Nord & au Nord-Est & celles où l’animisme & le christianisme dominent) ; naturelle
(diversité des paysages & des climats, avec 2 vastes zones désertiques - Sahara au Nord, Kalahari au Sud-Ouest
- & une grande variété de paysages, marqués par l’alternance de la saison sèche & de la saison des pluies dans
le monde tropical) ; & politique (des régions en difficultés persistantes, marquées par des conflits & enclavées,
contrastent avec une Afrique qui émerge - Afrique du Sud ou Maghreb). Enfin, à l’échelle nationale, les
contrastes sont également très forts entre les littoraux & les villes, souvent privilégiés par rapport à l’intérieur
& aux espaces ruraux.
Problématique : Quelle est la situation de l’Afrique face aux questions de développement ? Quelle place le
continent occupe-il dans la mondialisation ? Quels défis démographiques, économiques, environnementaux et
politiques les gouvernants et les citoyens doivent-ils relever ?
I. Le Sahara, enjeux économiques et géopolitiques
Attention cette étude de cas peut constituer un sujet de dissertation à part entière, elle peut donner lieu
également à une étude de documents.
Mais les exemples peuvent bien entendu être aussi réutilisés, dans un sujet de composition, d’étude de
documents ou de croquis concernant l’ensemble du chapitre. Dans ce cas, évidemment il faut réorganiser les
connaissances.
ETUDE DE CAS à préparer questions p 277, 279 et 281.
A compléter aussi par vos lectures ou recherches personnelles sur l’actualité
II. Le continent africain, continent de la pauvreté en mal de développement
1. Un continent marqué par la pauvreté et l’instabilité politique
a) Pauvreté monétaire
cf tableau p 277 retenir quelques chiffres de pays du Sahara
Pour le FMI, le seuil de la pauvreté est fixé à moins de 1,25 dollar par jour.
Si à l’échelle mondiale, le nombre de personnes vivant sous le seuil d’extrême pauvreté a diminué en
passant de 1,9 milliard à un peu moins de 1,3 milliard entre 1981 et 2008 (alors même que, dans le même
temps, la population mondiale s’est accrue). Du coup, le taux d’extrême pauvreté a été réduit de moitié :
22,4 % de la population mondiale vit aujourd’hui avec contre 52,2 % au début des années 1980.
Ainsi, la plupart des régions du monde ont vu l’extrême pauvreté reculer. La réduction la plus spectaculaire est
observée en Asie de l’Est, notamment sous l’impulsion de la Chine : on compte aujourd’hui 284 millions de
personnes extrêmement pauvres (14,3 % de la population) alors qu’elles étaient plus d’un milliard en 1981
(77,2 % de la population). Mais le constat pour l’Afrique subsaharienne est en revanche plus mitigé. La part de
la population concernée par l’extrême pauvreté n’a reculé que légèrement (47,5 % en 2008 contre 51,5 % en
1981), et le nombre de personnes a même augmenté (386 millions aujourd’hui contre 204,9 millions en 1981).
La baisse de l’extrême pauvreté depuis le début des années 2000 ne compense pas la hausse observée durant
les années 1980 et 1990.
Evolution du taux d'extrême pauvreté par région
Unité : %
1981
1984
1987
1990
1993
1996
1999
2002
2005
2008
Asie de l'Est et Pacifique
77,2
65
54,1
56,2
50,7
35,9
35,6
27,6
17,1
14,3
Chine seule
84
69,4
54
60,2
53,7
36,4
35,6
28,4
16,3
13,1
Europe de l'Est et Asie centrale
1,9
1,6
1,5
1,9
2,9
3,9
3,8
2,3
1,3
0,5
Amérique latine et Caraïbes
11,9
13,6
12
12,2
11,4
11,1
11,9
11,9
8,7
6,5
Moyen Orient et Afrique du Nord
9,6
8
7,1
5,8
4,8
4,8
5
4,2
3,5
2,7
Asie du Sud
61,1
57,4
55,3
53,8
51,7
48,6
45,1
44,3
39,4
36
Afrique subsaharienne
51,5
55,2
54,4
56,5
59,4
58,1
58
55,7
52,3
47,5
Total
52,2
47,1
42,3
43,1
40,9
34,8
34,1
30,8
25,1
22,4
Nombre de personnes vivant avec moins de 1,25 dollar par jour
Source : Banque mondiale
Evolution du nombre de personnes sous le seuil d'extrême pauvreté par région
Unité : millions
1984
1987
1990
1993
1996
1999
2002
2005
2008
Asie de l'Est et Pacifique
970
847,6
926,4
870,8
639,7
655,6
523,1
332,1
284,4
Chine seule
719,9
585,7
683,2
632,7
442,8
446,3
363,1
211,9
173
Europe de l'Est et Asie
centrale
6,9
6,8
8,9
13,7
18,2
17,8
10,6
6,3
2,2
Amérique latine et Caraïbes
52,9
49,3
53,4
52,5
53,6
60,1
62,7
47,6
36,8
Moyen Orient et Afrique du
Nord
15,1
14,6
13
11,5
12,3
13,6
12
10,5
8,6
Asie du Sud
573,8
593
617,3
631,9
630,8
619,5
640,5
598,3
570,9
Afrique subsaharienne
239,1
256,8
289,7
330
349,4
376,8
390,4
394,9
386
Total
1
857,7
1
768,2
1
908,6
1
910,3
1 704
1
743,4
1
639,3
1
389,6
1 289
Le seuil d'extrême pauvreté est de 1,25 dollar par jour
Source : Banque mondiale
Ce sont principalement des ruraux, mais aussi des citadins vivant dans des conditions précaires dans les
bidonvilles des grandes métropoles, qui regroupent 62% des habitants de villes d'Afrique subsaharienne. Il
faudrait, selon les spécialistes, au moins 7% de croissance économique pour faire reculer cette pauvreté (cf.
schéma A p.318).
b) Malnutrition et état sanitaire : des chiffres alarmants
Près de 30 % de la population au total. 239 Millions selon la FAO (Food and Agriculture Organization de l’ONU)
en Afrique. Cf www.fao.org
Sous-nutrition et malnutrition (carences en protéines)
La situation est particulièrement grave dans les campagnes, moins bien ravitaillées.
Les causes :
- insuffisances de l’agriculture vivrière, peu irriguée, peu mécanisée, peu d’intrants.
- les effets de la désertification au Sahel
- une partie des terres accaparées par de grandes firmes (Land grabbing : achat de terres agricoles par
des sociétés privées ou publiques dans des pays étrangers, souvent des pays pauvres)
- augmentation des prix des céréales importées (émeutes de la faim en 2008-2009)
- troubles politiques, déplacement de population : ce sont ces explications qui expliquent les famines et
les situations les plus alarmantes (cf Somalie ou Centrafrique)
Mortalité infantile très élevée : nombre d’enfants qui n’atteindront pas l’âge de un an par rapport à tous les
enfants nés : 74 pour mille (la plus élevée lorsqu’on compare les continents) : mais avec de grandes disparités
(20 à 25 pour mille au Maghreb, 42 en Afrique du Sud, 50 à 100 pour mille au Mali) A titre de comparaison en
France 3 à 4 pour mille)
Résultats des conditions d’accouchements, de la sous-alimentation des mères, pb d’alimentation des enfants
(retard de croissance et faiblesse face aux maladies), d’un pb d’accès au soin et aux médicaments
Espérance de vie : moins de 40 ans en Angola, 57 ans en moyenne, 75 en Tunisie ou Algérie. Noter cependant
qu’elle progresse presque partout.
Pb sanitaires : paludisme, épidémies du Sida (34 Millions de malades du sida dans le monde dont 70 % en
Afrique subsaharienne) avec des csq dramatiques sur les populations (orphelins, prise en charge des malades
difficiles, pop active réduite…)
Cf carte p 285 : retenir les pays où paludisme et maadies hydriques sont 1ère cause de mortalité
Et pays où plus de 10 % des adultes sont infectés par le virus du SIDA
Pb lié à la question de l’assainissement et de la distribution de l’eau potable.
Les enfants premières victimes,
http://www.unicef.org/french/publications/files/SOWC_2012-Main_Report_FR.pdf
Ccl : un indicateur qui rend compte du niveau de dvpt : l’iDH
Définition :
Cf carte p 285 (à connaître avec les ordres de grandeur, les exceptions …) pour l’IDH. Retenir aussi les pays PMA
(en marron)
c) Des structures économiques très fragiles
faiblesse de l’industrie (cf le cas des ressources du Sahara, peu ou pas transformés sur place et le plus souvent
exploitées par des FTN étrangères)
insuffisances des infrastructures de transport.
Handicap supplémentaire de l’enclavement pour certains pays
Importance du secteur informel qui assure la survie du plus grand nombre.
secteur informel : activités de l'économie populaire non prises en compte par la comptabilité nationale
L’opacité des procédures, l’insécurité, les insuffisances des administrations (levée de l’impôt, justice
équitable, système de cadastre), la pratique généralisée de la corruption pour accéder aux soins, aux
documents administratifs, aux diplômes, emplois freine les initiatives locales ou étrangères, complique ou
dissuade les investissements productifs.
d) L’instabilité politique et les conflits
Au Sahara et en Afrique subsaharienne, nbx conflits.
- Conflits interétatiques (cf rivalité Algérie-Maroc ou auj sud-soudan / Soudan) presque disparus ce sont
les guerres civiles qui dominent.
- Cf déf arc de crise avec des motifs imbriqués (lutte pour les ressources, opposition ethnique et
religieuse, importance des bandes armées, des mercenaires)
- Par ex la Somalie en guerre depuis 1991, Génocide au Rwanda en 1994 : en 3 mois, massacre de 800
000 rwandais tutsis perpétré par les rwandais hutus, guerre civile au Mozambique, en Côte d’Ivoire, au
Libéria, au Soudan (Le conflit du Darfour a fait entre 2003 et 2009 selon l’ONU 300.000 morts par
violences et famines, et plus de 2,7 million de réfugiés. Il a opposé notamment le Sudanese People’s
Liberation Army (SPLA) et le Justice and Equality Movement(JEM) aux forces du gouvernement et aux
milices Janjawid (cavaliers du diable ou bandits armés de kalachnikov par le gouvernement). Ces
milices s’en prennent surtout aux civils notamment aux femmes. Les principaux enjeux de la guerre :
environnementaux (sécheresse, stress hydrique, recherches de terres arables pour les éleveurs
« arabes » face aux agriculteurs « arabisés »), pétroliers (accès aux gisements) et ethno-politiques de
la part du régime de Khartoum contre les populations du Darfour. Le Darfour dispose par ailleurs de
réserves pétrolières importantes. En 2011, l’Etat du Sud-Soudan a vu le jour mais les tensions sont
toujours très vives entre les 2 états : le Soudan du Sud détient 75% des richesses pétrolières de
l'ancien Soudan (avant la partition) mais dépend de son voisin du nord pour l'acheminer. Or Khartoum
en profite pour appliquer à son ennemi des tarifs prohibitifs.
Aujourd’hui au Mali, en Centrafrique (à compléter par vos propres lectures).
Csquces :
-Populations civiles premières victimes des conflits (ex Soudan au Darfour 2003-2009 : 300 000 victimes) : par
exemple la crise actuelle en Centrafrique après le coup d’état qui a renversé le président Bozizé, 400 000
déplacés sur une pop de 4,5 millions et la moitié des hbts a besoin d’assistance humanitaire (massacres ;
désordres généralisés ; meurtres ; mise à sac du pays par les rebelles de la Séléka, essentiellement venus du
Nord. L’armée n’a pu empêcher la prise de plusieurs gdes villes ; affrontements intercommunautaires entre
musulmans et populations catholiques et protestantes) décision d’intervention fr le 26 nov 2013
- Pillages des ressources, pb de malnutrition voire de famines
- Populations déplacées et réfugiés du fait des conflits : 2 millions de réfugiés et plus de 10 millions de
déplacées internes sur 37 M dans le monde, selon le HCR (Haut-Commissariat aux Réfugiés) (cf. doc.1 p.284).
par exemple plus de 2,7 millions de personnes réfugiés ou déplacés suite à la guerre civile au Soudan
réfugiés : personnes fuyant une situation politique qui les met en danger dans leur pays d'origine : guerre civile,
dictature, persécution ethnique ou religieuse
déplacés : personnes obligés de fuir leur ville ou village à cause des conflits, mais qui ne quittent pas le
territoire national. Contrairement aux réfugiés, les déplacés internes n'ont pas traversé de frontière
internationale pour chercher asile dans un autre pays. Ils sont restés dans leur pays. Même s'ils ont fui pour des
raisons similaires à celles des réfugiés (conflit armé, catastrophe naturelle, violence généralisée, violations des
droits humains), les déplacés internes demeurent légalement sous la protection de leur propre gouvernement,
ce gouvernement constituant parfois lui-même la cause de leur fuite.
Les réfugiés peuvent être pris en charge par une organisation de l’ONU dont c’est la mission : le HCR (Haut-
Commissariat aux Réfugiés) dans des camps de réfugiés. De plus en plus le HCR
http://www.unhcr.fr/pages/4aae621d3b6.html
- pb d’infrastructure : routes détruites ou dans un état piteux, ponts, ports, aéroports très défectueux par
exemple la capitale de la Somalie, Mogadiscio, aujourd’hui détruite en grande partie et déserte
- pb d’éducation : des années de scolarité heurtées, des professeurs manquants, des bâtiments détruits..
- divisions dans la société : processus de justice et de réconciliation au Rwanda, réinsertion des anciens
combattants
2. … malgré un potentiel de développement considérable
correction Etude de cas Madagascar p 288 et 289
Doc.2 p.285 : Répondre à la question 3.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/05/17/a-madagascar-la-crise-politique-a-favorise-le-pillage-
des-bois-precieux_
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/08/03/corruption-insecurite-et-inflation-les-repercussions-de-
la-crise-politique-dans-le-quotidien-des-malgaches_1742054_3212.html
a) des ressources considérables
cf. doc.2 p.188, doc.4 p.289 & doc.1 p.290
Le continent africain détient le tiers des réserves minérales mondiales : plus de 80 % du platinium produit ds le
monde (utile à l’industrie auto) et du chrome, 60% du cobalt ou du manganèse 57% des diamants, 20 % de l’or
et de l’uranium du monde. Avec 13% des réserves de pétrole, 8% des réserves de méthane & 10% du potentiel
hydroélectrique, l’Afrique dispose d’une base énergétique pouvant soutenir une vive croissance industrielle,
que peuvent favoriser les productions agricoles tropicales & méditerranéennes
De plus, le potentiel agricole du continent est immense cf. doc.4 & 5 p.289 : avec de vastes plaines & plateaux
fertiles, de grandes ressources en eau, la production agricole africaine pourrait être beaucoup plus importante.
Toutefois, l'autosuffisance alimentaire est loin d'être acquise, les rendements demeurent faibles faute
d'investissements suffisants, la pauvreté rurale domine.
Cet énorme potentiel suscite la convoitise des autres pays (cf. doc.2 p.288) : la forte demande mondiale en
énergie et en minerais rend les ressources africaines stratégiques (cf. schéma A p.318). C'est un atout pour les
pays producteurs, mais qui peut avoir des effets négatifs, souvent qualifiés de "malédiction de la rente". De
nombreux Etats souffrent d'un manque d'investissements dans les autres domaines d'activités et de
dépendance envers les marchés mondiaux.
Cf organigramme fait ensemble en classe
3. Les défis que l’Afrique doit relever
a) Les défis démographiques et économiques
- Maîtriser la croissance démographique (cf les chiffres du tableau p 288)
- Nourrir la population
- Aménager des villes viables
- Développer les secteurs industriels et tertiaires
b) Les défis politiques
Rebâtir des états de droit, soucieux du développement du plus grand nombre
Garantir la paix et la sécurité
Améliorer l’intégration régionale (cf les associations régionales p 291) ou régionalisation, définie comme
processus d'alliances régionales entre pays, pour renforcer leur poids et leur compétitivité dans les échanges
globaux
Pour exister dans le contexte de la mondialisation, l’Afrique, très divisée, doit construire des
organisations régionales efficaces, malgré la faiblesse de l'intégration régionale (le commerce intra-régional est
encore peu développé) ; les principales organisations sont
- la Communauté de Développement de l’Afrique Australe : créée en 1992, la SADC (ou Southern African
Development Community) regroupe l'Afrique du Sud, l'Angola, le Botswana, le Lesotho, Madagascar, le Malawi,
l'île Maurice, le Mozambique, la Namibie, la République Démocratique du Congo, les Seychelles, le Swaziland, la
Tanzanie, la Zambie & le Zimbabwe (soit 15 membres & 260 M d’habitants), elle est complètement influencée par
l’Afrique du Sud
- l’Union Africaine : créée en 1999 (elle remplace l'Organisation de l'Unité Africaine ou OUA, née en
1963), basée en Ethiopie, l'UA regroupe tous les Etats du continent sauf le Maroc (en signe de protestation contre
l'adhésion de la République arabe sahraouie démocratique, territoire sécessionniste du Sahara occidental), elle
totalise donc 53 Etats & un 1 Md d’habitants ; elle demeure plutôt un forum politique, assez peu contraignante et
capable de gérer les conflits.
- la Cédéao : CDAO : Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest. Organisation économique
créée en 1975, la C.E.D.E.A.O. regroupe quinze États de l'Ouest africain : Bénin, Burkina, Cap-Vert, Côte d'Ivoire,
Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo. Son objectif
principal est de favoriser l'intégration économique en promouvant la constitution d'un marché intra-régional.
Face à la montée des conflits régionaux, elle s'est dotée en avril 1990 d'une force d'interposition, qui est
intervenue au Liberia, puis en Guinée-Bissau et en Sierra Leone.
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